Catégorie : Élection présidentielle 2024

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE / Campagne électorale et Ramadan : Thierno Alassane Sall promet de « s’adapter au contexte »

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE / Campagne électorale et Ramadan : Thierno Alassane Sall promet de « s’adapter au contexte »

    Dakar, 8 mars (APS) – Thierno Alassane, candidat à la présidentielle du 24 mars, a annoncé, vendredi, que sa formation politique, la République des valeurs, va s’adapter au contexte de la prochaine campagne électorale qui va en grande partie coïncider avec la période du Ramadan.

    “Notre culture religieuse semble ne pas être compatible avec beaucoup d’animations, ce qui est le cas pour une bonne campagne électorale. Mais, nous allons essayer de nous adapter à cette situation », a-t-il déclaré.

    Le leader de la République des valeurs s’exprimait après l’enregistrement de sa première déclaration de campagne dans les studios de la Radiodiffusion Télévision sénégalaise, RTS.

    “On est en train de réfléchir, c’est une période qui sera très compliquée parce que les meetings constituent en général la force principale de la campagne électorale et les meetings ont lieu normalement entre 18H et 19H, donc presque à l’heure de la rupture du jeûne », a-t-il indiqué.

    “Mais au-delà, il y a les dévotions que les Sénégalais font quand ils sont en période de Ramadan mais, de toutes les façons, on va s’adapter », a-t-il promis.

    Le leader de la République des valeurs a déploré le raccourcissement de la durée de la campagne électorale, relevant la difficulté des candidats à faire le tour du Sénégal en un temps réduit.

    “Les délais ont été terriblement raccourcis d’une semaine. Vous imaginez faire le tour du Sénégal, aller dans la chaleur de Tamba ou de Matam et vouloir faire sortir les gens entre 15h ou 16 h », s’est-il offusqué.

    Il estime que « c’est dommage pour la démocratie sénégalaise », rappelant que « la démocratie est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple ». Ce qui signifie qu’en « un certain moment donné, on redonne la parole au peuple en allant vers lui, en l’écoutant, en lui présentant des projets et en lui donnant des  possibilités de choix ».

    La campagne pour l’élection présidentielle du 24 mars débute samedi et se prend fin le 22 mars.

    ABD/ASG/OID

  • SENEGAL-CAMPAGNE-MEDIAS / Journal de la campagne : les candidats démarrent les enregistrements vendredi à la RTS

    SENEGAL-CAMPAGNE-MEDIAS / Journal de la campagne : les candidats démarrent les enregistrements vendredi à la RTS

    Dakar, 7 mars (APS) – La Radio télévision sénégalaise (RTS, chaine publique), va procéder, vendredi et samedi, à l’enregistrement des messages des 19 candidats à l’élection présidentielle du 24 mars pour les besoins de l’émission  »Journal de la campagne », supervisée par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), a appris l’APS de source officielle.

    « L’enregistrement de la première déclaration de campagne des candidats est fait obligatoirement dans les studios de la RTS, le vendredi 8 et le samedi 9 mars 2024 suivant l’ordre de tirage retenu par le CNRA en présence des mandataires des candidats, suivant aussi le planning horaire fixé par la RTS qui sera remis aux mandataires’’, a indiqué l’organe de régulation de l’audiovisuel dans un communiqué.

    Les enregistrements seront diffusés à partir de dimanche. L’émission va être diffusée en deux tranches, à 18 heures 30 pour la première et 20 heures 40 pour la seconde.

    La campagne électorale doit officiellement s’ouvrir dimanche à 00 heure et sera clôturée le 22 mars à minuit, a rappelé le CNRA.

    Elle fait savoir qu’en cas deuxième tour de scrutin, le temps d’antenne de sept (07) minutes mis à la disposition des candidats est diffusé en une (01) tranche, tous les jours à partir de 21 heures.

    ABD/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Déthié Fall veut un ministre de l’Intérieur  »neutre et consensuel »

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Déthié Fall veut un ministre de l’Intérieur  »neutre et consensuel »

    Dakar, 7 mars (APS) – Le candidat à l’élection présidentielle Déthié Fall invite le président Macky Sall à choisir un ministre de l’Intérieur  »neutre, indépendant et consensuel » en vue d’une bonne organisation du scrutin prévu le 24 mars, se disant prêt à accepter de réduire la durée de la campagne électorale à 15 jours, contre les 21 prévus par la loi électorale.

     »Compte tenu de tout ce que nous avons traversé, il nous faut un ministère qui sera à la hauteur des enjeux du moment », a notamment déclaré le leader de la cotation  »Déthié fall2024 » lors d’une rencontre avec des journalistes.

    Selon lui, le contexte exige un ministre de l’intérieur  »neutre, indépendant et consensuel pour l’organisation d’une élection présidentielle crédible », afin d’éviter d’éventuelles  »crises post électorales ».

    Poursuivant, il s’est félicité de la décision du Conseil constitutionnel de proposer la date du 31 mars, après avoir été saisi par des candidats à l’élection présidentielle de 2024 devant ce qu’ils appelaient  »la carence du président sortant à prendre un décret convoquant le corps électoral ».

     »Il est aujourd’hui question de tourner une page », a-t-il martelé, relevant que sa coalition est prête à accepter  »le sacrifice allant dans le sens de réduire la durée de la campagne électorale à 15 jours », contre les 21 prévus par la loi électorale du pays.

    Déthié Fall a aussi réaffirmé son  »opposition catégorique » à la loi d’amnistie, adoptée hier par l’Assemblée nationale.

    De son point de vue, il va falloir que  »justice soit faite et la vérité connue sur les pertes en vies humaines et en dégâts matériels avant d’envisager une loi d’amnistie générale » couvrant la période du 1er février 2021 au 25 février 2024.

    A ce titre, Déthié Fall a promis de  »revenir  sur cette loi pour l’abroger » s’il est élu par les Sénégalais.

    L’Assemblée nationale a voté, mercredi soir, le projet de loi portant amnistie générale des faits de violences en lien avec la politique, survenus entre février 2021 et février 2024.

    En tout, 95 députés ont voté pour l’adoption du projet d’amnistie générale, 49 ont voté contre et 2 députés se sont abstenus.

    Les députés ont adopté aussi à la majorité l’ensemble des articles du projet de loi.

    Le projet de loi adopté en Conseil des ministres le 28 février avait été agité par le chef de l’Etat à l’ouverture du dialogue national organisé les 26 et 27 février au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.

    De nombreuses personnes ont perdu la vie ou été blessées lors de manifestations violentes ayant secoué le Sénégal depuis le déclenchement de procédures judiciaires à l’encontre de l’opposant, Ousmane Sonko, accusé de  »viols répétitifs et menaces de mort » par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage à Dakar.

    Dans l’exposé des motifs, le gouvernement a évoqué un besoin d’apaiser le  »climat politique et social », de renforcer  »la cohésion nationale » et de consolider  »le dialogue national », mais aussi permettre à  »certaines personnes qui ont eu maille à partir avec la justice de participer pleinement à la vie démocratique ».

    SMD/OID/ASB/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le Conseil constitutionnel confirme la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars (officiel)

    SENEGAL-POLITIQUE / Le Conseil constitutionnel confirme la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars (officiel)

    Dakar, 7 mars (APS) – Le Conseil constitutionnel a confirmé jeudi la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars, en application de décrets du président de la République notifiés à la haute juridiction, a-t-on appris de source officielle.

    ‘’Par décrets nº 2024-690 et 2024-691 du 6 mars 2024, notifiés le même jour au Conseil constitutionnel par lettre n° 504 / P * R / S * G, le président de la République a fixé la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024 et convoqué le corps électoral à cet effet’’, a indiqué la juridiction dans un communiqué rendu public.

    Estimant que la fixation de la date de l’élection et la convocation du corps électoral relèvent des prérogatives légales du président de la République, le Conseil constitutionnel, déclare en conséquence que par application des décrets nº 2024-690 et n° 2024-691 du 6 mars 2024 précités, a annoncé que le scrutin pour l’élection du président de la République se tiendra le 24 mars 2024.

    Cette annonce de la juridiction survient au lendemain de la décision du président de la République de fixer la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars, dans la foulée d’un arrêt rendu public par le Conseil constitutionnel retenant la date du 31 mars pour l’organisation du scrutin.

    En fixant la date du 31 mars, le Conseil constitutionnel déclare ainsi n’avoir exercé ces prérogatives que par substitution, en vertu de son pouvoir de régulation, afin de pallier l’inertie de l’Administration et de satisfaire à l’exigence constitutionnelle de la reprise du processus électoral interrompu, en vue de la tenue du scrutin avant la fin du mandat présidentiel.

    Le président de la République a annoncé en Conseil des ministres avoir retenu la date du 24 mars pour la tenue du 1er tour de l’élection présidentielle.

    Le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la fixation de la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024, rapporte le communiqué sanctionnant la réunion tenue au Palais de la République.

    Le chef de l’Etat a notamment annoncé cette décision après avoir informé de l’avis du Conseil constitutionnel au sujet des conclusions, recommandations et propositions du Dialogue national portant sur la fixation de la date de l’élection présidentielle, l’examen éventuel des candidatures à l’élection présidentielle, les dispositions à prendre à l’expiration du mandat.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la tenue de l’élection présidentielle au-delà du 2 avril, date marquant la fin du mandat du président Macky Sall, a-t-on appris de la haute juridiction.

    Dans une décision rendue publique, mercredi, après saisine du chef de l’Etat pour avis sur les conclusions du dialogue national, le Conseil constitutionnel a en même temps considéré que l’article 36, alinéa 2, de la Constitution n’est pas applicable au cas où l’élection n’a pas lieu avant la fin du mandat.

    Autrement dit, le président Macky Sall, ne peut pas rester en fonction au-delà du 2 avril.

    Le Conseil constitutionnel a également maintenu la liste des 19 candidats déjà retenus pour participer à l’élection présidentielle en considérant que l’existence d’un consensus issu d’un dialogue postérieur à la décision arrêtant la liste définitive des candidats, ne fait pas partie des causes de modification de cette liste, limitativement énumérées par les articles 29, alinéa 2, et 34, alinéa premier de la Constitution.

    S’agissant de la fixation de la date du scrutin présidentiel, la haute juridiction a indiqué que l’élection du président de la République ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat qui arrive à terme le 2 avril 2024 et signalé que l’expression dans les meilleurs délais contenue dans sa décision du 15 février, renvoie nécessairement à une date pouvant permettre la tenue du scrutin avant la fin du mandat.

    Elle considère notamment qu’un décret fixant la date de l’élection au 2 juin 2024, soit deux mois après l’expiration du mandat en cours, ne trouverait de base légale ni dans la loi électorale ni dans la décision du 15 février, et que la reprise du processus électoral déjà engagé ne justifie pas un tel report.

    AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Amadou Ba dit se consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / Amadou Ba dit se consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle

    Dakar, 7 mars (APS) – Le Premier ministre sortant, Amadou Ba, s’est engagé, après l’annonce de la dissolution du gouvernement, à se consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle qu’il compte gagner dès le premier tour. 

    « Je vais, dès ce soir, me consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle, avec toutes les équipes constituées, pour une victoire dès le premier tour », a-t-il réagi après l’annonce de son remplacement au poste de Premier ministre par Sidiki Kaba, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement dissous.

    Après que le Constitutionnel a rejeté les recommandations issues du dialogue national organisé les 26 et 27 février derniers, le chef de l’Etat a dissous le gouvernement et fixé la date de l’élection présidentielle au 24 mars.

    « Au moment de quitter les fonctions de Premier ministre de la République du Sénégal, j’exprime mes remerciements les plus sincères au chef de l’Etat, Macky SALL, pour sa confiance et l’honneur qu’il m’a fait durant toutes ces années au service de notre nation », a indiqué Amadou Ba.

    Il a, dans le même temps, exprimé sa reconnaissance au président Macky Sall de lui avoir donné « l’opportunité de remplir des missions exaltantes à un haut niveau de responsabilité pour le développement du Sénégal et le bien-être des populations ».

    AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’élection présidentielle fixée au 24 mars (officiel)

    SENEGAL-POLITIQUE / L’élection présidentielle fixée au 24 mars (officiel)

    Dakar, 6 mars (APS) – Le président de la République a annoncé en Conseil des ministres avoir retenu la date du 24 mars pour la tenue du 1er tour de l’élection présidentielle.

    Le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la fixation de la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024, rapporte le communiqué sanctionnant la réunion tenue au Palais de la République.

    Le chef de l’Etat a notamment annoncé cette décision après avoir informé de l’avis du Conseil constitutionnel au sujet des conclusions, recommandations et propositions du Dialogue national portant sur la fixation de la date de l’élection présidentielle, l’examen éventuel des candidatures à l’élection présidentielle, les dispositions à prendre à l’expiration du mandat.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la tenue de l’élection présidentielle au-delà du 2 avril, date marquant la fin du mandat du président Macky Sall, a-t-on appris de la haute juridiction.

    Dans une décision rendue publique, mercredi, après saisine du chef de l’Etat pour avis sur les conclusions du dialogue national, le Conseil constitutionnel a en même temps considéré que l’article 36, alinéa 2, de la Constitution n’est pas applicable au cas où l’élection n’a pas lieu avant la fin du mandat.

    Autrement dit, le président Macky Sall, ne peut pas rester en fonction au-delà du 2 avril.

    Le Conseil constitutionnel a également maintenu la liste des 19 candidats déjà retenus pour participer à l’élection présidentielle en considérant que l’existence d’un consensus issu d’un dialogue postérieur à la décision arrêtant la liste définitive des candidats, ne fait pas partie des causes de modification de cette liste, limitativement énumérées par les articles 29, alinéa 2, et 34, alinéa premier de la Constitution.

    S’agissant de la fixation de la date du scrutin présidentiel, la haute juridiction a indiqué que l’élection du président de la République ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat qui arrive à terme le 2 avril 2024 et signalé que l’expression dans les meilleurs délais contenue dans sa décision du 15 février, renvoie nécessairement à une date pouvant permettre la tenue du scrutin avant la fin du mandat.

    Elle considère notamment qu’un décret fixant la date de l’élection au 2 juin 2024, soit deux mois après l’expiration du mandat en cours, ne trouverait de base légale ni dans la loi électorale ni dans la décision du 15 février, et que la reprise du processus électoral déjà engagé ne justifie pas un tel report.

    ‘’Le président de la République ne peut, en l’absence d’un texte l’y habilitant expressément, fixer la date de l’élection au-delà de la fin de son mandat’’, souligne le Conseil constitutionnel en estimant qu’en vertu du caractère intangible de la durée du mandat du président de la République, la fixation de la date de l’élection au-delà de la fin du mandat a pour effet de créer un vide institutionnel non prévu par la Constitution.

    Elle estime qu’elle est, de ce fait, contraire au principe à valeur constitutionnelle de sécurité juridique et de stabilité des institutions en rappelant qu’en application des dispositions de l’article 103 de la Constitution, la durée du mandat du président de la République ne peut être réduite ou allongée au gré des circonstances politiques, quel que soit l’objectif poursuivi.

    AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / La fixation de la date du 2 juin pour la tenue de la présidentielle est  »contraire à la Constitution », selon le Conseil constitutionnel

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / La fixation de la date du 2 juin pour la tenue de la présidentielle est  »contraire à la Constitution », selon le Conseil constitutionnel

    Dakar, 6 mars (APS) – Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la tenue de l’élection présidentielle au-delà du 2 avril, date marquant la fin du mandat du président Macky Sall, a-t-on appris de la haute juridiction.

    Dans une décision rendue publique, mercredi, après saisine du chef de l’Etat pour avis sur les conclusions du dialogue national, le Conseil constitutionnel a en même temps considéré que l’article 36, alinéa 2, de la Constitution n’est pas applicable au cas où l’élection n’a pas lieu avant la fin du mandat.

    Autrement dit, le président Macky Sall, ne peut pas rester en fonction au-delà du 2 avril.

    Le Conseil constitutionnel a également maintenu la liste des 19 candidats déjà retenus pour participer à l’élection présidentielle en considérant que l’existence d’un consensus issu d’un dialogue postérieur à la décision arrêtant la liste définitive des candidats, ne fait pas partie des causes de modification de cette liste, limitativement énumérées par les articles 29, alinéa 2, et 34, alinéa premier de la Constitution.

    S’agissant de la fixation de la date du scrutin présidentiel, la haute juridiction a indiqué que l’élection du président de la République ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat qui arrive à terme le 2 avril 2024 et signalé que l’expression dans les meilleurs délais contenue dans sa décision du 15 février, renvoie nécessairement à une date pouvant permettre la tenue du scrutin avant la fin du mandat.

    Elle considère notamment qu’un décret fixant la date de l’élection au 2 juin 2024, soit deux mois après l’expiration du mandat en cours, ne trouverait de base légale ni dans la loi électorale ni dans la décision du 15 février, et que la reprise du processus électoral déjà engagé ne justifie pas un tel report.

    ‘’Le président de la République ne peut, en l’absence d’un texte l’y habilitant expressément, fixer la date de l’élection au-delà de la fin de son mandat’’, souligne le Conseil constitutionnel en estimant qu’en vertu du caractère intangible de la durée du mandat du président de la République, la fixation de la date de l’élection au-delà de la fin du mandat a pour effet de créer un vide institutionnel non prévu par la Constitution.

    Elle estime qu’elle est, de ce fait, contraire au principe à valeur constitutionnelle de sécurité juridique et de stabilité des institutions en rappelant qu’en application des dispositions de l’article 103 de la Constitution, la durée du mandat du président de la République ne peut être réduite ou allongée au gré des circonstances politiques, quel que soit l’objectif poursuivi.

    Cette décision du Conseil est une nouvelle étape des développements liés à la crise politique que traverse le Sénégal depuis l’interruption de facto du processus électoral avec l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, le 3 février, la veille de l’ouverture officielle de la campagne électorale.

    L’élection présidentielle était initialement prévue le 25 février.

    Le Conseil constitutionnel a, dans une décision rendue publique le jeudi 15 février 2024, annulé le décret par lequel le chef de l’Etat a renoncé à la convocation des électeurs pour l’élection présidentielle le 25 février.

    La haute juridiction avait, dans le même temps, jugé ‘’contraire à la Constitution’’, une loi récemment adoptée par l’Assemblée nationale portant sur le report au 15 décembre du scrutin du 25 février.

    Les ‘’sept sages’’ n’avaient pas manqué d’inviter les autorités compétentes à organiser l’élection présidentielle dans les meilleurs délais après avoir constaté l’impossibilité de le tenir à la date initiale.

    Le chef de l’Etat avait invoqué, entre autres raisons, les divergences entre le Conseil constitutionnels et l’Assemblée nationale après qu’une commission d’enquête parlementaire a été mise sur pied pour enquêter sur des soupçons de corruption et de connexions douteuses avancées par des députés du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais.

    Le PDS a porté  de telles accusations après que le dossier de candidature de son leader, Karim Wade, a été déclaré irrecevable par le Conseil constitutionnel. La juridiction a invoqué la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade pour motiver le rejet de son dossier. Au Sénégal, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature, selon la loi électorale.

    L’annonce du report de l’élection présidentielle a provoqué une montée soudaine de la tension politique. Quatre personnes ont ainsi perdu la vie  à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor, à la suite de heurts entre des forces de l’ordre et des manifestants opposés au report du scrutin.

    Cet épisode a été suivi d’une vague de libérations de militants et d’activistes emprisonnés en raison d’activités liées à leur engagement politique

    AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le rassemblement à l’appel du Front de résistance interrompu par des jets de pierre

    SENEGAL-POLITIQUE / Le rassemblement à l’appel du Front de résistance interrompu par des jets de pierre

    Dakar, 2 mars (APS) – Des échauffourées ayant mis aux prises des partisans de Khalifa Ababacar Sall et d’Ousmane Sonko ont mis fin, samedi, à Dakar, au rassemblement organisé par le Front de résistance, une structure regroupant plusieurs entités qui militent pour la tenue de l’élection présidentielle avant la fin du mandat du président Macky Sall, le 2 avril prochain.

    Plusieurs dizaines de militants et d’activistes s’étaient donnés rendez-vous au terrain des HLM Gran Yoff à l’appel du Front de résistance Fippu, pour réclamer l’organisation d’une élection présidentielle avant la fin du mandat du président en fonction.

    Des jets de pierre ont interrompu la manifestation après que des huées ont perturbé le discours du représentant de Khalifa Ababacar Sall. Des partisans de l’opposant emprisonné, Ousmane Sonko, scandaient le nom de leur leader au moment de l’allocution.

    Il s’en est suivi des jets de pierre opposant les deux camps, entrainant du coup la dispersion de cette manifestation qui se voulait pacifique.

    Le Front de résistance Fippu, une plateforme récemment mise en place, regroupe 16 des candidats à l’élection présidentielle, divers mouvements politiques et de la société civile.

    L’élection présidentielle au Sénégal, initialement prévue le 25 février, a été de facto reportée après que le président Macky Sall, a abrogé le décret convoquant les électeurs à la veille de l’ouverture de la campagne électorale, le 3 février.

    Dans un discours à la nation, le chef de l’Etat avait expliqué avoir pris cette décision pour permettre de faire la lumière sur des soupçons de corruption à l’encontre de deux des juges qui ont procédé au contrôle de validé des parrainages et des dossiers de candidature au scrutin.

    Les accusations ont notamment été portées par le Parti démocratique sénégalais (PDS), dont le dossier de candidature du leader, Karim Wade a été rejeté en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Cela a entrainé une crise politico-institutionnelle sans précédent au Sénégal.

    Le 15 février dernier, le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la constitution, une loi adoptée par l’Assemblée nationale pour reporter au 15 décembre l’élection présidentielle qui devait se tenir le 25 février.

    Dans cette même décision, la haute juridiction a révoqué le décret d’annulation de la convocation des électeurs et demandé aux autorités compétentes d’organiser l’élection présidentielle ‘’dans les meilleurs délais’’.

    Après s’être engagé le lendemain à pleinement exécuté cette décision, le chef de l’Etat a convoqué les 26 et 27 février un dialogue national à l’issue de laquelle la date du 2 juin a été proposée par les participants pour la tenue du premier tour du scrutin.

    Le président Macky Sall a promis le 28 février que les recommandations émanant de cette concertation allaient être soumises au Conseil constitutionnel.

    Il n’a pas manqué dès le lendemain de réaffirmer sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril, date d’expiration de son mandat de cinq ans à la tête du pays.

    BB/AKS/OID

  • SENEGAL-EUROPE-POLITIQUE / L’UE salue la confirmation par Macky Sall de sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril

    SENEGAL-EUROPE-POLITIQUE / L’UE salue la confirmation par Macky Sall de sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril

    Dakar, 1er mars (APS) – L’Union européenne a salué vendredi la confirmation par le président Macky Sall de sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril prochain et de son engagement à faire pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel du Sénégal du 15 février dernier, portant sur l’organisation de la présidentielle sénégalaise.

    Le chef de l’Etat sénégalais a réaffirmé, jeudi, sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril, correspondant à la fin officielle de son mandat, assurant que la date de son départ « reste absolument ferme ».

    « Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date de l’élection présidentielle au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat le 2 avril, comme je l’ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme », a déclaré Macky Sall sur le réseau social X.

    « L’Union européenne salue la confirmation par le président Macky Sall de quitter ses fonctions au terme de son mandat le 2 avril prochain et se félicite de l’engagement du président de la République à faire pleinement exécuter [la décision du Conseil constitutionnel] portant sur l’organisation de la présidentielle sénégalaise, a notamment déclaré Nabila Massrali, porte-parole de l’UE, au cours d’une conférence presse.

    La position de l’Union européenne consistait à se référer à la décision du Conseil constitutionnel du Sénégal rendue le 15 février et qui appelle les autorités à l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais tenant compte du fait que le scrutin ne pouvait pas être reportée au-delà de la durée du mandat présidentiel, a-t-elle rappelé.

    « L’Union européenne prend également acte de la confirmation de la liste des candidats à l’élection présidentielle et prend note de la consultation politique des 26 et 27 février dont les propositions après présentation au président de la République seront soumises au Conseil constitutionnel », a ajouté Nabila Massrali.

    Elle a de nouveau appelé les autorités du Sénégal « à respecter les aspirations légitimes des citoyens et de toutes les forces vives de la nation à préserver la démocratie, les libertés fondamentales et l’Etat de droit ».

    Le Sénégal est en proie à une crise politique après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé le 3 février l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, le 25 février, pour la tenue de la présidentielle.

    Le président Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais (PDS), à l’encontre de deux juges du Conseil constitutionnel au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Meïssa Wade, pour double nationalité.

    Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février dernier.

    Dans une décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé cette loi contraire à la Constitution.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

    Le 16 février, à travers un communiqué, le chef de l’Etat s’était notamment engagé à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report annoncé de l’élection présidentielle.

    Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis, quelques jours plus tard, par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Sidiki Kaba évoque une éventuelle reprise du processus électoral 

    SENEGAL-POLITIQUE / Sidiki Kaba évoque une éventuelle reprise du processus électoral 

    Dakar, 29 fév (APS) – Le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, a évoqué, jeudi, à Dakar, une éventuelle reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril, la date marquant la fin du mandat du chef de l’État sortant.

    Sidiki Kaba estime que ‘’c’est le président de l’Assemblée nationale qui devient automatiquement président de la République’’, à supposer que le Conseil constitutionnel serait amené à constater une ‘’vacance du pouvoir’’.

    Il s’entretenait avec des journalistes, deux jours après la clôture du dialogue national organisé par Macky Sall, préalablement au choix d’une date pour la tenue de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    Le président de l’Assemblée nationale, accédant ainsi aux plus hautes fonctions de l’État, sera alors ‘’tenu d’organiser l’élection dans un délai de soixante à quatre-vingt-dix jours, ce qui signifie qu’il n’y a plus de droits acquis’’, qu’il n’y a plus 19 candidats retenus à l’issue de la première phase de vérification effectuée par le Conseil constitutionnel, ‘’c’est la réouverture des candidatures’’, a-t-il-précisé.

    ‘’Donc, tout le processus va reprendre, c’est ce qui va se passer si c’est le président de l’Assemblée nationale qui devient président de la République’’, a insisté M. Kaba.

    Le ministre de l’Intérieur estime que ‘’dans ce cas de figure, les pouvoirs du président de l’Assemblée nationale seront aussi très limités’’.

    ‘’Il y a un certain nombre d’actions qu’il ne peut pas faire, et qui sont énumérées dans la Constitution. Son pouvoir principal reste l’organisation de l’élection présidentielle’’, a-t-il- souligné.

    Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’État convoque par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.

    Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.

    Le dialogue national s’est tenu lundi et mardi derniers, sans la participation de 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel.

    Plusieurs acteurs se réclamant de la société civile n’ont pas participé à cette concertation visant notamment à fixer la date de la présidentielle.

    L’annonce du report de l’élection a plongé le pays dans une crise politique, d’où la tenue de cette concertation préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Des soupçons de corruption

    Le président sortant s’était notamment engagé, le 16 février, à ‘’pleinement exécuter’’ une décision du Conseil constitutionnel l’invitant à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la haute juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé ‘’contraire à la Constitution’’ l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi reportant le scrutin au 15 décembre prochain.

    Cette loi d’initiative parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours adressé à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux, puis 19, après que le médecin Rose Wardini a jeté l’éponge.

    Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les allégations de corruption et de ‘’connexions douteuses’’.

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête chargée de plancher sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.

    ABD/BK/ESF/AKS