Catégorie : DOSSIERS SPECIAUX

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Mahammad Boun Abdallah Dionne promet de revenir sur l’ensemble des accords de pêche

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Mahammad Boun Abdallah Dionne promet de revenir sur l’ensemble des accords de pêche

    Dakar, 12 mars (APS) – L’ancien Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, s’est engagé, mardi, à annuler l’ensemble des accords de pêche liant le Sénégal à d’autres entités, s’il sortait victorieux de l’élection présidentielle dont le premier tour doit se tenir le 24 mars.

    « Au lendemain de notre élection comme président de la République, la première mesure que je prendrais, est l’annulation de tous les accords de pêche qui ont été signés par le Sénégal », a-t-il déclaré.

    Le candidat de « Dionne 2024 » intervenait après avoir signé la charte pour une pêche durable, initiée par la Coalition nationale pour une pêche durable (CONADEP).

    « Le poisson sénégalais sera en priorité pour les pêcheurs, les industries sénégalaises, mais également les femmes transformatrices du secteur de la pêche », a indiqué le candidat à la présidentielle du 24 mars.

    Il dit vouloir mettre en place une politique de subvention pour accompagner le secteur et renouveler le pacte aussi bien industriel qu’artisanal.

    Ce programme consistera à subventionner à hauteur de 80 % tout le secteur à travers notamment l’achat de matériel et de carburant pour les pirogues à la pêche industrielle.

    L’objectif visé est d’augmenter les capacités de production, selon Mahammad Boun Abdallah Dionne.

    « Dans tout le Sénégal, 718 km de côte maritime, nous n’avons qu’un port de pêche. Notre engagement est de bâtir au Sénégal, sur les cinq ans de la durée du mandat unique que je souhaite faire, deux ports de pêche supplémentaires », a-t-il poursuivi.

    Il a souligné que son souhait est que ce nombre soit porté à cinq au cours du mandat suivant.

    Concernant la protection de l’environnement, il a demandé aux acteurs de la pêche d’être plus vigilants en perspective de la production de gaz et de pétrole au Sénégal.

    « Je demanderai au secteur d’être plus exigeant en termes de pollution marine, d’écosystème et également de respect des normes en ce qui concerne la pêche illégale », a-t-il conclu.

    AMN/AKS/BK

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Le PUR s’étoffe pour accroître les chances d’Aliou Mamadou Dia, son candidat

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / Le PUR s’étoffe pour accroître les chances d’Aliou Mamadou Dia, son candidat

    Dakar, 12 mars (APS) – Le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), a signé, mardi, à Dakar une charte avec plus 80 organisations et mouvements politiques dont l’objectif est de bâtir une coalition pouvant assurer la victoire à Aliou Mamadou Dia, son candidat à l’élection présidentielle du 24 mars.

    ‘’Nous sommes très honorés de recevoir plus de 80 organisations et partis politiques. Il s’agit d’alliés qui viennent de Tamba,  Thiès,  Ziguinchor et de toutes les régions du Sénégal‘’, a déclaré Aliou Mamadou Dia à la cérémonie de présentation des alliés du PUR en vue de l’élection présidentielle du 24 mars, en présence de représentants de plusieurs de ces mouvements et organisations politiques. 

    ‘’C’est au peuple de construire le pays. Vous les responsables de mouvements,  je vous ai choisi pour construire ce Sénégal et aider les populations’’ a-t-il dit à ses nouveaux alliés. 

    ‘’Je sais que vous êtes en contact de façon permanente avec les populations. Vous connaissez les difficultés des populations et vous êtes toujours à leurs côtés », a-t-il ajouté.

    Aliou Mamadou Dia a magnifié « l’engagement de l’ensemble des alliés et les à invités à investir le terrain pour convaincre les populations », en rappelant son option de faire une campagne de proximité.

    “Nous sommes une coalition qui cherche à transformer la vie sociale des Sénégalais.  C’est le temps de l’action, il faut descendre sur le terrain et rencontrer les populations’’, a-t-il fait valoir  non sans souligner qu’un vent de changement devrait impérativement souffler pour sauvegarder les intérêts du Sénégal.

    “Si nous voulons avancer, nous devons œuvrer à l’instauration de la culture du respect et de la sincérité en mettant avant les intérêts du Sénégal », a-t-il souligné. 

    De son côté, Ousseynou Ndiaye, président du Mouvement des patriotes pour une action citoyenne et transparente, a salué la vision politique du Pur. 

    “Nous avons signé cette charte pour travailler avec le Pur. À partir d’aujourd’hui, nous allons sans relâche œuvrer pour le triomphe de notre coalition. J’appelle les Sénégalais résidents et ceux de la diaspora à se regrouper autour du programme de notre leader pour construire notre pays », a-t-il lancé.

    ABD/AKS/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Anta Babacar Ngom, la surprise du chef

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Anta Babacar Ngom, la surprise du chef

    Dakar, 12 mars (APS) – Personne ne l’a vue venir. Tel un ovni (objet volant non identifié), Anta Babacar Ngom, 38 ans, est apparue dans le champ politique quand personne ou presque ne l’attendait.

    Peu d’observateurs auraient d’ailleurs parié, ne serait-ce qu’un kopek, sur cette ‘’fille de’’, bombardée PDG de Sedima, une entreprise familiale prospère évoluant dans l’aviculture, la production d’aliment de volaille, etc.

    Des signes avant-coureurs devaient pourtant les alerter. Car, Anta Babacar Ngom a franchi avec brio l’immense obstacle de l’obtention de parrains. Un exploit, au moment où des cadors de la vie politique sénégalaise ont été, soit tout bonnement recalés, soit appelés à compléter leur liste trop courte de parrains.

    Et comme le dit l’adage, qui veut aller loin ménage sa monture. La présidente du mouvement Alternative pour une relève citoyenne (ARC) l’a visiblement bien assimilé en investissant, dès les premières heures, le terrain, à la quête de parrains à sa candidature. A la surprise générale, elle réussit à les obtenir du premier coup.

    Au vu des péripéties qui ont jalonné cette étape, rien que la validation par le Conseil constitutionnel de sa liste de parrains constitue une prouesse. Mais que ce fut dur ! Il a fallu pour Anta Babacar Ngom respirer l’odeur des grenades lacrymogènes tout le long de ses tournées dans des localités du pays.

    Cet apprentissage de la politique à la sénégalaise aux allures de bizutage montre que, pour elle, le jeu en vaut la chandelle.  Et il semble qu’elle n’a encore rien vu. C’était juste le teaser, pourrait-on dire pour emprunter un jargon cinématographique.

    Connaissant le paysage politique sénégalais et la période électorale, très souvent émaillés de tensions, le film proprement dit, la campagne électorale, se caractérise par son agitation.

    Provocations tous azimuts, attaques de convois, bagarres généralisées, tout ce qui caractérise la violence politique y passe, mais, pour Anta Babacar Ngom, l’engagement en politique obéit à des principes.

    ‘’Mon engagement portera sur l’éducation et la formation professionnelle pour révéler une nouvelle génération de leaders qui sera apte à relever les défis futurs’’, disait-elle, en août dernier, lors du lancement de son mouvement.

    Elle avait ajouté vouloir ‘’faire renaître l’espoir chez les jeunes et les populations sénégalaises en général’’.

    Après avoir franchi l’obstacle des parrainages, une première pour une femme dans l’histoire politique du Sénégal, voici donc Anta Babacar Ngom, définitivement qualifiée pour la présidentielle du 24 mars. Sans parti politique, sans carrière dans l’administration, elle devra lutter pied à pied pour se faire une place dans un univers dominé par les hommes. Dans un pays où, de surcroît, les relents patriarcaux ont la peau dure.

                                                            Femme leader

    Cela ne semble pas ébranler outre mesure cette femme leader, PDG du holding familial, Sedima, employant près de 800 salariés et riche d’un chiffre d’affaires de 42 milliards de francs CFA.

    Son père Babacar, lui a mis le pied à l’étrier en 2016, alors qu’elle n’avait que 30 ans, à son retour du Canada et de la France, où elle a été formée.

    Créée en 1976, l’entreprise Sedima est active dans l’aviculture, l’aliment de volaille, mais également dans l’immobilier et la boulangerie.

    Présent au Mali et au Congo-Brazzaville, le groupe gère depuis 2018 la franchise KFC au Sénégal.

    Si cette expérience managériale dans le privé ne suffit pas, Anta Babacar Ngom, qui a fait partie de l’équipe de campagne de Macky Sall en 2012, pourra miser sur le jeunisme et la photogénie. Des atouts certes pas décisifs, mais non-négligeables à l’ère des élections 2.0. Feu Djibo Ka, Abdoulaye Bathily ont, en leur temps, joué sur l’un, l’autre ou les deux registres.

    Le premier était d’ailleurs appelé par le doux sobriquet de ‘’Peul bu rafèt’’ (Le Peul élégant, en wolof). Quant au second, les militants de son parti, la LD/MPT, n’hésitaient pas à chauffer ses meetings, chantant en chœur : ‘’Il est beau, il est jeune’’.

    Aujourd’hui, avec l’apport des médias sociaux, Anta Babacar Ngom peut rajouter à ces atouts, sa présence remarquée sur les réseaux sociaux.

    D’ailleurs, sur une de ses vidéos publiées sur TikTok, on la voit vêtue d’un jeans et d’un polo, marchant, puis pressant, cheveux au vent, avant de sauter dans sa rutilante voiture, le tout en images au ralenti. Une communication à l’ère du numérique qui renvoie à la campagne à l’américaine.

    A ceux qui lui collent l’étiquette du ‘’Macky-compatible’’, elle dit : ‘’C’est en unissant nos forces que nous pourrons défendre efficacement les principes de notre démocratie et garantir le respect des règles électorales’’.

    De chef d’entreprise à président de la République, la marche est on ne peu plus haute.

    Certains en Afrique et ailleurs, Marc Ravalomanana à Madagascar, Patrice Talon au Bénin, feu Silvio Berlusconi en Italie, ont réussi à la franchir. Pourquoi pas Anta Babacar Ngom, au Sénégal ?

    ABB/AKS/SBS/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Thierno Alassane Sall, un défenseur de la République et de ses valeurs  

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Thierno Alassane Sall, un défenseur de la République et de ses valeurs  

    Thiès, 12 mars (APS) – Sur la liste des dix-neuf candidats retenus pour l’élection présidentielle du 24 mars, Thierno Alassane Sall (TAS), en acronyme, forme avec Idrissa Seck, le duo de ceux qu’il convient d’appeler les « candidats de Thiès ». La particularité de son orientation politique peut résider dans son engagement sans faille pour la défense de la République et de ses valeurs.

    Le fils d’imam, moulé dans les valeurs islamiques dès son jeune âge, en garde encore les empreintes, indélébiles.

    Son défunt père Amadou Tidiane Sall a eu à diriger les prières à la grande mosquée de Grand-Thiès.

    Le nom de son parti, République des valeurs, est une inspiration qui n’est certainement pas étrangère à cette ambiance de piété dans laquelle il a baigné, enfant.

    Thierno (qui signifie aussi marabout, en langue Pulaar), comme l’appellent les intimes, a fait ses études primaires à l’école des HLM Route de Dakar, à Thiès. Il a fréquenté le lycée Malick Sy de la cité du rail, où il obtient son baccalauréat. Il est ensuite allé poursuivre ses études à l’étranger, plus précisément en Tunisie, où il s’inscrit à l’École nationale d’ingénieurs de Sfax.

    Avec son diplôme d’ingénieur en télécommunications et en aviation civile, obtenu dans cet établissement tunisien, il est recruté une fois de retour au pays, à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), basée à Dakar. Une carrière de 22 ans qui l’a conduit jusqu’aux Comores pour, aime-t-il rappeler, lui faire payer ses prises de positions qui n’agréaient pas toujours la hiérarchie.

    Il a occupé les fonctions d’auditeur de l’aviation civile pour le compte de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) en Afrique, en Europe et en Asie.

    TAS a aussi été chef du Département sécurité et qualité à la direction générale de l’ASECNA et directeur de la navigation aérienne de l’Agence nationale de l’aviation civile du Sénégal (ANACS).

    À l’ASECNA, où il a passé le plus gros de sa carrière professionnelle, il a aussi occupé le poste de chef de l’Inspection technique. Ce, avant d’être nommé membre de l’équipe des 19 experts mondiaux choisis pour la mise en place de l’annexe 19 de l’OACI sur la sécurité aérienne, Safety Management Panel (SMP).

    Engagement politique

    Son engagement politique est présenté comme le fait du hasard. Avec l’avènement de Macky Sall en 2012, il se voit confier la direction de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), où il fait un passage éclair, d’avril 2012 à octobre 2012.

    Thierno Alassane Sall est ensuite nommé, successivement, ministre des Infrastructures et des Transports aériens, avant d’avoir en charge le portefeuille de l’Énergie de 2015 à 2017.

    Réputé travailleur, rigoureux et doté d’un franc-parler certain, son passage dans ce ministère a coïncidé avec d’importantes découvertes d’hydrocarbures offshore, mais également avec le redressement de la Senelec, la société publique d’électricité. Cette période a été aussi marquée par des investissements substantiels dans la production d’énergie électrique et solaire et l’électrification rurale.

    En tant que responsable des cadres de l’Alliance pour la République (APR), une de ses missions étaient, en même temps, de faire rayonner Thiès, mais également d’asseoir le parti présidentiel dans sa ville natale où l’opposant Idrissa Seck régnait en maître absolu.

    Il ne s’est pas fait prier pour multiplier les réalisations. Selon un de ses proches, « à Thiès, toutes les nouvelles routes sont l’œuvre de Thierno Alassane Sall : cité Malick Sy, Sofraco, Parcelles Assainies, Grand-Thiès, l’Esplanade de la grande mosquée de Grand-Thiès, route de Diakhao, Fandène et Moussanté. »

    Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre, a dit à son propos dans son ouvrage « Servir » : « Monsieur Thierno Alassane Sall est un technocrate membre influent du parti présidentiel. J’ai eu le net sentiment qu’il faisait de la politique par conviction. Je me souviens un jour lui avoir dit : quand je te vois, je regrette de ne m’être engagé en politique, car j’ai conscience qu’on peut faire de la politique dans notre pays sans vendre son âme ».

    Parallèlement à ses activités politiques, l’ancien ministre milite pour le bien-être des couches défavorisées.

    Mais en mai 2017, il sort du gouvernement, à cause de « divergences irréconciliables » avec le président Sall autour de de l’affaire Petro-Tim et des contrats entre l’Etat du Sénégal et Total qu’il dénonçait. Cette séquence est retracée dans son livre « Le protocole de l’Élysée. Confidences d’un ancien ministre sénégalais du pétrole », publié en septembre 2020, aux éditions Fauves. Un ouvrage très critique de la gestion des ressources naturelles du pays depuis 2000.

    C’est sur ces désaccords avec le chef de l’État, portant sur les négociations des contrats d’exploration du pétrole et du gaz au Sénégal, qu’il quittera le gouvernement et le parti présidentiel.  Il mettra sur pied sa propre formation politique : la République des Valeurs, avec laquelle il compte conquérir le cœur des élections sénégalais au soir du scrutin présidentiel du 24 mars prochain.

    ADI/ABB/AKS/BK

  • SENEGAL-CAMPAGNE-PRESIDENTIELLE / Saint-Louis : Aly Ngouille Ndiaye promet de régler le problème de la brèche

    SENEGAL-CAMPAGNE-PRESIDENTIELLE / Saint-Louis : Aly Ngouille Ndiaye promet de régler le problème de la brèche

    Saint-Louis, 12 mars (APS) – Le candidat à l’élection présidentielle Aly Ngouille Ndiaye promet de régler le problème de la brèche de Saint-Louis à l’origine de nombreux chavirements mortels de pirogues de pêcheurs sur la Langue de Barbarie, s’il accédait à la magistrature suprême.

     »Pour la brèche, nous allons trouver une solution et je m’y engage durant mon mandat », a dit le leader de la coalition AlyNgouille2024 lundi à Saint-Louis où il s’est rendu au quartier des pêcheurs de Guet-Ndar dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle du 24 mars.

    Le candidat à la présidentielle a aussi promis de régler le problème de la rareté des ressources par diverses mesures comme celle de trouver des licences aux petites pirogues qui ne peuvent plus évoluer à Diattara, lieu de pêche où se trouve actuellement la plateforme gazière.

     »Cette plateforme n’est pas prête à quitter mais nous allons trouver une alternative en négociant des licences de pêche pour les petites pirogues avec la Mauritanie », a dit M. Ndiaye qui explique la rareté des ressources par également l’activité des bateaux jusque dans les espaces réservées aux petites pirogues.

    Un port de pêche et un quai de pêche figurent aussi dans le programme de Aly Ngouille qui promet à Saint-Louis une usine de transformation de poisson pour faire revenir la ressource halieutique en déperdition dans les cotes saint-louisiennes.

    AMD/ASB/SKS/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Aliou Mamadou Dia, un acteur du développement dans la course au Palais

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Aliou Mamadou Dia, un acteur du développement dans la course au Palais

    Dakar, 12 mars (APS) – Candidat à l’élection présidentielle du 24 mars sous la bannière du Parti de l’unité de rassemblement (PUR), Aliou Mamadou Dia, peu connu du grand public, est un fonctionnaire international qui compte mettre son expérience d’un homme du développement au service du Sénégal.

    Alors que tous les esprits étaient tournés vers Cheikh Tidiane Youm, Secrétaire général national du PUR, le patron de la formation vert-blanc Serigne Moustapha Sy a porté son choix sur Aliou Mamadou Dia, très peu connu du grand public.

     ‘’J’ai toujours été un militant du PUR depuis 2018, mais mes fonctions internationales ne me permettaient pas de m’afficher’’, fait-il savoir en précisant que même dans l’ombre, il donnait des conseils.

    Le natif de Keur Oumar dans la commune de Djilor (Foundiougne, région de Fatick), a fait ses humanités à Thiadiaye, dans le département de Mbour, où s’étaient installés ses parents.

    Après le BFEM, il est orienté au Lycée Demba Diop de Mbour, le baccalauréat en poche, il rejoint l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) au département de géographie. En DEA, il bénéficie d’une bourse d’excellence de la Francophonie qui l’a conduit en France.

    Aliou Mamadou Dia a eu plusieurs contrats avec le système des Nations unies, ce qui lui a permis de travailler dans une trentaine de pays africains. M. Dia a débuté sa vie professionnelle à la direction des travaux géographique et cartographique entre 1997-1998 à Dakar, notamment sur la partie géomatique.

    Sa trajectoire internationale a débuté au Bureau des affaires humanitaires du système onusien à Dakar. De fil en aiguille, il réussit à tisser sa toile, bénéficiant d’une expérience d’une vingtaine d’années dans le système des Nations unies.

    Le candidat du PUR semble avoir des atouts à faire valoir à une élection présidentielle en raison de son parcours, qui l’a conduit à des rôles de premier plan dans la résolution et la prévention des crises en Afrique centrale et dans le Sahel.

    Le quinquagénaire a servi plusieurs agences spécialisées de l’ONU, dont le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans ces deux régions du continent. Il est le représentant du PNUD au Cameroun depuis avril 2023.

    Auparavant, le fonctionnaire international a occupé des postes à responsabilités, celui de coordonnateur des agences des Nations unies au Togo, par exemple, pendant plusieurs années.

    Depuis une vingtaine d’années, M. Dia est au service des Nations unies. De nombreux Sénégalais se sont demandés qui était celui-là lorsque le PUR a déclaré l’avoir désigné candidat à l’élection présidentielle de 2024.

    La gouvernance démocratique, la décentralisation, la réforme du secteur public, l’accès à la justice, la promotion de l’État de droit et l’emploi font partie des secteurs dans lesquels il a travaillé. L’entrepreneuriat, le leadership féminin, la cohésion sociale, la consolidation de la paix et la sécurité font également partie de ses compétences.

    Aliou Mamadou Dia est titulaire d’un doctorat de géographie de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar. Il a enseigné à l’Institut des sciences de la terre de la même université et au laboratoire de géosciences de l’université de Marne-la-Vallée, en France. Il parle couramment plusieurs langues notamment le wolof, le puular, l’anglais, le français etc.

    Celui qui se qualifie comme ‘’un homme de développement’’ veut mettre son expérience et son expertise au service de ces concitoyens. ‘’Je ne viens pas pour tenter, je ne viens pas pour essayer, je viens pour faire. J’ai les mains propres. Le Sénégal a besoin d’un nouveau leadership, une nouvelle équipe, une nouvelle personne (…) avec toute la probité qui a vraiment, qui vient avec l’humilité. Je viens pour servir’’, fait-il valoir.

    Selon lui, les chantiers qui attendent le prochain président de la République sont nombreux mais l’augmentation du pouvoir d’achat des sénégalais est une priorité. Son ambition de bâtir un Sénégal nouveau et prospère grâce à son programme ‘’Nité akk Naataangué‘’ (humanisme et prospérité) articulé autour de 4 Piliers, 4 Leviers et 4 Réformes.

    Le porte-étendard de cette formation arrivée quatrième à la présidentielle en 2019 dit avoir démissionné des Nations unies ‘’pour se consacrer exclusivement au Sénégal’’. ‘’Quand il s’agit de travailler pour le Sénégal, on n’hésite pas’’, a avancé le candidat à la présidentielle.

    Depuis son investiture, Aliou Mamadou Dia multiplie les tournées dans plusieurs localités du pays pour échanger sur son projet de société. Une fois élu, Aliou Mamadou Dia, compte se focaliser sur les intérêts du Sénégal qui selon lui est ‘’essentiel’’.

    Le PUR, créé en 1998, est l’un des partis politiques les plus actifs de la vie politique sénégalaise des six dernières années. Seul, il a fait élire des députés en 2017. En 2022, allié au Pastef-Les patriotes d’Ousmane Sonko et à d’autres partis, le PUR a obtenu plusieurs sièges à l’Assemblée nationale. En 2019, son candidat, El Hadji Issa Sall, était l’un des rares – cinq au total – à avoir franchi l’étape des parrainages et à briguer le mandat présidentiel.

    Sur le plan scientifique, le fonctionnaire international dit aimer Cheikh Anta Diop mais que Serigne Moustapha Sy reste son modèle.

    FD/OID/AKS

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Idrissa Seck, une quatrième tentative pour réaliser le rêve présidentiel

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Idrissa Seck, une quatrième tentative pour réaliser le rêve présidentiel

    Thiès, 12 mars (APS) – Candidat à l’élection présidentielle, Idrissa Seck, leader de la coalition (Idy 2024), économiste de formation, espère que cette fois-ci, sera la bonne après les tentatives de 2007, 2012 et 2019. Ce qui serait un couronnement pour celui qui n’a jamais fait mystère de ses intentions de s’asseoir un jour sur le fauteuil présidentiel.

    Son cursus scolaire démarre à l’école primaire de Randoulène Sud 2 de Thiès. Ce, après avoir appris le Coran chez son homonyme Idrissa Gaye. Il poursuit ses études au collège Saint-Gabriel de la cité du rail, puis au lycée Van Vollenhoven (actuel Lamine Guèye) de Dakar.

    Le baccalauréat en poche en 1981, il est lauréat du concours général.

    Ce qui lui permet d’être admis en classe préparatoire à l’Ecole des hautes études commerciales (HEC) de Paris (France). En 1983, Idrissa Seck fait des études en sciences politiques, en section économie et finance.

    A 14 ans déjà, il prend goût à la politique. Par le biais de son cousin Alioune Badara Niang, ami d’Abdoulaye Wade, secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS) et membre fondateur de ce parti, il fait la connaissance de l’opposant historique.

    Grand orateur, il gravit très vite les échelons au sein de cette formation politique libérale. Membre du bureau politique du PDS en 1985, il en devient le numéro 2, en tant que secrétaire général adjoint et plus proche collaborateur de Wade qui en fait son directeur de campagne pour l’élection présidentielle de 1988.

    L’année suivante en 1989, il rencontre le secrétaire d’Etat américain James Baker (1989-1992) à l’ambassade des Etats Unis au Sénégal, après l’échec de son candidat dans la course présidentielle. L’homme d’Etat américain lui conseille de s’inscrire dans son Université pour réussir à élire son candidat. Grâce au programme de bourses Parvin Fellowship de l’Université de Princeton (Etats Unis), il s’inscrit à la Woodrow Wilson school of public and international affairs.

    Au sein du PDS, il a été successivement président de la commission stratégies et secrétaire national chargé des affaires économiques et financières et de la formation des cadres, responsable du parti à Thiès en 1996, suite au décès, l’année précédente, de Boubacar Sall.

    Du 15 mars 1995 au 20 mars 1998, il occupe le portefeuille de ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrialisation, suite à la décision de son parti d’entrer dans le gouvernement de majorité présidentielle élargie du président Abdou Diouf. D’autres membres du PDS, dont Wade, étaient dans ce compagnonnage avec Diouf qui prit fin à la veille des élections législatives de mai 1998.

    Il est encore directeur de campagne du candidat Wade pour l’élection présidentielle de 2000.

    Abdoulaye Wade élu le 19 mars 2000 le nomme ministre d’Etat, directeur de cabinet.

    Idrissa Seck devient Premier ministre du 4 novembre 2002 au 21 avril 2004. En juillet de l’année suivante, le président Wade met en cause sa gestion des fameux  »chantiers de Thiès ». La cité du rail dont il a été le maire, avait bénéficié d’un programme spécial, pour abriter, le 4 avril 2004, les festivités marquant le 44-ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. Elles furent annulées.

    Inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État, sans détails sur les faits ainsi qualifiés, il séjourne à Reubeuss, la prison centrale de Dakar, à partir du 23 juillet 2005 jusqu’en début 2006.

    Le 7 février de cette année, il recouvre la liberté, ayant obtenu un non-lieu aussi bien sur l’accusation d’atteinte à la sûreté de l’État, que sur le dossier des chantiers de Thiès.

    Il se sépare alors du PDS, pour créer avec ses soutiens, le parti  »Rewmi ». Il a été trois fois candidat à une élection présidentielle, en 2007, 2012 puis en 2019 où il était classé deuxième.

    En 2020, Idrissa Seck se rapproche de Macky Sall qui le nomme à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), une institution consultative.

    Le 24 avril 2023, il renonce à ce poste, pour préparer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024.

    ADI/OID/SBS/ASB/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / A Keur Madiabel, Déthié Fall propose un  »changement qualitatif sérieux » basé sur la compétence

    SENEGAL-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / A Keur Madiabel, Déthié Fall propose un  »changement qualitatif sérieux » basé sur la compétence

    Kaolack, 12 mars (APS) – Le candidat à l’élection présidentielle Déthié Fall a insisté lundi, à Keur Madiabel (Kaolack, centre), sur la nécessité d’aller  »très rapidement », vers un  »changement qualitatif sérieux » basé sur  »la compétence, la rigueur, la vérité et la justice ».

     »Il nous faut, très rapidement, un changement qualitatif, un changement sérieux, dans du sérieux et sur du sérieux. Un changement par la compétence, la rigueur, la vérité et la justice », a notamment dit le leader du Parti républicain pour le progrès (PRP) lors de son passage dans cette commune du département de Nioro du Rip dans le cadre de la campagne électorale.

    Déthié Fall estime que  »c’est seulement ce changement-là qui nous permettra, de façon durable, à travers l’agriculture, l’industrialisation, l’autonomisation des femmes, l’encouragement et le renforcement des petites et moyennes entreprises, de résorber définitivement le chômage ».

     »Les questions d’assainissement, d’hygiène et de chômage des jeunes devraient être dépassées à Kaolack. L’industrialisation a toujours été le parent pauvre des politiques que le président Macky Sall a eues à développer ces dernières années », a déclaré M. Fall.

    Il soutient que la Société nationale de commercialisation des oléagineux (SONACOS) devrait faire partie des plus grandes industries du Sénégal.

     »Je prends l’engagement ici, si je bénéficie de votre confiance pour être le président de la République du Sénégal, de développer tout ce qui est industrie telle que la SONACOS », a promis le candidat de la coalition Déthié 2024.

     »Je sais que lorsque le président sortant (Macky Sall) sollicitait vos suffrages, il avait promis le dragage du port de Kaolack mais il ne l’a pas fait. Je prends l’engagement de faire ce dragage-là afin que certains produits puissent être débarqués ici et qu’autres aussi puissent aussi partir de ce port pour aller dans d’autres lieux », a-t-il promis.

    ADE/ASB/OID

  • SENEGAL-CAMPAGNE-PRESIDENTIELLE / Des caravanes et du porte-à-porte au menu de la campagne électorale à Kaffrine

    SENEGAL-CAMPAGNE-PRESIDENTIELLE / Des caravanes et du porte-à-porte au menu de la campagne électorale à Kaffrine

    Kaffrine, 12 mars (APS) – La campagne pour l’élection présidentielle du 24 mars est rythmée à Kaffrine par des caravanes et du porte-à-porte en attendant le passage des candidats dans cette région centre du pays.

    Des motos Jakarta et des voitures sont garées devant la permanence de la coalition  »Diomaye président », du candidat Diomaye Diakhar Faye, après avoir sillonné toutes les grandes artères de la capitale du Ndoucoumane.

    La coalition de la mouvance présidentielle, Benno Bokk Yakaar, semble avoir adopté la même stratégie en organisant une caravane pour se lancer à l’assaut des électeurs de la région de Kaffrine.

    La coalition  »Gakou2024 » du candidat Malick Gakou préfère la stratégie de proximité pour aller à la rencontre des populations.

     »Nous pensons que c’est la meilleure des manières, car, il s’agit  d’être en contact  avec les populations, leur exposer le programme alternatif ‘Souxali Sénégal’ (Pass). Nous ne sommes pas dans le folklore, ni dans une ambiance de navétanes, mais dans la politique de proximité », a expliqué Cheikh Ahmadou Bamba Mboup, coordonnateur du comité électoral de la coalition  »Gakou 2024 » à Kaffrine.

    La campagne électorale est diversement appréciée par certains habitants de Kaffrine qui invitent les différents états-majors à livrer des discours pacifiques pour l’intérêt de la région, tandis que d’autres souhaitent que les candidats en lice viennent développer leurs programmes.

    Le candidat de la coalition  »MLD Tekki 2024 », Mamadou Lamine Diallo, est attendu ce mardi à Kaffrine où il va sillonner les départements de Birkelane, Malem-Hodar et Koungheul.

    CTS/ASB/SKS/SBS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE / Les potentialités de Thiès n’ont pas été exploitées à cause de  »mauvaises orientations politiques » (Mame Boye Diao)

    SENEGAL-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE / Les potentialités de Thiès n’ont pas été exploitées à cause de  »mauvaises orientations politiques » (Mame Boye Diao)

    Thiès, 12 mars (APS) – Le candidat de la Coalition Diao 2024, El Hadji Mamadou Diao a déploré lundi, dans la cité du rail, de  »mauvaises orientations politiques » qui ont manqué de mettre en valeur les potentialités économiques dont regorge la région de Thiès.

    Lors d’un meeting dans le quartier Takhikao, El Hadji Mamadou Diao dit Mame Boye Diao a évoqué le cas du transport ferroviaire, dont la ville de Thiès devrait être le  »cœur », tant au plan national qu’international. Il regrette le fait qu’on ait  »laissé mourir » ce moyen de transport hérité de la colonisation, si bien que les cheminots ont passé les 15 à 20 dernières années à ne parler que de réhabilitation des chemins de fer.

    Pendant ce temps, ce sont des cohortes de camions qui assurent le transport de marchandises entre Dakar et Bamako, regrette-t-il.

    A la place d’une voie ferrée assurant le maillage du pays, le  gouvernement a préféré des  »investissements très coûteux qui ne sont pas orientés vers le développement, mais vers le prestige », a-t-il relevé, faisant allusion au Train express régional (TER), qui  »ne concerne qu’un tronçon de Dakar ».

    Pour lui,  »le cœur d’une politique d’investissement dans le domaine ferroviaire doit être la région de Thiès, (qui) permet d’irradier le reste du Sénégal ». Cette région peut centraliser toute la production du pays, estime l’ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, dont il a été limogé en septembre 2023

    La région concentre les  »quais de pêche les plus performants du pays », mais sans accompagnement en matière de transformation, pour que qu’elle devienne le  »poumon économique du Sénégal » , a t-il déploré, non sans oublier de mentionner l’importante production de fruits et légumes.

     »Malheureusement, aucun effort structurant n’a été fait en matière de conservation, de stockage », si bien que dans des localités comme Pout, les productions, sont  »souvent jetées », faute d’équipement de froid.

    Il préconise d’aider les femmes vendant des fruits le long de la route nationale à disposer d’équipement de conservation, dans un contexte où, à cause de l’autoroute, la route nationale n’a plus le même niveau de fréquentation qui leur permettait d’écouler rapidement leurs produits.

     »Voilà une région avec un potentiel économique connu, avec des entrepreneurs très forts, mais où on n’est là que pour capter des ressources au profit de l’Etat », s’est-il désolé.

    Comme indice de ce potentiel de développement, il note que  »Thiès est l’une des rares régions au Sénégal avec un centre fiscal dans la ville chef-lieu de région et un autre dans un autre chef-lieu de département ».

    Selon lui,  »vu le potentiel de Thiès, en deux ans cette  région peut être transformée » avec ses femmes et ses jeunes qui sont actifs.  »Chacun se débrouille, mais l’Etat n’est pas derrière pour organiser les filières, créer les instruments de mécanisation, de production selon les normes », déplore-t-il.

    Soulignant l’ »importance de Thiès sur la carte universitaire », Mame Boye Diao estime que  »les filières innovantes qui peuvent porter le développement du Sénégal sont à Thiès, mais il faut qu’on aide Thiès à mieux s’en sortir ».

    Il estime que Thiès s’est vue attribuer l’image d’une ville rebelle, au point d’être oubliée.

    « Notre défi, c’est de faire en sorte que le potentiel économique de Thiès puisse servir les Thiessois en premier », a dit le candidat.  »C’est une aberration que nos ressources appartiennent à des pays tiers », regrette-t-il citant le cas des Industries chimiques du Sénégal (ICS), qui selon lui,  »ne nous appartiennent pas en réalité ».

    Le candidat de la coalition Diao 2024 considère le cas de Ngaye comme une illustration de l’ »incohérence des politiques économiques » du pays. Il relève par exemple qu’aucun atelier de cette localité de Thiès spécialisée dans l’artisanat et plus particulièrement les métiers du cuir, ne peut produire 1.000 paires de chaussures en une journée, faute d’équipement pour passer à une production industrielle.

    Selon lui, l’Etat devrait accompagner les gens dans ce qu’ils savent faire. Les femmes transformatrices qui manquent d’équipements  et d’emballage nécessaires pour approvisionner les grandes surfaces, doivent être appuyées.

    Tous les corps de métiers, de la maçonnerie, à l’électricité, en passant par les tailleurs, cordonniers, mécaniciens qui forment des enfants, doivent être équipés pour être des acteurs économiques et transformer le pays, estime-t-il.

    Déplorant le fait qu’une bonne partie des jeunes sont devenus des conducteurs de mototaxis Djakarta, il relève que  »cela ne peut continuer ».  »Malheureusement notre pays est gangrené par le manque de prospective », se désole-t-il.

    ADI/ASB