Catégorie : DOSSIERS SPECIAUX

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le Conseil constitutionnel confirme la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars (officiel)

    SENEGAL-POLITIQUE / Le Conseil constitutionnel confirme la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars (officiel)

    Dakar, 7 mars (APS) – Le Conseil constitutionnel a confirmé jeudi la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars, en application de décrets du président de la République notifiés à la haute juridiction, a-t-on appris de source officielle.

    ‘’Par décrets nº 2024-690 et 2024-691 du 6 mars 2024, notifiés le même jour au Conseil constitutionnel par lettre n° 504 / P * R / S * G, le président de la République a fixé la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024 et convoqué le corps électoral à cet effet’’, a indiqué la juridiction dans un communiqué rendu public.

    Estimant que la fixation de la date de l’élection et la convocation du corps électoral relèvent des prérogatives légales du président de la République, le Conseil constitutionnel, déclare en conséquence que par application des décrets nº 2024-690 et n° 2024-691 du 6 mars 2024 précités, a annoncé que le scrutin pour l’élection du président de la République se tiendra le 24 mars 2024.

    Cette annonce de la juridiction survient au lendemain de la décision du président de la République de fixer la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars, dans la foulée d’un arrêt rendu public par le Conseil constitutionnel retenant la date du 31 mars pour l’organisation du scrutin.

    En fixant la date du 31 mars, le Conseil constitutionnel déclare ainsi n’avoir exercé ces prérogatives que par substitution, en vertu de son pouvoir de régulation, afin de pallier l’inertie de l’Administration et de satisfaire à l’exigence constitutionnelle de la reprise du processus électoral interrompu, en vue de la tenue du scrutin avant la fin du mandat présidentiel.

    Le président de la République a annoncé en Conseil des ministres avoir retenu la date du 24 mars pour la tenue du 1er tour de l’élection présidentielle.

    Le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la fixation de la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024, rapporte le communiqué sanctionnant la réunion tenue au Palais de la République.

    Le chef de l’Etat a notamment annoncé cette décision après avoir informé de l’avis du Conseil constitutionnel au sujet des conclusions, recommandations et propositions du Dialogue national portant sur la fixation de la date de l’élection présidentielle, l’examen éventuel des candidatures à l’élection présidentielle, les dispositions à prendre à l’expiration du mandat.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la tenue de l’élection présidentielle au-delà du 2 avril, date marquant la fin du mandat du président Macky Sall, a-t-on appris de la haute juridiction.

    Dans une décision rendue publique, mercredi, après saisine du chef de l’Etat pour avis sur les conclusions du dialogue national, le Conseil constitutionnel a en même temps considéré que l’article 36, alinéa 2, de la Constitution n’est pas applicable au cas où l’élection n’a pas lieu avant la fin du mandat.

    Autrement dit, le président Macky Sall, ne peut pas rester en fonction au-delà du 2 avril.

    Le Conseil constitutionnel a également maintenu la liste des 19 candidats déjà retenus pour participer à l’élection présidentielle en considérant que l’existence d’un consensus issu d’un dialogue postérieur à la décision arrêtant la liste définitive des candidats, ne fait pas partie des causes de modification de cette liste, limitativement énumérées par les articles 29, alinéa 2, et 34, alinéa premier de la Constitution.

    S’agissant de la fixation de la date du scrutin présidentiel, la haute juridiction a indiqué que l’élection du président de la République ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat qui arrive à terme le 2 avril 2024 et signalé que l’expression dans les meilleurs délais contenue dans sa décision du 15 février, renvoie nécessairement à une date pouvant permettre la tenue du scrutin avant la fin du mandat.

    Elle considère notamment qu’un décret fixant la date de l’élection au 2 juin 2024, soit deux mois après l’expiration du mandat en cours, ne trouverait de base légale ni dans la loi électorale ni dans la décision du 15 février, et que la reprise du processus électoral déjà engagé ne justifie pas un tel report.

    AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Amadou Ba dit se consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / Amadou Ba dit se consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle

    Dakar, 7 mars (APS) – Le Premier ministre sortant, Amadou Ba, s’est engagé, après l’annonce de la dissolution du gouvernement, à se consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle qu’il compte gagner dès le premier tour. 

    « Je vais, dès ce soir, me consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle, avec toutes les équipes constituées, pour une victoire dès le premier tour », a-t-il réagi après l’annonce de son remplacement au poste de Premier ministre par Sidiki Kaba, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement dissous.

    Après que le Constitutionnel a rejeté les recommandations issues du dialogue national organisé les 26 et 27 février derniers, le chef de l’Etat a dissous le gouvernement et fixé la date de l’élection présidentielle au 24 mars.

    « Au moment de quitter les fonctions de Premier ministre de la République du Sénégal, j’exprime mes remerciements les plus sincères au chef de l’Etat, Macky SALL, pour sa confiance et l’honneur qu’il m’a fait durant toutes ces années au service de notre nation », a indiqué Amadou Ba.

    Il a, dans le même temps, exprimé sa reconnaissance au président Macky Sall de lui avoir donné « l’opportunité de remplir des missions exaltantes à un haut niveau de responsabilité pour le développement du Sénégal et le bien-être des populations ».

    AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’élection présidentielle fixée au 24 mars (officiel)

    SENEGAL-POLITIQUE / L’élection présidentielle fixée au 24 mars (officiel)

    Dakar, 6 mars (APS) – Le président de la République a annoncé en Conseil des ministres avoir retenu la date du 24 mars pour la tenue du 1er tour de l’élection présidentielle.

    Le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la fixation de la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024, rapporte le communiqué sanctionnant la réunion tenue au Palais de la République.

    Le chef de l’Etat a notamment annoncé cette décision après avoir informé de l’avis du Conseil constitutionnel au sujet des conclusions, recommandations et propositions du Dialogue national portant sur la fixation de la date de l’élection présidentielle, l’examen éventuel des candidatures à l’élection présidentielle, les dispositions à prendre à l’expiration du mandat.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la tenue de l’élection présidentielle au-delà du 2 avril, date marquant la fin du mandat du président Macky Sall, a-t-on appris de la haute juridiction.

    Dans une décision rendue publique, mercredi, après saisine du chef de l’Etat pour avis sur les conclusions du dialogue national, le Conseil constitutionnel a en même temps considéré que l’article 36, alinéa 2, de la Constitution n’est pas applicable au cas où l’élection n’a pas lieu avant la fin du mandat.

    Autrement dit, le président Macky Sall, ne peut pas rester en fonction au-delà du 2 avril.

    Le Conseil constitutionnel a également maintenu la liste des 19 candidats déjà retenus pour participer à l’élection présidentielle en considérant que l’existence d’un consensus issu d’un dialogue postérieur à la décision arrêtant la liste définitive des candidats, ne fait pas partie des causes de modification de cette liste, limitativement énumérées par les articles 29, alinéa 2, et 34, alinéa premier de la Constitution.

    S’agissant de la fixation de la date du scrutin présidentiel, la haute juridiction a indiqué que l’élection du président de la République ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat qui arrive à terme le 2 avril 2024 et signalé que l’expression dans les meilleurs délais contenue dans sa décision du 15 février, renvoie nécessairement à une date pouvant permettre la tenue du scrutin avant la fin du mandat.

    Elle considère notamment qu’un décret fixant la date de l’élection au 2 juin 2024, soit deux mois après l’expiration du mandat en cours, ne trouverait de base légale ni dans la loi électorale ni dans la décision du 15 février, et que la reprise du processus électoral déjà engagé ne justifie pas un tel report.

    ‘’Le président de la République ne peut, en l’absence d’un texte l’y habilitant expressément, fixer la date de l’élection au-delà de la fin de son mandat’’, souligne le Conseil constitutionnel en estimant qu’en vertu du caractère intangible de la durée du mandat du président de la République, la fixation de la date de l’élection au-delà de la fin du mandat a pour effet de créer un vide institutionnel non prévu par la Constitution.

    Elle estime qu’elle est, de ce fait, contraire au principe à valeur constitutionnelle de sécurité juridique et de stabilité des institutions en rappelant qu’en application des dispositions de l’article 103 de la Constitution, la durée du mandat du président de la République ne peut être réduite ou allongée au gré des circonstances politiques, quel que soit l’objectif poursuivi.

    AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / La fixation de la date du 2 juin pour la tenue de la présidentielle est  »contraire à la Constitution », selon le Conseil constitutionnel

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / La fixation de la date du 2 juin pour la tenue de la présidentielle est  »contraire à la Constitution », selon le Conseil constitutionnel

    Dakar, 6 mars (APS) – Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la tenue de l’élection présidentielle au-delà du 2 avril, date marquant la fin du mandat du président Macky Sall, a-t-on appris de la haute juridiction.

    Dans une décision rendue publique, mercredi, après saisine du chef de l’Etat pour avis sur les conclusions du dialogue national, le Conseil constitutionnel a en même temps considéré que l’article 36, alinéa 2, de la Constitution n’est pas applicable au cas où l’élection n’a pas lieu avant la fin du mandat.

    Autrement dit, le président Macky Sall, ne peut pas rester en fonction au-delà du 2 avril.

    Le Conseil constitutionnel a également maintenu la liste des 19 candidats déjà retenus pour participer à l’élection présidentielle en considérant que l’existence d’un consensus issu d’un dialogue postérieur à la décision arrêtant la liste définitive des candidats, ne fait pas partie des causes de modification de cette liste, limitativement énumérées par les articles 29, alinéa 2, et 34, alinéa premier de la Constitution.

    S’agissant de la fixation de la date du scrutin présidentiel, la haute juridiction a indiqué que l’élection du président de la République ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat qui arrive à terme le 2 avril 2024 et signalé que l’expression dans les meilleurs délais contenue dans sa décision du 15 février, renvoie nécessairement à une date pouvant permettre la tenue du scrutin avant la fin du mandat.

    Elle considère notamment qu’un décret fixant la date de l’élection au 2 juin 2024, soit deux mois après l’expiration du mandat en cours, ne trouverait de base légale ni dans la loi électorale ni dans la décision du 15 février, et que la reprise du processus électoral déjà engagé ne justifie pas un tel report.

    ‘’Le président de la République ne peut, en l’absence d’un texte l’y habilitant expressément, fixer la date de l’élection au-delà de la fin de son mandat’’, souligne le Conseil constitutionnel en estimant qu’en vertu du caractère intangible de la durée du mandat du président de la République, la fixation de la date de l’élection au-delà de la fin du mandat a pour effet de créer un vide institutionnel non prévu par la Constitution.

    Elle estime qu’elle est, de ce fait, contraire au principe à valeur constitutionnelle de sécurité juridique et de stabilité des institutions en rappelant qu’en application des dispositions de l’article 103 de la Constitution, la durée du mandat du président de la République ne peut être réduite ou allongée au gré des circonstances politiques, quel que soit l’objectif poursuivi.

    Cette décision du Conseil est une nouvelle étape des développements liés à la crise politique que traverse le Sénégal depuis l’interruption de facto du processus électoral avec l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, le 3 février, la veille de l’ouverture officielle de la campagne électorale.

    L’élection présidentielle était initialement prévue le 25 février.

    Le Conseil constitutionnel a, dans une décision rendue publique le jeudi 15 février 2024, annulé le décret par lequel le chef de l’Etat a renoncé à la convocation des électeurs pour l’élection présidentielle le 25 février.

    La haute juridiction avait, dans le même temps, jugé ‘’contraire à la Constitution’’, une loi récemment adoptée par l’Assemblée nationale portant sur le report au 15 décembre du scrutin du 25 février.

    Les ‘’sept sages’’ n’avaient pas manqué d’inviter les autorités compétentes à organiser l’élection présidentielle dans les meilleurs délais après avoir constaté l’impossibilité de le tenir à la date initiale.

    Le chef de l’Etat avait invoqué, entre autres raisons, les divergences entre le Conseil constitutionnels et l’Assemblée nationale après qu’une commission d’enquête parlementaire a été mise sur pied pour enquêter sur des soupçons de corruption et de connexions douteuses avancées par des députés du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais.

    Le PDS a porté  de telles accusations après que le dossier de candidature de son leader, Karim Wade, a été déclaré irrecevable par le Conseil constitutionnel. La juridiction a invoqué la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade pour motiver le rejet de son dossier. Au Sénégal, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature, selon la loi électorale.

    L’annonce du report de l’élection présidentielle a provoqué une montée soudaine de la tension politique. Quatre personnes ont ainsi perdu la vie  à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor, à la suite de heurts entre des forces de l’ordre et des manifestants opposés au report du scrutin.

    Cet épisode a été suivi d’une vague de libérations de militants et d’activistes emprisonnés en raison d’activités liées à leur engagement politique

    AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le rassemblement à l’appel du Front de résistance interrompu par des jets de pierre

    SENEGAL-POLITIQUE / Le rassemblement à l’appel du Front de résistance interrompu par des jets de pierre

    Dakar, 2 mars (APS) – Des échauffourées ayant mis aux prises des partisans de Khalifa Ababacar Sall et d’Ousmane Sonko ont mis fin, samedi, à Dakar, au rassemblement organisé par le Front de résistance, une structure regroupant plusieurs entités qui militent pour la tenue de l’élection présidentielle avant la fin du mandat du président Macky Sall, le 2 avril prochain.

    Plusieurs dizaines de militants et d’activistes s’étaient donnés rendez-vous au terrain des HLM Gran Yoff à l’appel du Front de résistance Fippu, pour réclamer l’organisation d’une élection présidentielle avant la fin du mandat du président en fonction.

    Des jets de pierre ont interrompu la manifestation après que des huées ont perturbé le discours du représentant de Khalifa Ababacar Sall. Des partisans de l’opposant emprisonné, Ousmane Sonko, scandaient le nom de leur leader au moment de l’allocution.

    Il s’en est suivi des jets de pierre opposant les deux camps, entrainant du coup la dispersion de cette manifestation qui se voulait pacifique.

    Le Front de résistance Fippu, une plateforme récemment mise en place, regroupe 16 des candidats à l’élection présidentielle, divers mouvements politiques et de la société civile.

    L’élection présidentielle au Sénégal, initialement prévue le 25 février, a été de facto reportée après que le président Macky Sall, a abrogé le décret convoquant les électeurs à la veille de l’ouverture de la campagne électorale, le 3 février.

    Dans un discours à la nation, le chef de l’Etat avait expliqué avoir pris cette décision pour permettre de faire la lumière sur des soupçons de corruption à l’encontre de deux des juges qui ont procédé au contrôle de validé des parrainages et des dossiers de candidature au scrutin.

    Les accusations ont notamment été portées par le Parti démocratique sénégalais (PDS), dont le dossier de candidature du leader, Karim Wade a été rejeté en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Cela a entrainé une crise politico-institutionnelle sans précédent au Sénégal.

    Le 15 février dernier, le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la constitution, une loi adoptée par l’Assemblée nationale pour reporter au 15 décembre l’élection présidentielle qui devait se tenir le 25 février.

    Dans cette même décision, la haute juridiction a révoqué le décret d’annulation de la convocation des électeurs et demandé aux autorités compétentes d’organiser l’élection présidentielle ‘’dans les meilleurs délais’’.

    Après s’être engagé le lendemain à pleinement exécuté cette décision, le chef de l’Etat a convoqué les 26 et 27 février un dialogue national à l’issue de laquelle la date du 2 juin a été proposée par les participants pour la tenue du premier tour du scrutin.

    Le président Macky Sall a promis le 28 février que les recommandations émanant de cette concertation allaient être soumises au Conseil constitutionnel.

    Il n’a pas manqué dès le lendemain de réaffirmer sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril, date d’expiration de son mandat de cinq ans à la tête du pays.

    BB/AKS/OID

  • SENEGAL-EUROPE-POLITIQUE / L’UE salue la confirmation par Macky Sall de sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril

    SENEGAL-EUROPE-POLITIQUE / L’UE salue la confirmation par Macky Sall de sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril

    Dakar, 1er mars (APS) – L’Union européenne a salué vendredi la confirmation par le président Macky Sall de sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril prochain et de son engagement à faire pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel du Sénégal du 15 février dernier, portant sur l’organisation de la présidentielle sénégalaise.

    Le chef de l’Etat sénégalais a réaffirmé, jeudi, sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril, correspondant à la fin officielle de son mandat, assurant que la date de son départ « reste absolument ferme ».

    « Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date de l’élection présidentielle au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat le 2 avril, comme je l’ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme », a déclaré Macky Sall sur le réseau social X.

    « L’Union européenne salue la confirmation par le président Macky Sall de quitter ses fonctions au terme de son mandat le 2 avril prochain et se félicite de l’engagement du président de la République à faire pleinement exécuter [la décision du Conseil constitutionnel] portant sur l’organisation de la présidentielle sénégalaise, a notamment déclaré Nabila Massrali, porte-parole de l’UE, au cours d’une conférence presse.

    La position de l’Union européenne consistait à se référer à la décision du Conseil constitutionnel du Sénégal rendue le 15 février et qui appelle les autorités à l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais tenant compte du fait que le scrutin ne pouvait pas être reportée au-delà de la durée du mandat présidentiel, a-t-elle rappelé.

    « L’Union européenne prend également acte de la confirmation de la liste des candidats à l’élection présidentielle et prend note de la consultation politique des 26 et 27 février dont les propositions après présentation au président de la République seront soumises au Conseil constitutionnel », a ajouté Nabila Massrali.

    Elle a de nouveau appelé les autorités du Sénégal « à respecter les aspirations légitimes des citoyens et de toutes les forces vives de la nation à préserver la démocratie, les libertés fondamentales et l’Etat de droit ».

    Le Sénégal est en proie à une crise politique après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé le 3 février l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, le 25 février, pour la tenue de la présidentielle.

    Le président Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais (PDS), à l’encontre de deux juges du Conseil constitutionnel au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Meïssa Wade, pour double nationalité.

    Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février dernier.

    Dans une décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé cette loi contraire à la Constitution.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

    Le 16 février, à travers un communiqué, le chef de l’Etat s’était notamment engagé à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report annoncé de l’élection présidentielle.

    Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis, quelques jours plus tard, par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Sidiki Kaba évoque une éventuelle reprise du processus électoral 

    SENEGAL-POLITIQUE / Sidiki Kaba évoque une éventuelle reprise du processus électoral 

    Dakar, 29 fév (APS) – Le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, a évoqué, jeudi, à Dakar, une éventuelle reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril, la date marquant la fin du mandat du chef de l’État sortant.

    Sidiki Kaba estime que ‘’c’est le président de l’Assemblée nationale qui devient automatiquement président de la République’’, à supposer que le Conseil constitutionnel serait amené à constater une ‘’vacance du pouvoir’’.

    Il s’entretenait avec des journalistes, deux jours après la clôture du dialogue national organisé par Macky Sall, préalablement au choix d’une date pour la tenue de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    Le président de l’Assemblée nationale, accédant ainsi aux plus hautes fonctions de l’État, sera alors ‘’tenu d’organiser l’élection dans un délai de soixante à quatre-vingt-dix jours, ce qui signifie qu’il n’y a plus de droits acquis’’, qu’il n’y a plus 19 candidats retenus à l’issue de la première phase de vérification effectuée par le Conseil constitutionnel, ‘’c’est la réouverture des candidatures’’, a-t-il-précisé.

    ‘’Donc, tout le processus va reprendre, c’est ce qui va se passer si c’est le président de l’Assemblée nationale qui devient président de la République’’, a insisté M. Kaba.

    Le ministre de l’Intérieur estime que ‘’dans ce cas de figure, les pouvoirs du président de l’Assemblée nationale seront aussi très limités’’.

    ‘’Il y a un certain nombre d’actions qu’il ne peut pas faire, et qui sont énumérées dans la Constitution. Son pouvoir principal reste l’organisation de l’élection présidentielle’’, a-t-il- souligné.

    Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’État convoque par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.

    Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.

    Le dialogue national s’est tenu lundi et mardi derniers, sans la participation de 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel.

    Plusieurs acteurs se réclamant de la société civile n’ont pas participé à cette concertation visant notamment à fixer la date de la présidentielle.

    L’annonce du report de l’élection a plongé le pays dans une crise politique, d’où la tenue de cette concertation préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Des soupçons de corruption

    Le président sortant s’était notamment engagé, le 16 février, à ‘’pleinement exécuter’’ une décision du Conseil constitutionnel l’invitant à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la haute juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé ‘’contraire à la Constitution’’ l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi reportant le scrutin au 15 décembre prochain.

    Cette loi d’initiative parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours adressé à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux, puis 19, après que le médecin Rose Wardini a jeté l’éponge.

    Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les allégations de corruption et de ‘’connexions douteuses’’.

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête chargée de plancher sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.

    ABD/BK/ESF/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les Dakarois ont des opinions divergentes sur les recommandations du dialogue national

    SENEGAL-POLITIQUE / Les Dakarois ont des opinions divergentes sur les recommandations du dialogue national

    Dakar, 29 fév (APS) – Des Dakarois interrogés par l’APS étalent leurs divergences, concernant les propositions faites lors du dialogue national qui s’est déroulé lundi et mardi derniers à Diamniadio (ouest), à l’initiative du président de la République.

    Les participants à cette concertation ont proposé au chef de l’État de convoquer par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour l’élection de son successeur. Le scrutin devait initialement se tenir dimanche 25 février.

    Les participants ont également proposé à Macky Sall, dont le mandat prendra fin le 2 avril prochain, de rester au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur.

    « Le dialogue national a été un prétexte pour approuver l’annulation de l’élection présidentielle, afin de pouvoir réintégrer Karim Wade sur la liste des candidats déjà publiée par le Conseil constitutionnel », soutient Babacar Kandji.

    La concertation de deux jours n’a servi qu’à « légitimer » la reprise du processus électoral qui, pourtant, se déroulait normalement, ajoute M. Kandji.

    « C’est comme si, après la proclamation des résultats définitifs de l’examen du baccalauréat, on réintégrait les candidats recalés et demandait aux admis de reprendre les épreuves », compare-t-il en observant le processus interrompu par Macky Sall début février après la publication, par le Conseil constitutionnel, d’une liste de 19 dossiers de candidature déclarés  recevables.

    Lors du dialogue national, des participants ont proposé au gouvernement de reprendre à zéro le processus électoral, dans le but de réintégrer des candidats dont les dossiers ont été jugés irrecevables.

    Dans ce lot figure l’ancien ministre Karim Wade, fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade et candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS).

    Le PDS est à l’origine du vote, le 5 février, par l’Assemblée nationale, de la loi portant report au 15 décembre prochain du scrutin présidentiel prévu le 25 février.

    Cette loi d’initiative parlementaire a été jugée contraire à la Constitution par cette haute juridiction, qui a annulé le décret avec lequel le président de la République a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour le 25 février 2024.

    « Aller à l’élection » et de « passer à autre chose »

    Les membres du Conseil constitutionnel ont invité Macky Sall en même temps à fixer la nouvelle date de l’élection dans les meilleurs délais.

    Djibril Sarr, qui vit à Dakar, estime que le dialogue de deux jours s’apparente à un « monologue », car « la plupart des participants étaient issus de la majorité présidentielle ».

    Mame Diarra Dieng partage son avis. « Les deux candidats qui ont pris part au dialogue national, à savoir le Premier ministre, Amadou Ba, et Mahammed Boun Abdallah Dionne, un ancien Premier ministre de Macky Sall, sont tous les deux proches du président de la République », argue-t-elle.

    Mame Diarra Dieng dit par ailleurs souhaiter, comme si elle en avait assez de la controverse autour de l’élection présidentielle, que soient prises des mesures permettant d’ »aller à l’élection » pour « passer à autre chose ».

    D’autres personnes interrogées dans les rues de Dakar bénissent le dialogue national et saluent la proposition faite par les participants de tenir l’élection présidentielle le 2 juin prochain.

    Lamine Ba et Babacar sont de ceux-là. Ils estiment que le dialogue a servi à « rassembler les Sénégalais » et à « pacifier l’espace public », une allusion aux divergences de vues consécutives à la non-tenue du scrutin à la date initialement prévue.

    Non seulement ils adhèrent au report du vote, mais la date choisie lors de la concertation leur convient.

    Mais Lamine Ba, à l’opposé du PDS et de ses dirigeants, ne veut pas d’une reprise du processus électoral.

    M. Gning, l’un des Dakarois interrogés, opte pour le « recommencement du processus électoral, pour que Karim Wade et Ousmane Sonko puissent faire partie des candidats », et que le Sénégal tienne « une élection présidentielle inclusive ».

    MYK/ALT/ABB/AKS/FKS/ESF/BK

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