Catégorie : Élection présidentielle 2024

  • SENEGAL-ELECTION-JUSTICE / La Cour suprême examine les requêtes en annulation des décrets régissant l’organisation de la présidentielle du 24 mars, vendredi

    SENEGAL-ELECTION-JUSTICE / La Cour suprême examine les requêtes en annulation des décrets régissant l’organisation de la présidentielle du 24 mars, vendredi

    Dakar, 13 mars (APS) – La Cour suprême va examiner en audience publique, vendredi, à partir de 9 h 30, les requêtes en référé pour excès de pouvoir contre les décrets fixant la date de l’élection présidentielle du 24 mars, convoquant le corps électoral et déterminant la durée de la campagne électorale pour le scrutin, a appris l’APS de source judiciaire.

    Cette requête en référé émane notamment de Lamine Thiam, Karim Meissa Wade, Saliou Dieng, Magatte Sy, et Mayoro Faye, des membres du Parti démocratique sénégalais (PDS), une formation politique opposée à la tenue de l’élection présidentielle le 24 mars au motif que son candidat a été injustement écarté de la course.

    Ces membres du Parti démocratique sénégalais ont introduit lundi un recours devant la Cour suprême pour demander l’annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, pour excès de pouvoir.

    Dans leur requête, les concernés visent le décret 2024-690 du 6 mars 2024 fixant la date de la prochaine élection présidentielle, le décret 2024-691 du 6 mars 2024 portant convocation du corps électoral et le décret 2024-704 du 7 mars 2024 fixant la période de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain.

    Ils estiment que les décrets susvisés, ‘’méritent amplement annulation parce que violant l’article LO 137 du code électoral qui dispose que les électeurs sont convoqués par décret publié au moins quatre-vingt jours avant le premier tour du scrutin”.

    Selon eux, ces décrets  violent également l’article LO 129 du même code qui prévoit que ‘’la campagne en vue de l’élection du président de la république est ouverte vingt et un jours avant le premier jour du scrutin”.

    ‘’En convoquant le corps électoral 15 jours avant le premier tour du scrutin alors que la loi électorale impose un délai minimum de 80 jours, de même, en ouvrant la campagne en vue de l’élection présidentielle pour une période de 15 jours alors que la loi électorale impose un délai de 21 jours, les décrets attaqués violent les textes visés au moyen et encourent l’annulation”, font-ils valoir.

    De l’arrêt de la Cour suprême à l’issue de cette audience en référé du vendredi pourrait dépendre la poursuite du processus électoral devant déboucher sur la tenue le 24 mars du premier tour de l’élection présidentielle, alors que la campagne électorale bat son plein à travers le pays.

    AKS/MTN/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-REPORTAGE / A Ziguinchor, la campagne électorale ne draine pas les foules

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-REPORTAGE / A Ziguinchor, la campagne électorale ne draine pas les foules

    Ziguinchor, 13 mars (APS) – La campagne pour le scrutin présidentiel du 24 mars prochain semble avoir du mal à décoller dans la région de Ziguinchor (sud), dont les populations ne manifestent apparemment pas grand intérêt pour ces joutes électorales.

    Cinq jours après le début de la campagne démarrée samedi 9 mars, les populations de Ziguinchor semblent plus préoccupées par le coût de la vie, dans un contexte marqué par le carême et le jeûne musulman.

    Beaucoup de personnes interrogées par l’APS disent ne pas être intéressées par cette élection présidentielle initialement prévue le 25 février dernier avant d’être reportée au 15 décembre 2024 et finalement arrêtée pour le 24 mars.

    Comme si cette indécision avait lassé, dans la commune de Ziguinchor, rien ne laisse penser à une véritable campagne électorale, ni méga-meetings, ni caravanes ne sont organisés pour intéresser les citoyens.

    Ils sont nombreux, les citoyens qui se disent « plus préoccupés par l’inflation galopante », dans un contexte où les fidèles chrétiens et musulmans ont entamé le carême et le ramadan, alors que le coût de la vie continue de préoccuper.

    « Je n’ai jamais pensé que ces élections auront lieu. Et jusqu’à présent je suis pessimiste. C’est la campagne électorale la plus morose qu’on ait jamais connue. Actuellement, on est préoccupé par le ramadan », dit Boubacar Diallo, un jeune conducteur de vélo-taxi.

    « Les gens sont fatigués et ne croient plus aux politiciens », tranche Boubacar Diallo.

    « La vie est très chère. Financièrement, ça ne va pas. Le ramadan est là. Et d’ailleurs, on ne sent pas la campagne à Ziguinchor. À cette heure, les choses devraient bouger pour les vélos-taxis, mais rien », se désole le jeune conducteur de moto « Jakarta ».

    « À Ziguinchor, seuls les partisans d’Ousmane Sonko sont parfois visibles sur le terrain », fait observer un autre conducteur de vélo taxi, trouvé dans son arrêt en train de laver sa vélo taxi.

    Il assure toutefois qu’il va voter si le scrutin se tient. Mais en attendant, au lieu de « passer la journée avec des politiques, je préfère travailler et subvenir à mes besoins ».

    « Nous sommes fatigués, très fatigués. Tous les prix des denrées alimentaires ont augmenté. Je cherche quoi apporter à la maison durant ce mois béni. Jamais je ne suivrais les politiciens même si je vais voter le jour du scrutin », lance Aissatou Diabang, une jeune fille vendeuse de poisson au marché Boucotte de Ziguinchor.

    Pour Lamine Badiane, à Ziguinchor, « les gens ont déjà en tête leur candidat ».

    « On attend juste le jour-J pour aller voter et faire triompher notre candidat. Il n’est pas nécessaire de suivre cette campagne très morose. Nous préférons travailler et faire nourrir nos familles. Les temps sont durs », dit Joseph Sagna, un docker trouvé au marché de Boucotte.

    « On ne sent pas pour l’instant la campagne à Ziguinchor. Et d’ailleurs on est fatigué de cette politique politicienne. Moi, je préfère travailler et suivre dans la beauté ce mois béni. Je suis préoccupé par le ramadan », déclare Fallou Kane.

    M. Kane reste dans l’incertitude et le doute, estimant qu’il n’est sûr que ce scrutin se tiendra à la date indiquée.

    Au total donc, la campagne a timidement débuté dans la commune de Ziguinchor, où aucun des dix-neuf candidats à ce scrutin n’a encore foulé le sol de la ville.

    Il est toutefois à signaler quelques initiatives par-ci, par-là, comme la caravane organisée mardi soir par des partisans de l’opposant Ousmane Sonko.

    Ces inconditionnels du maire de Ziguinchor, détenu depuis fin juillet dernier et dont la candidature n’a pas été validée par le Conseil constitutionnel, arboraient des tee-shirts sur lesquels on peut lire : « Sonko mooy Diomaye ».

    Le célèbre opposant a en effet appelé à voter Bassirou Diomaye Faye, son lieutenant lui aussi détenu mais autorisé à briguer le suffrage de ses compatriotes par le Conseil constitutionnel.

    MNF/BK/AKS

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PREPARATIFS / Kaffrine : « Nous avons reçu pratiquement tout le matériel électoral » (Préfet)

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PREPARATIFS / Kaffrine : « Nous avons reçu pratiquement tout le matériel électoral » (Préfet)

    Kaffrine, 13 mars (APS) – Le département de Kaffrine (centre) a reçu pratiquement tout le matériel électoral destiné au scrutin présidentiel du 24 mars prochain, a assuré mercredi son préfet, Moustapha Diaw.

     »Par rapport au matériel électoral, il faut dire que nous avons pratiquement tout reçu. Nous avions déjà reçu avant le report des élections le petit matériel, plus les urnes et les rideaux d’isoloir », a- t-il dit lors d’un entretien avec des journalistes.

    Les bulletins des 19 candidats, plus les imprimés, c’est-à-dire les procès-verbaux, les feuilles de dépouillement, les affiches, l’encre indélébile et les listes d’émargement ont été déjà réceptionnés, a-t-il informé. Il signale que le conditionnement du matériel a déjà commencé.

     »Pour la carte électorale du département de Kaffrine, nous avons 98 791 inscrits répartis ainsi : la commune de Kaffrine 26 624 inscrits, l’arrondissement de Gniby 26 468 inscrits et l’arrondissement de Katakel 45 699 », a-t-il détaillé.

    Il a indiqué que les électeurs du département de Kaffrine vont exercer leur devoir civique dans 126 lieux de vote.

    « Dans la commune de Kaffrine, il y a cinq lieux de vote. L’arrondissement de  Gniby en compte 47 et  l’arrondissement de Katakel  se retrouve avec 74 lieux de vote », a-t-il expliqué.

    Au total, 229 bureaux de vote seront aménagés au sein des 126 lieux de vote retenus. La commune de Kaffrine compte 47 bureaux de vote, l’arrondissement de Gniby 67 et celui de Katakel 115 bureaux de vote, a-t-il informé.

    En ce qui concerne la révision du fichier électoral du département de Kaffrine, l’autorité administrative a révélé que  »9830 cartes d’électeur ont été reçues ».

     »A ces chiffres, il faut ajouter ce qu’on appelle l’ancien stock, c’est-à-dire les cartes non retirées qui relevaient des révisons précédentes. Ce qui fait qu’au niveau du département, nous avons 11 432 cartes », a-t-il expliqué.

    A la date du 23 février dernier, dit-il, 6736 cartes ont été retirées dans les différentes commissions de distribution, alors que 5940 autres sont encore en souffrance au sein de ces commissions de distribution.

     »Chaque commune dispose d’une commission de distribution des cartes qui va travailler jusqu’au 23 mars, comme le stipule les textes. Et je lance un appel aux citoyens, pour qu’ils puissent passer au niveau des commissions, qui vont travailler jusqu’à  la veille de l’élection pour retirer leurs cartes d’électeur », a-t-il conclu.

    CTS/SKS/ASG/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / El Hadj Mamadou Diao, le dissident volontariste

    SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / El Hadj Mamadou Diao, le dissident volontariste

    Dakar, 13 mars (APS) – El Hadj Mamadou Diao dit Mame Boye Diao, 54 ans, dont la candidature à la présidentielle du 24 mars est la matérialisation du rejet du choix de son camp d’adouber l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, propose aux électeurs l’avènement d’un ‘’Sénégal nouveau’’, s’il sortait vainqueur du scrutin.

    Le fils de Mountaga Diao, un ancien baron du Parti socialiste du Fouladou, Mame Boye Diao, a tardé à faire son entrée en politique à cause de certaines appréhensions. Il franchit le pas en 2012 et intègre l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel).

    Ce retard n’a pourtant pas été un frein à son ascension dans la formation politique de Macky Sall, devenant en 2019, un membre du directoire de campagne du chef de l’Etat sortant.

    La notoriété du maire de Kolda dans le monde politique sénégalais a commencé à gagner en ampleur d’autant plus que l’homme use d’audace et ne manque pas d’occasions pour le démontrer.

     ‘’Mon engagement politique est motivé par une double conviction : celle que Macky Sall présentait historiquement tous les atouts, aux plans moral, intellectuel et éthique pour porter le Sénégal sur une voie rapide d’émergence ; et celle que ma ville, Kolda, recèle de potentialités énormes devant permettre son décollage économique. Une ville pour laquelle je nourris une ambition et une passion quasi obsessionnelles’’, a-t-il expliqué.

    Sous la bannière de l’Alliance des forces de progrès (AFP, mouvance présidentielle), en 2014, Mame Boye Diao est candidat aux élections municipales qu’il  perd face à Abdoulaye Bibi Baldé, un camarade de parti. Il avait alors 43 ans.

    En 2022, il dirige une liste parallèle à travers la Coalition CPJE/Nay Leer qui lui a permis de prendre sa revanche sur Abdoulaye Bibi Baldé, candidat de la coalition présidentielle. Il devient ainsi le maire de la commune de Kolda.

    L’appétit venant en mangeant, l’enfant du Fouladou a décidé de monter encore plus haut dans ses ambitions en visant le fauteuil présidentiel.

    Il a ainsi déclaré sa candidature après la décision du président de la République de ne pas briguer un troisième mandat. Mame Boye Diao refuse de se ranger derrière Amadou Ba, le candidat désigné par Macky Sall.

    Il paie alors sa dissidence au prix fort. Juste après l’annonce de sa candidature, il est limogé de son poste de directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

    Malgré ce revers, le candidat de la coalition Diao 2024 exprime sa reconnaissance au président de la République, tout en campant sur sa position de briguer la magistrature suprême.

    Il dit être ‘’quelqu’un de libre’’. Une attitude rebelle qu’il avait déjà à l’université en tant que meneur syndical.

    L’inspecteur principal des impôts et des domaines reste déterminé à aller à la conquête des suffrages des Sénégalais en déclinant sa vision pour le Sénégal dans un livre-programme de 268 pages, ‘’Le Sénégal qui vient’’ publié aux éditions L’Harmattan-Sénégal, 2023.

    Cet ouvrage est selon lui, ‘’une réflexion d’ensemble qui, au-delà du diagnostic, nous appelle à nous projeter et à faire comprendre qu’il est possible que le Sénégal de demain soit construit sur la base de jalons clairs et qui peuvent redonner de l’espoir à la jeunesse de notre pays.

    ‘’C’est un Sénégal qui doit être inclusif et qui permettra que chacun apporte sa pierre à l’édifice’’, ajoute le natif de Bignona qui a fait ses études élémentaires et secondaires à Kolda.

    Après avoir décroché le baccalauréat, Mame Boye Diao rejoint l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) où, en 1993, il obtient le diplôme d’études universitaires générales (DEUG) en sciences juridiques et politiques. Il fait partie de la première génération d’étudiants à l’UGB.

    En 1996, Diao, fils de l’enseignante et femme politique Adji Amy Niang, décroche une maîtrise en sciences politiques, option Relations internationales.

    Deux ans plus tard, il fait son entrée à l’Ecole nationale d’administration du Sénégal (ENA) où il sort major de sa promotion comme inspecteur des Impôts en 2000.  S’en suivra un parcours professionnel classique au service de l’Etat.

    De 2000 à 2005, l’enfant du Fouladou devient le chef de l’IFAC au Centre des services fiscaux de Dakar-Plateau avant d’atterrir à Fatick en tant que chef de centre des services fiscaux de 2005 à 2011. Puis il est nommé chef du Centre des services fiscaux des Parcelles Assainies, de 2011 à 2014.

    En mars 2014, Mame Boye devient directeur des Services fiscaux régionaux. Après trois ans à la tête de cette structure, il est promu en 2017 directeur des services à la Direction générale des Impôts et des Domaines.

    Mame Boye Diao a assumé à ce titre les fonctions de chef de centre, receveur des domaines, conservateur de la propriété et des droits fonciers, assiette et recouvrement des impôts directs et indirects, assiette des impôts locaux, etc,.

    Le 9 février 2023, il est nommé directeur général de la Caisse de dépôts et consignations (CDC). Un poste qu’il va occuper jusqu’à son limogeage le 12 septembre de la même année après sa décision d’être candidat à l’élection présidentielle du  25 février 2024.

    Mame Boye Diao est marié à Adja Amélie Diadhiou avec laquelle il a trois enfants.

    FD/AKS/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Boubacar Camara, un expert sans frontières en quête d’une consécration suprême

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Boubacar Camara, un expert sans frontières en quête d’une consécration suprême

    Dakar, 13 mars (APS) – Le fonctionnaire aux nombreuses casquettes Boubacar Camara, après des années passées à conseiller les dirigeants, au Sénégal et à l’étranger, aspire maintenant à tenir les rênes de son pays. 

    M. Camara, l’un des 19 candidats à l’élection présidentielle sénégalaise du 24 mars, a exercé plusieurs métiers et de hautes fonctions : soldat, officier de la marine marchande et expert maritime, contrôleur et inspecteur des douanes, directeur général des douanes, inspecteur général d’État, consultant international et avocat. 

    Prenant goût à la politique, Kamah – son surnom – crée en 2016 le mouvement ‘’Génération Y’’ et aspire à diriger le Sénégal. ‘’Je suis entré en politique pour contribuer de manière engagée. J’ai contribué en tant que fonctionnaire. J’ai soufflé dans l’oreille de beaucoup d’hommes politiques, y compris des chefs d’État, qui m’ont dit que c’était bien’’, déclare Boubacar Camara lors d’un débat organisé par Nubianlane, ‘’un cercle de réflexion sur les problématiques de développement en Afrique’’, basé à Dakar. 

    ‘’Nous estimons que l’exploitation de nos ressources naturelles n’est pas judicieuse’’, soutient M. Camara, dont la candidature à l’élection présidentielle de 2019 a été rejetée à cause d’un nombre de parrains insuffisant. 

    Mars 2024. L’homme de 65 ans revient à la charge et figure parmi les 20 prétendants – sur 93 dossiers de candidature déposés au Conseil constitutionnel – autorisés à briguer les suffrages des Sénégalais. 

    Né à Dakar, Kamah a passé son enfance entre la Sicap Rue 10 et Grand-Yoff, un quartier de la banlieue. C’est dans cette ville qu’il décroche un baccalauréat scientifique, le sésame qui lui ouvre les portes de la marine marchande, et devient officier, puis expert maritime. 

    En vingt ans, Boubacar Camara gravit les échelons des douanes sénégalaises, du grade d’agent breveté aux fonctions de directeur général. 

    L’année 2000 a été prodigieuse dans sa carrière. Quelques jours avant sa nomination au poste de directeur général des douanes par le tout nouveau président de la République, Abdoulaye Wade, l’ancien soldat est admis au concours professionnel de la prestigieuse Inspection générale d’État (IGE). Mais il rejoindra ce corps d’élite en 2004 et la quitte deux ans plus tard en prenant une disponibilité pour se lancer dans le conseil de sociétés privées, d’administrations douanières en Afrique et de sociétés internationales de contrôle. 

    Sollicité de part et d’autre, M. Camara quitte définitivement l’Inspection générale d’État au milieu des années 2010 en anticipant  sa retraite de huit ans.

    ‘’On ne peut pas comprendre notre programme ‘Tabax’, construire en langue wolof, sans comprendre notre conception du ‘jengu’, c’est-à-dire le refus de l’utilisation de l’État comme instrument d’enrichissement personnel’’, déclare le candidat du Parti de la construction et de la solidarité (PCS/Jengu Tabax), ajoutant : ‘’Nous sommes engagés pour un sursaut salvateur. Il y a beaucoup de désordre dans […] les institutions sénégalaises.’’ 

    ‘’Nous ne pouvons plus rester le fonctionnaire qui donne des conseils’’, soutient-il, dénonçant ‘’la politisation des institutions’’ du pays. 

    Le docteur en droit de l’université Pierre-Mendès-France de Grenoble (France), cofondateur de deux instituts supérieurs de formation, fait partie des concepteurs d’une application de collecte électronique des documents, le célèbre système Orbus 2000, un complément de Gaïndé 2000. Deux outils qui ont valu beaucoup de satisfaction aux douanes sénégalaises.

    Titulaire d’un certificat d’aptitude à la profession d’avocat, M. Camara est membre du barreau de Paris depuis 2008. À la fin de la décennie 2000-2010, il entame une collaboration avec le ministre Karim Wade, le fils du président de la République, en exerçant les fonctions de secrétaire général du département ministériel de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Énergie. Durant la même période, le multicarte Boubacar Camara préside le conseil d’administration de la compagnie Sénégal Airlines. 

    Au milieu des années 2010, le théoricien de la philosophie politique ‘’jengu tabax’’ (se retrousser les manches, au service du pays) se reconvertit dans l’immobilier, en même temps qu’il conseille des groupes internationaux et des pays africains dans les domaines de l’énergie solaire, des hydrocarbures, du partenariat public-privé, de la douane, du commerce international et de l’investissement direct en Afrique. 

    Boubacar Camara, président du conseil d’administration de Sococim Industries, l’un des principaux fabricants de ciment du pays, en démissionne après six ans, s’engage en politique et crée le mouvement ‘’Jengu Ngir Jëriñ Senegaal’’ en mai 2018, puis le PCS/Jengu Tabax en avril 2019. 

    Secrétaire général d’un cabinet international d’architecture depuis près de cinq ans, il a conseillé pendant plusieurs années la République démocratique du Congo en matière de ‘’structuration des financements’’ et a été directeur général adjoint des douanes du Bénin. Pendant deux ans.

    ‘’Cette mission exercée en tant que Sénégalais et ancien directeur général des douanes de mon pays est un exemple de solidarité à l’actif du président de la République, Patrice Talon, qui a très tôt compris que l’expertise n’a pas de frontières’’, écrit Kamah en annonçant, en novembre 2023, la fin de sa collaboration avec les autorités béninoises. 

    Au cours des cinq dernières années, Boubacar Camara a mené une vie politique très active. Le fonctionnaire devenu opposant a exercé les fonctions de superviseur général de la campagne électorale d’Ousmane Sonko en 2019, après le rejet de sa propre candidature par le Conseil constitutionnel. Entre-temps, il a soutenu la coalition Jotna dirigée par M. Sonko, avec lequel il fonde (avec d’autres leaders politiques) Yewwi Askan Wi, une coalition qu’il quittera après l’échec de sa liste à l’élection du conseil municipal de Grand-Yoff. 

    Pour les élections législatives de 2022, Boubacar Camara lance sans succès la coalition ‘’Tabax Jotna’’ et le Plan Buddi. Il publie ensuite, chez L’Harmattan Sénégal, son ‘’livre-programme’’ intitulé ‘’Construire le Sénégal du futur’’ (300 pages). Dans l’ouvrage figure un chapitre de 80 pages titré ‘’Mettre de l’ordre’’ !  

     ESF/AKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Habib Sy, le candidat qui  »ne brigue pas » la magistrature suprême

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Habib Sy, le candidat qui  »ne brigue pas » la magistrature suprême

    Dakar, 13 mars (APS) – Habib Sy, homme politique sénégalais, plusieurs fois ministre sous le règne de l’ancien président Abdoulaye Wade, figure sur la liste des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel vraisemblablement au nom et pour le compte du projet politique de l’opposant Ousmane Sonko.

    Sans faire partie de la formation politique fondée par Ousmane Sonko, M. Sy a bénéficié du parrainage de 13 députés du parti dissous, Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) pour faire partie des candidats retenus.

    Dans les habits d’un gentilhomme, Habib Sy, ne s’en cache d’ailleurs pas et le rappelle à chacune de ses sorties publiques depuis la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel.

    Dans le Journal de la campagne, émission diffusée tous les soirs sur les antennes de la RTS, la télévision publique, sous la supervision du Conseil national de régulation de l’audiovisuelle, Habib Sy met à profit ses trois minutes d’exposition médiatique pour promouvoir la candidature de Bassirou Diomaye Faye, le bras droit d’Ousmane Sonko, devenu par la force des choses le porteur du projet de leur formation politique dissoute.

    Il est d’ailleurs agité l’idée que le natif de Linguère, qui se définit fièrement comme un ‘’Djolof-Diolof’’ appelle à voter pour Bassirou Diomaye Faye.

    Habib Sy a fait ses premières classes à l’école Biram Seck de Linguère, dans la région de Louga. Il rejoint plus tard le lycée Faidherbe de Saint-Louis, actuel lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall, où Abdoulaye Wade, lui-même ancien pensionnaire, effectua une visite en 1974. ‘’J’étais en classe de Première’’, se remémore-t-il.

    Son baccalauréat en poche, cap sur l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, à la faculté de Droit où, il obtient une Maitrise en Sciences juridiques.

    Il réussit par la suite le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), qui deviendra Ecole nationale d’administration (ENA), et sort comme Commissaire aux enquêtes économiques.

    Ce père de six enfants est un passionné de lecture, de la marche, mais aussi d’agriculture et d’élevage, des activités auxquelles il se consacre autant que faire se peut.

    Habib Sy fut le dernier directeur de cabinet du président Wade à son départ du pouvoir en 2012. Me Wade l’avait aussi nommé ministre d’Etat et porté à la tête de plusieurs départements ministériels.

    Sa relation avec l’ancien président sénégalais ne date pas de l’élection du prédécesseur de Macky Sall.

    De 1995 à 1997, il était son directeur de cabinet quand l’opposant Wade, est entré dans le gouvernement de majorité présidentielle sous le régime du président Abdou Diouf.

    Abdoulaye Wade devenu président en 2000, Habib Sy va attendre 2004 pour connaître son premier poste ministériel, dans le gouvernement dirigé par Macky Sall. Il a notamment été nommé ministre d’Etat à la tête du département de l’Agriculture et de l’Hydraulique.

    Deux ans plus tard, en 2006, il est propulsé à la tête du ministère des Infrastructures, de l’Équipement et des Transports terrestres. L’ancien maire de Linguère (nord) a été également ministre de la Fonction publique, avant de devenir en 2009 le directeur de cabinet du président Wade. Poste qu’il occupera jusqu’au départ du chef de l’État en 2012.

    Militant du Parti démocratique sénégalais (PDS) et membre du comité directeur de ce parti formé par Wade, Habib Sy quitte le navire après un long compagnonnage.

    Il lance le mouvement ‘’Yessal Sénégal’’ (Moderniser le Sénégal) qui se fixe le pari de ‘’l’espoir et de la modernité’’ du Sénégal.

    Bien qu’il considère Abdoylaye Wade comme son mentor, ‘’son maître à penser’’, Habib Sy se rapproche de la coalition de l’opposition, Yewwi askan wi, prenant ses distances avec les anciens camarades du PDS, pour se rapprocher d’Ousmane Sonko, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dieye, Aida Mbodj, entre autres.

    Ousmane Sonko le lui rend bien, en demandant à ses députés de parrainer la candidature de Sy. Pas ingrat pour un sou, il bat campagne pour le candidat de PASTEF, Bassirou Diomaye Faye, malgré qu’il soit lui-même candidat.

    SBS/ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / Déthié Fall : un stratège à la conquête de la Présidence

    SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / Déthié Fall : un stratège à la conquête de la Présidence

    Dakar, 13 mars (APS) – Déthié Fall, 48 ans, va sans doute avoir besoin de sa réputation de stratège pour trouver les moyens de convaincre l’électorat le 24 mars et s’ouvrir les portes du Palais de la République.

    Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP – Disso ak Askan Wi), membre influent de la coalition de l’opposition dénommée Yewwi Askan-wi (libérer le peuple) est présenté comme l’un des théoriciens de la stratégie ayant permis à l’opposition de mettre en ballotage la majorité présidentielle lors des élections législatives de 2022.

    Un talent et une réputation dont l’explication pourrait se trouver dans son parcours académique et politique.

    Déthié Fall est ingénieur polytechnicien diplômé de l’École polytechnique de Thiès (EPT), une région qu’il connait bien pour y avoir fait ses premiers pas en politique, à partir de 2004, au côté de son ex-mentor Idrissa Seck avec qui il a cheminé durant 16 ans au sein du parti Rewmi.

    En 2021, cet officier de réserve formé à l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) de Thiès se démarque de son mentor. Il quitte le poste de vice-président qu’il y occupe 2014 met sur pied le PRP dont il est président.

    Devenu membre à, part entière de l’opposition sénégalaise, il a d’ailleurs occupé le poste de mandataire national de la Coalition ‘’Yewwi Askan wi’’ (opposition) lors des élections territoriales de juillet 2022.

    Pour l’élection présidentielle du 24 mars, Déthié Fall va conduire sa propre coalition, ‘’DéthiéFall2024’’, avec comme slogan :  »Le Sénégal bon à vivre et beau à voir’’.

    Reconnu pour ses qualités de fidélité, de probité et d’un sens élevé du devoir, Déthié Fall a écrit sur sa page Facebook :  ‘’ Je réitère à la nation sénégalaise mon total et invariable engagement pour la consolidation de la démocratie et la construction d’un Sénégal uni et prospère où il fera bon à vivre et beau à voir’’.

    Pour rallier les électeurs à son programme, le natif de Saint-Louis (nord) fait prévaloir ses compétences d’industriel ‘’chevronné’’ sorti de l’université du Québec à Montréal, au Canada.

    ‘’Je suis l’actuel directeur industriel d’une grande société dans le privé. J’ai à mon actif, un capital de 20 ans d’expérience professionnelle dans le développement industriel’’, lit-on sur son curriculum vitae remis à l’APS.

    Un petit bémol toutefois : on ne connait pas au président de la coalition ‘’DéthiéFALL2024’’ une base acquise, ni à Thiès où il est entré en politique, ni à Saint-Louis où il est originaire.

    Il lui est aussi reproché de n’avoir jamais exercé une fonction dans l’administration publique.

    Cependant, l’ex-bras droit du président de Rewmi a fait preuve d’une preuve d’une ingéniosité politique en conceptualisant l’idée d’une inter-coalition Yewwi Askan Wi-Wallu, regroupant les deux grands blocs de l’opposition. Une formule inédite qui a fait mouche lors des élections territoriales de juillet 2022 pour avoir casser la majorité parlementaire de la coalition au pouvoir.

    Cette trouvaille dénommée ‘’Plan Déthié Fall’’ (PDF), jugée ‘’historique’’ par son concepteur, a permis à l’opposition d’avoir, pour la première fois, sous le régime de Macky Sall, 80 députés sur 165.

    Pour le scrutin présidentiel du 24 mars prochain, une nouvelle stratégie aussi efficace sera certainement de mise.

    FKS/ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Papa Djibril Fall, le candidat du renouveau générationnel  

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Papa Djibril Fall, le candidat du renouveau générationnel  

    Dakar, 13 mars (APS) – Papa Djibril Fall, 38 ans, se présente comme le candidat du renouveau générationnel à l’élection présidentielle du 24 mars.

    Question de génération ! Papa Djibril Fall fait partie des plus jeunes candidats de tous les scrutins présidentiels confondus à solliciter les suffrages des Sénégalais.

    Né le 22 janvier 1986 à Thiadiaye, Papa Djibril Fall ou PDF, de par ses initiales, est un néophyte de la scène politique sénégalaise porté par un groupe de Sénégalais jeunes et engagés.

    Pour autant, un responsable de son mouvement politique, “Les Serviteurs“, indique que leur parti est présent dans les 40 départements sur 46, près de 420 communes sur 557 et dans 18 pays de la diaspora.

    Trois mois après avoir lancé « les Serviteurs », le journaliste et ancien chroniqueur à la chaîne privée, Télévision Futurs Médias (TFM, privée), réussit à former une coalition qui lui a permis de totaliser 56 303 suffrages, lui permettant de devenir député lors des Législatives de juillet 2022.

    Malgré les épreuves d’un parrainage citoyen extrêmement compliqué, où il y avait 93 candidats à la candidature, le député de la 14ème législature réussit son passage en faisant partie des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel.

     »Armé uniquement de sa foi et de son amour inébranlable pour le Sénégal », dit un responsable du mouvements, PDF a ainsi réussi sa deuxième prouesse politique en figurant parmi les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour l’élection présidentielle.

    Avant de se lancer en politique, PDF a été journaliste pour l’essentiel de sa carrière professionnelle.

    Très connu dans le paysage médiatique à travers ses analyses et prises de positions à la TFM, Papa Djibril Fall a fait un bref passage à l’Agence de presse sénégalaise (APS) en tant que stagiaire.

    L’ancien journaliste a également fait un passage à la Radio Sénégal internationale (RSI) et à la chaîne de télévision privée, 2stv.

    Papa Djibril Fall est diplômé de la 42ème promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), l’école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

    ABD/SKS/SBS/ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Mahamad Boune Abdalah Dione propose un partenariat avec le secteur privé pour la  »souveraineté économique »

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Mahamad Boune Abdalah Dione propose un partenariat avec le secteur privé pour la  »souveraineté économique »

    Dakar, 13 mars (APS)- Le candidat à l’élection présidentielle du 24 mars Mahamad Boune Abdallah Dionne a fait part devant les responsables de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois Jappoo) de sa volonté, s’il est élu, de mener des réformes en partenariat avec le secteur privé pour la  »souveraineté économique » du Sénégal.

     »Je propose un partenariat à l’Unacois-Jappoo et au secteur privé national, car nous avons les mêmes ambitions et nous voulons les mêmes réformes pour la souveraineté économique du pays », a dit M. Dionne qui a été reçu, mardi, par l’organisation commerçante.

    Le candidat a déclaré être venu  »recueillir les besoins de l’Uancois-Jappoo pour les intégrer » dans son projet politique pour  »un Sénégal juste ».  »Une fois élu à la tête de ce pays, j’ai l’intention de collaborer avec vous, le secteur privé, pour une souveraineté économique », a t-il assuré aux commerçants et industriels.

    Il a souligné la nécessité d’une réflexion entre l’Etat et le secteur privé concernant le problème du financement.

    Pour ce qui est de l’institutionnalisation du dialogue entre le secteur privé et l’Etat, M. Dionne a estimé que c’était  »une question de volonté ».

    Le candidat de la coalition  »Dionne 2024 » a assuré que dans son programme, figure une réforme territoriale qui intègre la problématique du transport, de l’eau, etc, qui, selon lui, vont régler le problème du foncier au Sénégal.

    M. Dionne a rappelé avoir évoqué dans son livre  »Le lion, le papillon et l’abeille », le  »souverainisme économique » qu’il définit comme  »l’idéologie même qui est à la base de la souveraineté ».  »Un pays a besoin de capital mais encore plus de patrimoine », a t-il dit.

    Il faut, a t-il relevé, faire la différence entre le secteur privé national et le secteur privé étranger, estimant qu’il ne devrait pas y avoir la même fiscalité.  »Il faut une fiscalité juste pour un Sénégal juste et prospère, avec un Etat honnête », a t-il plaidé.

     »Si les sociétés étrangères payaient le minimum d’impôts, on pourrait diminuer l’impôt pour le secteur privé local, leur permettant ainsi de recruter plus d’emplois », a argué M. Dionne

    AFD/OID/SBS

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Amadou Ba promet de créer un million d’emplois

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Amadou Ba promet de créer un million d’emplois

    Tivaouane, 13 mars (APS) – L’ancien premier ministre Amadou Ba, candidat de la mouvance au pouvoir à l’élection présidentielle du 24 mars, a promis, mardi à Tivaouane, de créer un million d’emplois au profit des jeunes, s’il était élu.

     »Dans mon programme de gouvernement, j’entends investir massivement pour que les jeunes obtiennent plus d’emplois décents. J’ai prévu de créer un million d’emplois ». a-t-il réaffirmé.

    De passage à Tivaouane,  l’ancien premier ministre a d’abord visité les différents mausolées de la cité religieuse tidiane.

    Le candidat de la mouvance présidentielle a également insisté sur sa volonté de changer le mode de financement des femmes.

    « Avec moi comme président de la République, je ferai faire aux femmes une révolution », a poursuivi Amadou Bâ, annonçant  « plus de financement avec des  sommes équivalentes à 200.000F ».

    « Ce sera avec des millions pour permettre aux femmes de bien jouer leur rôle dans la société », a-t-il ajouté, relevant que « sans les femmes, les ménages du Sénégal ne fonctionnent pas correctement ».

    L’homme politique a fait part de sa réjouissance de vivre dans un pays comme le Sénégal où la coexistence pacifique entre confréries constitue le « fondement de la quiétude des populations ».

    Il a assuré que l’Etat va  renforcer l’entente entre les religions pour « éloigner le danger » qui guette le Sénégal et qui est « entretenu par des marchands d’illusion ».

    Amadou Ba s’engage à porter le nombre de bénéficiaires du programme des bourses de sécurité familiale à 500.000 .

    Selon lui,  »le surplus sera octroyé aux personnes de plus de 65 ans qui n’ont pas de retraite et qui étaient soit artisan, commerçant ou maître coranique ».

    « Si je suis élu, je compte démarrer cette volonté de soulager cette catégorie de personnes vulnérables dès cette année », a promis Ba, disant bien savoir comment s’y prendre.

    Le prétendant à la magistrature suprême du Sénégal veut aussi « prendre à bras le corps la cherté de la vie qui est devenue une réalité partout présente ».

    Il a écourté sa tournée politique à Tivaouane pour retourner à Dakar pour dit-il une « urgence » signalée.

    Toute la délégation qui l’accompagnait est restée à Tivaouane pour l’attendre.

    Louga et Saint-Louis sont les prochaines étapes de la coalition Amadou Bâ président.

    MKB/ADI/SKS/SBS/AKS