Catégorie : DOSSIERS SPECIAUX

  • SENEGAL-RELIGIONS-COMMUNICATION / Gamou de Médina Baye : un millier de journalistes attendus pour la couverture médiatique

    SENEGAL-RELIGIONS-COMMUNICATION / Gamou de Médina Baye : un millier de journalistes attendus pour la couverture médiatique

    Kaolack, 26 sept (APS) –  Le Comité d’organisation des manifestations et des activités de la Fayda (COMAF), à travers sa commission chargée de la communication, prévoit d’accréditer un millier de journalistes pour la couverture du Gamou de Médina Baye, prévu ce mercredi, a appris l’APS du président de ladite commission, Abdou Salam Thiam.

    ‘’Cette année, il y’aura beaucoup d’innovations par rapport à la communication et un millier de journalistes sont attendus, pour assurer la couverture médiatique, avant, pendant et après cet évènement religieux’’, a notamment confié à l’APS M. Thiam.

    Selon lui, Médina Baye, une cité religieuse fondée par Cheikh Al islam El Hadji Ibrahima Niass, reçoit, chaque année, des milliers de fidèles qui viennent des différentes contrées du monde, pour célébrer le Gamou qui a une dimension internationale.

    ‘’Nous prévoyons aussi de collaborer avec des centaines de journalistes et de professionnels des médias, tant au niveau local, national qu’international’’, a signalé le président de la commission communication du COMAF, espérant une ‘’parfaite réussite’’ de ce Gamou qui commémore la naissance du prophète Mohamed (PSL).

    Le comité d’organisation s’engage à déployer tous les efforts nécessaires pour mettre en place les conditions techniques et logistiques indispensables à faciliter le travail de tous ces journalistes, a-t-il assuré.

    ‘’Cela inclus également la mise à disposition de programmes, d’accompagnement et d’orientation vers les personnes ressources, la fourniture de documentation, ainsi que la prise en charge complète, y compris l’hébergement. Ces aspects sont au cœur de nos engagements envers les professionnels des médias’’, a-t-il souligné.

    La cité religieuse de Médina Baye va célébrer son Mawlid international, mercredi.

    Cette célébration marquant la naissance du prophète Mouhammad aura lieu sous l’égide de la Jamhiyatu Ansaru-Diin, une structure qui revendique plus de 500 millions de disciples de Baye Niass (1900-1975) dans le monde.

    Pendant une dizaine de jours, des milliers de disciples venant de plusieurs pays d’Afrique, d’Europe, des Amériques et d’Asie convergent vers Médina Baye pour célébrer le Mawlid.

    Des délégations officielles participent à l’évènement, qui sera aussi marqué par la journée Al-Quds dédiée à la cause palestinienne.

    La nuit du Mawlid sera rythmée de zikr, c’est-à-dire des chants religieux dédiés au prophète Mouhammad. Elle sera animée par Mouhamadoul Amine Ibrahima, dit Baba Lamine Niass.

    ADE/ASB/MTN

  • SENEGAL-CULTURE / Pencs de Dakar : un patrimoine menacé de disparition

    SENEGAL-CULTURE / Pencs de Dakar : un patrimoine menacé de disparition

    Par Mame Fatou Diouf

    Dakar, 21 sept (APS) – La presqu’île du Cap-Vert, du nom donné autrefois au terroir qui correspond à l’actuelle région de Dakar, était par le passé peuplé essentiellement de lébous, lesquels étaient communément surnommés ‘’Borom Ndakarou’’ (les propriétaires de Dakar). Le pays lébou était alors divisé en 12 pencs, ces places publiques où la communauté se retrouvait pour discuter, légiférer, juger ou célébrer mais qui, aujourd’hui, ont tendance à disparaitre sous la pression d’une urbanisation galopante.

    Avec une population de plus de quatre millions d’habitants (projections 2023 de l’ANSD), l’ancienne presqu’île du Cap-Vert est aujourd’hui une mégalopole cosmopolite qui se modernise à un rythme effréné.

    Les anciennes demeures léboues ont été pour la plupart vendues, tandis que d’autres sont devenues presqu’invisibles en raison de la modernisation de la ville.

    ‘’Il ne reste que quelques maisons authentiques qui passent presque inaperçues au milieu  d’immeubles et autres constructions modernes au niveau de Dakar-Plateau’’, explique Diossy Mbengue, un notable du penc de Mbot.

    Il indique que la plus grande partie de cette surface bâtie appartenaient aux lébous et que certaines maisons ont été vendues pour des questions d’héritage.

    D’autres familles léboues ont donné leurs propriétés en bail, dans la plupart des cas à des commerçants, en particulier les Libano-syriens.

    ‘’Les pencs actuellement à Dakar Plateau comme à la Médina sont envahis par les marchés et ont tendance à disparaitre en tant que patrimoine’’, fait remarquer l’écrivain Abdou Khadre Gaye, président de l’Entente des mouvements et associations de développement (EMAD).

    A la Médina, le constat est le même, dit-il, se réjouissant du fait que le penc de Santiaba, siège de la collectivité léboue, fait partie des quelques pencs qui ont conservé une partie de leur authenticité.

    ‘’Toutes les réunions et autres activités de la collectivité léboue se déroulent au penc de Santhiaba en raison de sa configuration qui offre une cour très large’’, explique Matar Diop, djambour de Dakar et l’un des trois djambour de Mbakeuneu.

    Un peuple originaire du Nil

    Jadis, les lébous vivaient sur la partie côtière de la région de Dakar, qui va du Plateau à Ouakam, ainsi qu’à Ngor et Yoff. Dakar-Plateau était la zone la plus densément peuplée, où la communauté léboue avait établi résidence autour de ‘’penc’’.

    Pour comprendre l’histoire de ce peuple traditionnellement pêcheurs, ‘’il faut d’abord remonter assez loin dans le temps’’, indique Abdou Khadre Gaye. ‘’L’historien Cheikh Anta Diop nous dit que cette population est venue des rives du fleuve Nil, en Egypte’’, confie le président de l’EMAD.

    Né au penc de Thieudème, à Dakar Plateau, Abdou Khadre Gaye est passionné par l’histoire de ses aïeux.

    ‘’C’est au 5ème siècle, avec l’occupation de l’Egypte par les Perses que les populations se sont déplacées et les lébous en même temps’’, révèle-t-il.

    D’après lui, les lébous sont passés par la Mauritanie, les royaumes du Tékrour et du Walo, au nord du Sénégal. C’est au moment où Ndiadiane Ndiaye, le premier roi du Djolof fonda en 1360 le grand Djoloff, qu’ils ont pactisé avec lui pour venir s’installer dans son royaume.

    Ils quittèrent ce royaume sous le règne d’un roi dictateur et sanguinaire et vinrent s’installer dans la presqu’ile du Cap-Vert, car refusant d’être réduits en servitude.

    ‘’Au niveau de la presqu’île du Cap-Vert, le premier village fondé s’appelait +Moukhère+ et le centre du village se trouvait au niveau du site actuel du Stade Léopold Sédar Senghor’’, déclare avec ardeur Abdou Khadre Gaye.

    C’est selon lui une épidémie de la maladie du sommeil qui a provoqué l’éclatement du village, dont les habitants se scindèrent en trois groupes.

    “Le premier groupe a fondé le village de Yoff qui a donné naissance à Ouakam, ensuite à Ngor. Ces trois villages constituent un trépied que l’on appelle +tank+ (pied en wolof). Les lébous disent +fii le tankk yèm+ [C’est ici la fin de la terre]’’, explique-t-il.

    Le deuxième groupe a créé le village de ‘’Bègne’’, dont l’emplacement est situé vers Hann-Bel Air. Ce village n’existe plus aujourd’hui.

    Le troisième groupe a fondé le village de Soumbédioune. C’est lors d’une réconciliation à la suite d’une querelle interne entre les habitants de Bégne et Soumbédioune, que les 12 pencs formés.

    Bataille pour l’occupation de Dakar-Plateau

    Selon des documents historiques, les premiers villages avaient été établis sur la Pointe de Dakar. Mais les Français voulaient s’installer dans cette zone, qu’ils considéraient comme étant plus habitable et, qui plus est, se trouve près de la mer et offrait une vue imprenable.

    Ils ont alors commencé à déguerpir les lébous pour les réinstaller sur les dunes de sable situées à l’époque au-delà de la rue Vincent. L’année 1914 fut une année cruciale, avec l’apparition d’une épidémie de peste.

    ‘’Certains dignitaires disent que cette épidémie a été inventée pour donner l’occasion de déguerpir les pencs’’, révèle Diossy Mbengue, notable et natif du penc de Mbot.

    Selon le président de l’EMAD, c’est à cette occasion que le colonisateur créa le ‘’village de ségrégation’’ de la Médina.

    Il explique que l’actuelle avenue Malick Sy, bordées alors de filaos, constituait la zone tampon séparant deux mondes : la ville française et la ville autochtone.

    Pour forcer les lébous à quitter leurs villages, les colons n’hésitaient pas à envoyer de exécutants de basses œuvres pour mettre le feu aux cases.

    Certains habitants acceptèrent de partir. Six pencs s’installèrent ainsi à la Médina, avant qu’une révolte des populations n’éclate.

    ‘’Les lébous ont des autels domestiques qu’on appelle ‘’Khamb’’ situés sur le site de l’actuelle école Bibi Ndiaye et les colons voulaient mettre le feu à ces ‘’khamb’’, relate-t-il.

    ‘’Armand Angrand [maire de Gorée en 1928 et de Dakar en 1934] nous raconte dans son livre qu’il y avait 5000 personnes au niveau de l’actuelle avenue Lamine Guèye angle Faidherbe, armées jusqu’aux dents pour dire si vous mettez le feu à une seule case, nous mettrons le feu au palais du gouverneur’’, déclare, ému, l’écrivain Abdou Khadre Gaye.

    Le gouverneur d’alors ainsi que le député Blaise Diagne et le guide religieux El Hadj Malick Sy se rendirent sur les lieux pour décanter la situation.

    ‘’Abdou Aziz Sy Al Amine nous a raconté que ce jour-là, El Hadj Malick Sy a fait un aller-retour pieds nus entre la zone où avaient eu lieu les émeutes et le palais du gouverneur, sans s’en rendre compte’’, raconte-t-il.

    Il s’agit ainsi, précise-t-il, du premier incident qui fit reculer les colons dans leur entreprise de déguerpissement des lébous.

    Un deuxième évènement dissuadera de nouveau le colon, selon Diossy Mbengue. A l’époque, dit-il, Farba Paye était le Jaaraf du penc de Mbot. On le surnommait le commandeur des abeilles.

    ‘’Il avait un pouvoir mystique énorme tiré d’un long séjour passé à Ouakam pour y apprendre le Coran mais surtout la sorcellerie’’, raconte Diossy Mbengue.

    ‘’Lorsque les brûleurs de cases sont arrivés à Mbot, ils l’ont trouvé au niveau de l’arbre penc. Il a refusé de quitter les lieux. Une dispute éclata et il sortit sa hache. Quand il y a eu cette querelle, il a frappé un coup de hache sur l’arbre et au lieu de sève, c’est du sang qui en est sorti. Alors, les brûleurs de case eurent peur’’, raconte le vieux Diossy Mbengue.

    Selon lui, ‘’c’est cet arbre qui abritait l’armée d’abeilles. Donc, il a fait ses incantations et les abeilles sont sorties en une grande nuée. Les brûleurs de cases, qui étaient sur des chevaux, se sont alors enfuis’’, poursuit-il.

    Quand El hadj Malick Sy prédisait la reconquête du Plateau

    Le troisième évènement fut la première Guerre mondiale, qui éclata en 1914. L’éclatement de ce conflit avait détourné l’attention des colons vers d’autres préoccupations, se souviennent les notables lébous.

    Mais compte tenu du fait que six pencs étaient déjà installés à la Médina, témoignent-ils, El Hadj Malick Sy a demandé aux habitants d’y rester, prenant exemple sur le Prophète Mohamed (PSL), qui a quitté la Mecque pour Médine avant de revenir, plus tard, pour la reconquérir.

    D’après Abdou Khadre Gaye, le guide spirituel avait alors déclaré : ‘’Je vous prédis que vous allez revenir reconquérir les terres de Dakar Plateau.’’

    ‘’Et effectivement, Blaise Diagne a été élu à cette même période premier député noir africain à siéger au Palais Bourbon. Ensuite, il a continué les transactions et les populations ont été dédommagées et on leur a redonné leurs terres du Plateau’’, explique-t-il.

    Il souligne que c’est El Hadj Malick Sy qui donna le nom de Médina au village de ségrégation. ‘’Le village devait s’appeler Ponty-ville, en hommage au gouverneur William Ponty, présent à Dakar au moment des émeutes et qui est décédé quelque temps après’’, renseigne Matar Diop, un notable lébou.

    Il indique que c’est à partir du village de ségrégation que sont nés six pencs : Santiaba, Mbakeuneu, Thieurigne, Diécko, Ngaraf et Kaay Ousmane Diène.

    ‘’Mbakeuneu est le premier penc qui s’est installé en 1914 à la Médina et qui a donné naissance au penc de Santiaba. Mais nous sommes tous liés par les liens de parenté, car les lébous se mariaient entre eux’’, renseigne-t-il.

    ‘’Il y a également six penc à Dakar-Plateau : les penc de Mbot, de Gouye Salaan, Thieudème, Yakk Dieuf, Hock [qui n’existe pratiquement plus, mais qui a donné naissance à Fann Hock] et Kaay Findew’’, souligne Matar Diop.

    Chaque penc renvoie à une famille fondatrice

    Selon l’écrivain Abdou Khadre Gaye, chaque penc renvoie à une famille bien déterminée, laquelle est sa fondatrice. Il en est ainsi des ‘’pencs Thieudème et Kaay Findiw’’ reliés à la famille Mbengue et du penc de ‘’Mbot’’, qui renvoie à la famille Paye.

    Le penc ‘’Yakk Dieuf’’ relève de la famille Samb, et ‘’Hock’’ de celle des Guèye. Le penc de  ‘’Santiaba’’ doit son existence aux Diop, tandis que ‘celui de ’Thieurigne’’ est relié aux  Ndoye. ‘’Diécko et Ngaraaf’’ renvoient à la famille Diagne.

    Les pencs ‘’Mbakeuneu, Kaay Ousmane Diène et Gouye Salaan’’ renvoient respectivement aux familles Mbaye, Diène et Dione’’, explique l’écrivain.

    Il regrette aujourd’hui que les pencs, qui représentent un patrimoine historique, tendent à disparaitre.

    ‘’Les espaces sont laissés à l’abandon et ont tendance d’année en année à se détériorer et pour pouvoir les conserver, on devrait les préserver comme un patrimoine national’’, plaide-t-il.

    En attendant, Abdou Khadre Gaye se bat corps et âme au quotidien pour conserver ce patrimoine et faire aussi revivre la culture léboue à travers ses écrits et l’association qu’il préside.

    Il précise que le ‘’Festival Mémoire des pencs’’, organisé tous les ans, entre dans le cadre de ce combat pour la préservation de ce patrimoine matériel et immatériel.

    L’écrivain projette aussi de sortir l’année prochaine un nouveau roman ‘’Le rêve du baobab’’.

    ‘’C’est l’histoire d’un jeune qui va à la découverte de sa ville natale qu’il ne connait pas. Une occasion pour raconter l’histoire des pencs et des légendes lébous’’, explique l’auteur.

    MFD/FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-PATRIMOINE-CULTURE-PROFIL / Diossy Mbengue, mémoire vivante du « penc » de Mbot

    SENEGAL-PATRIMOINE-CULTURE-PROFIL / Diossy Mbengue, mémoire vivante du « penc » de Mbot

    Dakar, 9 sept (APS) – Il faut vraiment s’employer, pour interrompre Oumar Mbengue, 74 ans, quand il se met à narrer l’histoire de la communauté lébou, les premiers habitants de la région de Dakar, dont il représente une véritable mémoire vivante.

    Surnommé Pa Diossy par ses intimes, Oumar Mbengue utilise toute la passion autorisée par son âge pour perpétuer la mémoire de sa communauté et vulgariser ses valeurs auprès des jeunes générations.

    « Je m’appelle Oumar Mbengue, mais tout le monde me connait sous le prénom de Diossy ou Pa Diossy. Si vous demandez  Oumar, vous risquez de vous perdre », lance-t-il avec un large sourire.

    Mais c’est pour marteler tout de suite, invariablement : « Ce que je vous raconte m’a été conté par ma mère, mon oncle et le défunt Jaaraf du penc de Mbot, Farba Paye qui était également mon oncle ». Comme s’il était nécessaire de donner un cachet d’authenticité à ses propos.

    « Être lébou, c’est dans le cœur, et tout ce que l’on raconte est dans nos cœurs et notre esprit », dit ce notable de Mbot, l’un des douze « penc » lébou, des territoires symboliques et espaces de socialisation et de médiation où se réglaient les problèmes de la communauté.

    Les membres de la communauté se retrouvaient aussi dans les « penc » pour discuter, légiférer, juger ou célébrer divers évènements traditionnels et commémoratifs.

    Ils représentent aussi, sous ce rapport, une survivance du pouvoir traditionnel lébou.

    La collectivité lébou de Dakar compte douze « penc ».

    Diossy Mbengue dit avoir grandi entre le « penc » de Hock et celui de Mbot, au centre-ville de la capitale sénégalaise.

    De par sa descendance, il est de la lignée des « soumbar », qui lui confère un statut de gardien du temple.

    « Les soumbar sont choisis pour diriger, être élu à un poste de responsabilité dans la société lébou grâce à la lignée maternelle, et j’en fais partie », déclare cet ancien agent commercial.

    De petite taille, le teint clair, les lunettes bien ajustées sur le visage, Pa Diossy, toujours d’une humeur taquine, ne passe pas inaperçu dans son quartier de la rue Raffenel, en plein centre-ville de Dakar.

    La configuration des maisons qu’il fait découvrir aux visiteurs de circonstance est restée authentique malgré le poids des années, en dépit de certaines modifications.

    Derrière lui, une porte s’ouvre sur une grande surface constituée de concessions construites en dur et surplombées de toitures en ardoise.

    Devant des chambres et appartements construits séparément, des femmes sont en train de s’affairer à leurs tâches quotidiennes.

    Pa Diossy passe à côté d’un jeune homme en train de balayer la devanture d’un bâtiment et qu’il présente comme son neveu, avant d’emprunter un couloir sinueux menant à ses appartements privés.

    « C’est une joie d’être né et d’avoir grandi dans un penc, car tout le monde se connaît. Des plus âgés aux plus jeunes, tout le monde cohabite ensemble. Un environnement propice à une transmission du legs ancestral de génération en génération », confie le notable.

    Il connaît forcément bien Dakar-Plateau, pour avoir grandi à Mbot. « Lorsque j’étais petit dans les années 50, raconte Pa Diossy, je jouais avec mes camarades à l’emplacement du marché Sandaga ».

    Pa Diossy, né d’un père infirmier et d’une mère native du « penc » de Mbot. C’est donc avec nostalgie qu’il raconte sa jeunesse dans les années 1950, quand il jouait avec ses camarades sur le site de Sandaga, au cœur de Dakar.

    « Ma mère est née à la rue Thiong. Je quittais souvent Hock à Colobane où je suis né pour venir à Mbot dans ma famille maternelle, et j’ai fini par m’installer ici », confie-t-il.

     

    Selon lui, le terme penc de « Mbot » vient du mot wolof « bott » désignant un figuier sauvage qui se trouvait sur le site du siège actuel de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), sur la grande avenue du centenaire.

    Il en est de même pour Tieudème, Gouye Salane, Yakke Dieuf, soutient Diossy Mbengue, selon qui ces « penc » ont été déplacés un peu plus bas du centre-ville par les colonisateurs français qui cherchaient plus de calme.

    Ils ont donc négocié avec les notables lébou afin de les déplacer pour construire des bâtiments administratifs.

    « Ma grand-mère m’a raconté qu’il y avait, non loin de l’actuelle Place de l’Indépendance, de nombreux figuiers sauvages, et elle allait y chercher du bois pour cuisiner », se remémore le septuagénaire.

    La perpétuation d’un legs ancestral

    D’après Diossy Mbengue, il existe toute une légende à propos de cette forêt de « bott » dont l’histoire du fameux fromager de Mbot que l’ancien agent commercial peut apercevoir de loin à partir de sa chambre.

    « Regardez, il (l’arbre) est là-bas », pointe-t-il du doigt, pour désigner deux arbres, un petit et un grand, collés l’un à l’autre et qui « ont poussé ensemble », renseigne-t-il.

    Une « chose extraordinaire » se passe lorsqu’ arrive la saison des feuilles mortes. « Les feuilles du plus petit arbre tombent avant que celles du grand arbre ne prennent le relais et tombent à leur tour », raconte-t-il.

     

    Volontiers, il conduit les visiteurs du jour vers le fromager et montre les traces du sang qui y a coulé en 1914, »suite à un coup de sabre frappé par Jaaraf Farba Paye qui refusait de quitter les lieux sous la pression des colons. À la vue du sang, ces derniers ont eu peur et se sont enfuis », raconte le gardien du temple.

    Le fromager est toujours là, imposant et plein de majesté, malgré les années et le désordre caractérisant désormais le cadre de vie de la capitale sénégalaise et de son centre-ville, avec ces nombreux petits commerces installés partout.

    Un autre arbre, non moins symbolique, se trouve dans les environs. Il est toujours debout, au sein d’une mosquée dont le bâtiment ne présente jusque-là aucune fissure.

    « Beaucoup de gens viennent prier ici et je ne saurais vous dire tous les miracles liés à ces deux arbres », conclut Pa Diossy, qui redit à qui veut l’entendre sa volonté de contribuer à perpétuer le legs de ses ancêtres.

    Pour ce faire, sur le plan personnel, il continue de rendre visite chaque dimanche à un de ses enfants, une occasion pour réunir ses enfants et petits-enfants pour leur conter l’histoire de leurs aïeux.

    MFD/FKS/ADL/SMD/MTN/BK

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Touba : Antoine-Félix Diome rappelle la dimension économique et socio-culturelle du grand Magal

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Touba : Antoine-Félix Diome rappelle la dimension économique et socio-culturelle du grand Magal

    Touba, 5 sept (APS) – Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome a rappelé, mardi à Touba (centre), la dimension économique mais également socio-culturelle du grand Magal, événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon du fondateur du mouridisme.

    ‘’Le Magal a une dimension économique et aussi une dimension socio-culturelle. Une étude commanditée par le comité d’organisation a révélé hier que près de 6 millions de pèlerins sont venus célébrer le Magal à Touba. Ce n’est pas une mince affaire’’, a-t-il déclaré.

    Le ministre de l’Intérieur qui dirigeait la délégation gouvernementale, s’exprimait mardi après-midi, à l’occasion de la cérémonie officielle de la 129e édition du Magal de Touba.

    La rencontre était présidée par Serigne Abo Mbacké, Khalife de Serigne Fallou Mbacké (1945-1968) qui représentait le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, dont le porte-parole Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr était également sur place.

    ‘’C’est pourquoi, à l’approche de cet évènement, le président de la République Macky Sall nous avait instruit à travailler en parfaite collaboration avec le comité d’organisation du grand Magal pour une bonne réussite de cet évènement’’, a-t-il ajouté.

    Le ministre de l’Intérieur était accompagné du ministre du Commerce, de la Consommation et des PME Abdou Karim Fofana par ailleurs porte-parole du gouvernement, de la ministre de la Femme, de la Famille et de Protection des enfants Fatou Diané Gueye, du Maire de Mbacké Gallo Bâ par ailleurs ministre de la Fonction publique, du gouverneur de la région de Diourbel Ibrahima Fall, entre autres personnalités.

    Antoine Diome a également listé les nombreuses réalisations du président Macky Sall dans la cité religieuse de Touba, le Centre hospitalier national Cheikh Ahmadoul Khadim, le programme d’assainissement de la ville, l’autoroute Ila Touba, entre autres.

    Le ministre a invité le Khalife général des mourides représenté par Serigne Abo Mbacké Falilou, à prier pour le chef de l’État.

    La cérémonie a enregistré la présence de représentants de familles religieuses et de 17 délégations étrangères.
    Grand événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le Magal de Touba a été célébré ce lundi correspondant au 18e jour du mois lunaire Safar 1445h.

    CGD/OID/ASB

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Touba : démarrage de la cérémonie officielle du grand Magal

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Touba : démarrage de la cérémonie officielle du grand Magal

    Touba, 5 sept (APS) – La cérémonie officielle de la 129e édition du grand Magal de Touba (centre) a démarré en présence de plusieurs autorités religieuses, étatiques, locales et diplomatiques, a constaté l’APS.

    Elle est présidée par Serigne Abo Mbacké, Khalife de Serigne Fallou Mbacké (1945-1968) qui représente le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, dont le porte-parole Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, est également sur place.

    La délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, est arrivée à 12 heures passées de dix minutes sous la tente aménagée en face de la résidence Serigne Fallou Mbacké où se tient cette cérémonie.

    Il est accompagné par le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, le maire de Mbacké, Gallo Bâ, par ailleurs ministre de la Fonction publique, la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Fatou Diané Guèye, le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana par ailleurs porte-parole du gouvernement entre autres personnalités.

    Grand événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le Magal de Touba a été célébré ce lundi correspondant au 18e jour du mois lunaire Safar 1445h.

    CGD/ASB/OID

  • SENEGAL-PAKISTAN-RELIGION / Serigne Touba a fait un  »très grand travail » pour l’Islam, selon un guide religieux pakistanais

    SENEGAL-PAKISTAN-RELIGION / Serigne Touba a fait un  »très grand travail » pour l’Islam, selon un guide religieux pakistanais

    Touba, 4 sept (APS) – Le chef de la délégation pakistanaise à la 129e édition du grand Magal de Touba (centre), Syed Zahid Sheh Gialani, a salué, lundi, le « très grand travail » de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, le fondateur du mouridisme, pour le rayonnement de l’islam.

    ‘’A la suite de ce que j’ai vu ici, je puis vous rassurer que Cheikh Ahmadou Bamba a fait un très grand travail pour l’Islam’’, a-t-il déclaré lors d’un entretien avec l’APS, à la résidence Cheikhoul Khadim.

    Cherif de la confrérie khadriya, Zahid Sheh Gialani est accompagné par une forte délégation composée de savants et de membres de sa famille.

    Ingénieur en pétrole au Pakistan, Syed Zahid Sheh Gialani est également réputé pour ses missions d’enseignements du Coran et des rudiments de l’Islam, sur fonds propres, partout à travers le monde, à l’endroit notamment des personnes démunies, ainsi qu’aux adultes qui n’ont pas eu l’occasion d’apprendre les bases de l’Islam durant leur enfance.

    ‘’D’ailleurs, c’est au cours d’une de mes missions en Guinée-Bissau, il y’a de cela deux ans, que notre ambassadeur m’a mis en relation avec le khalife général des mourides. Depuis lors, il m’invite chaque année au Magal et moi j’en fais de même au Pakistan, avec son fils Cheikh Ibra Mbacké’’, a-t-il renseigné.

    Selon lui, ‘’les écrits de Serigne Touba et l’ampleur qu’a pris le Magal, témoignent à suffisance de ce travail et des nombreux sacrifices consentis par Cheikh Ahmadou Bamba au nom de l’Islam ».

    ‘’Il s’est battu contre le colonialisme français et a vécu d’autres épreuves comme l’exil. Il a aussi conquis de hautes luttes au nom de l’Islam qui lui ont valu aujourd’hui cette magnifique marque par des visages heureux et cette foule immense qui lui voue un amour incommensurable’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Notre ambition est de faire connaître au Pakistanais, le fondateur du mouridisme, un très grand savant qui a des ouvrages merveilleux sur la spiritualité, les sciences islamiques et la sunna, entre autres’’, a de son côté déclaré Sheikh Habbiboullah Haqqani, membre de la délégation.

    Pour ce faire, ce chercheur en théologie dit avoir déjà procédé à la ‘’traduction en pakistanais et ourdie, une langue locale, certains écrits de Serigne, publiés à l’université et dans un journal dénommé +Vérité+.’’

    MK/ASB/OID

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Magal 2023 : « plus de cinq millions » de pèlerins et 17 délégations étrangères accueillis à Touba (Organisation)

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Magal 2023 : « plus de cinq millions » de pèlerins et 17 délégations étrangères accueillis à Touba (Organisation)

    Touba, 4 sept (APS) – Plus de cinq millions de pèlerins et dix-sept délégations étrangères ont été accueillis à l’occasion de la célébration de la 129e édition du Grand Magal, a appris l’APS, lundi, auprès du président de la commission culture et communication du comité d’organisation dudit évènement, Serigne Abdoul Ahad Mbacké.

     »Aujourd’hui, nous recevons plus de cinq millions de personnes ainsi que dix-sept délégations venues de pays étrangers », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec l’APS, en marge de la grande conférence du Magal.

    Il a précisé que cette rencontre qui se tenait habituellement dans la nuit du Magal  »a été déplacée cette année dans la journée, afin de permettre aux hôtes d’assister à la cérémonie officielle du grand Magal, prévue mardi matin ».

     »La présence de toutes ces familles religieuses, officiels et délégations qui nous viennent de pays différents, dit-il, témoigne de la dimension internationale du Magal, connu aujourd’hui à travers le monde ».

    Selon lui,  »le travail d’arrache-pied effectué par le comité d’organisation a permis dans l’ensemble, d’assurer une bonne organisation de cette édition ».

    Il a relevé que  »tout s’est bien passé dans l’ensemble », à l’exception de  »quelques difficultés », compte tenu du nombre important de personnes reçues dans la ville religieuse.  »Mais, c’est inhérent à la dimension de l’événement qui est planétaire. Et le comité travaille de manière générale à aplanir ces difficultés », selon lui.

    MK/OID/ASB

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Magal : la ruée des pèlerins vers les cimetières de Touba

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Magal : la ruée des pèlerins vers les cimetières de Touba

    Touba, 4 sept (APS) –  Les cimetières de Touba sont pris d’assaut par des centaines de pèlerins qui viennent prier pour leurs proches et guides en ce jour de célébration du grand Magal communément appelé [18 Safar].

    Niché à l’Est de la grande mosquée, le premier cimetière de Touba abrite le mausolée de Mame Cheikh Ibrahima Fall (1855-1930), fidèle compagnon du fondateur du mouridisme.

    Modou Faye, en bon disciple mouride, confie qu’il comptait se recueillir au mausolée de Mame Cheikh Ibrahima Fall affectueusement appelé ‘’Baboul Mouridina’’.

    ‘’Je dois aussi aller faire ma ziar au mausolée de Mame Cheikh Ibrahima Fall. Je suis aussi Baye Fall. Le mausolée de mon homonyme Serigne Modou Ablaye Fall se trouve là-bas’’, a-t-il déclaré, invitant ainsi les pèlerins à célébrer le Magal selon les enseignements du Cheikh. Il s’est déjà recueilli au mausolée de Cheikh Ahmadou Bamba, à la grande mosquée de Touba.

    Pour d’autres pèlerins, il est plus que nécessaire de faire un tour au mausolée de celui qui incarne la plus haute autorité de la communauté ‘’Baye Fall’’.

    Le cimetière abrite également un grand lieu aménagé pour les prières mortuaires et des tombes de plusieurs fidèles compagnons de Ahmadou Bamba.

    Le nouveau cimetière appelé ‘’Baqia’’ situé un peu loin du premier abrite le mausolée du défunt guide des Thiantacounes Cheikh Béthio Thioune où viennent se recueillir ses nombreux disciples.

    Le grand Magal de Touba est un événement religieux qui commémore le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1895-1902), fondateur du mouridisme. La 129e édition est célébrée cette année en plein hivernage.

    CGD/ASB/OID

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Magal: la grande mosquée de Touba, lieu de convergence des pèlerins

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Magal: la grande mosquée de Touba, lieu de convergence des pèlerins

    Touba, 4 sept (APS) – La grande mosquée de Touba est le lieu de convergence de milliers de pèlerins venus célébrer, ce lundi, le Magal, l’évènement religieux commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853-1927), fondateur de la confrérie mouride.

    Tôt le matin, ces pèlerins ont pris d’assaut la grande mosquée, inaugurée le 7 juin 1963, ainsi que toutes les artères qui mènent à ce majestueux édifice religieux.

    Tout le long des murs qui entourent la mosquée, des hommes et des femmes ont formé de longues files pour se recueillir à l’intérieur, en ce jour spécial. Certains parmi eux ont même dû patienter plusieurs minutes avant de franchir le portail principal.

     »Il m’a fallu plus d’une heure et beaucoup d’efforts sous le soleil avant de faire ce pourquoi je suis venu ici à Touba, à savoir marquer ce jour par ma présence ici et formuler des prières de paix et de prospérité à toute la communauté musulmane », a déclaré Ahmed Niang, la soixantaine, à sa sortie de la mosquée.

    Sur l’esplanade de l’édifice religieux, assis à même le sol, plusieurs pèlerins s’adonnent à la lecture du Coran et des quacaïds, tandis que des foules immenses sont constituées autour des mausolées de Serigne Moustapha, Serigne Fallou et Serigne Saliou, fils de Cheikh Ahmadou Bamba.

    Le grand Magal de Touba, organisé sous sa forme actuelle depuis 1928, est un évènement religieux annuel commémorant le départ en exil au Gabon (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes du Sénégal.

    Né vers 1854, Cheikh Ahmadou Bamba s’est attribué le titre de Khadimou Rassoul, « serviteur du prophète ».

    Il est le fils de Mouhamad Ibn Abiballah, plus connu sous le nom de Mor Anta Saly, un serviteur de l’aristocratie princière, juriste-conseiller, un imam très respecté des musulmans et des rois. Sa mère, Mame Diarra Bousso, surnommée « Diarratoullahi », proche d’Allah, était reconnue pour sa piété.

    Ahmadou Bamba qui préféra rester loin des palais dira: « si mon défaut est la renonciation aux vanités des princes, c’est là un précieux vice qui ne me déshonore point ».

    Il assimila le Coran et certaines sciences religieuses telles que la théologie, la prière et le droit musulman etc. Jusqu’en 1882, Ahmadou Bamba s’occupa de l’enseignement de son père tout en écrivant des Ouvrages dans le domaine de la jurisprudence, de la théologie et le perfectionnement.

    Après la mort de son père, Ahmadou Bamba devient un guide et fonda la voie mouride dans un contexte de domination coloniale française. Ce qui était d’ailleurs vu d’un très mauvais œil par l’administration coloniale.

    Le colon français, craignant que les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, résistant anticolonial, suscitent un soulèvement populaire, décide de l’exiler au Gabon entre 1895 et 1902.

    ‘’Le motif de mon départ en exil est la volonté que Dieu a eue d’élever mon rang jusqu’auprès de Lui, de faire de moi l’intercesseur des miens et le serviteur du Prophète Mohamed (PSL)’’, avait, selon la tradition, indiqué Cheikh Ahmadou Bamba.

    Khadimou Rassoul (serviteur du prophète Mohamed) est resté sept ans au Gabon, sur l’île inhospitalière de Mayombé, bravant toute sorte de dangers.

    Il y a supporté toutes sortes de brimades de la part du colonisateur français engagé plus dans une croisade contre l’islam, au Sénégal. Des années de surveillance, de privation, de solitude et de persécutions, lit-on dans la publication.

    Ahmadou Bamba est mort en 1927 à Diourbel. Mais son héritage est perpétué depuis lors par ses fils : Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké (1927-1945), El Hadj Falilou Mbacké (1945-1968), Serigne Abdoul Lahat Mbacké (1968-1989), Serigne Abdou Khadr Mbacké (1989-1990), Serigne Saliou Mbacké (1990-2007).

    La disparition en 2007 de Serigne Saliou Mbacké a ouvert l’accession des petits-fils au Khalifat : Serigne Mouhamadou Bara Mbacké (2007-2010), Serigne Sidy Moctar Mbacké (2010-2018).

    Serigne Mountakha Bassirou Mbacké est le Khalife général des mourides depuis 2018.

    Le Magal, terme wolof voulant dire rendre hommage, célébrer, magnifier, est commémoré en souvenir de cet exil qui marque le début d’une somme d’épreuves supportées en conscience par le cheikh, suivant un pacte contracté avec son créateur.

    Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins prennent d’assaut la ville de Touba pour se recueillir et prier à l’occasion du Magal, qui est également un moment de convivialité et d’hospitalité à travers les ‘’berndés’’, ces copieux repas servis aux pèlerins.

    MK/OID/ASB