Catégorie : DOSSIERS SPECIAUX

  •  SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Touba dans la ferveur de la 129e édition du Magal

     SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Touba dans la ferveur de la 129e édition du Magal

    Touba, 4 août (APS) – Des dizaines de milliers de fidèles convergent depuis lundi tôt le matin vers la grande mosquée de Touba pour prier et se recueillir à l’occasion de la célébration la 129e édition du grand Magal, en souvenir du départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes du Sénégal.

    L’évènement religieux se tient cette année en plein hivernage, ce qui a rendu difficile les déplacements dans la ville sainte en proie à des inondations en dépit de l’important dispositif de pompage des eaux déployé par les autorités.

    Sur le plan sécuritaire, la Police nationale a engagé un effectif de 4106 fonctionnaires ainsi que des moyens logistiques conséquents pour assurer la sécurité des personnes et des biens.

    ’’Relativement au dispositif du grand Magal, un effectif de 4106 fonctionnaires de police et des moyens logistiques conséquents sont engagés pour couvrir les communes de Touba, Mbacké, Diourbel et Bambey, soit une montée en puissance de 352 agents de plus, comparé à l’année dernière’’, a déclaré, samedi, le Directeur de la sécurité publique, le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop.

    Il a précisé que cet important dispositif est composé des personnels de la sécurité publique des différents commissariats de la région de Diourbel, de la direction de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants, de la direction de la surveillance du territoire, des unités spéciales et de la brigade prévôtale.

    A ce dispositif physique, s’ajoute un dispositif technique avec des drones, de la vidéosurveillance entre Touba et Mbacké, selon le Directeur de la sécurité publique.

    La gendarmerie a annoncé avoir déployé 3707 hommes , 150 véhicules, 80 motocyclistes, 03 ambulances médicalisées.

    Conformément à la tradition républicaine, le président de la République, Macky Sall, était à Touba jeudi pour sa visite de courtoisie au Khalife général des mourides. Le chef de l’État s’est entretenu avec le  guide religieux Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, à Darou Miname, un quartier de la ville de Touba.

    Devant le Khalife, le président de la République, Macky Sall, a réitéré sa décision de ne pas se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Je voudrais réitérer devant vous mon engagement de ne pas me présenter à l’élection présidentielle du 25 février prochain. C’est un engagement que j’avais pris depuis ma campagne de la dernière élection présidentielle’’, a déclaré le chef de l’État.

    ‘’L’année prochaine, à pareil moment, un autre président de la République sera là pour effectuer le ziarr (visite de courtoisie) et délivrer le message de la nation’’, a-t-il ajouté.

    Le ballet des hommes politiques de la majorité comme ceux de l’opposition s’est poursuivi dans la ville sainte dans ce contexte pré-électoral.

    Le Grand Magal de Touba, organisé sous sa forma actuelle depuis 1928, est un évènement religieux annuel commémorant le départ en exil au Gabon (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes du Sénégal.

    Né vers 1854, Cheikh Ahmadou Bamba s’est attribué le titre de Khadimou Rassoul, « serviteur du prophète ».

    Il est le fils de Mouhamad Ibn Abiballah, plus connu sous le nom de Mor Anta Saly, un serviteur de l’aristocratie princière, juriste-conseiller, un imam très respecté des musulmans et des rois. Sa mère, Mame Diarra Bousso, surnommée « Diarratoullahi », proche d’Allah, était reconnue pour sa piété.

    Ahmadou Bamba qui préféra rester loin des palais dira: « si mon défaut est la renonciation aux vanités des princes, c’est là un précieux vice qui ne me déshonore point ».

    Il assimila le Coran et certaines sciences religieuses telles que la théologie, la prière et le droit musulman etc. Jusqu’en 1882, Ahmadou Bamba s’occupa de l’enseignement de son père tout en écrivant des Ouvrages dans le domaine de la jurisprudence, de la théologie et le perfectionnement.

    Après la mort de son père, Ahmadou Bamba devient un guide et fonda la voie mouride dans un contexte de domination coloniale française. Ce qui était d’ailleurs vu d’un très mauvais œil par l’administration coloniale.

    Le colon français, craignant que les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, résistant anticolonial, suscitent un soulèvement populaire, décide de l’exiler au Gabon entre 1895 et 1902.

    ‘’Le motif de mon départ en exil est la volonté que Dieu a eue d’élever mon rang jusqu’auprès de Lui, de faire de moi l’intercesseur des miens et le serviteur du Prophète Mohamed (PSL)’’, avait, selon la tradition, indiqué Cheikh Ahmadou Bamba.

    Khadimou Rassoul (serviteur du prophète Mohamed) est resté sept ans au Gabon, sur l’île inhospitalière de Mayombé, bravant toute sorte de dangers, rapporte le magazine de l’APS consacré à la célébration de la 129e du Magal.

    Il y a supporté toutes sortes de brimades de la part du colonisateur français engagé plus dans une croisade contre l’islam, au Sénégal. Des années de surveillance, de privation, de solitude et de persécutions, lit-on dans la publication.

    Ahmadou Bamba est mort en 1927 à Diourbel. Mais son héritage est perpétué depuis lors par ses fils : Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké (1927-1945), El Hadj Falilou Mbacké (1945-1968), Serigne Abdoul Lahat Mbacké (1968-1989), Serigne Abdou Khadr Mbacké (1989-1990), Serigne Saliou Mbacké (1990-2007).

    La disparition en 2007 de Serigne Saliou Mbacké a ouvert l’accession des petits-fils au Khalifat : Serigne Mouhamadou Bara Mbacké (2007-2010), Serigne Sidy Moctar Mbacké (2010-2018).

    Serigne Mountakha Bassirou Mbacké est le Khalife général des mourides depuis 2018.

    Le Magal, terme wolof voulant dire rendre hommage, célébrer, magnifier, est commémoré en souvenir de cet exil qui marque le début d’une somme d’épreuves supportées en conscience par le cheikh, suivant un pacte contracté avec son créateur.

    Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins prennent d’assaut la ville de Touba pour se recueillir et prier à l’occasion du Magal, qui est également un moment de convivialité et d’hospitalité à travers les ‘’berndé’’, ces copieux repas servis aux pèlerins.

    Concernant les retombées économiques de l’évènement, Serigne Abdou Lahat Gaïndé Fatma, président de la commission culture et communication du Magal de Touba, a signalé que ‘’les dernières évaluations datent de 5-6 ans, et faisaient ressortir un chiffre d’affaires de 250 milliards injectés dans l’économie nationale’’.

    ‘’Cela concerne l’ensemble des secteurs d’activités. Vous pouvez faire le calcul et voir ce que l’Etat en tire en termes de taxes et autres. Le Magal est un événement qui booste l’économie nationale comme le hajj et la oumra boostent l’économie saoudienne. Nous disons toujours que l’Etat doit en faire un levier de développement, pas seulement le Magal, mais aussi l’ensemble des événements religieux’’, a-t-il confié au Magazine ‘’Vitrine’’.

    ‘’Vous allez à La Mecque, c’est 9 millions de visiteurs chaque année pour le hajj et la oumra. Les Saoudiens en tirent près de 20 milliards de dollars [plus de 12 000 milliards de francs CFA]. Rien qu’à Touba, nous recevons 10 millions de personnes par an : le Magal en attire 5 millions. Vous prenez les autres Magal et ziars, les week-ends, c’est minimum 5 millions’’, a-t-il ajouté.

    Selon lui, ‘’en termes de rentrée de devises, c’est entre 475 voire 500 millions de dollars [plus de 300 milliards de francs CFA]. Donc nous avons du travail à faire à ce niveau-là. C’est pourquoi, nous pensons que l’Etat doit faire des évènements religieux un levier de développement économique, de concert avec les familles religieuses pour que le Sénégal puisse en tirer le plus grand profit’’.

    OID/ASB

  • SENEGAL-RELIGION-ELEVAGE / Magal: Touba bien approvisionné en bétail (service élévage)

    SENEGAL-RELIGION-ELEVAGE / Magal: Touba bien approvisionné en bétail (service élévage)

    Touba, 3 sept (APS) – Le marché de Touba est bien approvisionné en bétail en provenance de la Mauritanie et du Mali à l’occasion de la célébration de la 129e édition du grand Magal prévue lundi, a révélé l’inspecteur départemental du service vétérinaire de Mbacké, Malick Sall.

    « Contrairement aux craintes liées à l’hivernage, le marché a été bien approvisionné grâce notamment aux animaux en provenance du Mali et de la Mauritanie », a dit M. Sall dans un entretien avec l’APS.

    Il a indiqué que toutes les chambres froides des différents abattoirs situés à Mbacké et Touba affichent déjà le plein, à moins de 24h du Magal. Le nombre d’animaux abattus l’année dernière a été largement dépassé, surtout chez les bovins, a relevé Malick Sall.

     

    Pour les besoins du Magal, a-t-il fait savoir, le service départemental de l’élevage a reçu l’appui de cinq régions qui ont envoyé des agents, en plus du dispositif régional qui tourne autour de soixante-cinq agents.

    « Ces agents, répartis par équipes disséminées un peu partout dans la ville, à l’abattoir, aux foirails et notamment chez les des familles religieuses, font depuis deux jours, un contrôle régalien ante mortem et post mortem des animaux abattus durant le Magal’’, a-t-il indiqué.

    L’objectif, c’est de constater et approuver si la viande proposée est propre à la consommation, selon lui. Toutefois, il estime que ‘’ce n’est qu’au niveau des abattoirs homologués que certaines pathologies spécifiques peuvent être décelées ».

    L’inspecteur vétérinaire a par ailleurs indiqué que ‘’des saisies de carcasses présentant un danger pour les populations ont été aussi opérées au niveau d’abattoirs clandestins ».

    ’’Nous aimerions vraiment, dans le futur, qu’on puisse nous doter en moyens logistiques assez conséquents pour que ce travail de contrôle des denrées d’origine animale que nous effectuons, surtout en cette période de Magal, puisse continuer et être pérennisé’’, a-t-il plaidé.

    « Le service départemental de de l’élevage ne dispose pas de véhicule. C’est à la dernière minute qu’on a reçu un véhicule pour les besoins du Magal’’, a ajouté Malick Sall.

    MK/ASB/OID

     

  • SENEGAL-RELIGION-HYDRAULIQUE  /  Magal : 8 châteaux d’eau et 5 réservoirs seront lâchés sur le réseau de Touba, lundi matin (DG OFOR)

    SENEGAL-RELIGION-HYDRAULIQUE  /  Magal : 8 châteaux d’eau et 5 réservoirs seront lâchés sur le réseau de Touba, lundi matin (DG OFOR)

    Touba, 3 sept (APS) – Le directeur général de l’Office des forages ruraux (OFOR), Hamad Ndiaye, a assuré, qu’en plus des 37 forages fonctionnels, huit châteaux d’eau et cinq réservoirs déjà en stock seront lâchés, ce lundi à 8h,  jour de célébration du Magal, sur le réseau de distribution pour faciliter l’accès à l’eau dans les quartiers de Touba.

     

    « A ce jour, nous avons 37 forages fonctionnels à Touba. A cela s’ajoutent huit châteaux d’eaux et cinq réservoirs d’une capacité de 5 milles mètres cube chacun qui seront lâchés ce lundi matin jour de Magal », a déclaré M. Ndiaye.

    Le directeur général de l’OFOR s’entretenait avec des journalistes en marge d’une visite de quelques sites hydrauliques à la veille de la célébration de la 129 ème édition du grand Magal de Touba.

    Il estime que cette stratégie de lâchage progressif de ce dispositif mis en place par l’OFOR va améliorer l’accès à l’eau dans tous les quartiers de Touba.

     

    Hamad Ndiaye se dit rassuré quant à la disponibilité de l’eau à Touba. ‘’A ce stade, nous pouvons dire que la disponibilité de l’eau est assez acceptable’’, a salué le DG de l’OFOR.

    « Au moment où l’on parle nous sommes rassurés et les autorités de Touba nous ont aussi signifié leur satisfaction par rapport au dispositif mis en place », a-t-il ajouté.

    En termes de stratégie, a-t-il encore signalé, des unités de stockage seront libérées lundi matin pour permettre aux quartiers en difficulté d’avoir accès à l’eau.

    M. Ndiaye a  annoncé qu’un dispositif de prise en charge des besoins en eau est établi avec la mise en circulation de plus de 130 camions citernes dans les quartiers critiques comme Guédé, les HLM et Khaya2.

     

    Il a aussi évoqué le « renfort en camions citernes des partenaires et du président de la République qui a mis à la disposition du comité d’organisation du grand Magal de Touba une vingtaine ».

    Selon lui, avec la réalisation de cinq forages stratégique en cours de construction, le problème de l’eau pourrait être un mauvais souvenir dans la capitale du mouridisme.

    « Pour une solution structurelle, l’Etat a lancé un projet de construction de cinq nouveaux forages, de deux réservoirs de six mille mètres cube chacun et d’un château d’eau de 500 mètres cube », a annoncé le directeur de l’OFOR.

    Hamad Ndiaye a souligné que son service a mobilisé pour les besoins du Magal cent jeunes pour veiller sur la sécurité des installations afin d’éviter des actions de sabotage.

    MS/ASB/OID

  • SENEGAL-RELIGION-ECONOMIE-ANALYSE / « Le Magal devrait être le principal catalyseur de l’industrialisation de Touba », selon un universitaire

    SENEGAL-RELIGION-ECONOMIE-ANALYSE / « Le Magal devrait être le principal catalyseur de l’industrialisation de Touba », selon un universitaire

    Touba, 3 sept (APS) – Le Magal, un rassemblement religieux qui draine chaque année jusqu’à cinq millions de fidèles, devrait être le principal catalyseur de l’industrialisation de Touba (centre), soutient l’universitaire Souleymane Astou Diagne.

    Docteur en sciences économiques et statisticien, il avait dirigé, en 2017, une étude de l’université de Bambey sur l’impact économique du Magal de Touba, estimé alors à 250 milliards de francs CFA.

     »On avait une méthodologie très hybride, parce que le Magal repose sur des éléments clés. Il s’agit du Bërndé et du récital du Coran et des khassidas. C’est ce que Serigne Touba prodiguait comme conseil pour célébrer sa mission en mer’’, explique le professeur Diagne dans un entretien paru samedi  dans le premier numéro  de  l’hebdomadaire de l’Agence de presse sénégalaise « APS Hebdo ».

    Donc, précise-t-il, « c’est une forte consommation par rapport au « Berndé », et toute la préparation logistique permettait de pouvoir voir les fonds qui sont drainés par les organisateurs, les pèlerins et l’Etat également ».

    « On a vu que l’Etat déployait nombreux de ses agents. Ceux du ministère de la Santé étaient estimés à trois mille. La police et la gendarmerie étaient estimées à plus de trois mille. Sans compter l’OFOR, la SENELEC, la SONATEL », explique l’universitaire.

    Il souligne que c’est sur la base de cette méthodologie que les auteurs de cette étude ont fait des estimations pour arriver à un montant approximatif de 250 milliards de FCFA. Selon lui, « il faut reconnaître qu’il est sous-évalué, parce qu’il y a des éléments qui n’ont pas été pris en compte ».

    L’économiste pense que Touba a les moyens d’enclencher et de réussir son industrialisation. « On l’a même souligné dans les recommandations par rapport à l’ensemble des fonctions liées à la dynamique du Magal », fait-il savoir. L’objectif est d’inverser la tendance d’importation et de la substituer à une production locale, selon lui.

    « Si on arrivait à inverser au moins de 50% toutes les dynamiques d’importation de produits industriels, alimentaires et autres, je pense que ça créerait des centaines de milliers d’emplois pour les jeunes dans la région de Diourbel, y compris la transformation des peaux des bêtes », analyse-t-il.

    Dans cette étude, le professeur Diagne et ses pairs estiment également que « le Magal doit être le principal catalyseur de l’industrialisation de Touba à condition que tout ceci soit encadré, compris et mis en œuvre avec l’appui de l’Etat central, la mairie, le khalifat et des hommes d’affaires qui ont notamment le capital ».

    Au moins plus de 200 mille ruminants sacrifiés durant le Magal

    « Durant le Magal, il y a au moins plus de 200 mille ruminants qui sont sacrifiés. Malheureusement, les peaux sont jetées alors que ce sont des ressources inestimables », déplore le Docteur en sciences économiques et statisticien.

    Lors de la préparation du Magal, signale-t-il, on trouve difficilement des menuisiers, des peintres, des plombiers, etc. Ça coûte excessivement cher parce que tout le monde réfectionne en même temps.

    « Si on avait mis en interne tous les matériaux qui servent de support à ces activités comme la peinture, la menuiserie, la plomberie, la ferraille métallique, la couture, ou autres, ça créerait de la valeur ajoutée au niveau de la région », indique l’enseignant à l’Université de Bambey.

     »Mais on n’a pas encore franchi [ce pas]. Et malheureusement, c’est une fuite dans l’économie parce que cet argent se retrouve dans les poches d’autres agents économiques qui sont en dehors de notre territoire », dit Souleymane Astou Diagne.

    A l’en croire, l’inversement de la tendance actuelle permettrait de créer davantage de valeur ajoutée et d’industrialiser la ville y compris les produits agroalimentaires.

    Aujourd’hui, note M. Diagne, « la plupart de ces produits viennent de l’étranger. Parce que pendant le Magal, il y a un pic des importations de lait, de sucre, d’huile, de denrées de première nécessité comme le gaz, l’oignon, etc. ».

    « Il y a également des pics au niveau de l’aéroport Blaise Diagne. Il faut donc que la compagnie Air Sénégal capte ces milliers de personnes qui quittent l’extérieur pour rallier le Sénégal et partir sur Touba pour le Magal. Il faut aussi qu’on endogénéise la chaîne de transport connectée à celle de l’alimentation et de la logistique », suggère-t-il.

    Les transferts de fonds lors du Magal sont d’une densité inimaginable. A l’époque, on dépassait le cap des 700 mille transactions par jour, occasionnant des transits de plus de 60 milliards FCFA. On avait estimé qu’il y avait 16% de pèlerins qui disaient avoir reçu un transfert de l’étranger avec une moyenne de 140 mille FCFA.

    « Le mouride est réputé être un travailleur. Et ces émigrés doivent structurer leurs capitaux. Ils doivent notamment investir dans les secteurs à haute intensité de travail de main-d’œuvre et à haute intensité capitalistique pour permettre aux dynamiques de consommation au niveau local de trouver des réponses dans leurs activités », recommande l’universitaire.

    ASB/OID

  • SENEGAL-RELIGION-INSTITUTIONS / Touba : Amadou Ba sollicite les prières du Khalife pour un hivernage pluvieux et la paix dans le pays

    SENEGAL-RELIGION-INSTITUTIONS / Touba : Amadou Ba sollicite les prières du Khalife pour un hivernage pluvieux et la paix dans le pays

    Touba, 2 sept (APS) – Le premier ministre Amadou Bâ qui a été reçu, samedi, à la tête d’une délégation gouvernementale, par le Khalife général des mourides Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a déclaré avoir sollicité les prières du guide religieux pour un hivernage pluvieux et la paix dans le pays.

    ‘’Nous savons l’attachement que le président a pour le Khalife. Il est venu mais il a demandé au gouvernement aussi de venir. C’est pour cela que je suis venu aujourd’hui avec certains membres du gouvernement pour venir solliciter les bénédictions du Khalife pour un hivernage pluvieux mais aussi un hivernage sans grands dommages pour les cultures et les êtres humains’’, a-t-il dit.

    Amadou Ba, à la tête d’une délégation gouvernementale, a été reçu samedi soir en audience par le Khalife général des mourides en prélude du grand Magal de Touba dont la célébration est prévue lundi.

    Il était accompagné par le gouverneur de Diourbel Ibrahima Fall, le maire de Mbacké par ailleurs ministre de la Fonction publique Gallo Bâ, son collègue du Travail et des relations avec les institutions, Samba Sy.

    La ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Fatou Diané Guèye et celui du Commerce, de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana, par ailleurs porte-parole du gouvernement, entre autres personnalités, ont pris part à cette visite de courtoisie chez le patriarche de Darou Minane.

    ‘’C’est d’abord une visite de courtoisie, ensuite pour solliciter les prières et les bénédictions du Khalife à la suite de la visite du président de la République’’, a précisé le Premier ministre.

    Selon lui, la délégation a également demandé au Khalife de  »prier pour le pays, pour la paix et que tous les pèlerins qui sont très nombreux puissent venir ici à Touba, que Dieu accepte leurs prières et qu’ils puissent rentrer chez eux en toute quiétude ».

    Grand événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), la 129e édition du Magal de Touba sera célébrée le lundi 4 septembre prochain correspondant au 18e jour du mois lunaire Safar 1445h.

    CGD/ASB/OID

  • SENEGAL-RELIGION-CONSOMMATION / Magal : le marché de Touba est bien approvisionné en oignon (Abdou Karim Fofana)

    SENEGAL-RELIGION-CONSOMMATION / Magal : le marché de Touba est bien approvisionné en oignon (Abdou Karim Fofana)

    Touba, 2 sept (APS) – Le marché de Touba est bien approvisionné en oignon à 48 heures de la célébration du grand Magal,  a assuré samedi, le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana.

    ‘’Le marché est bien approvisionné. Il y a eu quelques inquiétudes sur l’oignon, mais avec les tractations qui ont eu lieu avec le Maroc et la Hollande, on a commencé à avoir les premières cargaisons d’oignon depuis le 14 août [dernier]’’, a-t-il dit à l’occasion de la visite de courtoisie du Premier ministre Amadou Bâ chez le Khalife général des mourides.

    Le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernent a souligné qu’entre  »le 14 août et maintenant, nous avons une première cargaison de 7 mille tonnes, une deuxième de 8 mille tonnes et une troisième de 3 mille tonnes’’.

    Le dérèglement climatique a impacté toute la chaîne d’approvisionnement, a dit M. Fofana à des journalistes, pour expliquer la pénurie d’oignon observée récemment sur le marché.

    Présentement, le produit est disponible, mais le prix reste élevé, a-t-il dit,  précisant que le sac de 25 kilos d’oignon tourne entre 18 000 et 18 500 francs CFA à Touba. Le ministre a également salué une  »amélioration » sur le prix de l’oignon qui avait connu une hausse.

    ‘’Cette année entre les mois de janvier et août par exemple un produit dont le prix n’a presque pas augmenté en tout cas du point de vue de l’homologation depuis 2012, c’est le sucre’’, a-t-il souligné.

    Selon lui, l’Inde a restreint ses exportations d’oignon et de riz. Le Maroc a aussi restreint ses exportations de riz, a signalé le ministre, soulignant que ‘’c’est un contexte global’’.

    ‘’Le Sénégal se débrouille bien, nous produisons assez maintenant, il y a un déficit en stockage. C’est ce déficit en stockage que nous essayons de régler’’, a-t-il fait savoir.

    Tous les produits sont disponibles sur le marché de Touba qui accueille des milliers de personnes à l’occasion du Magal, ce grand événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur du mouridisme.

    ‘’Sur la pomme de terre, il n’y a pas de difficultés. On arrive en fin de cycle de la production locale, mais les importations vont être là bientôt, il n’y a pas d’inquiétudes ni de risques de pénurie en ce moment même’’, a encore assuré Abdou Karim Fofana.

    La 129e édition du Magal de Touba sera célébrée le lundi 4 septembre correspondant au 18e jour du mois lunaire Safar 1445h.

     

    CGD/ASB/OID

  • SENEGAL-RELIGION-SECURITE / Magal: plus de 4000 fonctionnaires de police déployés à Touba

    SENEGAL-RELIGION-SECURITE / Magal: plus de 4000 fonctionnaires de police déployés à Touba

    Touba, 2 sept (APS) – La Police nationale a engagé un effectif de 4106 fonctionnaires ainsi que des moyens logistiques conséquents pour assurer la sécurité des personnes et des biens à l’occasion de la célébration du grand Magal de Touba prévue lundi, a appris l’APS.

     »Relativement au dispositif du grand Magal, un effectif de 4106 fonctionnaires de police et des moyens logistiques conséquents sont engagés pour couvrir les communes de Touba, Mbacké, Diourbel et Bambey, soit une montée en puissance de 352 agents de plus, comparé à l’année dernière », a déclaré, samedi, le Directeur de la sécurité publique, le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop.

    Lors d’un point de presse, il a précisé que cet important dispositif est  »composé des personnels de la sécurité publique des différents commissariats de la région de Diourbel, de la direction de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants, de la direction de la surveillance du territoire, des unités spéciales et de la brigade prévôtale ».

    A ce dispositif physique, s’ajoute un dispositif technique avec des drones, de la vidéosurveillance entre Touba et Mbacké, selon le Directeur de la sécurité publique.

    M. Diop a en outre indiqué que  »conformément au plan de circulation élaboré par l’autorité administrative et mis à exécution ce jour à partir de 00 h, un dispositif statique et mobile, appuyé par la surveillance technique, s’attèle à la fluidité du trafic sur toutes les voies menant vers Touba et à l’intérieur de la ville sainte ».

    Il a annoncé que  »treize secteurs et neufs postes de police avancés, armés en enquêteurs et en moyens logistiques, et placés à des endroits criminogènes ont été érigés » dans les villes de Touba et Mbacké.

    MK/OID/ASB

  • SENEGAL-HIVERNAGE-SOCIETE / Forte pluie à Touba: plusieurs quartiers et artères sous les eaux

    SENEGAL-HIVERNAGE-SOCIETE / Forte pluie à Touba: plusieurs quartiers et artères sous les eaux

    Touba, 2 sept (APS) – Plusieurs quartiers et artères de Touba ont été envahis par les eaux après la forte pluie tombée dans la nuit de vendredi à samedi dans la ville sainte, à moins de 48h de la célébration de la 129ème édition du grand Magal, a constaté l’APS.

    Au quartier Guède, le décor par endroit atteste de la forte quantité d’eau enregistrée. Plusieurs routes sont impraticables à cause des flaques d’eau.

     »Chaque année, en période d’hivernage, les habitants de Guédé sont sur le qui-vive », soutient Aïssatou, une habitante de ce quartier situé à moins de deux kilomètres de la grande mosquée de la cité religieuse.

    Trouvée au milieu de ces bassines et seaux en train de laver son linge, la trentenaire dit être habituée à vivre cette épreuve qu’elle qualifie pourtant de ‘’traumatisant’’.

    Selon elle, la situation pouvait être plus compliquée n’eut était l’intervention des éléments des sapeurs-pompiers qui ont évacué une bonne partie des eaux de pluie. « L’eau que vous voyez ici était beaucoup plus importante mais les sapeurs-pompiers ont évacué une bonne partie à l’aide de leur motopompe », dit-elle.

    Non loin de là, chez Mame Diarra Thiam, l’eau a complètement occupé la cour de la concession. Avec ses enfants et sa mère d’un âge assez avancé, ils essaient tant bien que mal d’évacuer l’eau avec les moyens du bord.

    Elle soutient que c’est la première fois que sa maison est envahie par les eaux à un tel niveau. « C’est la première fois que notre maison est confrontée à une situation pareille alors que j’ai aujourd’hui plus de trente ans », fait-elle savoir, à bout de souffle après plusieurs heures de travail.

    La 129ème édition du grand magal de Touba est célébrée en période d’hivernage.

    L’air fatigué, Abdoulaye Coly, un automobiliste, estime qu’il faut sans doute un plan spécial pour régler définitivement le problème des inondations et ou d’évacuation des eaux pluviales à Touba.

    Dans certains quartiers, plusieurs concessions sont abandonnées, d’autres occupants n’ayant pas de choix cohabitent avec les eaux. C’est le cas à Ndamatou et à Keur Niangue entre autres quartiers périphériques de la ville de Touba.

    Dans ces endroits, l’accès est difficile voire impossible pour les visiteurs. « Nous sommes fatigués chaque année on vit le même calvaire », déclare un habitant de Keur Niangue, sous couvert de l’anonymat.

     »La situation a empiré à cause de la pluie tombée cette nuit. Jusqu’à hier (vendredi), précise-t-il, la situation était moins préoccupante grâce aux efforts des pouvoirs publics et des autorités de Touba. Mais, avec la quantité d’eau enregistrée hier, beaucoup de maisons ne pouvaient plus contenir l’eau ».

    A l’en croire, de nombreux habitants ne vont pas célébrer le Magal chez eux à cause des inondations. « Beaucoup de maisons sont complètement envahies par les eaux, ce qui pousse  ainsi leurs occupants à quitter les lieux le temps de trouver une solution », explique-t-il.

    Aux alentours de la grande mosquée de Touba, l’eau a déjà été évacuée par les éléments des sapeurs-pompiers. La circulation commence à être un peu fluide dans cette zone très fréquentée par les pèlerins et les véhicules détenteurs de laisser-passer en cette matinée de samedi à moins de 48h de la célébration de la 129ème édition du grand Magal.

    MS/ASB/OID

     

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ENERGIE / Touba : 110 millions de francs Cfa pour l’éclairage de la route de l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ENERGIE / Touba : 110 millions de francs Cfa pour l’éclairage de la route de l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim

    Touba, 1er sept (APS) –L’ONG « Touba Ca Kanam » annonce avoir décaissé une enveloppe financière de 110 millions de francs CFA destinée au projet d’éclairage de la route qui mène vers le Centre hospitalier national Cheikh Ahmadoul Khadim.

    ‘’Le coût global des travaux est estimé est à 110 millions de francs CFA », a indiqué Abdou Fatah Guèye, président de ladite ONG, vendredi, à l’occasion de la cérémonie de lancement de ce projet d’éclairage.

    Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, porte-parole du Khalife général des mourides et président du comité d’organisation du grand Magal, a présidé cette cérémonie. Celle-ci s’est tenue près de l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba.

    Au total, 190 poteaux électriques d’une longueur de 10 mètres chacun seront implantés le long de cette route, a souligné Abdou Fatah Guèye.

    Créée en 2017, l’ONG Touba Ca Kanam oeuvre pour la développement de la ville de la cité religieuse.

    CGD/MK/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux dans la ferveur du grand Magal de Touba

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux dans la ferveur du grand Magal de Touba

    Dakar, 2 sept (APS) – Les quotidiens du week-end reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise, traitent en priorité du grand Magal de Touba dont la célébration marque le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).

    Ce grand événement religieux sera célébré lundi 4 septembre prochain correspondant au 18e jour du mois lunaire Safar 1445h

    « La grande communion de Touba », lit-on dans Sud Quotidien. « La ville de Touba commence à refuser du monde à moins de 72 heures du grand Magal. Un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé sur les axes routiers qui mènent vers la cité religieuse », constate le journal.

    Le quotidien l’As préfère mettre le curseur sur ce qu’il appelle à sa Une « la touche Serigne Mountakha ». La publication, qui revient sur les différentes réalisations faites sous le règne de l’actuel Khalife général des mourides Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, a cité notamment la construction de l’Université Cheikhou Ahmadou Khadim de Touba, l’instauration des journées de récital de Khassida, entres autres initiatives.

    « Touba déjà dans la ferveur », titre Libération. Le journal explique que « la ville religieuse de Touba est en train de vivre au rythme du grand Magal, des milliers de pèlerins ayant déjà rallié la ville sainte pour commémorer le départ en exil au Gabon du fondateur du Mouridisme ».

    Dans un article intitulé « Petits-fils, grands Khalifes », le quotidien Bés bi le Jour revient sur l’ère des petits-fils qui ont régné et continuent à régner sur le trône de Bamba en citant les grandes réalisations sous Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, Serigne Sidy Moukhtar Mbacké et Serigne Mountakha Bassirou Mbacké.

    « Touba, la gare ressuscitée », titre le Soleil. La publication fait observer que les passagers sont étreints par l’émotion. « Le train a sifflé  à Touba au grand bonheur des passagers visiblement nostalgiques de ce moyen de transport », mentionne le Soleil.

    Dans un dossier intitulé « Le train du 18 Safar », APS Hebdo, une nouvelle publication hebdomadaire de l’Agence de presse sénégalaise, est longuement revenu sur l’actualité du Magal. Ce premier numéro de APS Hebdo aborde différents aspects de la commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba.

    Dans un reportage à Tivaouane, APS Hebdo montre comment « la ferveur du Safar constitue un symbole d’osmose entre Tidianes et Mourides ».

    « Chaque année, à quelques jours du Magal de Touba, une ferveur s’empare de la quasi totalité des 80 quartiers de Tivaouane, preuve par mille de la belle osmose qui règne entre Tidianes et Mourides dans la cité de Maodo Malick », lit-on dans le premier numéro d’APS Hebdo, paru ce samedi.

    Constatant une vague de libération dans les prisons, le journal L’Info souligne que la ‘’grâce du Magal a frappé les détenus’’.

    « Après Cheikh Bara Ndiaye, Serigne Assane Mbacké en prison depuis février dernier a été libéré et pourrait passer le Magal en famille (…) une cinquantaine de détenus emprisonnés relativement aux évènements de février-mars 2023 sont libérés à la Maison d’arrêt et de correction de Reubeuss », écrit le journal L’Info.

    « D’autres libérations sont annoncées dans les autres prisons », poursuit la publication.

    MTN/ASG