Catégorie : DOSSIERS SPECIAUX

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Serigne Mboup, un homme d’affaires arabisant à la conquête du Palais

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Serigne Mboup, un homme d’affaires arabisant à la conquête du Palais

    Kaolack, 12 mars (APS) – Elu à la tête de la municipalité de Kaolack au sortir des élections locales de 2022, l’homme d’affaires et arabisant Serigne Mboup se met en selle pour l’élection présidentielle du 24 mars avec comme cheval de bataille ‘’un Sénégal de justice, de paix et d’équité sociale’’.

    A l’annonce de sa candidature, certains de ses administrés avaient salué l’audace d’un novice en politique qui avait réussi la prouesse de se faire élire à la tête de la mairie de Kaolack devant un parterre de concurrents issus des rangs du pouvoir composés de ministres et de directeurs généraux et nationaux.

    Les Kaolackois avaient toutefois invité leur maire à d’abord faire ses preuves à travers la gestion de la municipalité avant de prétendre diriger le Sénégal.

     »Les anciens élèves de l’école coranique n’ont pas de limite à se fixer. Aujourd’hui, si on me proposait de diriger la NASA, j’accepterais volontiers, sans appréhension aucune’’, argue-t-il. Comme pour répondre à ses détracteurs qui doutent de ses capacités intellectuelles.

    L’homme qui a repris l’entreprise familiale après le décès de son père en 1992 avant de faire de la Compagnie commerciale Bara Mboup (CCBM) l’un des fleurons de l’économie sénégalaise a cette rengaine qu’il oppose à ceux qui le critiquent :   »je sais que ce que nous faisons dans nos entreprises est plus compliqué que gérer un Etat’’, avait-t-il soutenu dans un entretien accordé au quotidien sénégalais L’Observateur (privé).

    Le leader de la coalition ‘’And Nawlé, And Suxali Sénégal’’ qui a fait ses armes dans les affaires a été président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack (CCIAK)

    Ancien pensionnaire de la célèbre école coranique de Coki fondée au début des années 1930 dans la région de Louga (nord), Serigne Mboup dit vouloir montrer, à travers sa candidature, que les daara ont évolué. Il s’agira selon lui, de démontrer que les ‘’ndongo daara’’ (sortants des daara) peuvent occuper n’importe quel poste de responsabilité.

    Si son français n’est pas des meilleurs, au point qu’il se voit par moments tourné en dérision dans les réseaux sociaux, Serigne Mboup, s’exprime aisément en anglais.

    Longtemps et largement situés à la marge, les intellectuels non europhones pour désigner les élites formées dans l’offre éducative dite arabo-islamique s’affirment de plus en plus dans l’espace public.

    Si l’économie informelle a toujours été leur trouvaille, les plus ambitieux investissent le terrain politique jusqu’à se faire élire à la tête de municipalités. Tandis que les plus téméraires se mettent en selle pour briguer le suffrage des Sénégalais à la magistrature suprême, en mettant en avant le sobriquet de  »doomou daara » pour se faire une virginité politique, quand les gens se détournent de plus en plus des politiciens classiques.

    Si certains observateurs analysent ces nouvelles affiches politiques comme des candidatures de procuration, il n’en demeure pas point qu’elles matérialisent en quelque sorte une revanche des marges.

     ADE/SMD/AKS/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-ORAGANISATION / Makhtar Cissé : « Nous allons préserver l’exception sénégalaise »

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-ORAGANISATION / Makhtar Cissé : « Nous allons préserver l’exception sénégalaise »

    Dakar, 11 mars (APS) – Le nouveau ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Makhtar Cissé, a assuré lundi que les services relevant de son département vont faire leur possible pour une bonne organisation du scrutin présidentiel prévu le 24 mars prochain avec l’ambition de « préserver l’exception sénégalaise ».

    « Nous n’avons pas d’inquiétudes parce que notre pays a une forte tradition d’organisation d’élections. Je suis un soldat dans l’âme qui est prêt à servir. Nous allons préserver l’exception sénégalaise », a-t-il assuré.

    M. Cissé s’exprimait au cours de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur Sidiki Kaba, promu chef du gouvernement.

    « Nous allons garder la ligne droite et la tête haute. Il faut être froid et ne faire que ce que l’on a à faire (…) nous sommes des hauts fonctionnaires nourris au lait de la République. J’ai toujours appris à servir », a poursuivi l’ancien ministre du Budget et ex directeur général de Senelec, la société nationale d’électricité.

    Mouhamadou Makhtar Cissé, ancien élève du Prytanée militaire de Saint-Louis, dit ressentir sur ses épaules le poids de « la grande responsabilité » de diriger un ministère « important et stratégique pour la bonne marche du pays ».

    « Agir sur le destin de la nation est une mission exaltante. Il s’agit du service public, c’est à dire du service au public (…), nous nous trouvons à un moment important de la vie de notre pays. Mais le Sénégal continuera après cette élection », a dit celui qui a assuré les fonctions de directeur général des douanes et directeur de cabinet du président de la République.

    Il a appelé les acteurs politiques à jouer à l’apaisement. « Nous invitons les différents états-majors sur le terrain des idées et des programmes. Il faut s’abstenir de tout propos violents », a lancé Mouhamadou Makhtar Cissé.

    Le nouveau ministre de l’Intérieur, docteur en droit et sciences politiques, est titulaire d’un master en finances et gestion publiques.

    Il est également diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature, d’où il est sorti comme inspecteur des douanes.

     »La tradition démocratique au Sénégal est de voter le dimanche et de vaquer à ses occupations lundi. Même si la période préélectorale peut être inflammatoire », a pour sa part réagi le ministre de l’Intérieur sortant, Sidiki Kaba.

    M. Kaba, devenu chef du gouvernement à la faveur du dernier remaniement ministériel, a assuré que « le matériel électoral est déjà éclaté ainsi que les bulletins de vote ».

    MTN/BK

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-LOGISTIQUE / Diourbel : le matériel électoral réceptionné (préfet)

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-LOGISTIQUE / Diourbel : le matériel électoral réceptionné (préfet)

    Diourbel, 11 mars (APS) – Le préfet du département de Diourbel (centre), Magatte Diouck, a réceptionné, lundi, une partie du matériel électoral destiné à cette circonscription, en perspective du scrutin présidentiel prévu le 24 mars prochain.

    Le matériel réceptionné est « composé essentiellement des imprimés, à savoir les bulletins de vote des candidats et les enveloppes » devant permettre d’organiser « le scrutin dans le calme et la sérénité », a déclaré le chef de l’exécutif départemental.

    La grande partie du matériel électoral avait été déjà réceptionnée, a-t-il indiqué, ajoutant qu’à ce jour, « tous les équipements » liés à l’organisation de l’élection présidentielle ont été distribués dans les différents arrondissements du département de Diourbel.

    M. Diouck a dit avoir donné instruction aux sous-préfets de mettre le matériel reçu dans des endroits sécurisés, mais surtout d’en faire le conditionnement pour assurer sa mise à disposition « dans les meilleurs délais ».

    Le préfet avait auparavant présidé un comité départemental électoral pour discuter, avec les acteurs concernés, du processus électoral et de l’organisation du scrutin.

    Maguatte Diouck a invité les plénipotentiaires à partager avec l’autorité administrative les plannings de campagne de candidats dans le département, pour éviter des chevauchements de caravanes.

    Il a aussi invité les mandataires des candidats à envoyer la liste de leurs représentants dans les bureaux de vote « dans les meilleurs délais ».

    Le préfet de Diourbel a de même demandé aux responsables des différentes coalitions de déposer leur déclaration de caravane vingt-quatre heures avant, conformément, dit-il, aux dispositions du code électoral, pour permettre aux forces de défense et de sécurité « d’avoir la bonne information et de prendre les dispositions nécessaires ».

    Il a assuré qu’un dispositif sécuritaire « conséquent » est déjà en place pour éviter les violences pendant la campagne et jusqu’à la fin du scrutin.

    Concernant les cartes d’électeur, le préfet de Diourbel a relevé qu’il reste encore « plus d’un millier » à distribuer, notamment dans l’arrondissement de Ndoulo.

    MS/BK/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-APPEL / Kaffrine : un chef religieux invite les candidats à « civiliser leurs discours »  durant la campagne

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-APPEL / Kaffrine : un chef religieux invite les candidats à « civiliser leurs discours » durant la campagne

    Kaffrine, 11 mars (APS) – Cheikh El Hadji Babacar Cissé, khalife général de Madina Layène, une cité religieuse de la région de Kaffrine (centre), invite les différents candidats à la présidentielle à « civiliser leurs discours », dans le cadre de la campagne pour l’élection du 24 mars prochain.

    « Nous invitons les différents candidats à la présidentielle à civiliser leurs discours durant la campagne, afin de davantage faciliter la stabilité de l’espace politique », a-t-il lancé.

    Il intervenait dimanche, en marge de la cérémonie officielle de la 17e édition de « la nuit du Prophète et de Dieu », une manifestation annuelle qui se tient dans cette cité religieuse dépendant de la commune de Missirah.

    S’exprimant en présence du maire de la commune, Moustapha Ndong, le marabout a de même invité la jeunesse à faire preuve de discipline et de patience.

    « Nous prions pour la stabilité du pays. Nous savons que le Sénégal est un pays de paix, et il restera toujours ce modèle, donc, préservons cet acquis », a dit Sergine El Hadji Ousmane Tambédou, représentant du khalife général d’Aynou Madi, autre cité religieuse de la région de Kaffrine.

    Des récitals de Coran, séances de « zikr » et des prières ont mis fin à l’édition de cette année de « la nuit du Prophète et de Dieu ».

    CTS/BK/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-FONCIER / Malika : le futur président de la République invité à faire des litiges fonciers une priorité

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-FONCIER / Malika : le futur président de la République invité à faire des litiges fonciers une priorité

    Malika, 11 mars (APS) – Des producteurs maraîchers de la commune de Malika, dans le département de Keur Massar (banlieue dakaroise), exhortent le futur vainqueur de la présidentielle du 24 mars 2024 prochain, à faire de la gestion des litiges fonciers « sa priorité ».

    « La campagne présidentielle est lancée. Nous disons aux candidats en course que le futur président élu devra avoir comme priorité la gestion correcte du foncier, à Malika. Le foncier est un réel problème qu’il faut vite régler. En plus, la décharge de Mbeubeuss a grignoté nos champs », a déclaré Fatou Laye Gadiaga, une habitante de Malika.

    Elle intervenait lors d’une séance de sensibilisation sur les litiges fonciers dans cette commune de la banlieue dakaroise. Une rencontre organisée par des producteurs maraîchers de Malika qui se plaignent de la récurrence des litiges fonciers dans leur terroir.

    « Nous invitons le futur président de la République à venir régler les litiges fonciers ici à Malika », a-t-elle ajouté.

    Les maraîchers ont « effectué de nombreuses démarches administratives sur les litiges fonciers dans la commune de Malika », signale Seydina Nguer, autre maraîcher habitant cette commune.

    Les litiges fonciers sont un problème qui « préoccupe » les producteurs, dit-il.

    « Nous avons beaucoup de litiges fonciers ici entre promoteurs privés, la municipalité et les populations. Nous avons décidé de défendre nos champs sur lesquels nous comptons pour mener nos activités agricoles qui nous servent de sources de revenus », a-t-il souligné.

    Des producteurs se plaignent de la perte progressive de leurs périmètres maraîchers, avec notamment la présence de la décharge des ordures de Mbeubeuss. Il invite, à cet effet, le futur président de la République à prendre en compte ces questions.

    « Nous avons des inquiétudes. La décharge de Mbeubeuss est ici, les réservoirs d’eaux usées sont [aussi] au détriment des espaces maraîchers et de la flore », lance Mamadou Diène, 76 ans.

    SG/ASG/BK

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL  / Aly Ngouille, un polytechnicien sur la ligne de départ de la course à la présidentielle  

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL  / Aly Ngouille, un polytechnicien sur la ligne de départ de la course à la présidentielle  

    Louga, 11 mars (APS) – Aly Ngouille Ndiaye, candidat à l’élection présidentielle du 24 mars, est un polytechnicien ayant géré d’importants portefeuilles ministériels durant ces 12 dernières années aux côtés de Macky Sall, avant de s’affranchir pour aller à la conquête des suffrages des Sénégalais.

    Cet ancien ministre de l’Intérieur est né le 16 août 1964, à Linguère, dans la région de Louga. Il est ingénieur en génie civil, diplômé de l’Ecole Polytechnique de Thiès où il est sorti major de sa promotion en 1988.

    Brillant étudiant, le polytechnicien part ensuite aux Etats-Unis, pour compléter sa formation à l’institut de technologie de l’Illinois à Chicago où il obtient un diplôme de MBA avec une double spécialisation en Finance et Recherche opérationnelle en 1993.

    A la fin de ses études au pays de l’Oncle Sam, il décline toutes les propositions qui lui ont été faites pour rentrer au bercail afin de servir son pays.

    Une fois au Sénégal, il découvre le secteur bancaire sous les couleurs de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS), où il a très vite gravi les échelons, en occupant respectivement plusieurs postes, auditeur, chef du service des caisses et guichets, chef de département des opérations de la clientèle, directeur du crédit et directeur de la clientèle et du réseau.

    Il décide un départ négocié pour entreprendre et donner du temps à la politique.

    Pionnier du microcrédit dans le Djolof, son terroir d’origine, il a marqué d’une empreinte indélébile ce secteur avec la création d’une structure financière dénommée DjoMEC (Djolof Mutuelle d’Epargne et de Crédit), comptant 12 000 adhérents pour un capital qui dépasse un milliard de francs CFA, permettant ainsi beaucoup de réalisation en termes de biens immobiliers.

    Pour marquer son entrée en politique, il met sur pied le Mouvement pour la renaissance du Djolof (MRD), en 2007.

    Il noue une alliance avec le parti de Macky Sall, l’APR (Alliance pour la République), une année plus tard. Une fois élu, en 2012, ce dernier va le coopter au gouvernement où il va siéger pendant plusieurs années, occupant différents postes ministériels.

    Fils de l’ancien maire de Linguère, feu Ibra Ndiatté Ndiaye, Aly Ngouille Ndiaye a marché sur les pas de son père, en briguant les suffrages des populations de sa ville natale aux élections locales de 2014 qu’il remporta devant son rival Habib Sy, un autre candidat à la prochaine élection présidentielle.

    Réputé rigoureux et compétent, jouissant d’une bonne réputation, il était à la tête d’Aris Engineering, une société d’ingénierie immobilière, jusqu’à sa nomination en qualité de ministre de l’Industrie et des Mines.

    Il a également été le président du conseil d’administration (PCA) de l’ASC Dahra lorsque ce club évoluait en ligue 1 de football. 

    Entre 2012-2017, il a été ministre sous la direction de trois Premiers ministres qui se sont respectivement succédé à la Primature, à savoir Abdoul Mbaye, Aminata Touré et Mohamed Boune Abdallah Dionne.

    Il a été ministre de l’Energie, des Mines et de l’Industrie, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique sous le gouvernement de Mohamed Boune Abdallah Dionne.

    Il quitte le gouvernement lors du remaniement intervenu en 2020, avant de revenir aux affaires avec la nomination d’Amadou Ba, en occupant le poste de ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural en 2023.

    Nourrissant des ambitions présidentielles, il fait part de sa volonté d’être candidat à l’élection présidentielle après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé ne pas se représenter à sa propre succession.

    Il démissionne alors de son poste de ministre de l’Agriculture pour briguer les suffrages des Sénégalais.

    Aly Ngouille Ndiaye parle couramment anglais.

    DS/OID/AKS/BK

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Malick Gakou, une longue carrière politique et professionnelle doublée d’un engagement social et sportif

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Malick Gakou, une longue carrière politique et professionnelle doublée d’un engagement social et sportif

    Guédiawaye, 11 mars (APS) –  Recalé en 2019 à l’étape des parrainages, Malick Gakou, cette fois-ci dans le peloton des candidats du scrutin présidentiel du 24 mars, a une longue carrière politique et professionnelle doublée d’un engagement en faveur du social et du sport.

    Le président du Grand parti (GP), formé en Pologne après son cycle primaire et secondaire à Pikine et Guédiawaye (banlieue de Dakar), ambitionne de diriger le Sénégal selon une vision déclinée dans le Projet alternatif suxali Sénégal (PASS) dont le but est de remettre le pays sur les rails du développement.

    Né le 17 août 1961 à Dakar, Gakou, orphelin de mère à sa naissance (sa mère est décédée en couche) a été formé en Pologne, avant de faire ses premiers pas en politique au Parti socialiste (PS), puis à l’Alliance des Forces de Progrès (AFP). Il créa par la suite sa propre formation politique dénommée  »Le Grand parti ».

    Malick Gakou a vécu son enfance à Thiaroye Sur Mer, auprès de sa grand-mère Astou Seck. Il fit ses premiers pas à l’école primaire numéro 1 de ce village traditionnel Lébou, où il obtient son CEPE (Certificat de fin d’études primaires et élémentaires) et l’entrée en 6-ème.

    Après l’école primaire, sa grand-mère déménagea à Pikine Guinaw-Rails où il fréquente le Collège de Pikine sud, renommé CEM Cherif Mouhamadoul Habib Tijani. Par la suite, sa famille se déplace à Guédiawaye où elle se fixa définitivement. Il décroche au lycée Seydina Limamou Laye son baccalauréat série F2 (électrotechnique).

    Le tournant de la Pologne

    Après le bac, Gakou obtient quatre (4) bourses étrangères pour poursuivre, selon son souhait, ses études, soit en Italie, en Chine, en Bulgarie ou en Pologne. Il choisit d’aller en Pologne après le conseil avisé d’un grand frère, qui était son vrai ami qui venait de terminer ses études en Ukraine.

    En 1984/85, il entra à l’école des langues de Lodz, où il décroche un diplôme de langue polonaise avec mention et fut orienté à la célèbre école centrale de planification et des statistiques de Varsovie (SGPIS), première école des hautes études économiques en Pologne (1906), devenue Warsaw school of economics (SGH) en 1991.

    Durant son séjour dans ce pays, le jeune étudiant sénégalais fut ainsi profondément marqué par l’histoire du roi Kazimierz Wielki (Casimir III) et les déchirements des années d’occupation nazie, suscitant chez lui un profond sentiment de  »polonité ».

    Gakou dit avoir vécu de plein fouet toutes ces transformations engendrées par les conséquences de l’après-guerre et du partage du monde en deux blocs antagonistes (Est-Ouest).

    C’est au firmament de cette ambiance historique qu’il obtient un master en commerce extérieur, et puis un doctorat en sciences économiques suivi d’une spécialisation en politique de développement en décembre 1992.

    En Pologne, il mena parallèlement, aux études, une vie associative très intense au sein des Associations des étudiants sénégalais et africains, en plus de sa participation active au sein de l’Association Internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales (AIESEC). Il fut ainsi le premier président de l’Association africaine des anciens étudiants en Pologne.

    Une vie professionnelle forgée dans le secteur privé

    A son retour au Sénégal, avec son doctorat en économie et une spécialisation en politiques de développement, il vécut deux années de chômage avant d’être repéré par Famara Ibrahima Sagna, président du Conseil économiques et Social (CES) devenu aujourd’hui Conseil économique social et environnemental (CESE) qui le recrute.

    Il y occupa, tour à tour, les fonctions de consultant, conseiller technique, expert-conseiller technique et, enfin conseiller spécial.

    En 2000, il fut nommé Directeur de Cabinet du ministre des Transports et des Infrastructures, Madieyna Diouf. Il quitte ce poste en mars 2001, à la suite du départ du Gouvernement du Premier ministre Moustapha Niasse et ses partisans. Ce départ du gouvernement le contraint à quitter l’administration.

    Malick Gakou entame ainsi une carrière dans le secteur privé. A la suite des élections locales de 2009, il devient le président du Conseil régional de Dakar après avoir remporté haut la main les élections à Guédiawaye. A ce poste, il posa les prémices d’une réelle prise en charge de la problématique des inondations à Dakar, à la suite des fortes pluies de 2009.

    Il est nommé ministre des Sports en 2012, puis ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel. Il démissionne à la suite de profondes divergences avec le Gouvernement en février 2013. Depuis lors, il a retrouvé sa fonction d’administrateur de plusieurs sociétés qui exercent dans le secteur privé national comme international.

    Une carrière politique entamée au Parti socialiste (PS)

    Sur le plan politique, Malick Gakou qui se définit lui-même comme ‘’un socialiste invétéré’’ a milité au Parti socialiste aux côtés de feu Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niass, feu Djibo Leyti Ka, feu Assane Diagne, Mata Sy Diallo, Babacar Sine, Abdourahim Agne entre autres.

    Il a passé toute sa jeunesse au sein de ce Parti, avant d’aller répondre en 1999, à l’appel de Moustapha Niass qui venait de créer l’Alliance des forces de progrès (AFP) dont il devient le numéro 2 en succédant à Madieyna Diouf.

    A la suite de profondes divergences avec la Direction de l’AFP (juin 2015) sur l’orientation du Parti, il y fut exclu. Gackou met sur pied, le 17 août 2015 le Grand parti (GP). Recalé de la présidentielle de 2019 à l’étape des parrainages, il décide de soutenir la campagne du candidat Idrissa Seck dans le cadre de la ‘’Coalition Idy 2019’’, arrivée deuxième de l’élection, derrière le président sortant, réélu pour un second mandat.

    Malick Gakou assure avoir été de tous ‘’les combats et justes causes’’ des populations. Ce qui lui a valu d’être désigné, le 31 mars 2022, ‘’Maire honoraire’’ de la ville de Guédiawaye.

    Pour le scrutin présidentiel du 25 février, le leader du Grand parti se présente avec son Projet alternatif suxali Sénégal (PASS) qui ambitionne de remettre le Sénégal sur les rails du développement.

    ‘’Progressiste et humaniste dans l’âme’’

    La trajectoire de Malick Gackou, c’est aussi un engagement dans le social et le sport.

    ‘’Progressiste et humaniste dans l’âme’’, porteurs des valeurs de la social-démocratie, M. Gackou est connu pour sa contribution au rayonnement du sport, de la culture, de l’éducation, de la santé et du développement humain dans sa ville Guédiawaye.

    Mentor des artistes et mécène des événements culturels, Malick Gakou participe à travers divers actions à l’épanouissement de sa communauté.

    Parrain de la Scolarisation des filles (SCOFI) dans le département de Guédiawaye, il participe au renforcement de la promotion du genre dans le système éducatif. La mise sur pied du Prix Seydina Limamoulaye qui distingue les meilleurs élèves de ce lycée emblématique éponyme est la traduction de l’importance qu’il accorde à la valorisation et la promotion de la jeunesse intellectuelle.

    Président de la Fondation maternité solidaire, il contribue à la lutte contre la mortalité maternelle et infanto- juvénile partout dans le pays. Ladite Fondation a remis un don à l’Hôpital Mame Abdou Aziz SY Dabakh de Tivaouane à la suite de l’incendie qui a causé la mort de onze (11) bébés en juin 2022.

    Il a organisé un téléthon qui a récolté cent millions de francs pour venir en aide aux sinistrés de la banlieue pendant des inondations.

    Malick Gakou se décrit aussi comme un sportif ‘’de cœur, d’esprit et d’action’’. Président de Guédiawaye football club pendant 10 ans, il se définit comme ‘’un symbole vivant au-devant de tous les succès des champions de l’arène, des talents des stades et des stars des podiums’’.

    Son engagement en faveur du sport lui a valu son entrée à la Fédération sénégalaise de Football (FSF) où il a tour à tour occupé les postes de Trésorier général adjoint, Président de la commission centrale des finances et vice-président en charge du marketing, jusqu’en 2009.

    SG/OID/AKS/ASB/

  • SENEGAL-CAMPAGNE-PRESIDENTIELLE / Démarrage timide de la campagne électorale à Ziguinchor

    SENEGAL-CAMPAGNE-PRESIDENTIELLE / Démarrage timide de la campagne électorale à Ziguinchor

    Ziguinchor, 11 mars (APS) – La commune de Ziguinchor (sud) a connu, ce week-end, un début timide de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, a constaté l’APS.

     »Il n’y a aucune activité et aucune initiative pour le moment à Ziguinchor. Il n’y a aucun programme pour le moment à Ziguinchor. Cette situation est inquiétante. Le terrain a été abandonné complètement par les leaders de la coalition Benno Book Yakaar et ceux de l’opposition », a fait observer le coordonnateur départemental des jeunes de la coalition Benno Book Yakaar (BBY, au pouvoir), Dame Bèye.

    Pour lui,  »beaucoup de gens croyaient que les élections n’allaient pas avoir lieu ».

     »Et jusqu’à présent, il y a des incertitudes dues à l’information selon laquelle le Parti démocratique sénégalais (PDS) va encore introduire un autre recours. Il y a beaucoup d’inquiétudes et d’incertitudes. Actuellement, nous ne sentons pas  le camp de l’opposition et celui du pouvoir à Ziguinchor », a-t-il insisté.

     »Cette timidité est due au manque des moyens financiers des potentiels candidats à la présidentielle. Avec ce report de l’élection présidentielle et avec le recours annoncé par le Parti démocratique sénégalais (PDS) pour l’annulation du processus électoral, les gens n’ont pas assez de courage », dit un militant de la coalition  »Diomaye président », sous le couvert de l’anonymat.

     »La campagne est timide à Ziguinchor. Cette timidité est surtout due au lancement soudain de la campagne électorale et au mois de Ramadan. On va s’adapter », a dit le coordonnateur communal de l’Alliance pour la République à Ziguinchor (APR, au pouvoir), Gora Guèye.

    Pour Abdoulaye Waly Sow, militant du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR, opposition),  »la plupart des candidats semblent un peu pris de court par le lancement soudain de la campagne électorale, après plusieurs semaines d’incertitude quant à la date du scrutin ».

    Le démarrage coïncide également avec le début du mois de Ramadan.

    Aucun des dix-neuf candidats à ce scrutin n’a encore annoncé sa venue dans la ville de Ziguinchor.

    MNF/SKS/ASB/AKS

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Khalifa Ababacar Sall, un cacique de la politique à l’assaut du fauteuil présidentiel

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Khalifa Ababacar Sall, un cacique de la politique à l’assaut du fauteuil présidentiel

    Dakar, 11 mars (APS) – Instituteur de formation, plusieurs fois ministre, député et élu local durant le règne du Parti socialiste, Khalifa Ababacar Sall, 68 ans, fait partie des acteurs qui régentent la vie politique sénégalaise depuis plusieurs années, au point de pouvoir revêtir les habits d’un cacique engagé, à travers l’élection présidentielle du 24 mars, dans l’une de ses ultimes batailles politiques.

    La validation de la candidature de l’ancien maire de Dakar pour le scrutin du 24 mars, après avoir été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel en 2019, sonne déjà comme une revanche de l’histoire pour le natif de Louga, une localité du nord du Sénégal.

    Khalifa Ababacar Sall a connu un militantisme politique très précoce, à l’image de sa génération qui a grandi dans les tumultes estudiantins de mai 1968. Ainsi, à 12 ans, il s’engage et acquiert sa carte de membre de l’Union progressiste sénégalaise, devenue Parti socialiste, qui a gouverné de 1960 à 2000. Il occupe très tôt des responsabilités importantes au sein de cette formation politique avant d’en être exclu avec 65 autres personnes pour dissidence.

    De secrétaire national des Jeunesses socialistes, il sera promu responsable des jeunes, secrétaire aux élections, puis secrétaire à la vie nationale du Parti socialiste.

    Khalifa Sall a été plusieurs fois député et ministre. En 1983, à la faveur des élections générales, il commence sa carrière en tant que député à l’Assemblée nationale, l’un des plus jeunes de cette législature, disait-on. Il reste à l’Hémicycle comme membre du Bureau jusqu’en 1993, année au cours de laquelle il vit sa première expérience gouvernementale comme ministre chargé des Relations avec les assemblées. Il occupe ce poste jusqu’en 1998 et devient ministre du Commerce du dernier gouvernement socialiste dirigé par Mamadou Lamine Loum.

    Après la première alternance politique intervenue en 2000 avec l’élection de l’opposant historique, Abdoulaye Wade, Khalifa Sall devient consultant auprès d’organisations internationales du système des Nations unies, avant de retourner à l’Assemblée nationale en mai 2001. Il ne quitte l’Assemblée qu’en 2007 au lendemain des élections législatives de cette année marquées par le boycott de l’opposition, lit-on dans une note biographique qui lui est consacrée.

    En mars 2009, sous la bannière de la coalition Benno Siggil Senegaal (en wolof s’unir pour relever le Sénégal), Khalifa Ababacar Sall est élu maire de Dakar avec 81 voix sur 100 des suffrages exprimés devant Karim Wade, fils du président Abdoulaye Wade et candidat du Parti démocratique Sénégalais, alors au pouvoir.

    En juin 2014, il est réélu haut la main cette fois sous la bannière de la liste Taxawu Ndakaaru (Debout pour Dakar) et bat le Premier ministre et candidat du gouvernement à Grand Yoff.

    S’il est si fréquent jusqu’à devenir presque une certitude en science politique que la fonction de ministre de l’Intérieur ou maire de la capitale d’un pays conduisent généralement à la magistrature suprême, ce ne sera pas le cas avec Khalifa Sall. Car quelques années seulement après sa réélection à la tête de la municipalité de Dakar, l’ancien patron des Jeunesses socialistes sera rattrapé par l’affaire dite de la caisse d’avance.

    Il a été notamment accusé en 2017 d’avoir profité de ses fonctions pour  »détourner » la somme d’un milliards 800 millions de FCFA. Condamné à 5 ans de prison et à payer une amende de 5 millions de francs CFA, il est révoqué avant de bénéficier de la grâce présidentielle en 2019.

    Au cours de ce long feuilleton judiciaire, ses partisans n’ont eu de cesse de mettre en avant la thèse  »d’un procès politique » destiné à éliminer un adversaire potentiel du président Macky Sall, en vue de l’élection présidentielle de 2019 que ce dernier avait remportée dès le premier tour.

    Le rapprochement de l’ancien secrétaire général du PS, Ousmane Tanor Dieng avec le président Macky Sall n’aurait rien arrangé de l’ambition des jeunes loups politiques aux dents longues de la trempe de Khalifa Ababacar Sall. Cette nouvelle génération pensait que leur tour était arrivé de prendre les rênes du Parti socialiste qui a dirigé le pays pendant 40 ans avant que n’intervienne la première alternance politique survenue en 2000.

    La tendance du PS animée par cette jeunesse qui pensait qu’il était inconcevable qu’un parti politique historique ne dispose pas de candidat à une élection présidentielle sera exclue du parti de Senghor pour insubordination et dissidence.

    Ironie du sort celui qui avait fait cavalier seul, sous la Bannière de Taxawu Dakar pour se faire élire à la tête de la mairie Dakar avant de la perdre après des ennuis judiciaires sera remplacé par un de ses lieutenants les plus en vue, Barthélémy Dias lors des élections locales de 2022.

    Khalifa Ababacar Sall que ses partisans présentent comme l’incarnation de la dignité, de la persévérance, de la résistance, de la cohérence, de la constance et de l’endurance en politique joue sans doute son destin politique avec l’élection présidentielle de cette année.

    S’il réussit à se faire élire au soir du 24 mars à la magistrature suprême, il aura signé sans doute sa réhabilitation politique après des démêlés judiciaires qui lui ont coûté son fauteuil de maire de la capitale, et par extension, la revanche des Socialistes après 24 années passées dans l’opposition.

    SMD/ADC/AKS/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Daouda Ndiaye, un indépendant en  »Actions » à la présidentielle

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Daouda Ndiaye, un indépendant en  »Actions » à la présidentielle

    Dakar, 11 mars (APS) – L’initiateur du mouvement  »Actions », le professeur Daouda Ndiaye, chef du département de parasitologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), un  »natif de Pikine », va briguer les suffrages des Sénégalais à la présidentielle du 24 mars.

    Chef du département de parasitologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et conseiller spécial de l’Université Harvard de Boston (USA), Daouda Ndiaye a été révélé au grand public à travers les activités de son mouvement  »Actions ». Ndiaye présente une candidature indépendante à la présidentielle du 25 février. Il a passé haut la main l’étape du parrainage avec 46.656 parrains.

     »Beaucoup de défis nous attendent, des défis que nous devons relever ensemble. C’est pourquoi, je voudrais déclarer ma candidature à l’élection présidentielle de 2024 », a-t-il déclaré le 6 juillet dernier lors d’un point de presse pour déclarer sa candidature à la présidentielle.

     »Si j’ai pu aller à l’école, bénéficier d’un système de santé, d’éducation et réussir ma vie pour un natif de la banlieue, c’est parce que j’ai eu à bénéficier de l’argent du contribuable sénégalais », avait-il expliqué en mettant en place son mouvement.

    Cela, a-t-il ajouté,  »par le biais, en grande partie, d’impôts collectés, de taxes payées par des Sénégalais qui n’ont peut-être pas eu la même chance que j’ai eue pour la réussir ».

     »C’est donc à mon tour d’aider ces sénégalais et enfants des sénégalais sans distinction de régions, de villes, de villages, d’ethnies ou de cultures. Je sens juste ce devoir de payer cette dette au Sénégal qui m’a tout donné », estime le professeur en pharmacie.

    Le mouvement social Actions  »Sén Tawféex, Sunu Yiité », s’active particulièrement dans l’éducation, la santé, la solidarité et l’environnement. Car, estime-t-il, avoir une dette envers le Sénégal et la communauté sénégalaise dans son ensemble.

    Le Pr Daouda Ndiaye, agrégé de parasitologie et mycologie est aussi le chef du service de parasitologie du Centre hospitalier universitaire Aristide le Dantec de Dakar. Directeur du Centre africain d’excellence sur le génome et les maladies infectieuses du Sénégal. Il est l’inventeur, en 2016, du test  »illumigene malaria » qui est une révolution dans le dépistage du paludisme.

    Daouda Ndiaye est un fils de la banlieue dakaroise et le dit fièrement quand l’occasion se présente. Né à Pikine, précisément à Guinaw Rails, il a fait ses études primaires et secondaires à Pikine et a obtenu son baccalauréat au Lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye en 1992 avant de rejoindre la faculté de médecine.

    Directeur Afrique francophone et lusophone du Cours international OMS d’accréditation du diagnostic du paludisme, le Professeur a également mis en place Centre africain d’excellence sur la génomique des maladies infectieuses.

    Il s’était fixé comme objectif de travailler pour l’éradication du paludisme après avoir échappé à cette maladie quand il était jeune.

    Membre du Conseil scientifique de l’UCAD, il a reçu de l’académie française de pharmacie le Prix de la Pharmacie francophone 2020 pour la découverte en 2016 du test du paludisme  »Illumigene-Malaria », jugé  »révolutionnaire ».

    En, 1997, il a été le seul candidat admis en Médecine et Pharmacie au concours des Internes des Hôpitaux à Dakar.

    SKS/ADC/AKS/OID/ASB