Catégorie : DOSSIERS SPECIAUX
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SENEGAL-SOCIETE / Gamou de Médina Baye : un symposium revisite les écrits de Cheikh Ibrahima Niass
Kaolack, 27 sept (APS ) – »La place des éloges du prophète Mouhamed (PSL) par Cheikh Ibrahima Niass dans son immense oeuvre intellectuelle » était au menu du symposium organisé en marge du gamou international de Médina Baye.Des experts de plusieurs nationalités, notamment des Américains, des Ecossais, des Camerounais et des Mauritaniens, ont assisté à cette rencontre de deux jours.« Comme chaque année, on a choisi un thème central pour chaque journée. Le thème d’hier c’était la place de l’éloge du prophète d’Allah par Cheikh Ibrahima Niass dans son immense oeuvre intellectuelle. C’était l’occasion pour nous de parler de cinq de ses recueil de poèmes », a expliqué Akhmad Boucar Omar Niang, président du symposium, dans un entretien avec l’APS.Il a souligné que Cheikh Ibrahima Niass passait le plus clair de son temps a tisser des éloges pour le prophète Mouhamed ( PSL) et ces éloges sont remplis d’enseignement sur la vie sainte du prophète.Les participants ont également planché sur le thème »La crise des valeurs, quel enseignement tiré de la pensée des enseignements de Cheikh Ibrahima Niass ».Seyda Aicha Djifri Cissé, de nationalité américaine, a présenté la leçon inaugurale sur »la spiritualité comme moyen de réforme des âmes et des mœurs ».La question des réseaux sociaux, l’éducation, la spiritualité étaient, entre autres, les aspects abordés par les participants lors de ce symposium.AFD/MTN/OID/AKS -
SENEGAL-RELIGION-ORGANISATION / Gamou de Médina Baye : le satisfecit du comité d’organisation
Kaolack, 27 sept ( APS ) – Cheikh Mounhamina Ibrahima Niass, président de Jammyatou Ansaroudine, la structure en charge de l’organisation du Gamou de Médina Baye, a salué le respect des engagements pris par l’Etat pour une réussite de l’évènement dans cette cité religieuse de la commune de Kaolack (centre).
‘’Les engagements ont été respectés à 100% dans le domaine de la téléphonie et de l’internet, de l’électrification, de l’hygiène et l’assainissement, avec une mention spéciale à l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (ex-UCG devenue SONAGED)’’, a-t-il assuré à l’APS.
Des milliers de fidèles participent au Gamou, manifestation religieuse commémorant la naissance du prophète Mouhamed (PSL). De nombreux pèlerins étrangers participent à cet évènement de dimension internationale.
‘’La dimension de Baye Niass est internationale. Des délégations viennent de partout à travers le monde pour la célébration du Mawlid à Médina Baye. Les délégations en provenance du Nigéria, du Burkina Fasso, des Etats-Unies d’Amérique, d’Australie, du Soudan, du Cameroun, de la Mauritanie font également le déplacement’’, a signalé Cheikh Mounhamina Ibrahima Niass.
Des délégations officielles participent à l’évènement qui sera aussi marqué par la journée Al-Quds dédiée à la cause palestinienne.
La nuit du Gamou est rythmée par des séances de zikr (chants religieux) et d’exégèses sur la vie du prophète Mouhammad (PSL). Elle sera animée par Mouhamadoul Amine Ibrahima, dit Baba Lamine Niass.
AFD/MTN/AKS/OID
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SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dans la ferveur du Gamou
Dakar, 27 sept (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’APS sont plongés dans la ferveur du gamou, l’évènement religieux commémorant la naissance du Prophète de l’Islam Mohamed (PSL).
‘’Sur les traces du Prophète !’’, s’exclame à la Une Sud Quotidien.
‘’La communauté musulmane célèbre dans la nuit de ce mercredi 27 septembre au jeudi 28 septembre, le Mawlid al nabi ou l’anniversaire de la nuit de naissance du Prophète Mohamed (PSL) l’Elu, le Sauveur et le Porteur d’un message universel. Communément appelé Gamou, le Mawlid al Nabi aura un cachet particulier dans la cité religieuse de Tivaouane qui accueille depuis quelques jours un flot continue de pèlerins venus de tous les horizons’’, écrit le journal.
Il souligne qu’’’après la clôture de la récitation des dix chapitres Burd et la journée de pause de ce mardi, la cité bénie d’El Hadji Maodo Malick Sy, la communauté musulmane et principalement la cité religieuse de Tivaouane vont, le temps d’une nuit, vivre pleinement la spiritualité’’.
‘’Pour son amour du Prophète (Psl), El Hadji Maodo Malick Sy (1855-1922), grand propagateur de la voie soufie Tidjane au Sénégal, a institué le Gamou en 1902, quelques années après son installation dans la cité Lumière. A travers son fameux appel, il a invité ses coreligionnaires à célébrer la Nuit de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mouhamed car, proclamait-il, dans cette commémoration se trouvent bénédiction, baraka et solution de tous les maux qui assaillent l’humain’’, rappelle Sud Quotidien.
‘’Foyers de ferveur’’, titre Le Quotidien, parlant d’une ‘’forte affluence dans les cités religieuses’’ .
‘’Comme les éditions précédentes, prières et louanges dédiées au Sceau des Prophètes (Psl) rythment déjà l’actualité dans les foyers religieux, qui commencent à connaître de fortes affluences de fidèles venus des quatre coins du pays, de la sous-région et d’ailleurs, pour la célébration de la naissance du Prophète Muhammad (Psl), Mawlid al Naby 2023’’, écrit le journal.
Il ajoute : ‘’’Au niveau de certains sanctuaires de l’islam comme Thiénaba Seck, foyer religieux fondé par le Cheikh Amary Ndack Seck, en passant par le village de Ndiassane, capitale spirituelle de la Qadiriyya (une confrérie soufie au Sénégal), haut lieu de pèlerinage fondé entre 1883 et 1884 par le Cheikh Bouh Kounta, également à Keur Mame El-Hadji, +La-Pieuse+, fondée par Mame El-Hadji Ahmadou Barro Ndièguène, l’événement religieux, marqué par la Wazifa, la lecture du Saint Coran, le recueillement auprès des mausolées des vénérés Cheikhs des familles respectives, des causeries religieuses axées sur la vie et l’œuvre du Prophète Muhammad (Psl), se prépare intensément’’.
‘’Fidèles à une tradition bien établie, nombre de foyers religieux d’anticiper, déjà, avec des soirées de Burd, à l’occasion desquelles des prières sont formulées pour la paix, la stabilité au Sénégal, mais aussi pour la santé des guides religieux du pays’’, souligne la publication.
A l’origine de la célébration du gamou, ‘’un projet de revivification de la pratique religieuse’’, rappelle EnQuête. ‘’Ce projet de Maodo Malick Sy se déclinait en quatre points : enseigner et fonder des daaras (écoles coraniques), bâtir des mosquées, avoir un champ pour travailler la terre et gagner sa vie, mais aussi avoir un lieu où il pourrait réunir les fidèles croyants annuellement’’, explique le journal.
Le Soleil met également en exergue la figure d’El Hadji Malick Sy, avec comme titre : ‘’Maodo dans sa pluralité’’.
‘’La personnalité d’El Hadj Malick est incontournable dès lors qu’il s’agit de la Tijâniyya au Sénégal, d’abord en pays wolof, puis au-delà. Il a contribué de manière considérable à la propagation de la confrérie à l’intérieur du Sénégal. Si El Hadj Omar Tall est l’apôtre de la Tijâniyya dans la sous-région ouest- africaine, El Hadj Malick, lui, a été pour beaucoup dans sa vulgarisation à l’intérieur du Sénégal dans les contrées les plus inattendues’’, souligne dans le journal le chercheur et islamologue, Dr Bakary Samb.
Sous le titre ‘’Maodo, le stratége’’, le quotidien Bes Bi explique ‘’comment El Hadji Malick Sy a déjoué les plans du colonisateur pour propager la tidianiya’’
»Les qualificatifs sont nombreux pour décrire l’homme par qui le Maouloud a connu une telle ampleur. El Hadji Malick Sy le réformateur, le stratège, l’érudit… a su inculquer, imposer la tidjaniyya et l’islam en dépit de l’hostilité du colonisateur’’, écrit le journal.
OID/AKS/ASG
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Vidéo / Gamou de Kaolack : la SEN’EAU à pied d’œuvre pour un bon approvisionnement en eau
La Sen’eau (Eau du Sénégal), l’entreprise en charge de l’exploitation et de la distribution de l’eau potable en zone urbaine et péri-urbaine du Sénégal, a mis en place un important dispositif d’amélioration de l’accès à l’eau à l’occasion du Gamou international de Médina Baye, a assuré son directeur territorial des régions de Kaolack (centre), Kaffrine et Fatick, Ibra Fall Wadji.
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SENEGAL-RELIGION / Gamou : une tradition perpétuée à Bambey par le Dahira Ansaarul khadim
Bambey, 26 sept (APS) – A Bambey, le Dahira Ansaarul khadim perpétue la tradition en organisant comme à l’accoutumée, le Gamou à la résidence de Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké (1927-2004), fils cadet du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. En moins de 24h de la célébration du Mawlid (gamou) nuit commémorant la naissance du prophète Mouhamed (PSL), les fidèles mourides affiliés au Dahira Ansaarul khadim sont à pied d’œuvre pour la bonne organisation de l’événement.
A la résidence du plus jeune fils de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké, les tentes sont déjà installées et les disciples trouvés sur les lieux s’affairent aux derniers réglages.
Quelques années après son installation à Bambey, Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké avait instruit son fils aîné, Serigne Mame Mor Mbacké, d’organiser un gamou dans sa résidence à Bambey, située à côté de l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF). Depuis, la tradition est respectée. « Même après son rappel à dieu, nous continuons de perpétuer sa volonté à célébrer le Mawlid ici dans le Baol », a soutenu Malick Mbodji, vice-président du Dahira Ansaarul khadim.
Au début a-t-il rappelé, il n’y avait pas une structure chargée d’organiser le Gamou, les gens venaient comme ça juste pour assister à la cérémonie.
« Mais c’est en 1984 que Soxna Mame Khairy Mbacké, épouse de Serigne Mame Mor Mbacké, a décidé, sur autorisation de son époux, et avec la bénédiction de Serigne Mouhamadou Mourtada d’installer le Dahira Ansaarul khadim qui a la charge d’organiser le Gamou de Bambey », a expliqué M. Mbodji.
Selon lui, l’objectif du Dahira était de prendre en charge l’organisation du Mawlid dans la maison de Serigne Mourtada Mbacké et d’enseigner les préceptes de l’islam dans presque tous les quartiers de la commune de Bambey et plus loin dans le département. »L’installation à Bambey de celui que les fidèles appelaient l’ambassadeur ou le ministre des Affaires étrangères du mouridisme, Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké, a changé le visage de cette contrée du Baol », a-t-il ajouté.
« Serigne Mouhamadou Mourtada Mbacké a guidé nos parents et les a orientés vers l’islam et les enseignements du cheikh », a-t-il relevé, indiquant que »la création de l’institut Al Ahzar de Bambey qui a formé beaucoup de jeunes et la construction de la grande mosquée dans sa résidence en sont une parfaite illustration. »
Revenant sur la célébration du Gamou de cette année, il a évoqué »un programme diversifié », avec la lecture du saint Coran, des khassaides (les écrits de cheikh Ahmadou Bamba) sans oublier les copieux plats proposés (bernde) pour accompagner les fidèles tout au long de la nuit. Concernant les dispositions prises par les autorités, le comité d’organisation se dit satisfait de l’état d’exécution des engagements.
« La brigade des sapeurs pompiers de Bambey a mis à notre disposition un camion citerne pour faciliter l’approvisionnement en l’eau », a dit Malick Mbodji. Le maire et l’équipe municipale ont de leur côté déployé des moyens pour évacuer les eaux de pluie et nettoyer les voies où il y a de l’eau stagnante.
»Pour ce qui est de la sécurité, le commissaire urbain a pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des personnes et des biens dans toute la ville. Un nombre suffisant d’éléments de police et des sapeurs pompiers appuyés par les éléments de la Croix rouge seront mobilisés pour une bonne organisation du gamou », a-t-il indiqué.
MS/MK/ADC
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SENEGAL-SOCIETE-CUISINE / Tivaouane : la cuisine ‘’Wagnou Sokhna Oumou Khaïry Sy’’ à feu continu en cette veille de gamou
Tivaouane, 26 sept (APS) – Au cœur de la ville de Tivaouane, trône fièrement la cuisine de Sokhna Oumou Khaïry Sy, devenue légendaire au fil temps. Instaurée sur ordre de Serigne Babacar Sy, la cuisine, léguée de génération en génération, est bien entretenue grâce au dévouement des femmes qui s’en occupent.
Donner à manger aux autres est un acte d’adoration, ont l’habitude de dire les musulmans. Un principe qu’épousait Serigne Babacar Sy, premier khalife d’El Hadj Malick Sy, qui ordonna à son épouse de préparer à manger en grande quantité aux fidèles venus prendre part au gamou.
Une recommandation suivie à la lettre, au fil des années, par ses filles et petites filles. La préservation de cet héritage est plus manifeste en cette veille du gamou de Tivaouane, un grand événement qui demeure un moment de grand rassemblement des Tidianes.
Beaucoup de fidèles convergent vers la cité religieuse pour y commémorer la naissance du prophète Mohamed (PSL). Arrivant pour la plupart la veille ou l’avant-veille de l’événement, ils ont besoin d’être logés, mais surtout d’être restaurés.
Fidèle à la légendaire ‘’téranga’’ sénégalaise, Sokhna Oumou Kalsoum Mbaye s’est inscrite sur cette lancée pour perpétuer l’héritage de sa devancière. Le patrimoine culinaire a survécu à travers les générations dans la maison de Serigne Babacar Sy, où un grand espace fut aménagé pour la fille de Sokhna Astou Kane.
En cette veille de gamou, la demeure est encensée de fumée. Plus d’une cinquantaine de femmes, tous âges confondus, s’attèlent dans la grande cour qui sert de cuisine, à la préparation du menu du jour.
Une annexe même est aménagée pour assurer un service de qualité aux pèlerins, qui, chaque année, empruntent tous les chemins menant vers la cité de Maodo. Cette forte affluence n’est pas sans incidence en termes de prise en charge des visiteurs venus de diverses contrées.
Devant le portail, une pile de bois de chauffe est entreposée. Telle une fourmilière, c’est un véritable travail à la chaîne qui s’y fait. A 10 mètres de là, des femmes attendent d’entrer en possession de la viande cuite, pour rajouter des légumes. D’autres acheminent des sacs de riz, d’oignon, de pomme de terre, entre autres condiments.
Plus loin, un groupe se charge de couper des oignons, là où l’épluchage des légumes est confié à une quatrième entité. Les plus jeunes remuent les marmites.
Fama, une des cuisinières dévoile le menu du jour : ‘’on prépare du tiou kary et du tiep aujourd’hui’’, lance-t-elle. D’après la jeune dame, la trentaine bien sonnée, teint clair, le feu n’a pas été allumé sur place. ‘’Le feu qui avait servi à préparer la veille sert à continuer le service’’.
Composé essentiellement de femmes, le personnel de ‘’Wagnou Oumou Khaïry Sy’’ vient de Dakar et d’autres régions du pays. Elles sont appuyées par des éléments du Comité d’organisation au service de khalifa Ababacar Sy (Coskas), sous la direction de Kala Mbaye et Daba Mbaye, les gestionnaires de la cuisine. Elles s’occupent de toute l’organisation de la restauration.
Pas de ciblage dans le service
Pour manger à sa faim, il suffit juste de se présenter à la cuisine de Sokhna Oumou Khairy dénommée ‘’Borom wagne bi’’ (la propriétaire de la cuisine). ‘’Nous ne faisons pas de distinction. Une fois le repas prêt, nous distribuons les plats. Nous assurons le service pour tout le monde, plus particulièrement les démunis’’, explique Adja Ndéye Marie Ndiaye, une vieille dame qui assiste la jeune génération.
La clé du magasin où sont stockés les produits alimentaires comme le riz, le mil, l’oignon ou la pomme de terre, est confiée à des hommes.
Pour acheter tout cela, aussi bien des fidèles que des membres de la famille de Serigne Babacar Sy mettent la main à la poche. “Certains talibés nous envoient des légumes, d’autres du riz ou du mil. Mais Kala Mbaye et Daba Mbaye déboursent de l’argent pour faire le marché et le service“, explique une cuisinière.
Impossible d’obtenir un chiffre sur le nombre de marmites qui passent au feu au quotidien, pour restaurer tout ce beau monde. ‘’De 8 heures du matin à minuit, nous assurons le service’’, indique Fama, qui estime qu’entre ‘’150 et 200 plats sont distribués par jour’’.
Un lieu de sociabilisation
Pour intégrer la cuisine, il n’y a aucune forme de protocole. Il faut s’armer de patience, savoir travailler et être serviable. La cuisine n’est pas seulement un lieu pour recevoir les cordons bleus qui ont déjà fait leurs preuves. Plusieurs générations s’y brassent. Habillée en tenue légère en cette période de chaleur, chaque femme est à son poste.
Pour Adja Ndéye Marie Ndiaye, ‘’il ne sert pas à grand-chose de pouvoir cuisiner et ne pas pouvoir donner à manger aux autres. Il faut être talibé c’est-à-dire être serviable, accepter de se priver de nourriture pour en servir aux autres’’.
La vieille dame, estime que “l’important dans la vie, c’est de faire du bien, traiter avec respect et considération ceux qui viennent. Ces derniers doivent être bien entretenus comme le voulaient Serigne Babacar Sy’’.
Lui emboitant le pas, Sokhna Astou Sarr, cette Kaolackoise née en 1951, ignore la date d’instauration de cette célèbre cuisine, même si elle reste convaincue d’une chose : ‘’ l’importance de s’investir dans les actes de dévotion, dont l’un des plus populaires dans la religion musulmane est de donner à manger aux autres’’.
La cuisine traditionnelle toujours de mise
En 2023, il est possible de cuisiner une grande quantité de manière rapide et sans grande fatigue, grâce aux réchauds à gaz. Mais dans la cuisine d’Oumou Khaïry, on prépare encore avec du bois, de diverses provenances.
‘’Il y a des camions qui viennent du Mali, du Saloum, de Tambacounda. Mais mère Daba achète une quantité équivalente à 50 000 FCFA par jour’’, nous confie Khady Ciss du dahira Nihmaty. La plupart des femmes et fidèles s’organisent pour que le bois ne manque pas dans la cuisine.
‘’En venant, j’ai apporté du bois de Khaye sérère, village situé dans la commune de Pout dans la région de Thiès. Et je ne suis pas la seule à participer de cette manière. D’autres l’ont fait. C’est en communion que nous assurons la bonne marche de la cuisine“.
Une parfaite organisation est notée dans ce haut-lieu de Tivaouane. Pour alléger les charges, le Coskas vient à la rescousse, en faisant contribuer ses membres à hauteur de 1000 francs par mois. Le fonds ainsi constitué sert à acheter des ustensiles de cuisine – cuillères, couteaux, bassines et tabourets, entre autres, pour qu’une fois à table, rien ne manque.
NSS/ADI/DOB