Catégorie : Société

  • SENEGAL-FORMATION-TECHNOLOGIE / IA et Etat de droit : Dakar hôte d’un atelier régional du 25 au 27 février

    SENEGAL-FORMATION-TECHNOLOGIE / IA et Etat de droit : Dakar hôte d’un atelier régional du 25 au 27 février

    Dakar, 20 fév (APS) – Le Centre de formation judiciaire (CFJ), en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), annonce l’organisation, du 25 au 27 février 2025, à Dakar, d’un atelier régional axé sur le thème : ‘’Intelligence artificielle (IA) et Etat de droit en Afrique de l’Ouest’’.

    ‘’L’objectif principal est de contribuer au renforcement de capacités des magistrats et autres acteurs judiciaires ainsi que des formateurs et responsables des institutions de formation judiciaire sur l’utilisation de l’Intelligence artificielle dans le traitement des contentieux au niveau des systèmes judiciaires’’, indique son directeur général, Souleymane Téliko, dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Le texte précise que ‘’les communications seront axées sur les mesures réglementaires et la jurisprudence relatives aux biais algorithmiques, à l’utilisation inappropriée des algorithmes dans la prise de décision, y compris en contravention de la loi, et aux boîtes noires’‘’.

    ‘’Cette approche permettra d’allier apports techniques et partages d’expériences afin de permettre aux participants de s’approprier les outils nécessaires pour une bonne compréhension de l’utilisation de l’IA dans les systèmes judiciaires’’, poursuit le communiqué.

    Cette conférence verra la participation ‘’des juges, procureurs, avocats, et autres acteurs du système judiciaire’’.

    Des responsables et des formateurs d’institutions de formation judiciaire en Afrique de l’Ouest y prendront également part, de même que le représentant de l’UNESCO.

    CS/ASG/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / La génétique au menu du congrès des rhumatologues à Dakar

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / La génétique au menu du congrès des rhumatologues à Dakar

    Dakar, 20 fév (APS) – Le troisième congrès annuel de la Société sénégalaise de rhumatologie couplé à celui de la Société africaine de rhumatologie (SARH) a débuté, jeudi, à Dakar pour trois jours autour du thème central ‘’La génétique en rhumatologie’’.

    La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Santé, Ibrahima Sy. Cet événement scientifique majeur réunit des experts nationaux et internationaux qui vont échanger sur les avancées dans la prise en charge des maladies rhumatismales, en particulier dans le contexte africain.

    ‘’Dans notre culture, les rhumatismes sont souvent perçus comme des pathologies héréditaires, transmises de génération en génération. Aujourd’hui, grâce aux progrès de la génétique, nous comprenons mieux ces affections, notamment les maladies multifactorielles qui dominent en rhumatologie », a expliqué le professeur Saïdou Diallo, président de la Société africaine de rhumatologie, parlant du choix du thème de cette édition.

    Le doyen de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, le professeur Bara Ndiaye, a, pour sa part, rappelé que la rhumatologie s’intéresse aux maladies de l’appareil locomoteur, qui touchent une grande partie de la population, de l’enfant à la personne âgée. Les rhumatismes inflammatoires et les maladies auto-immunes ont des répercussions majeures sur la qualité de vie des patients, a t-il relevé.

    Il a également salué les efforts de la Chaire de rhumatologie de l’Université de Dakar, qui forme des spécialistes reconnus dans toute l’Afrique francophone.

    ‘’Les nouvelles techniques de biologie moléculaire ont révolutionné notre compréhension des maladies génétiques complexes, mais il reste encore beaucoup à faire pour en tirer des applications pratiques », a t-il souligné.

    Le Pr Ndiaye a réitéré l’engagement de la faculté à soutenir la rhumatologie, notamment en renforçant les équipements techniques et en mobilisant des ressources financières pour la recherche.

    ‘’Nous sommes fiers de la formation professionnalisante offerte par notre DES, (Diplôme d’études spéciales), en rhumatologie, qui attire des étudiants de toute l’Afrique francophone », a t-il dit.

    AN/SKS/OID

  • SENEGAL-SOCIETE / Une moyenne de 9,4 cas de suicide recensés pour 100 000 habitants, selon une psychiatre

    SENEGAL-SOCIETE / Une moyenne de 9,4 cas de suicide recensés pour 100 000 habitants, selon une psychiatre

    Dakar, 20 fév (APS) – Le taux de suicide au Sénégal s’élève à 9,4 cas pour 100 000 habitants, niveau légèrement au-dessus de la moyenne mondiale de 9 suicides pour 100 000 habitants enregistrée dans le monde, indique la psychiatre Aida Sylla, dans un entretien avec l’APS.  

    ‘’Le Sénégal est légèrement au-dessus de la moyenne mondiale avec 9,4 suicides pour 100 000 habitants’’, a-t-elle souligné.

    Pour la psychiatre en poste au Centre national hospitalier universitaire (CHU) de Fann, à Dakar, ces données sur le Sénégal montrent que le suicide n’est pas un acte étranger dans le pays et sur le continent.

    ‘’Je voudrais insister sur le fait que le suicide est une réalité en Afrique et au Sénégal. Le taux le plus important de suicide est enregistré au Lesotho avec 72 suicides pour 100 000 habitants, alors que le taux mondial est de 9 suicides pour 100 000 habitants’’, a-t-elle précisé.

    Abordant le suicide comme objet d’étude, Aida Sylla fait remarquer que les études au Sénégal sur le sujet remontent à la première moitié du 20e siècle.

    ‘’Les premiers chiffres sur le suicide ont été publiés par Germaine Le Goff, en 1938, dans le Bulletin historique et scientifique de l’AOF [Afrique occidentale française] sous le titre interrogatif, ‘Les Noirs se suicident-ils en Afrique occidentale française ? ’’, a rappelé la première femme agrégée de psychiatrie au Sénégal.

    Selon elle, Le Goff a pu relever 76 suicides qui se sont déroulés en AOF entre 1930 et 1935.

    ‘’Les causes étaient essentiellement le sentiment d’honneur bafouée, la passion, le sentiment de culpabilité’’, précise-t-elle, citant les travaux de la fondatrice de la première école d’institutrices d’Afrique, à Gorée.

    La psychiatre au CHU de Fann a, en outre, indiqué que 439 cas de tentatives de suicide ont été recensés au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar, entre 1992 et 1996.

    ‘’L’overdose de médicaments, l’ingurgitation d’acide, ou soude caustique ou encore khémé [en wolof] ont été les modes opératoires les plus usités dans ces cas-là, tandis que les motifs les plus évoqués étaient les conflits familiaux et de couples’’, a-t-elle signalé.

    Dans la nuit du 10 février, un étudiant en Master en Sciences juridiques et politiques s’est donné la mort par pendaison dans sa chambre, à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, d’après les résultats d’une autopsie.

    Dans sa lettre d’adieu, il a expliqué son geste par un sentiment d’ ‘’isolement’’ et de ‘’tristesse intense’’.

    ABB/CMS/ASG/SKS

  • SENEGAL-MALI-SECURITE / Les armées malienne et sénégalaise mènent des opérations de patrouilles conjointes frontalières (DIRPA)

    SENEGAL-MALI-SECURITE / Les armées malienne et sénégalaise mènent des opérations de patrouilles conjointes frontalières (DIRPA)

    Dakar, 20 fev (APS) – Les armées malienne et sénégalaise ont démarré des opérations de patrouilles mixtes transfrontalières, a appris l’APS de la Direction de l’information et des relations publiques des armées sénégalaises (DIRPA).

    « Les FDS [Forces de défense et de sécurité] malienne et sénégalaise lancent des patrouilles conjointes transfrontalières », rapporte la DIRPA sur compte X.

    Selon la même source, la cérémonie officielle de démarrage de ces patrouilles s’est tenue ce jeudi matin, à Diboli (Mali), en présence des commandants de zones voisines et des autorités locales.

    LA DIRPA ajoute que « les détachements d’unités de la Zone militaire N°4 et des gendarmes du GARSI [Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention] conduiront des opérations mixtes avec leurs homologues de l’armée et de la police maliennes, le long de la frontière commune ».  

    HK/OID/ABB

  • SENEGAL-SANTE / Le ministre de la Santé alerte sur l’urgence de renforcer la lutte contre les maladies non transmissibles

    SENEGAL-SANTE / Le ministre de la Santé alerte sur l’urgence de renforcer la lutte contre les maladies non transmissibles

    Dakar,20 fév (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a alerté, jeudi, sur l’urgence de renforcer la lutte contre les maladies non transmissibles qui constituent une menace croissante pour la santé publique.

    ‘’Les maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, le rhumatisme, le diabète, le cancer, l’insuffisance veineuse, les maladies respiratoires chroniques constituent aujourd’hui une menace sérieuse pour notre population et notre système de santé’’, a-t-il dit à l’ouverture du troisième congrès international de la Société africaine de rhumatologie (SARH).

    ‘’Leur impact est d’autant plus préoccupant qu’elles affectent des personnes de tous âges, réduisant l’espérance de vie et engendrant des coûts économiques extrêmement élevés pour notre société’’, a-t-il ajouté, rappelant que 53% des décès enregistrés au Sénégal sont liés à ces pathologies.

    Selon l’OMS, ces maladies sont responsables de 74% des décès dans le monde.

    ‘’Ces maladies évoluent de façon inquiétante en raison de plusieurs facteurs, notamment héréditaires, comportementaux et environnementaux. D’où l’importance de rencontres scientifiques, comme ce congrès, qui permettent de partager les connaissances et d’améliorer la formation des médecins ainsi que la prise en charge des patients‘’, a déclaré le ministre.

    Le Sénégal dispose d’un plan national de lutte contre les maladies non transmissibles, actuellement décliné en stratégies spécifiques pour le cancer, le diabète et d’autres affections.

    Toutefois, Ibrahima Sy a insisté sur la nécessité d’un changement de paradigme, mettant l’accent sur la prévention et l’éducation à la santé afin de réduire la morbidité.

    Concernant l’accessibilité des soins, il a reconnu que le coût élevé des traitements représente un défi pour de nombreux ménages.

    ‘’L’accès à une assurance maladie devient une nécessité pour alléger ce fardeau. Actuellement, environ 53 % des Sénégalais sont couverts, mais c’est insuffisant. Nous travaillons avec le ministère de la Famille et des Solidarité pour élargir cette couverture‘’, a-t-il dit.

    Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale a également annoncé que son département explore la mise en place d’un centre de prise en charge intégrée des maladies non transmissibles, afin d’offrir aux patients un parcours thérapeutique plus efficace et mieux structuré.

    Ce congrès de trois jours réunit des experts nationaux et internationaux. Il marque une étape importante dans la lutte contre les maladies rhumatismales en Afrique, en mettant l’accent sur la recherche, la formation et l’accès à des traitements innovants.

    AN/HB/SKS/OID

  • SENEGAL-UNIVERSITE-JUSTICE / UGB : la Coordination des étudiants demande l’abrogation de la loi d’amnistie

    SENEGAL-UNIVERSITE-JUSTICE / UGB : la Coordination des étudiants demande l’abrogation de la loi d’amnistie

    Saint-Louis, 20 fév (APS) – La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) de l’Université Gaston Berger (UGB), par la voix de son président, Alpha Issaga Diallo, a demandé, mercredi, l’abrogation de la loi d’amnistie, exigeant que la lumière soit apportée dans le dossier de leurs ‘’camarades martyrs’’.

    Les étudiants Alpha Yéro Tounkara et Prosper Clédor Senghor de l’UGB sont décédés en 2024 à la suite de violents affrontements entre forces de l’ordre  et étudiants opposés au report de l’élection présidentielle qui devait se tenir le 25 février 2024 au Sénégal.

    ‘’Nous demandons aux autorités étatiques d’abroger la loi d’amnistie, conformément à l’annonce faite par le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko’’, a confié M. Diallo à la presse, lors de la marche pacifique organisée par les étudiants de l’UGB à la mémoire de leurs deux camarades décédés.

    Alpha Issaga Diallo estime que cette loi d’amnistie constitue une entrave à la manifestation de la vérité. ‘’Nous demandons aux autorités de faire montre de responsabilité et de respect à l’endroit des étudiants et d’apporter toute la lumière dans le dossier de nos camarades martyrs’’, a-t-il lancé.

    La CESL, à travers son président de séance, demande également aux autorités de l’UGB de baptiser les chapiteaux 1 et 2 aux noms des deux étudiants décédés, Alpha Yéro Tounkara et Prosper Clédor Senghor.

    Prosper Clédor Senghor, décédé à l’hôpital Principal de Dakar des suites de blessures subies lors de heurts entre des forces de l’ordre et des étudiants opposés au report de l’élection présidentielle, était originaire de Cabrousse.

    L’étudiant en licence 1 de mathématiques appliquée et sciences sociales (UFR SAT) de l’université de Saint-Louis, a été inhumé, dans ce village du département d’Oussouye, dans la région de Ziguinchor (sud) 

    Alpha Yéro Tounkara, âgé de 22 ans, étudiant en géographie de la même université, avait aussi succombé à ses blessures après son évacuation à l’hôpital régional de Saint-Louis. Il a été enterré au cimetière musulman de Dindéfélo, son village,  dans la région de Kédougou (sud-est).

    Au Sénégal, une loi d’amnistie portant sur les faits liés aux violences politiques survenues entre février 2021 et février 2024 a été votée le mercredi 6 mars 2024 par l’Assemblée nationale.

    Mardi, le député de la coalition ‘’Senegaal Kessé’’ (opposition), Thierno Alassane Sall, a annoncé avoir déposé une proposition de loi visant à faire annuler cette loi d’amnistie. ‘’Il appartient désormais à l’Assemblée nationale de décider du sort de cette initiative, conformément à la procédure législative’’, a-t-il ajouté.

    Mercredi, le député de Pastef (majorité au pouvoir), Amadou Ba, a réagi à cette initiative parlementaire du député Thierno Alassane Sall la qualifiant de ‘’récupération politique’’.

    ‘’Quand vous êtes un homme politique qui n’a jamais connu la détention, dont aucun militant n’a été arrêté, torturé, blessé ou tué, vous devriez faire preuve de retenue au lieu de chercher une récupération politique’’, a-t-il partagé sur les réseaux sociaux, s’adressant au député non-inscrit, également leader du parti La République des valeurs.

    Le Premier ministre, Ousmane Sonko, avait annoncé en décembre 2024, le dépôt prochain à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant abrogation de la loi d’amnistie.

    CGD/AMD/HB/HK/ASB

  • SENEGAL-SANTE-SOCIAL / Tivaouane: les 48h de grève du SAMES suivies ‘’à 100%’’

    SENEGAL-SANTE-SOCIAL / Tivaouane: les 48h de grève du SAMES suivies ‘’à 100%’’

    Tivaouane, 19 fév (APS) – La responsable de la section du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, Docteure Maïmouna Ndiaye, a indiqué que le mot d’ordre de deux jours de grève, lancé par sa formation syndicale, a été suivi à « 100% » dans cet établissement public de santé.

    Les deux jours de grève ont été respectés « à  hauteur  de 100% par les syndiqués », selon Docteur Ndiaye, responsable de la section locale du SAMES, qui n’a pas manqué de saluer  « l’absence de réaction négative » de la part de l’administration de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh.

    « Nous pouvons estimer le taux de pourcentage de participation à 100%, si on tient compte du personnel du SAU (Service d’accueil et d’urgence) qui est resté sur place. Du côté de l’administration, aucun souci n’a été relayé ; mieux, aucune réaction négative n’a été notée », a-t-elle soutenu.

    Selon la cheffe du service orthopédie, « aucune activité sanitaire non urgente n’a été signalée après 15h, ce mercredi ».

    « Nous avons observé le mot d’ordre dans sa globalité », a-t-elle ajouté, précisant qu’il s’agit du personnel syndiqué. « Nous sommes dans une structure sanitaire qui nécessite la prise en charge des urgences », a-t-elle souligné.

    « Pour autant, nous sommes très fiers de la mobilisation et espérons que les autorités vont satisfaire les principales doléances à l’origine de notre grève », a poursuivi la syndicaliste.

    Le syndicat déplore « l’absence de dialogue réel » et accuse les autorités de « négliger les doléances des médecins ».

    Le SAMES exige un recrutement massif de médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique afin de désengorger les structures de santé et d’améliorer la couverture sanitaire.

    Le syndicat réclame aussi une « gestion plus transparente et démocratique des ressources humaines, notamment à travers des appels à candidatures pour les nominations aux postes de responsabilité ».

    La question du régime indemnitaire constitue également un « point central de la plateforme revendicative », selon la syndicaliste.

    Le SAMES réclame aussi la « revalorisation des pensions » des médecins, qui se retrouvent souvent dans la « précarité » une fois à la retraite.

    MKB/ADI/HK/HB/OID

  • SENEGAL-COMMERCE / Saint-Louis : des opérations de désencombrement des marchés lancées par le préfet

    SENEGAL-COMMERCE / Saint-Louis : des opérations de désencombrement des marchés lancées par le préfet

    Saint-Louis, 20 fév (APS) – Une vaste opération de désencombrement des marchés de la commune de Saint-Louis (nord) a débuté, dans la nuit de mercredi à jeudi, sous la conduite du préfet dudit département, Abou Sow, a constaté l’APS.

    L’autorité préfectorale a lancé l’opération de désencombrement et de déguerpissement des marchés aux alentours d’une heure du matin, au marché Tendjiguène, dans le faubourg de Sor.

    Un peu plus tôt, le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, et le commissaire central, Mamadou Lamarana Diallo étaient déjà arrivés sur les lieux.

    « L’objectif de l’opération est clair : il s’agit de procéder à la libération de certaines emprises. Vous avez même dû constater qu’il y a des occupations anarchiques qui ne permettent pas aux secours, en cas de sinistre, d’intervenir dans le marché’’, a déclaré le préfet, en marge du lancement de cette opération.

    Il a précisé qu’il s’agit d’abord de libérer un certain nombre d’emprises pour permettre, notamment aux sapeurs-pompiers en cas de sinistre, de pouvoir intervenir et de préserver au maximum le marché.

    « Nous voulons également libérer un certain nombre de trottoirs qui, aujourd’hui, sont occupés au détriment de citoyens qui sont obligés de marcher sur la route à leurs risques et périls », a-t-il insisté.

    « Nous avons noté un certain nombre d’accidents qui sont causés par le fait que les piétons sont obligés d’abandonner les trottoirs pour marcher sur la route avec tous les dangers que cela comporte, surtout avec les dames », a poursuivi l’autorité administrative.

    M. Sow a précisé qu’un site de recasement a été trouvé et est en train d’’être aménagé.

    « Je précise également que nous avons pris les dispositions pour trouver un site de recasement qui est présentement en train d’être aménagé pour y accueillir au moins un millier de marchands ambulants et de tabliers. Nous continuerons à les accompagner », a-t-il assuré.

    « Donc, dit-il, c’est ça l’objectif de cette opération que nous avons démarrée aujourd’hui et qui, je le précise, va concerner tous les marchés de la commune de Saint-Louis. Tous les acteurs ont été informés. »*

    Concernant le suivi, explique-t-il, il a été mis en place, par arrêté,  »un comité départemental de suivi (CDS) avec tous les acteurs impliqués ».  »Et nous allons continuer à organiser de façon hebdomadaire nos rencontres pour voir comment évoluent les choses. Tous les citoyens sont également concernés par le suivi », a-t-il ajouté.

    Entre autres, des éléments de la police, des agents de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED) et des agents de la police municipale ont été mobilisés lors du lancement de cette opération.

    Une pelle mécanique, des camions, des bacs à ordures, entre autres moyens logistiques, ont été mobilisés pour cette opération.

    CGD/AMD/HK/ASG

  • SENEGAL-MINES-COLLECTIVITES / Ressources minières : le réseau CAJUST salue des avancées au profit du développement local

    SENEGAL-MINES-COLLECTIVITES / Ressources minières : le réseau CAJUST salue des avancées au profit du développement local

    Dakar, 20 fév (APS) – Citoyens actifs pour la justice sociale (CAJUST), un réseau regroupant des organisations de jeunes de la société civile sénégalaise, salue la signature, par l’État du Sénégal, des avenants au cahier des charges régissant les activités des compagnies minières, dans le but de ‘’rendre effectif’’ le versement du Fonds d’appui au développement local (FADL).

    Cette organisation considère la signature de ces avenants comme une ‘’avancée considérable’’ pour les communautés vivant dans les régions d’exploitation minière au Sénégal, selon un communiqué publié jeudi, à l’occasion de la Journée mondiale de la justice sociale.

    ‘’Alors que le monde célèbre aujourd’hui, 20 février, la Journée mondiale de la justice sociale, nous nous réjouissons que le gouvernement du Sénégal ait répondu favorablement à l’une des demandes principales de notre campagne’’, lit-on dans le communiqué.

    L’organisation à but non lucratif salue aussi la création du Comité national de suivi et d’évaluation des ressources du FADL.

    De même se réjouit-elle d’avoir été invitée par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines à la cérémonie de lancement des activités du comité en question.

    Elle salue ‘’cette avancée considérable dans la promotion de la justice sociale au profit des citoyens, notamment les communautés affectées par les opérations minières’’.

    Le réseau CAJUST reconnaît de même les efforts fournis par le gouvernement dans le but de matérialiser le Fonds d’appui au développement local.

    Instaurer une ‘’gouvernance équitable’’ des ressources naturelles

    Le réseau CAJUST affirme que sa campagne pour une justice sociale ‘’répond à la réalisation d’une exigence constitutionnelle’’. Il dit avoir constaté que ‘’les régions riches en ressources naturelles sont les plus mal servies en termes d’infrastructures de base’’. Il y a aussi que les régions minières « sont les plus mal desservies en matière de services essentiels (éducation, santé, accès à l’eau potable, etc.)’’, signalent ses dirigeants de cette organisation fondée en 2012. Ils estiment que ‘’les femmes et les hommes vivant dans les zones minières subissent toutes les externalités négatives de l’exploitation [des mines] et perdent leurs moyens de subsistance’’.

    CAJUST assure que ‘’si les revenus issus du secteur extractif sont versés aux collectivités territoriales, ces dernières seront capables de prendre en charge les besoins essentiels des populations en matière de santé, d’éducation et de bien-être’’.

    C’est la raison pour laquelle le réseau s’engage, selon le communiqué, à soutenir la mise en œuvre du Fonds d’appui au développement local, qui ‘’contribuera à instaurer une gouvernance équitable des ressources naturelles au profit des populations’’.

    ‘’Néanmoins, souligne-t-il, nous continuons notre campagne pour que l’État et les compagnies minières prennent en compte les autres défis que nous avons soulignés dans notre plan de revendications », dont « l’effectivité et la revue du mécanisme de partage des recettes mobilisées par l’État’’.

    Le communiqué évoque d’autres ‘’défis’’ concernant le fonds de péréquation, ‘’le relèvement du FADL à 1 % du chiffre d’affaires des compagnies et, surtout, son élargissement aux compagnies pétrolières et gazières’’.

    Le réseau CAJUST réunit diverses organisations de jeunes de la société civile sénégalaise.

    Le changement climatique, la transition énergétique, la gouvernance des ressources naturelles, la transparence, la redevabilité, le genre et les droits de l’homme font partie de ses centres d’intérêt.

    HK/HB/BK/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE-GENRE / MGF : la tenue d’un forum communautaire dans la région est ‘’une grande avancée’’ (expert)

    SENEGAL-SOCIETE-GENRE / MGF : la tenue d’un forum communautaire dans la région est ‘’une grande avancée’’ (expert)

    Matam, 20 fév (APS) – La tenue d’un forum communautaire dans la région de Matam sur les Mutilations génitales féminines représente une « très grande avancée’’, affirme Babacar Dia, expert en charge du développement social avec expertise genre, violences basées sur le genre, exploitation et harcèlement sexuel au sein du Projet de résilience et de développement communautaire de la vallée du fleuve Sénégal.

    « Parler de mutilations génitales féminines dans la région de Matam sans souci, est une chose très récente. Tenir un forum ici sur les MGF est une très grande avancée. Avant, c’était des sujets tabous et on ne pouvait pas le faire il y a 20 ans’’, a-t-il déclaré.

    M. Dia s’exprimait lors d’un forum communautaire sur les MGF, dont le thème est « Entre réalités socio-culturelles, croyances religieuses et effets médico-chirurgicaux-psychologiques’’.

    La rencontre s’est tenue en présence de religieux et de relais communautaires, en partenariat avec Sahel 3000.

    A l’en croire, il était impensable d’organiser une rencontre de ce genre, et de tenir dans la région des événements portant sur ce sujet sans que les organisateurs ne soient confrontés à des problèmes.

    Ce forum s’inscrit, selon M. Dia, dans le cadre de la journée « Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines’’.

    Sa tenue s’explique par le fait que l’excision est « une pratique dont le taux de prévalence est assez élevé dans la région de Matam », a-t-il indiqué.

    « C’est une rencontre d’échange, d’information, de sensibilisation et de plaidoyer. C’est aussi un cadre de discussions avec les parties prenantes qui sont au niveau de la base. La finalité est d’avoir une stratégie adaptée par rapport aux interventions prévues dans la campagne de lutte contre les MGF », a fait savoir Babacar Dia.

    L’expert précise que les organisateurs du forum ne visent à indexer personne et ne sont pas dans une logique de dénigrer une quelconque culture. Il s’agit plutôt de voir, dans les zones d’intervention, comment faire éradiquer cette pratique à l’image des pays de l’Afrique de l’est.

    Un sketch axé sur cette pratique a été interprété par une troupe théâtrale de Matam.

    AT/SBS/HB/ASG