Catégorie : DOSSIERS SPECIAUX

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / El Hadj Mamadou Diao, le dissident volontariste

    SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / El Hadj Mamadou Diao, le dissident volontariste

    Dakar, 13 mars (APS) – El Hadj Mamadou Diao dit Mame Boye Diao, 54 ans, dont la candidature à la présidentielle du 24 mars est la matérialisation du rejet du choix de son camp d’adouber l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, propose aux électeurs l’avènement d’un ‘’Sénégal nouveau’’, s’il sortait vainqueur du scrutin.

    Le fils de Mountaga Diao, un ancien baron du Parti socialiste du Fouladou, Mame Boye Diao, a tardé à faire son entrée en politique à cause de certaines appréhensions. Il franchit le pas en 2012 et intègre l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel).

    Ce retard n’a pourtant pas été un frein à son ascension dans la formation politique de Macky Sall, devenant en 2019, un membre du directoire de campagne du chef de l’Etat sortant.

    La notoriété du maire de Kolda dans le monde politique sénégalais a commencé à gagner en ampleur d’autant plus que l’homme use d’audace et ne manque pas d’occasions pour le démontrer.

     ‘’Mon engagement politique est motivé par une double conviction : celle que Macky Sall présentait historiquement tous les atouts, aux plans moral, intellectuel et éthique pour porter le Sénégal sur une voie rapide d’émergence ; et celle que ma ville, Kolda, recèle de potentialités énormes devant permettre son décollage économique. Une ville pour laquelle je nourris une ambition et une passion quasi obsessionnelles’’, a-t-il expliqué.

    Sous la bannière de l’Alliance des forces de progrès (AFP, mouvance présidentielle), en 2014, Mame Boye Diao est candidat aux élections municipales qu’il  perd face à Abdoulaye Bibi Baldé, un camarade de parti. Il avait alors 43 ans.

    En 2022, il dirige une liste parallèle à travers la Coalition CPJE/Nay Leer qui lui a permis de prendre sa revanche sur Abdoulaye Bibi Baldé, candidat de la coalition présidentielle. Il devient ainsi le maire de la commune de Kolda.

    L’appétit venant en mangeant, l’enfant du Fouladou a décidé de monter encore plus haut dans ses ambitions en visant le fauteuil présidentiel.

    Il a ainsi déclaré sa candidature après la décision du président de la République de ne pas briguer un troisième mandat. Mame Boye Diao refuse de se ranger derrière Amadou Ba, le candidat désigné par Macky Sall.

    Il paie alors sa dissidence au prix fort. Juste après l’annonce de sa candidature, il est limogé de son poste de directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

    Malgré ce revers, le candidat de la coalition Diao 2024 exprime sa reconnaissance au président de la République, tout en campant sur sa position de briguer la magistrature suprême.

    Il dit être ‘’quelqu’un de libre’’. Une attitude rebelle qu’il avait déjà à l’université en tant que meneur syndical.

    L’inspecteur principal des impôts et des domaines reste déterminé à aller à la conquête des suffrages des Sénégalais en déclinant sa vision pour le Sénégal dans un livre-programme de 268 pages, ‘’Le Sénégal qui vient’’ publié aux éditions L’Harmattan-Sénégal, 2023.

    Cet ouvrage est selon lui, ‘’une réflexion d’ensemble qui, au-delà du diagnostic, nous appelle à nous projeter et à faire comprendre qu’il est possible que le Sénégal de demain soit construit sur la base de jalons clairs et qui peuvent redonner de l’espoir à la jeunesse de notre pays.

    ‘’C’est un Sénégal qui doit être inclusif et qui permettra que chacun apporte sa pierre à l’édifice’’, ajoute le natif de Bignona qui a fait ses études élémentaires et secondaires à Kolda.

    Après avoir décroché le baccalauréat, Mame Boye Diao rejoint l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) où, en 1993, il obtient le diplôme d’études universitaires générales (DEUG) en sciences juridiques et politiques. Il fait partie de la première génération d’étudiants à l’UGB.

    En 1996, Diao, fils de l’enseignante et femme politique Adji Amy Niang, décroche une maîtrise en sciences politiques, option Relations internationales.

    Deux ans plus tard, il fait son entrée à l’Ecole nationale d’administration du Sénégal (ENA) où il sort major de sa promotion comme inspecteur des Impôts en 2000.  S’en suivra un parcours professionnel classique au service de l’Etat.

    De 2000 à 2005, l’enfant du Fouladou devient le chef de l’IFAC au Centre des services fiscaux de Dakar-Plateau avant d’atterrir à Fatick en tant que chef de centre des services fiscaux de 2005 à 2011. Puis il est nommé chef du Centre des services fiscaux des Parcelles Assainies, de 2011 à 2014.

    En mars 2014, Mame Boye devient directeur des Services fiscaux régionaux. Après trois ans à la tête de cette structure, il est promu en 2017 directeur des services à la Direction générale des Impôts et des Domaines.

    Mame Boye Diao a assumé à ce titre les fonctions de chef de centre, receveur des domaines, conservateur de la propriété et des droits fonciers, assiette et recouvrement des impôts directs et indirects, assiette des impôts locaux, etc,.

    Le 9 février 2023, il est nommé directeur général de la Caisse de dépôts et consignations (CDC). Un poste qu’il va occuper jusqu’à son limogeage le 12 septembre de la même année après sa décision d’être candidat à l’élection présidentielle du  25 février 2024.

    Mame Boye Diao est marié à Adja Amélie Diadhiou avec laquelle il a trois enfants.

    FD/AKS/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Boubacar Camara, un expert sans frontières en quête d’une consécration suprême

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Boubacar Camara, un expert sans frontières en quête d’une consécration suprême

    Dakar, 13 mars (APS) – Le fonctionnaire aux nombreuses casquettes Boubacar Camara, après des années passées à conseiller les dirigeants, au Sénégal et à l’étranger, aspire maintenant à tenir les rênes de son pays. 

    M. Camara, l’un des 19 candidats à l’élection présidentielle sénégalaise du 24 mars, a exercé plusieurs métiers et de hautes fonctions : soldat, officier de la marine marchande et expert maritime, contrôleur et inspecteur des douanes, directeur général des douanes, inspecteur général d’État, consultant international et avocat. 

    Prenant goût à la politique, Kamah – son surnom – crée en 2016 le mouvement ‘’Génération Y’’ et aspire à diriger le Sénégal. ‘’Je suis entré en politique pour contribuer de manière engagée. J’ai contribué en tant que fonctionnaire. J’ai soufflé dans l’oreille de beaucoup d’hommes politiques, y compris des chefs d’État, qui m’ont dit que c’était bien’’, déclare Boubacar Camara lors d’un débat organisé par Nubianlane, ‘’un cercle de réflexion sur les problématiques de développement en Afrique’’, basé à Dakar. 

    ‘’Nous estimons que l’exploitation de nos ressources naturelles n’est pas judicieuse’’, soutient M. Camara, dont la candidature à l’élection présidentielle de 2019 a été rejetée à cause d’un nombre de parrains insuffisant. 

    Mars 2024. L’homme de 65 ans revient à la charge et figure parmi les 20 prétendants – sur 93 dossiers de candidature déposés au Conseil constitutionnel – autorisés à briguer les suffrages des Sénégalais. 

    Né à Dakar, Kamah a passé son enfance entre la Sicap Rue 10 et Grand-Yoff, un quartier de la banlieue. C’est dans cette ville qu’il décroche un baccalauréat scientifique, le sésame qui lui ouvre les portes de la marine marchande, et devient officier, puis expert maritime. 

    En vingt ans, Boubacar Camara gravit les échelons des douanes sénégalaises, du grade d’agent breveté aux fonctions de directeur général. 

    L’année 2000 a été prodigieuse dans sa carrière. Quelques jours avant sa nomination au poste de directeur général des douanes par le tout nouveau président de la République, Abdoulaye Wade, l’ancien soldat est admis au concours professionnel de la prestigieuse Inspection générale d’État (IGE). Mais il rejoindra ce corps d’élite en 2004 et la quitte deux ans plus tard en prenant une disponibilité pour se lancer dans le conseil de sociétés privées, d’administrations douanières en Afrique et de sociétés internationales de contrôle. 

    Sollicité de part et d’autre, M. Camara quitte définitivement l’Inspection générale d’État au milieu des années 2010 en anticipant  sa retraite de huit ans.

    ‘’On ne peut pas comprendre notre programme ‘Tabax’, construire en langue wolof, sans comprendre notre conception du ‘jengu’, c’est-à-dire le refus de l’utilisation de l’État comme instrument d’enrichissement personnel’’, déclare le candidat du Parti de la construction et de la solidarité (PCS/Jengu Tabax), ajoutant : ‘’Nous sommes engagés pour un sursaut salvateur. Il y a beaucoup de désordre dans […] les institutions sénégalaises.’’ 

    ‘’Nous ne pouvons plus rester le fonctionnaire qui donne des conseils’’, soutient-il, dénonçant ‘’la politisation des institutions’’ du pays. 

    Le docteur en droit de l’université Pierre-Mendès-France de Grenoble (France), cofondateur de deux instituts supérieurs de formation, fait partie des concepteurs d’une application de collecte électronique des documents, le célèbre système Orbus 2000, un complément de Gaïndé 2000. Deux outils qui ont valu beaucoup de satisfaction aux douanes sénégalaises.

    Titulaire d’un certificat d’aptitude à la profession d’avocat, M. Camara est membre du barreau de Paris depuis 2008. À la fin de la décennie 2000-2010, il entame une collaboration avec le ministre Karim Wade, le fils du président de la République, en exerçant les fonctions de secrétaire général du département ministériel de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Énergie. Durant la même période, le multicarte Boubacar Camara préside le conseil d’administration de la compagnie Sénégal Airlines. 

    Au milieu des années 2010, le théoricien de la philosophie politique ‘’jengu tabax’’ (se retrousser les manches, au service du pays) se reconvertit dans l’immobilier, en même temps qu’il conseille des groupes internationaux et des pays africains dans les domaines de l’énergie solaire, des hydrocarbures, du partenariat public-privé, de la douane, du commerce international et de l’investissement direct en Afrique. 

    Boubacar Camara, président du conseil d’administration de Sococim Industries, l’un des principaux fabricants de ciment du pays, en démissionne après six ans, s’engage en politique et crée le mouvement ‘’Jengu Ngir Jëriñ Senegaal’’ en mai 2018, puis le PCS/Jengu Tabax en avril 2019. 

    Secrétaire général d’un cabinet international d’architecture depuis près de cinq ans, il a conseillé pendant plusieurs années la République démocratique du Congo en matière de ‘’structuration des financements’’ et a été directeur général adjoint des douanes du Bénin. Pendant deux ans.

    ‘’Cette mission exercée en tant que Sénégalais et ancien directeur général des douanes de mon pays est un exemple de solidarité à l’actif du président de la République, Patrice Talon, qui a très tôt compris que l’expertise n’a pas de frontières’’, écrit Kamah en annonçant, en novembre 2023, la fin de sa collaboration avec les autorités béninoises. 

    Au cours des cinq dernières années, Boubacar Camara a mené une vie politique très active. Le fonctionnaire devenu opposant a exercé les fonctions de superviseur général de la campagne électorale d’Ousmane Sonko en 2019, après le rejet de sa propre candidature par le Conseil constitutionnel. Entre-temps, il a soutenu la coalition Jotna dirigée par M. Sonko, avec lequel il fonde (avec d’autres leaders politiques) Yewwi Askan Wi, une coalition qu’il quittera après l’échec de sa liste à l’élection du conseil municipal de Grand-Yoff. 

    Pour les élections législatives de 2022, Boubacar Camara lance sans succès la coalition ‘’Tabax Jotna’’ et le Plan Buddi. Il publie ensuite, chez L’Harmattan Sénégal, son ‘’livre-programme’’ intitulé ‘’Construire le Sénégal du futur’’ (300 pages). Dans l’ouvrage figure un chapitre de 80 pages titré ‘’Mettre de l’ordre’’ !  

     ESF/AKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Habib Sy, le candidat qui  »ne brigue pas » la magistrature suprême

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Habib Sy, le candidat qui  »ne brigue pas » la magistrature suprême

    Dakar, 13 mars (APS) – Habib Sy, homme politique sénégalais, plusieurs fois ministre sous le règne de l’ancien président Abdoulaye Wade, figure sur la liste des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel vraisemblablement au nom et pour le compte du projet politique de l’opposant Ousmane Sonko.

    Sans faire partie de la formation politique fondée par Ousmane Sonko, M. Sy a bénéficié du parrainage de 13 députés du parti dissous, Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) pour faire partie des candidats retenus.

    Dans les habits d’un gentilhomme, Habib Sy, ne s’en cache d’ailleurs pas et le rappelle à chacune de ses sorties publiques depuis la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel.

    Dans le Journal de la campagne, émission diffusée tous les soirs sur les antennes de la RTS, la télévision publique, sous la supervision du Conseil national de régulation de l’audiovisuelle, Habib Sy met à profit ses trois minutes d’exposition médiatique pour promouvoir la candidature de Bassirou Diomaye Faye, le bras droit d’Ousmane Sonko, devenu par la force des choses le porteur du projet de leur formation politique dissoute.

    Il est d’ailleurs agité l’idée que le natif de Linguère, qui se définit fièrement comme un ‘’Djolof-Diolof’’ appelle à voter pour Bassirou Diomaye Faye.

    Habib Sy a fait ses premières classes à l’école Biram Seck de Linguère, dans la région de Louga. Il rejoint plus tard le lycée Faidherbe de Saint-Louis, actuel lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall, où Abdoulaye Wade, lui-même ancien pensionnaire, effectua une visite en 1974. ‘’J’étais en classe de Première’’, se remémore-t-il.

    Son baccalauréat en poche, cap sur l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, à la faculté de Droit où, il obtient une Maitrise en Sciences juridiques.

    Il réussit par la suite le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), qui deviendra Ecole nationale d’administration (ENA), et sort comme Commissaire aux enquêtes économiques.

    Ce père de six enfants est un passionné de lecture, de la marche, mais aussi d’agriculture et d’élevage, des activités auxquelles il se consacre autant que faire se peut.

    Habib Sy fut le dernier directeur de cabinet du président Wade à son départ du pouvoir en 2012. Me Wade l’avait aussi nommé ministre d’Etat et porté à la tête de plusieurs départements ministériels.

    Sa relation avec l’ancien président sénégalais ne date pas de l’élection du prédécesseur de Macky Sall.

    De 1995 à 1997, il était son directeur de cabinet quand l’opposant Wade, est entré dans le gouvernement de majorité présidentielle sous le régime du président Abdou Diouf.

    Abdoulaye Wade devenu président en 2000, Habib Sy va attendre 2004 pour connaître son premier poste ministériel, dans le gouvernement dirigé par Macky Sall. Il a notamment été nommé ministre d’Etat à la tête du département de l’Agriculture et de l’Hydraulique.

    Deux ans plus tard, en 2006, il est propulsé à la tête du ministère des Infrastructures, de l’Équipement et des Transports terrestres. L’ancien maire de Linguère (nord) a été également ministre de la Fonction publique, avant de devenir en 2009 le directeur de cabinet du président Wade. Poste qu’il occupera jusqu’au départ du chef de l’État en 2012.

    Militant du Parti démocratique sénégalais (PDS) et membre du comité directeur de ce parti formé par Wade, Habib Sy quitte le navire après un long compagnonnage.

    Il lance le mouvement ‘’Yessal Sénégal’’ (Moderniser le Sénégal) qui se fixe le pari de ‘’l’espoir et de la modernité’’ du Sénégal.

    Bien qu’il considère Abdoylaye Wade comme son mentor, ‘’son maître à penser’’, Habib Sy se rapproche de la coalition de l’opposition, Yewwi askan wi, prenant ses distances avec les anciens camarades du PDS, pour se rapprocher d’Ousmane Sonko, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dieye, Aida Mbodj, entre autres.

    Ousmane Sonko le lui rend bien, en demandant à ses députés de parrainer la candidature de Sy. Pas ingrat pour un sou, il bat campagne pour le candidat de PASTEF, Bassirou Diomaye Faye, malgré qu’il soit lui-même candidat.

    SBS/ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / Déthié Fall : un stratège à la conquête de la Présidence

    SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / Déthié Fall : un stratège à la conquête de la Présidence

    Dakar, 13 mars (APS) – Déthié Fall, 48 ans, va sans doute avoir besoin de sa réputation de stratège pour trouver les moyens de convaincre l’électorat le 24 mars et s’ouvrir les portes du Palais de la République.

    Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP – Disso ak Askan Wi), membre influent de la coalition de l’opposition dénommée Yewwi Askan-wi (libérer le peuple) est présenté comme l’un des théoriciens de la stratégie ayant permis à l’opposition de mettre en ballotage la majorité présidentielle lors des élections législatives de 2022.

    Un talent et une réputation dont l’explication pourrait se trouver dans son parcours académique et politique.

    Déthié Fall est ingénieur polytechnicien diplômé de l’École polytechnique de Thiès (EPT), une région qu’il connait bien pour y avoir fait ses premiers pas en politique, à partir de 2004, au côté de son ex-mentor Idrissa Seck avec qui il a cheminé durant 16 ans au sein du parti Rewmi.

    En 2021, cet officier de réserve formé à l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) de Thiès se démarque de son mentor. Il quitte le poste de vice-président qu’il y occupe 2014 met sur pied le PRP dont il est président.

    Devenu membre à, part entière de l’opposition sénégalaise, il a d’ailleurs occupé le poste de mandataire national de la Coalition ‘’Yewwi Askan wi’’ (opposition) lors des élections territoriales de juillet 2022.

    Pour l’élection présidentielle du 24 mars, Déthié Fall va conduire sa propre coalition, ‘’DéthiéFall2024’’, avec comme slogan :  »Le Sénégal bon à vivre et beau à voir’’.

    Reconnu pour ses qualités de fidélité, de probité et d’un sens élevé du devoir, Déthié Fall a écrit sur sa page Facebook :  ‘’ Je réitère à la nation sénégalaise mon total et invariable engagement pour la consolidation de la démocratie et la construction d’un Sénégal uni et prospère où il fera bon à vivre et beau à voir’’.

    Pour rallier les électeurs à son programme, le natif de Saint-Louis (nord) fait prévaloir ses compétences d’industriel ‘’chevronné’’ sorti de l’université du Québec à Montréal, au Canada.

    ‘’Je suis l’actuel directeur industriel d’une grande société dans le privé. J’ai à mon actif, un capital de 20 ans d’expérience professionnelle dans le développement industriel’’, lit-on sur son curriculum vitae remis à l’APS.

    Un petit bémol toutefois : on ne connait pas au président de la coalition ‘’DéthiéFALL2024’’ une base acquise, ni à Thiès où il est entré en politique, ni à Saint-Louis où il est originaire.

    Il lui est aussi reproché de n’avoir jamais exercé une fonction dans l’administration publique.

    Cependant, l’ex-bras droit du président de Rewmi a fait preuve d’une preuve d’une ingéniosité politique en conceptualisant l’idée d’une inter-coalition Yewwi Askan Wi-Wallu, regroupant les deux grands blocs de l’opposition. Une formule inédite qui a fait mouche lors des élections territoriales de juillet 2022 pour avoir casser la majorité parlementaire de la coalition au pouvoir.

    Cette trouvaille dénommée ‘’Plan Déthié Fall’’ (PDF), jugée ‘’historique’’ par son concepteur, a permis à l’opposition d’avoir, pour la première fois, sous le régime de Macky Sall, 80 députés sur 165.

    Pour le scrutin présidentiel du 24 mars prochain, une nouvelle stratégie aussi efficace sera certainement de mise.

    FKS/ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Papa Djibril Fall, le candidat du renouveau générationnel  

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Papa Djibril Fall, le candidat du renouveau générationnel  

    Dakar, 13 mars (APS) – Papa Djibril Fall, 38 ans, se présente comme le candidat du renouveau générationnel à l’élection présidentielle du 24 mars.

    Question de génération ! Papa Djibril Fall fait partie des plus jeunes candidats de tous les scrutins présidentiels confondus à solliciter les suffrages des Sénégalais.

    Né le 22 janvier 1986 à Thiadiaye, Papa Djibril Fall ou PDF, de par ses initiales, est un néophyte de la scène politique sénégalaise porté par un groupe de Sénégalais jeunes et engagés.

    Pour autant, un responsable de son mouvement politique, “Les Serviteurs“, indique que leur parti est présent dans les 40 départements sur 46, près de 420 communes sur 557 et dans 18 pays de la diaspora.

    Trois mois après avoir lancé « les Serviteurs », le journaliste et ancien chroniqueur à la chaîne privée, Télévision Futurs Médias (TFM, privée), réussit à former une coalition qui lui a permis de totaliser 56 303 suffrages, lui permettant de devenir député lors des Législatives de juillet 2022.

    Malgré les épreuves d’un parrainage citoyen extrêmement compliqué, où il y avait 93 candidats à la candidature, le député de la 14ème législature réussit son passage en faisant partie des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel.

     »Armé uniquement de sa foi et de son amour inébranlable pour le Sénégal », dit un responsable du mouvements, PDF a ainsi réussi sa deuxième prouesse politique en figurant parmi les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour l’élection présidentielle.

    Avant de se lancer en politique, PDF a été journaliste pour l’essentiel de sa carrière professionnelle.

    Très connu dans le paysage médiatique à travers ses analyses et prises de positions à la TFM, Papa Djibril Fall a fait un bref passage à l’Agence de presse sénégalaise (APS) en tant que stagiaire.

    L’ancien journaliste a également fait un passage à la Radio Sénégal internationale (RSI) et à la chaîne de télévision privée, 2stv.

    Papa Djibril Fall est diplômé de la 42ème promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), l’école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

    ABD/SKS/SBS/ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Mahamad Boune Abdalah Dione propose un partenariat avec le secteur privé pour la  »souveraineté économique »

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Mahamad Boune Abdalah Dione propose un partenariat avec le secteur privé pour la  »souveraineté économique »

    Dakar, 13 mars (APS)- Le candidat à l’élection présidentielle du 24 mars Mahamad Boune Abdallah Dionne a fait part devant les responsables de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois Jappoo) de sa volonté, s’il est élu, de mener des réformes en partenariat avec le secteur privé pour la  »souveraineté économique » du Sénégal.

     »Je propose un partenariat à l’Unacois-Jappoo et au secteur privé national, car nous avons les mêmes ambitions et nous voulons les mêmes réformes pour la souveraineté économique du pays », a dit M. Dionne qui a été reçu, mardi, par l’organisation commerçante.

    Le candidat a déclaré être venu  »recueillir les besoins de l’Uancois-Jappoo pour les intégrer » dans son projet politique pour  »un Sénégal juste ».  »Une fois élu à la tête de ce pays, j’ai l’intention de collaborer avec vous, le secteur privé, pour une souveraineté économique », a t-il assuré aux commerçants et industriels.

    Il a souligné la nécessité d’une réflexion entre l’Etat et le secteur privé concernant le problème du financement.

    Pour ce qui est de l’institutionnalisation du dialogue entre le secteur privé et l’Etat, M. Dionne a estimé que c’était  »une question de volonté ».

    Le candidat de la coalition  »Dionne 2024 » a assuré que dans son programme, figure une réforme territoriale qui intègre la problématique du transport, de l’eau, etc, qui, selon lui, vont régler le problème du foncier au Sénégal.

    M. Dionne a rappelé avoir évoqué dans son livre  »Le lion, le papillon et l’abeille », le  »souverainisme économique » qu’il définit comme  »l’idéologie même qui est à la base de la souveraineté ».  »Un pays a besoin de capital mais encore plus de patrimoine », a t-il dit.

    Il faut, a t-il relevé, faire la différence entre le secteur privé national et le secteur privé étranger, estimant qu’il ne devrait pas y avoir la même fiscalité.  »Il faut une fiscalité juste pour un Sénégal juste et prospère, avec un Etat honnête », a t-il plaidé.

     »Si les sociétés étrangères payaient le minimum d’impôts, on pourrait diminuer l’impôt pour le secteur privé local, leur permettant ainsi de recruter plus d’emplois », a argué M. Dionne

    AFD/OID/SBS

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Amadou Ba promet de créer un million d’emplois

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Amadou Ba promet de créer un million d’emplois

    Tivaouane, 13 mars (APS) – L’ancien premier ministre Amadou Ba, candidat de la mouvance au pouvoir à l’élection présidentielle du 24 mars, a promis, mardi à Tivaouane, de créer un million d’emplois au profit des jeunes, s’il était élu.

     »Dans mon programme de gouvernement, j’entends investir massivement pour que les jeunes obtiennent plus d’emplois décents. J’ai prévu de créer un million d’emplois ». a-t-il réaffirmé.

    De passage à Tivaouane,  l’ancien premier ministre a d’abord visité les différents mausolées de la cité religieuse tidiane.

    Le candidat de la mouvance présidentielle a également insisté sur sa volonté de changer le mode de financement des femmes.

    « Avec moi comme président de la République, je ferai faire aux femmes une révolution », a poursuivi Amadou Bâ, annonçant  « plus de financement avec des  sommes équivalentes à 200.000F ».

    « Ce sera avec des millions pour permettre aux femmes de bien jouer leur rôle dans la société », a-t-il ajouté, relevant que « sans les femmes, les ménages du Sénégal ne fonctionnent pas correctement ».

    L’homme politique a fait part de sa réjouissance de vivre dans un pays comme le Sénégal où la coexistence pacifique entre confréries constitue le « fondement de la quiétude des populations ».

    Il a assuré que l’Etat va  renforcer l’entente entre les religions pour « éloigner le danger » qui guette le Sénégal et qui est « entretenu par des marchands d’illusion ».

    Amadou Ba s’engage à porter le nombre de bénéficiaires du programme des bourses de sécurité familiale à 500.000 .

    Selon lui,  »le surplus sera octroyé aux personnes de plus de 65 ans qui n’ont pas de retraite et qui étaient soit artisan, commerçant ou maître coranique ».

    « Si je suis élu, je compte démarrer cette volonté de soulager cette catégorie de personnes vulnérables dès cette année », a promis Ba, disant bien savoir comment s’y prendre.

    Le prétendant à la magistrature suprême du Sénégal veut aussi « prendre à bras le corps la cherté de la vie qui est devenue une réalité partout présente ».

    Il a écourté sa tournée politique à Tivaouane pour retourner à Dakar pour dit-il une « urgence » signalée.

    Toute la délégation qui l’accompagnait est restée à Tivaouane pour l’attendre.

    Louga et Saint-Louis sont les prochaines étapes de la coalition Amadou Bâ président.

    MKB/ADI/SKS/SBS/AKS

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / A Mbour, Khalifa Sall prône une réorganisation des secteurs de la pêche et du tourisme 

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / A Mbour, Khalifa Sall prône une réorganisation des secteurs de la pêche et du tourisme 

    Mbour, 13 mars (APS) – Le candidat à l’élection présidentielle Khalifa Sall a prôné, mardi à Mbour (Ouest), la réorganisation des secteurs de la pêche et du tourisme, clés de voûte du développement économique de ce département de la région de Thiès.

    ”La pêche vécue par les populations de Mbour ne leur sert à rien du tout. Il faudrait supprimer les licences de pêche, réorganiser l’exploitation de nos eaux, afin que les pêcheurs puissent être les bénéficiaires premiers et majoritaires dans ce qui se fait dans ce secteur », a préconisé Khalifa Sall.

    ”Tout le monde est d’accord que les licences de pêche sont une calamité », a-t-il ajouté, estimant que la situation difficile que traverse le secteur de la pêche est commune à toutes les communautés de pêche du Sénégal.

    ”Ce n’est pas seulement à Mbour, vous allez à Yoff, Ngor, Ouakam et partout, les pêcheurs vivent les mêmes réalités. Il n’y a plus de poisson », a-t-il constaté.

    Le candidat à l’élection présidentielle a prôné une réorientation de la chaîne de valeur du tourisme.

     »Les Sénégalais qui travaillent dans les hôtels (…) méritent d’être des propriétaires d’hôtels et des actionnaires principaux d’hôtels. Ils méritent d’être des directeurs d’hôtels », a estimé Khalifa Sall.

    Le leader de la coalition  »Khalifa Président » était en caravane dans le département de Mbour. Il a rendu visite à la famille de Thierno Mansour Barro, avant de se rendre au marché central et au quai de pêche.

    DOB/ADI/SBS/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PREPARATIFS / Près de 6 mille cartes d’électeur en « souffrance » dans le département de Tambacounda (préfet)

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PREPARATIFS / Près de 6 mille cartes d’électeur en « souffrance » dans le département de Tambacounda (préfet)

    Tambacounda, 12 mars (APS) – Près de 6 mille cartes d’électeur sont en souffrance dans le département de Tambacounda (est), a révélé à l’APS le préfet de cette circonscription, parlant d’un taux retrait « timide » de ces sésames, de l’ordre de cinquante cartes par semaine.

     « Pour la situation des cartes, on peut noter qu’il y a un peu moins de 6000 cartes en souffrance dans tout le département », a dit Alioune Badara Mbengue.

    Il s’agit précisément de 5924 cartes d’électeur, réparties entre Tamba-département (2716), Koussanar (1144), Missira (1082) et Makacolibantang (982).

    Une commission avait été mise en place, il y a quelques semaines, « pour accélérer le processus et permettre aux coalitions de partis et aux partis en liste de pouvoir suivre le processus, mais le retrait reste actuellement très timide », a souligné le préfet.

    Les cartes d’électeur sont toujours disponibles, ce sont les titulaires de ces documents qui tardent à venir les récupérer, a-t-il dit.

    Alioune Badara Mbengue a par ailleurs assuré que le matériel électoral est déjà sur place, ne reste que « les dernières vérifications ».

    M. Mbengue annonce avoir pris, ce mardi, l’arrêté nommant les membres des bureaux de vote et d’ici au weekend, dit-il, ils seront formés pour une bonne exécution de leur mission.

    BT/SMD/BK

  • SÉNÉGAL-PRÉSIDENTIELLE-CAMPAGNE / A Fatick, Thierno Alassane Sall en chantre de la transformation des produits agricoles

    SÉNÉGAL-PRÉSIDENTIELLE-CAMPAGNE / A Fatick, Thierno Alassane Sall en chantre de la transformation des produits agricoles

    Fatick, 12 mars (APS) – Thierno Alassane Sall, leader du parti La République des valeurs et candidat à la prochaine présidentielle, a promis, mardi, à Fatick (ouest), d’accompagner cette région pour l’exploitation de son potentiel agricole par la transformation des produits locaux.

    « Fatick a un potentiel agricole inestimable. Il pousse ici beaucoup de fruits qui doivent être transformés localement et être exportés », a-t-il déclaré lors de son passage dans la capitale régionale de cette région, dans le cadre de la campagne pour la présidentielle du 24 mars.

    Selon Thierno Alassane Sall, grâce à son potentiel agroforestier, la région de Fatick a les capacités de produire beaucoup de fruits pouvant être exportés à l’étranger.

    « La transformation de ces produits agricoles peut régler le problème de l’emploi », a-t-il dit, déplorant l’importation des jus de fruits alors que la région de Fatick dispose d’un grand potentiel dans ce domaine.

    Le candidat à l’élection présidentielle a promis, s’il est élu, de prendre les dispositions nécessaires pour « une transformation des fruits en quantité et en qualité ».

    Cela permettrait de créer de l’emploi et des usines « dans beaucoup de domaines », a-t-il conclu.

    SDI/BK