Catégorie : DOSSIERS SPECIAUX

  • SENEGAL-POLITIQUE / Election présidentielle  : la date du 2 juin a été proposée après examen de toutes les contraintes (Sidiki Kaba)

    SENEGAL-POLITIQUE / Election présidentielle  : la date du 2 juin a été proposée après examen de toutes les contraintes (Sidiki Kaba)

    Dakar, 29 fév (APS) – Les participants au dialogue national ont proposé la date du 2 juin pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle à la suite d’un examen de plusieurs hypothèses et contraintes, a expliqué jeudi à Dakar, Sidiki Kaba, ministre de l’Intérieur et président de la commission ayant planché sur le sujet.

    “Après avoir examiné toutes les contraintes, nous avons retenu la date du 2 juin, celle-ci ne rencontre aucun inconvénient, la date du deuxième tour tombant vers le 23 juin. On ne pouvait donc pas évoquer des contrainte religieuses et culturelles »’, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.

    Le ministre de l’Intérieur s’entretenait avec des journalistes deux jours après la clôture du dialogue national qui avait été initié par le président Macky Sall, préalablement au choix d’une date pour la tenue de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    « C’est pourquoi la date du 2 juin n’est pas un choix tiré du chapeau. Il a fallu examiner les différentes hypothèses et lever les différents obstacles avant de la retenir par acclamation », a raconté Me Sidiki Kaba.

    La commission dirigée par Me Sidiki Kaba était aussi chargée de réfléchir sur la participation des candidats à l’élection présidentielle.

     »Sur ce point, nous avons retenu que les 19 candidats dont les dossiers ont été validés par le Conseil constitutionnel soient maintenus au nom des droits acquis », a laissé entendre le ministre de l’Intérieur

    Il a par contre fait savoir que les participants ont suggéré un réexamen des dossiers de candidats recalés.

    S’agissant de la gestion de l’Etat après le 2 avril, Sidiki Kaba a déclaré que la  deuxième commission du dialogue présidée par le ministre Ismaila Madior Fall a proposé que le président sortant reste en place jusqu’à l’installation de son successeur.

    “Sur cette situation, je dois vous dire que nous sommes dans une situation inédite car la Constitution avait prévu trois cas de figure : l’empêchement, la démission et le décès’’, a analysé M. Kaba.

    Le chef de l’Etat s’est engagé mercredi lors d’une réunion du Conseil des ministres à soumettre les conclusions et recommandations des travaux du dialogue national organisé lundi et mardi au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.

    Des acteurs politiques, chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

    Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à “pleinement exécuter” une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    Vague de libération d’activistes et de militants politiques

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un “dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.

    Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.

    Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de “connexions douteuses”.

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.

    Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis, quelques jours plus tard, par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    ABD/AKS/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Macky Sall va soumettre les conclusions du dialogue national au Conseil constitutionnel

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Macky Sall va soumettre les conclusions du dialogue national au Conseil constitutionnel

    Dakar, 28 fév (APS) – Le chef de l’Etat va saisir le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national clôturé, mardi, à Diamniadio, a-t-on appris de source officielle, mercredi.

    « Conformément à l’article 92 de la Constitution, le président de la République saisira le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national », rapporte notamment le communiqué du Conseil des ministres tenu mercredi.

    Les conclusions et recommandations issues du dialogue national seront officiellement remises au chef de l’Etat lundi 4 mars, lors d’une audience, a indiqué la source.

    Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.

    Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat arrive à échéance le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.

    Selon le communiqué, le président de la République a magnifié la volonté d’apaisement, de pacification de l’espace politique, de réconciliation et de dépassement de l’ensemble des acteurs du dialogue national afin de préserver la stabilité du pays et de consolider un Sénégal uni, résilient et prospère dans la solidarité, l’équité et l’épanouissement de ses populations.

    Il a remercié et félicité les participants et toutes les parties prenantes au dialogue national qui ont répondu à son invitation, à l’occasion de cette concertation, tenue les 26 et 27 février, qui a, encore une fois, « démontré la grandeur et le sens des responsabilités du peuple sénégalais, ainsi que la vitalité et le rayonnement de notre démocratie », peut-on lire.

    Une concertation pour déterminer la date de la présidentielle

    Le chef de l’Etat a salué, lors la réunion hebdomadaire du gouvernement, « l’esprit constructif et républicain qui a marqué les travaux avec des propositions qui permettent de déterminer dans la convergence de vues, le réalisme et le consensus, un calendrier électoral ajusté, intégrant la nouvelle date de l’élection présidentielle ».

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

    Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à « pleinement exécuter » une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé « contraire à la Constitution », l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    Vague de libération d’activistes et de militants politiques

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un « dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé ».

    Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.

    Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de « connexions douteuses ».

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.

    Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis, quelques jours plus tard, par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / Saint-Louis : le blues des acteurs du tourisme après la multiplication des annulations de réservations

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / Saint-Louis : le blues des acteurs du tourisme après la multiplication des annulations de réservations

    Saint-Louis, 28 fév (APS) – Les nombreuses annulations de réservations enregistrées au niveau des réceptifs hôteliers de Saint-Louis en lien avec la montée de la tension politique laissent craindre une baisse du chiffre d’affaires du secteur touristique de cette localité du nord du Sénégal, ont indiqué à l’APS des professionnels du secteur.

    Selon Bachir Cissé, le président du Syndicat d’initiative de Saint-Louis, l’office du tourisme local, la situation politique actuelle du pays, marquée par une montée de la tension politique à la suite du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février, a affecté le secteur touristique de la ville tricentenaire.

    ‘’Nous avons enregistré pas mal d’annulations de groupes de touristes, parce que le pays a connu quelques remous, voire une certaine instabilité’’, a-t-il confirmé lors d’un entretien avec l’APS.

    Des manifestations violentes ayant entrainé la mort de quatre personnes, dont deux étudiants à Saint-Louis, ont éclaté après le report annoncé de l’élection présidentielle.

    Cette situation a impacté les arrivées de touristes dans la ville, a en croire M. Cissé.

    Il a rappelé que lors des différents salons du tourisme, notamment celui tenu au mois de janvier dernier à Lille (France), ‘’beaucoup de clients s’étaient inquiétés de la situation au Sénégal’’.

    Trouvé dans un l’hôtel dont il est le gérant, M. Cissé estime que le tourisme a besoin d’une certaine stabilité pour que les étrangers choisissent de venir passer leurs vacances dans un pays.

    ‘’Quand le touriste décide de partir dans un pays, il a besoin du minimum de quiétude et de sécurité. D’ailleurs, lorsqu’une personne part en vacances, ce n’est pas pour se retrouver dans des situations d’insécurité ou de peur ’’, a souligné l’hôtelier.

    En période électorale, dit-il, les touristes préfèrent décaler d’une à deux semaines leurs vacances, le temps que l’élection se tienne pour éviter de se retrouver dans des situations de probables troubles.

    Une baisse du chiffre d’affaires attendue

    Pour M. Cissé, la tension ambiante après les violentes échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre a eu des conséquences économiques dans le secteur touristique de Saint-Louis. Il en veut pour preuve les nombreuses annulations reçues de ses clients.

    ‘’A partir du moment où ils ont eu écho des violences et des morts d’hommes, j’ai été informé de plusieurs annulations de réservations. Aujourd’hui, je ne dirais pas que l’hôtel est vide de clients, mais c’est tout comme, comparé à la même période les années passées’’.

    M. Cissé pense toutefois qu’’il est trop tôt pour faire le bilan’’, même s’il ajoute qu’il est évident que son chiffre d’affaires connaîtra une baisse.

    ‘’Je peux vous dire, d’ores et déjà, que notre chiffre d’affaires du mois de février sera nettement inférieur à celui de l’année dernière’’, craint-il.

    ‘’On avait quand même un très bon taux d’occupation, entre 60% et 70%, mais actuellement, on est peut-être à 35%’’, se désole M. Cissé, soulignant que les remous politiques ont impacté le secteur touristique saint-louisien.

    La baisse du taux de fréquentation des touristes affecte également les guides touristiques, qui font face au chômage.

    Selon Abdou Razakh Niang, le secrétaire général de l’Association des guides touristiques de Saint-Louis, la situation politique a affecté effectivement leur profession.

    Appel à un consensus des acteurs politiques

    Face à tous ces problèmes, les professionnels du tourisme invitent les acteurs politiques à trouver un accord pour la tenue de l’élection présidentielle.

    ‘’Il faut que l’on aille à l’élection afin que le pays retrouve sa stabilité, que les gens reprennent normalement leur travail et que les activités économiques tournent aussi normalement’’, plaide le guide touristique.

    Le directeur d’hôtel Bachir Cissé espère qu’un accord entre les ‘’forces vives de la nation’’ sera rapidement trouvé pour la tenue de l’élection présidentielle.

    ‘’On espère juste qu’ils vont trouver un accord rapidement, qu’on fasse l’élection présidentielle et puis on passe à autre chose parce qu’on le veuille ou non aujourd’hui, le pays est à l’arrêt’’, dit-il. ‘’Les investisseurs ne viendront pas dans un pays instable’’, ajoute-t-il.

    CGD/ASB/ABB/AKS/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Journée ville morte : à Tivaouane, les habitants ont un avis partagé

    SENEGAL-POLITIQUE / Journée ville morte : à Tivaouane, les habitants ont un avis partagé

    Tivaouane, 27 fèv (APS) – La journée ville morte à laquelle avait appelé mardi ‘’Aar Sunu election’’ (Protéger notre élection) une plateforme d’organisations de la société civile pour réclamer le respect du calendrier électoral est diversement appréciée dans la commune de Tivaouane (ouest).

    L’ambiance habituelle était de mise dans les principales artères de la ville, dans les lieux marchands, ainsi que dans certains établissements d’enseignement et services publics.

    Au lycée Goumoune, deuxième plus grand établissement secondaire, l’absence de 15 enseignants a toutefois été constatée à la suite de l’initiative lancée par ‘’Aar Sunu election’’.

    Il n’y a pas eu de baisse de pavillon au marché central de Tivaouane. Dans un lieu marchand, les transactions entre commerçants et clients n’ont pas connu une interruption notable.

    Mécanicien de son état, Mansour Ndiaye affirme qu’une journée ville morte « ne [lui] dit absolument rien ». « Je suis venu vers 9 h dans mon atelier. Ma dépense quotidienne, je la gagne dans cet atelier », argue-t-il.

    Mansour Ndiaye dit toutefois comprendre les initiateurs de ce concept, avant d’insister qu’il est « foncièrement contre cette forme d’expression politique ».

    Au centre de formation professionnelle de Tivaouane également, les activités d’enseignement se poursuivent comme d’habitude, selon la maitresse des lieux, Dya Ndiaye. « Tous les enseignants étaient sur place, je n’ai constaté aucune absence »,  informe Mme Ba.

    A la direction de la SENELEC, tout comme au service départemental de l’urbanisme et de l’habitat, ce même climat habituel a été constaté.

    « En toute franchise, tout le monde est là, nous travaillons comme si de rien n’était. Tous les collègues sont là. Aucune absence n’est signalée », a indiqué le chef du service départemental de l’urbanisme et de l’habitat  de Tivaouane, Issaga Bocar  Sy.

    Autre endroit, autre décor. Au lycée de Goumoune, deuxième établissement d’enseignement secondaire de Tivaouane après le lycée Ababacar Sy, où une quinzaine d’absences ont été signalées dans le corps professoral, informe le censeur.

    Selon Mamadou Tine, sur les 33 professeurs qui exercent dans ce lycée, 15 ont suivi le mouvement d’humeur.

    Professeur de lettres modernes au lycée Ababacar Sy de Tivaouane, Dr Tafsir Mamour Ba n’a pas observé le mot d’ordre de grève. Il note tout de même l’absence d’un grand nombre de ses collègues.

    MKB/SMD/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Loi d’amnistie : le Forum civil appelle plutôt à situer les responsabilités

    SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Loi d’amnistie : le Forum civil appelle plutôt à situer les responsabilités

    Dakar, 27 fév (APS) – Le Forum civil, se disant opposé au projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, appelle plutôt le gouvernement à situer les responsabilités sur cette question.

    Dans une déclaration parvenue mardi à l’APS, le Forum civil appelle le gouvernement et la justice du Sénégal à « situer d’abord les responsabilités » relativement à ces évènements, pour poser le « socle indispensable d’une réconciliation nationale véritable ».

    Le chef de l’Etat a fait part, lundi, à Diamniadio, de sa décision d’adopter, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, lequel sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale.

    « Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale dès ce mercredi après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 », a-t-il déclaré à l’ouverture du dialogue national devant notamment arrêter une nouvelle date à la présidentielle initialement prévue pour se tenir le 25 février dernier avant d’être reportée sine die.

    Plusieurs leaders politiques, principalement de l’opposition, ont désapprouvé, la proposition d’une « loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 ».

    ‘ »Le Forum civil, section sénégalaise de Transparency International, demande que des enquêtes transparentes et indépendantes soient diligentées pour situer les responsabilités sur les +faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024+ », lit-on dans sa déclaration.

    Il réclame par ailleurs que « des enquêtes approfondies soient menées sur le système de recrutement des personnels de défense et de sécurité et les formations qui leur ont été dispensées de 2020 à nos jours ».

    De même le Forum civil fait-il part de son souhait de voir la presse et des initiatives citoyennes continuer à « collecter toute preuve permettant de faire jaillir la vérité », tout en appelant les parlementaires à refuser de « s’engager dans [la] voie sinueuse et compromettante que trace ce funeste projet de loi ».

    Le Forum Civil considère cette initiative « inappropriée du président de la République, comme une volonté manifeste d’ensevelir la vérité [et] de balafrer durablement l’image du Sénégal, en consolidant le règne de l’impunité ».

    « Pour ces motifs, le Forum civil dénonce avec vigueur le projet de loi d’amnistie proposé par le président de la République », faisant valoir que durant la période visée, à savoir entre 2021 et 2024, « des Sénégalais et des Sénégalaises ont vécu la terreur des violences extrêmes ».

    Il s’y ajoute que durant cette période, le secteur économique « a été violemment impacté et des centaines de personnes, violentées, emprisonnées et plusieurs tuées. L’image du Sénégal en a pris un sérieux coup. Les familles sont dans le désarroi et l’angoisse permanents », souligne l’antenne sénégalaise de Transparency International.

    « Le Forum civil rappelle aussi avoir reçu des victimes qui ont témoigné avoir subi des actes de tortures, de la part des forces de défense et de sécurité, des pratiques bannies par l’Etat de droit et l’esprit des lois de la République », peut-on lire dans cette déclaration.

    Selon le Forum civil, « les Sénégalais ont besoin de connaître la vérité, en situant les responsabilités sur les atrocités que des citoyens ont subies durant les événements survenus entre 2021 et 2024 ».

    NSS/BK/SMD

  • VIDEO / Présidentielle après le 02 Avril: le dialogue national fait recours à l’article 36

    VIDEO / Présidentielle après le 02 Avril: le dialogue national fait recours à l’article 36

    A la question de savoir si l’élection présidentielle se tient après le 2 avril qu’est-ce qui va se passer ? La commission du dialogue national en charge de cette question convoque l’article 36 de la constitution. Cet article en son alinéa 2 dispose que le Président de la République en exercice reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les participants au dialogue national proposent la date du 2 juin pour la présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / Les participants au dialogue national proposent la date du 2 juin pour la présidentielle

    Dakar, 27 fév (APS) – Les participants au dialogue national ont proposé à ce que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février, a-t-on appris, mardi, de plusieurs membres de la commission chargée de réfléchir sur le sujet.

    ‘’La commission date et gestion de la transition a, à la quasi-unanimité de ses membres, décidé de retenir la date du 2 juin. Il restera à voir comment par quel mécanisme il va falloir régler la question de la participation des candidats’’, a confirmé à l’APS, Babacar Gaye, un de ses membres.

    Le responsable de  »Suxali » (renaissance), un mouvement politique né des flancs du Parti démocratique sénégalais (PDS) a, en même temps, fait savoir que les 19 candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel doivent participer à l’élection.

    ‘’Il reste maintenant à voir comment intégrer certainement les autres candidats qui ont été écartés de manière injuste’’, a-t-il signalé.

    Le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, Mamadou Lamine Thiam, a de son côté, déclaré que la gestion de l’après 2 avril était essentielle.

    Mettant en garde contre l’éventualité d’un vide institutionnel en lien avec le départ annoncé de Macky Sall du pouvoir, le 2 avril prochain, M. Thiam a soutenu que les participants avaient proposé à ce que l’actuel chef de l’Etat puisse gérer la période de transition jusqu’à l’installation de son successeur.

    Les commissions mises en place dans le cadre du dialogue national, ouvert lundi, en présence du chef de l’Etat, ont travaillé à huit clos sur une proposition de date pour la tenue de l’élection présidentielle et les voies et moyens de déterminer le processus à mettre en œuvre à l’issue le 2 avril prochain, date coïncidant avec la fin du mandat du chef de l’Etat sortant.

    Les travaux de la commission chargée de réfléchir sur la date de la prochaine présidentielle étaient dirigés par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba.

    Une autre commission, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Ismaila Madior Fall, assurant l’intérim de la ministre de la Justice, a réfléchi sur les modalités suivant lesquelles le processus électoral se poursuivrait après le 2 avril.

    Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle, ont participé à la rencontre.

    Les accusations du PDS ont été portées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité), des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement au Centre de conférence de Diamniadio, où se tient ces concertations.

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

    Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à « pleinement exécuter » une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé « contraire à la Constitution », l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un « dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé ».

    Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.

    Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de « connexions douteuses ».

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.

    Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis quelques jours plus tard par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    SG/CS/AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Reprise à huis clos des travaux du dialogue national

    SENEGAL-POLITIQUE / Reprise à huis clos des travaux du dialogue national

    Diamniadio, 27 fev (APS) – Les travaux du dialogue national, convoqué par le président de la République, ont repris mardi à huis clos au Centre international de conférences Abdou Diouf d (CICAD) de Diamniadio, une commune du département de Rufisque, a constaté l’APS.

    Au deuxième jour du dialogue national lancé lundi en présence du chef de l’Etat, Macky Sall, les commissions mises en place à cet effet ont entamé à huis clos leur travaux. Il s’agit pour les membres de ces commissions de travailler sur la proposition d’une date, après le report de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février, la suite à donner au processus électoral et l’après 2 avril, la date de la fin du mandat du président sortant.

    La commission chargée de réfléchir sur la date de la tenue de l’élection est dirigée par le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba.

    L’autre commission, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Ismaila Madior Fall, assurant l’intérim de la ministre de la Justice, se penche sur la poursuite du processus électoral après le 2 avril.

    Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République destiné à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024..

    Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle, ont participé à la rencontre.

    Les accusations du PDS ont été portées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité), des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement au Centre de conférence de Diamniadio.

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile. Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis  l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé ‘’contraire à la Constitution’’, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé’’.

    Les accusations de corruptions ont été portées par des députés du groupe parlementaire du PDS (Parti démocratique sénégalais), dont le dossier de candidature de son leader, Karim Wade a été déclaré irrecevable par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité française et sénégalaise du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Au Sénégal, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême, selon la loi électorale. Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie ont demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de connexions douteuses.

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report annoncé de l’élection présidentielle. Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis quelques jours plus tard par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    SG/AKS

  • VIDEO / Report présidentielle: Mohamed Boun Abdallah Dionne dit Non à l’interruption du processus électoral

    VIDEO / Report présidentielle: Mohamed Boun Abdallah Dionne dit Non à l’interruption du processus électoral

    Notre coalition souhaite qu’il n’y ait pas d’interruption du processus électoral par respect des droits acquis, a déclaré Mouhamed Boun Abdallah Dionne. Selon ,lui S’il y a reprise du processus, il y’aura rupture du principe juridique des droits acquis qui établit la sécurité juridique et la non rétroactivité des actes administratifs a fait savoir l’ancien premier .