Catégorie : Gamou 2023

  • SENEGAL-RELIGION / Gamou : une tradition perpétuée à Bambey par le Dahira Ansaarul khadim

    SENEGAL-RELIGION / Gamou : une tradition perpétuée à Bambey par le Dahira Ansaarul khadim

    Bambey, 26 sept (APS) – A Bambey, le Dahira Ansaarul khadim perpétue la tradition en organisant comme à l’accoutumée, le Gamou à la résidence de Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké (1927-2004), fils cadet du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. En moins de 24h de la célébration du Mawlid (gamou) nuit commémorant la naissance du prophète Mouhamed (PSL), les fidèles mourides affiliés au Dahira Ansaarul khadim sont à pied d’œuvre pour la bonne organisation de l’événement.

    A la résidence du plus jeune fils de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké, les tentes sont déjà installées et les disciples trouvés sur les lieux s’affairent aux derniers réglages.

    Quelques années après son installation à Bambey, Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké avait instruit son fils aîné, Serigne Mame Mor Mbacké, d’organiser un gamou dans sa résidence à Bambey, située à côté de l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF). Depuis, la tradition est respectée. « Même après son rappel à dieu, nous continuons de perpétuer sa volonté à célébrer le Mawlid ici dans le Baol », a soutenu Malick Mbodji, vice-président du Dahira Ansaarul khadim.

    Au début a-t-il rappelé, il n’y avait pas une structure chargée d’organiser le Gamou, les gens venaient comme ça juste pour assister à la cérémonie.

    « Mais c’est en 1984 que Soxna Mame Khairy Mbacké, épouse de Serigne Mame Mor Mbacké, a décidé, sur autorisation de son époux, et avec la bénédiction de Serigne Mouhamadou Mourtada d’installer le Dahira Ansaarul khadim qui a la charge d’organiser le Gamou de Bambey », a expliqué M. Mbodji.

    Selon lui, l’objectif du Dahira était de prendre en charge l’organisation du Mawlid dans la maison de Serigne Mourtada Mbacké et d’enseigner les préceptes de l’islam dans presque tous les quartiers de la commune de Bambey et plus loin dans le département.  »L’installation à Bambey de celui que les fidèles appelaient l’ambassadeur ou le ministre des Affaires étrangères du mouridisme, Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké, a changé le visage de cette contrée du Baol », a-t-il ajouté.

    « Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké a guidé nos parents et les a orientés vers l’islam et les enseignements du cheikh », a-t-il relevé, indiquant que  »la création de l’institut Al Ahzar de Bambey qui a formé beaucoup de jeunes et la construction de la grande mosquée dans sa résidence en sont une parfaite illustration. »

    Revenant sur la célébration du Gamou de cette année, il a évoqué  »un programme diversifié », avec la lecture du saint Coran, des khassaides (les écrits de cheikh Ahmadou Bamba) sans oublier les copieux plats proposés (bernde) pour accompagner les fidèles tout au long de la nuit. Concernant les dispositions prises par les autorités, le comité d’organisation se dit satisfait de l’état d’exécution des engagements.

    « La brigade des sapeurs pompiers de Bambey a mis à notre disposition un camion citerne pour faciliter l’approvisionnement en l’eau », a dit Malick Mbodji. Le maire et l’équipe municipale ont de leur côté déployé des moyens pour évacuer les eaux de pluie et nettoyer les voies où il y a de l’eau stagnante.

     »Pour ce qui est de la sécurité, le commissaire urbain a pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des personnes et des biens dans toute la ville. Un nombre suffisant d’éléments de police et des sapeurs pompiers appuyés par les éléments de la Croix rouge seront mobilisés pour une bonne organisation du gamou », a-t-il indiqué.

    MS/MK/ADC

  • SENEGAL-SOCIETE-CUISINE / Tivaouane : la cuisine ‘’Wagnou Sokhna Oumou Khaïry Sy’’ à feu continu en cette veille de gamou

    SENEGAL-SOCIETE-CUISINE / Tivaouane : la cuisine ‘’Wagnou Sokhna Oumou Khaïry Sy’’ à feu continu en cette veille de gamou

    Tivaouane, 26 sept (APS) – Au cœur de la ville de Tivaouane, trône fièrement la cuisine de Sokhna Oumou Khaïry Sy, devenue légendaire au fil temps. Instaurée sur ordre de Serigne Babacar Sy, la cuisine, léguée de génération en génération, est bien entretenue grâce au dévouement des femmes qui s’en occupent.

     

    Donner à manger aux autres est un acte d’adoration, ont l’habitude de dire les musulmans. Un principe qu’épousait Serigne Babacar Sy, premier khalife d’El Hadj Malick Sy, qui ordonna à son épouse de préparer à manger en grande quantité aux fidèles venus prendre part au gamou.

     

    Une recommandation suivie à la lettre, au fil des années, par ses filles et petites filles. La préservation de cet héritage est plus manifeste en cette veille du gamou de Tivaouane, un grand événement qui demeure un moment de grand rassemblement des Tidianes.

     

    Beaucoup de fidèles convergent vers la cité religieuse pour y commémorer la naissance du prophète Mohamed (PSL).  Arrivant pour la plupart la veille ou l’avant-veille de l’événement, ils ont besoin d’être logés, mais surtout d’être restaurés.

     

    Fidèle à la légendaire ‘’téranga’’ sénégalaise, Sokhna Oumou Kalsoum Mbaye s’est inscrite sur cette lancée pour perpétuer l’héritage de sa devancière. Le patrimoine culinaire a survécu à travers les générations dans la maison de Serigne Babacar Sy, où un grand espace fut aménagé pour la fille de Sokhna Astou Kane.

     

    En cette veille de gamou, la demeure est encensée de fumée. Plus d’une cinquantaine de femmes, tous âges confondus, s’attèlent dans la grande cour qui sert de cuisine, à la préparation du menu du jour.

     

    Une annexe même est aménagée pour assurer un service de qualité aux pèlerins, qui, chaque année, empruntent tous les chemins menant vers la cité de Maodo. Cette forte affluence n’est pas sans incidence en termes de prise en charge des visiteurs venus de diverses contrées.

     

    Devant le portail, une pile de bois de chauffe est entreposée. Telle une fourmilière, c’est un véritable travail à la chaîne qui s’y fait. A 10 mètres de là, des femmes attendent d’entrer en possession de la viande cuite, pour rajouter des légumes. D’autres acheminent des sacs de riz, d’oignon, de pomme de terre, entre autres condiments.

     

    Plus loin, un groupe se charge de couper des oignons, là où l’épluchage des légumes est confié à une quatrième entité. Les plus jeunes remuent les marmites.

     

    Fama, une des cuisinières dévoile le menu du jour : ‘’on prépare du tiou kary et du tiep aujourd’hui’’, lance-t-elle. D’après la jeune dame, la trentaine bien sonnée, teint clair, le feu n’a pas été allumé sur place. ‘’Le feu qui avait servi à préparer la veille sert à continuer le service’’.

     

    Composé essentiellement de femmes, le personnel de ‘’Wagnou Oumou Khaïry Sy’’ vient de Dakar et d’autres régions du pays. Elles sont appuyées par des éléments du Comité d’organisation au service de khalifa Ababacar Sy (Coskas), sous la direction de Kala Mbaye et Daba Mbaye, les gestionnaires de la cuisine. Elles s’occupent de toute l’organisation de la restauration.

    Pas de ciblage dans le service

    Pour manger à sa faim, il suffit juste de se présenter à la cuisine de Sokhna Oumou Khairy dénommée ‘’Borom wagne bi’’ (la propriétaire de la cuisine). ‘’Nous ne faisons pas de distinction. Une fois le repas prêt, nous distribuons les plats. Nous assurons le service pour tout le monde, plus particulièrement les démunis’’, explique Adja Ndéye Marie Ndiaye, une vieille dame qui assiste la jeune génération.

     

    La clé du magasin où sont stockés les produits alimentaires comme le riz, le mil, l’oignon ou la pomme de terre, est confiée à des hommes.

     

    Pour acheter tout cela, aussi bien des fidèles que des membres de la famille de Serigne Babacar Sy mettent la main à la poche. “Certains talibés nous envoient des légumes, d’autres du riz ou du mil. Mais Kala Mbaye et Daba Mbaye déboursent de l’argent pour faire le marché et le service“, explique une cuisinière.

     

    Impossible d’obtenir un chiffre sur le nombre de marmites qui passent au feu au quotidien, pour restaurer tout ce beau monde. ‘’De 8 heures du matin à minuit, nous assurons le service’’, indique Fama, qui estime qu’entre ‘’150 et 200 plats sont distribués par jour’’.

    Un lieu de sociabilisation

    Pour intégrer la cuisine, il n’y a aucune forme de protocole. Il faut s’armer de patience, savoir travailler et être serviable. La cuisine n’est pas seulement un lieu pour recevoir les cordons bleus qui ont déjà fait leurs preuves. Plusieurs générations s’y brassent. Habillée en tenue légère en cette période de chaleur, chaque femme est à son poste.

    Pour Adja Ndéye Marie Ndiaye, ‘’il ne sert pas à grand-chose de pouvoir cuisiner et ne pas pouvoir donner à manger aux autres. Il faut être talibé c’est-à-dire être serviable, accepter de se priver de nourriture pour en servir aux autres’’.

     

    La vieille dame, estime que “l’important dans la vie, c’est de faire du bien, traiter avec respect et considération ceux qui viennent. Ces derniers doivent être bien entretenus comme le voulaient Serigne Babacar Sy’’.

     

    Lui emboitant le pas, Sokhna Astou Sarr, cette Kaolackoise née en 1951, ignore la date d’instauration de cette célèbre cuisine, même si elle reste convaincue d’une chose : ‘’ l’importance de s’investir dans les actes de dévotion, dont l’un des plus populaires dans la religion musulmane est de donner à manger aux autres’’.

    La cuisine traditionnelle toujours de mise

    En 2023, il est possible de cuisiner une grande quantité de manière rapide et sans grande fatigue, grâce aux réchauds à gaz. Mais dans la cuisine d’Oumou Khaïry, on prépare encore avec du bois, de diverses provenances.

     

    ‘’Il y a des camions qui viennent du Mali, du Saloum, de Tambacounda. Mais mère Daba achète une quantité équivalente à 50 000 FCFA par jour’’, nous confie Khady Ciss du dahira Nihmaty. La plupart des femmes et fidèles s’organisent pour que le bois ne manque pas dans la cuisine.

     

    ‘’En venant, j’ai apporté du bois de Khaye sérère, village situé dans la commune de Pout dans la région de Thiès. Et je ne suis pas la seule à participer de cette manière. D’autres l’ont fait. C’est en communion que nous assurons la bonne marche de la cuisine“.

     

    Une parfaite organisation est notée dans ce haut-lieu de Tivaouane. Pour alléger les charges, le Coskas vient à la rescousse, en faisant contribuer ses membres à hauteur de 1000 francs par mois.  Le fonds ainsi constitué sert à acheter des ustensiles de cuisine – cuillères, couteaux, bassines et tabourets, entre autres, pour qu’une fois à table, rien ne manque.

    NSS/ADI/DOB

     

     

  • SENEGAL-RELIGIONS-COMMUNICATION / Gamou de Médina Baye : un millier de journalistes attendus pour la couverture médiatique

    SENEGAL-RELIGIONS-COMMUNICATION / Gamou de Médina Baye : un millier de journalistes attendus pour la couverture médiatique

    Kaolack, 26 sept (APS) –  Le Comité d’organisation des manifestations et des activités de la Fayda (COMAF), à travers sa commission chargée de la communication, prévoit d’accréditer un millier de journalistes pour la couverture du Gamou de Médina Baye, prévu ce mercredi, a appris l’APS du président de ladite commission, Abdou Salam Thiam.

    ‘’Cette année, il y’aura beaucoup d’innovations par rapport à la communication et un millier de journalistes sont attendus, pour assurer la couverture médiatique, avant, pendant et après cet évènement religieux’’, a notamment confié à l’APS M. Thiam.

    Selon lui, Médina Baye, une cité religieuse fondée par Cheikh Al islam El Hadji Ibrahima Niass, reçoit, chaque année, des milliers de fidèles qui viennent des différentes contrées du monde, pour célébrer le Gamou qui a une dimension internationale.

    ‘’Nous prévoyons aussi de collaborer avec des centaines de journalistes et de professionnels des médias, tant au niveau local, national qu’international’’, a signalé le président de la commission communication du COMAF, espérant une ‘’parfaite réussite’’ de ce Gamou qui commémore la naissance du prophète Mohamed (PSL).

    Le comité d’organisation s’engage à déployer tous les efforts nécessaires pour mettre en place les conditions techniques et logistiques indispensables à faciliter le travail de tous ces journalistes, a-t-il assuré.

    ‘’Cela inclus également la mise à disposition de programmes, d’accompagnement et d’orientation vers les personnes ressources, la fourniture de documentation, ainsi que la prise en charge complète, y compris l’hébergement. Ces aspects sont au cœur de nos engagements envers les professionnels des médias’’, a-t-il souligné.

    La cité religieuse de Médina Baye va célébrer son Mawlid international, mercredi.

    Cette célébration marquant la naissance du prophète Mouhammad aura lieu sous l’égide de la Jamhiyatu Ansaru-Diin, une structure qui revendique plus de 500 millions de disciples de Baye Niass (1900-1975) dans le monde.

    Pendant une dizaine de jours, des milliers de disciples venant de plusieurs pays d’Afrique, d’Europe, des Amériques et d’Asie convergent vers Médina Baye pour célébrer le Mawlid.

    Des délégations officielles participent à l’évènement, qui sera aussi marqué par la journée Al-Quds dédiée à la cause palestinienne.

    La nuit du Mawlid sera rythmée de zikr, c’est-à-dire des chants religieux dédiés au prophète Mouhammad. Elle sera animée par Mouhamadoul Amine Ibrahima, dit Baba Lamine Niass.

    ADE/ASB/MTN