Catégorie : DOSSIERS SPECIAUX

  • SENEGAL-UNIVERSITES / Report de la présidentielle : un deuxième décès enregistré à l’UGB

    SENEGAL-UNIVERSITES / Report de la présidentielle : un deuxième décès enregistré à l’UGB

    Saint-Louis, 21 fév (APS) – Le bilan des manifestations consécutives au report de l’élection présidentielle du 25 février s’est alourdi avec le décès des suites de ses blessures d’un deuxième étudiant de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a appris l’APS de sources concordantes.

    L’étudiant Prosper Clédor Senghor est décédé à l’hôpital Principal de Dakar, où il avait été blessé lors d’une manifestation d’étudiants de la deuxième université sénégalaise contre le renvoi du scrutin de la présidentielle au Sénégal, ont annoncé plusieurs médias.

    Il était en licence 1 de mathématiques appliquée et sciences sociales (UFR SAT).

    Sa mort a été confirmée par la chargée de communication de l’UGB, Khady Niang. Elle survient après celle d’un autre étudiant qui avait succombé à ses blessures vendredi 9 février, à l’hôpital régional de Saint-Louis.

    Il avait été blessé lors d’échauffourées opposant des étudiants de l’UGB à des forces de l’ordre.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que le président Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à “un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le  25 février 2024.

    Jeudi dernier, un grand nombre d’activistes et de militants en détention depuis des mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.

    AMD/CGD/ASG/AKS

  • VIDEO / À Saly, l’incertitude née du report de la présidentielle atténue l’activité touristique

    VIDEO / À Saly, l’incertitude née du report de la présidentielle atténue l’activité touristique

    Les risques de violence consécutifs au report de l’élection présidentielle sénégalaise ont engendré un net recul de l’activité touristique à Saly (ouest), a appris l’APS des professionnels de ce secteur. ‘’On avait commencé à nous sortir des difficultés depuis l’année dernière, mais la situation actuelle du pays nous plonge de nouveau dans la grisaille’’, témoigne Amadou Basse, le président de l’Association des bars, cafés et restaurants touristiques du Sénégal. Momar Diaw, le président d’un village artisanal de Saly, partage son inquiétude. ‘’Des clients de l’étranger ont peur de venir au Sénégal. Ils nous appellent pour s’informer de la situation du pays.’’

  • SENEGAL-POLITIQUE-CRISE / Le PIT appelle à « raffermir l’exception sénégalaise »

    SENEGAL-POLITIQUE-CRISE / Le PIT appelle à « raffermir l’exception sénégalaise »

    Dakar, 20 fév (APS) – Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT, majorité) invite « toutes les forces politiques », ainsi que les différents segments de la vie sociale et religieuse du Sénégal, « à cautionner sans réserve » le dialogue préconisé par le chef de l’Etat « pour préserver notre pays du chaos et pour maintenir voire raffermir l’exception sénégalaise en Afrique », indique-t-il dans une résolution de son dernier comité central.

    Le comité central du PIT s’est réuni en session ordinaire le 18 février dernier, pour notamment écouter et discuter d’un « important rapport » de son bureau politique portant « sur l’analyse approfondie de la situation politique nationale marquée par une grave crise politico-judiciaire inédite et complexe, liée à l’élection présidentielle ».

    « Analysant la situation du pays, le comité central constate avec regret que la grave crise politique a été provoquée et nourrie par diverses manœuvres entreprises pour le report de l’élection présidentielle, en violation des dispositions de la Constitution, fondement de la République », peut-on lire dans une résolution.

    Le comité central du PIT « considère que le non-respect des prérogatives des institutions de la République a gravement contribué à la genèse et au développement de cette crise politique », laquelle, « tout en ébranlant la République dans ses fondements, a menacé du coup la stabilité des Institutions, la paix civile et exposé le pays à une aventure dangereuse ».

    En « prenant la pleine mesure des dangers encourus du fait de cette situation aussi grave qu’inédite », il « se réjouit de la sage décision du Conseil Constitutionnel en date du 15 février 2024 », qui « abroge toutes les dispositions non conformes à la Constitution et demande explicitement aux autorités compétentes de tenir l’élection présidentielle dans les meilleurs délais ».

    Selon la résolution rendue publique par le comité central du PIT, « cette invite à revenir à la légalité constitutionnelle, actée et acceptée par le président de la République, est une solution de sortie de crise », et « traduit, en même temps, la réalité forte de la prévalence de l’État de droit dans notre pays ».

    Le comité central salue l’engagement du président de la République « à exécuter pleinement la décision du Conseil constitutionnel. Dans le même élan, et pour résorber la crise », il « engage le Parti de l’indépendance et du travail du Sénégal à participer activement aux initiatives » du chef de l’Etat, « en vue de l’organisation d’une élection présidentielle apaisée, libre, démocratique et transparente ».

    De même, invite-t-il « toutes les forces politiques, celles de la société civile (expression en principe d’une vraie citoyenneté préoccupée de stabilité), les centrales syndicales (soucieuses en toute circonstance de l’intérêt des travailleurs) et les autorités religieuses et coutumières (garantes de la paix sociale et civile), à cautionner sans réserve ce nécessaire dialogue pour préserver notre pays du chaos et pour maintenir voire raffermir l’exception sénégalaise en Afrique ».

    Dans un message radiotélévisé à la nation, le président Macky Sall avait annoncé avoir décidé d’annuler son décret convoquant les électeurs aux urnes pour la présidentielle initialement prévue le 25 février.

    Il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février, tout en invitant les autorités concernées à organiser la présidentielle  »dans les meilleurs délais ».

    BK/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le PDS invite Macky Sall à  »agir dans l’intérêt supérieur du peuple »

    SENEGAL-POLITIQUE / Le PDS invite Macky Sall à  »agir dans l’intérêt supérieur du peuple »

    Dakar, 19 fév (APS) – Le Parti démocratique sénégalais (PDS) et la coalition Karim 2024 ont invité, lundi à Dakar, le président de la République, Macky Sall, à prendre des mesures allant dans le sens de l’intérêt supérieur du peuple sénégalais afin de lui garantir un avenir démocratique et prospère.

    « Nous appelons le président de la République à agir dans l’intérêt supérieur du peuple sénégalais en prenant les mesures nécessaires pour garantir un avenir démocratique paisible et prospère pour notre cher Sénégal », a déclaré Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire liberté-démocratie et changement lors d’un point de presse tenu au siège de la formation politique de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Selon M. Thiam, le PDS et ses alliés prendront part aux consultations annoncées par le chef de l’Etat en vue « de garantir une élection présidentielle apaisée, inclusive, transparente et non contestable ».

    Jeudi, le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi parlementaire adoptée le 15 février et portant report au 15 décembre de l’élection présidentielle du 25 février. Cette loi avait été votée le 5 février par l’Assemblée nationale.

    La coalition Karim 2024 estime que la décision du Conseil Constitutionnel confirme la position du parti démocratique sénégalais sur l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle le 25 février.

    « Cette décision du Conseil Constitutionnel enjoint aux autorités compétentes de fixer dans les meilleurs délais une nouvelle date pour la tenue du scrutin présidentiel », a rappelé Mamadou Lamine Thiam.

    Il a évoqué ‘’les défaillances’’ du processus électoral à l’origine de l’exclusion de la candidature de Karim Meïssa Wade de la liste finale des candidats à la présidentielle du 25 février.

    La coalition Karim 2024 a renouvelé sa demande de création d’une Cour constitutionnelle dont les décisions pourraient faire l’objet d’un recours.

    « La coalition Karim 2024 reste résolument engagée dans la défense des valeurs démocratiques de paix et dans la lutte pour un Sénégal où la souveraineté du peuple sera pleinement respectée et où les élections refléteront fidèlement la volonté des citoyens », a soutenu M. Thiam.

    Il a invité l’ensemble des partis alliés à se tenir prêts pour réserver un accueil populaire à Karim Wade et lui assurer une brillante victoire à l’élection présidentielle dont la nouvelle date sera fixée par le président de la République à l’issue de la concertation nationale.

    FD/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Rose Wardini, un  »faux raccord’’ dans une présidentielle inédite

    SENEGAL-POLITIQUE / Rose Wardini, un  »faux raccord’’ dans une présidentielle inédite

    Dakar, 19 fév (APS) – Se retirer de la course à la présidentielle après avoir franchi tous les obstacles n’était sans doute pas un scénario envisagé par Rose Wardini, obligée de jeter l’éponge à la suite de son inculpation et son placement sous contrôle judiciaire.

    La présidente du mouvement Sénégal Nouveau, placée sous contrôle judiciaire à la suite de la découverte supposée de sa double nationalité sénégalaise et française, a annoncé, lundi à Dakar, le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle.

     »Après avoir longuement réfléchi sur la situation politique actuelle du pays et soucieuse comme l’ensemble des citoyennes et concitoyens de la nécessité de faire des efforts utiles à la préservation de la paix sociale, consciente des valeurs dont je suis porteuse et auxquelles je suis profondément attachées et qui fondent mes actions de tous les jours (….) vu  mon attachement aux valeurs républicaines (…) j’ai décidé, en toute souveraineté, et après large concertation avec mes compagnons du mouvement Sénégal nouveau, mes parents et amis, de retirer ma candidature à l’élection présidentielle”, a-t-elle déclaré en conférence de presse.

    ‘’Le jour finira par se lever très bientôt sur une certitude, la renonciation à cette nationalité tant décriée. Toutes les preuves attestant de la sincérité de ma déclaration sur l’honneur” seront mises à la disposition du juge, a-t-elle ajouté.

    Après avoir passé avec brio l’étape du parrainage et du contrôle de régularité de sa candidature à l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, Wardini a été rattrapée par des accusations de parjure au sujet de sa déclaration sur l’honneur versée à son dossier de candidature.

    Elle est notamment accusée de ne s’être prévalue que de la nationalité sénégalaise alors qu’elle disposerait par alliance du statut de citoyenne française. Au Sénégal, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature suprême, selon la loi électorale.

    Tout semblait pourtant marcher comme sur des roulettes pour la native de Kaolack, une des belles histoires du contrôle de régularité des candidatures à l’élection présidentielle. Passant sans difficulté l’étape des parrainages à la surprise de bon nombre d’observateurs qui n’avaient sans doute pas mesuré, le parcours, l’engagement, l’investissement et l’ambition de la présidente de l’ONG, Médecine pour la solidarité (Medisol).

    Issue d’une célèbre famille libano-sénégalaise originaire de Latmingué, au cœur du Saloum, Rose Wardini dont la mère est originaire du Baol, est une gynécologue obstétricienne qui s’est distinguée depuis plus de dix ans avec sa structure Medisol, dans des actions humanitaires à travers notamment ses fameuses caravanes médicales gratuites à travers le pays.

    Son engagement tient d’un serment fait à sa mère : celui de toujours œuvrer en faveur des démunis. Une promesse qu’elle s’est évertuée à respecter depuis qu’elle est devenue médecin au début des années 1990.

    Après une scolarité brillante sanctionnée par un baccalauréat série scientifique au lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack, Rose Wardini débarque à l’université de Dakar. Elle rejoint en 1984 son mari en Côte d’Ivoire malgré qu’elle avait déjà entamé ses études de médecines.

    Elle poursuivra ses études dans ce pays. Le Doctorat en poche, Rose Wardini revient à Dakar pour démarrer sa spécialisation en gynécologie qu’elle termine en 1992.

    Elle organise des caravanes médicales gratuites depuis 2003 au profit des populations et personnes démunies.

    Parmi ses dix frères et sœurs, on compte le Colonel Antoine Wardini, ancien Commandant de la zone militaire numéro 5 (Centre) et directeur des Relations Publiques des Armées (DIRPA), Soham El Wardini, maire de Dakar par intérim et Emile Wardini, ancien banquier.

    Rose Wardini est la plus jeune des filles dans cette famille de onze enfants, huit garçons et trois filles.

    Elle promettait dans son programme de mettre en œuvre une politique de développement inclusif, mettant notamment l’accent ‘’sur la création d’emplois, une éducation de qualité, un accès favorable des populations aux soins médicaux, la formation, le développement de l’entrepreneuriat et la protection de l’environnement’’.

    AKS/SKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des universitaires évoquent l’urgence de fixer une nouvelle date pour l’élection présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / Des universitaires évoquent l’urgence de fixer une nouvelle date pour l’élection présidentielle

    Dakar, 19 fév (APS) – Le Collectif des universitaires pour la démocratie (CUD) a invité, lundi, le président de la République, Macky Sall, à tenir compte de l’urgence de fixer la nouvelle date de l’élection présidentielle à la suite de son engagement à ‘’donner plein effet’’ à la décision du Conseil constitutionnel.

    ‘’Le CUD invite le président Macky Sall à tenir compte de l’urgence de fixer la nouvelle date de l’élection présidentielle en donnant plein effet à la décision du Conseil constitutionnel’’, a indiqué ce regroupement d’universitaires dans un communiqué rendu public le même jour.

    Le chef de l’Etat s’est engagé, vendredi, à  »faire pleinement appliquer » la décision prise la veille par le Conseil constitutionnel d’annuler le report de l’élection présidentielle et du décret qu’il avait signé pour abroger celui par lequel il avait convoqué le corps électoral le 25 février.

    La haute juridiction, après avoir jugé que la loi adoptée par l’Assemblée pour reporter l’élection présidentielle du 25 février était ‘’contraire’’ à la Constitution, a demandé aux autorités compétentes de tenir le scrutin ‘’dans les meilleurs délais’’.

    Le Collectif des universitaires pour la démocratie encourage le président Sall à garder cette posture ‘’conforme aux exigences fondamentales de l’ordre constitutionnel et des valeurs intrinsèques de la démocratie’’.

    Le CUD a salué la décision du président de la République de procéder à des consultations allant dans le sens de l’exécution de la décision du Conseil constitutionnel.

    Il dit ainsi  »prendre bonne note » de l’esprit d’ouverture du chef de l’Etat dans son engagement à lancer des concertations tout en rappelant que de telles consultations devraient permettre de déterminer par consensus la date de l’élection (premier et second tour) avant le 02 avril 2024.

    AFD/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des candidats recalés à la présidentielle réclament une « reprise » du processus électoral

    SENEGAL-POLITIQUE / Des candidats recalés à la présidentielle réclament une « reprise » du processus électoral

    Dakar, 18 fév (APS) – Des candidats recalés à l’élection présidentielle, regroupés au sein du Front démocratique pour une élection inclusive (FDPEI), ont réclamé dimanche une reprise intégrale du processus électoral.

    Par la voix de Mayoro Faye, le représentant de Karim Wade, leader du PDS, le Parti démocratique sénégalais, ils ont notamment invité le chef de l’État à œuvrer pour une reprise intégrale du processus électoral et un lancement sans délai de concertations en vue d’un scrutin inclusif et apaisé.

    Le Conseil constitutionnel a acté le report de la présidentielle du 25 février. On doit carrément reprendre le processus électoral, car toutes les décisions qui étaient jusque-là prises sont caduques, font savoir les candidats recalés dans une déclaration.

    Ils ajoutent que  »l’exécutif doit remplir ses missions au nom de l’intérêt général, de l’ordre public, de la paix, de la stabilité des institutions ».

    Le FDPEI pense que « seule une concertation nationale pour une nouvelle loi électorale et un nouveau processus électoral démocratique, transparent et inclusif est la voix de salut pour des élections apaisées ».

    PD/AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’Assemblée nationale ‘’prend acte’’ de la décision du Conseil constitutionnel

    SENEGAL-POLITIQUE / L’Assemblée nationale ‘’prend acte’’ de la décision du Conseil constitutionnel

    Dakar, 18 fév (APS) – L’Assemblée nationale a déclaré, dimanche, prendre acte de la décision d’annulation du report de l’élection présidentielle annoncée jeudi par le Conseil constitutionnelle tout en estimant qu’elle ‘’remet en cause la souveraineté du pouvoir constituant de l’Institution parlementaire’’.

    ‘’L’Assemblée nationale du Sénégal prend acte de cette décision du Conseil constitutionnel, quand bien même elle porte le signe d’un revirement jurisprudentiel quant au contrôle de constitutionnalité d’une loi constitutionnelle’, indique l’institution parlementaire dans un communiqué.

    Le Conseil constitutionnel a annulé une loi votée 5 février par l’Assemblée nationale pour reporter au 15 décembre l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février.

    La haute juridiction a estimé que cette loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution est ‘’contraire à la Constitution’’.

    Cette décision du Conseil constitutionnel ‘’remet en cause la souveraineté du pouvoir constituant de l’institution parlementaire, souligne l’Assemblée nationale non sans réaffirmer son ‘’attachement aux valeurs de démocratie et plus particulièrement à la séparation des pouvoirs’’.

    Elle explique que la proposition de loi, à l’initiative d’un groupe parlementaire de l’opposition, avait pour but de donner du temps aux autorités compétentes pour corriger, par le dialogue, les nombreux dysfonctionnements constatés dans le processus de validation des candidatures par le Conseil constitutionnel.

    Dans sa décision rendue publique jeudi, le Conseil constitutionnel a également annulé le décret que le chef de l’Etat avait signé pour abroger celui qu’il avait déjà pris pour convoquer le corps électoral, le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, le président Macky Sall a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’‘’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé’’.

    La suspension de facto du processus électoral à la veille de l’ouverture officielle de la campagne électorale est à l’origine d’une crise politique dans le pays sur fond de heurts entre manifestants opposés au report du scrutin et forces de l’ordre.

    Trois personnes ont perdu la vie dans ces violences à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor.

    Un nombre important de militants et d’activistes détenus depuis plusieurs mois pour divers chefs d’accusation en lien avec des activités politiques ont bénéficié à partir de jeudi d’une liberté provisoire.

    Ils ont été remis en liberté sur initiative du procureur qui avait requis leur placement sous mandat de dépôt, a expliqué l’avocat de 25 d’entre eux, Me Moussa Sarr lors d’un entretien téléphonique avec l’APS.

    Cette vague de libérations est survenu après que le chef de l’Etat a fait part lors du Conseil des ministres du 8 février de sa décision d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation dans le but de préserver et consolider la stabilité du pays.

    Macky Sall avait alors demandé à la Garde des Sceaux, ministre de la Justice de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle, selon le communiqué de ce Conseil des ministres.

     

    AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / La Raddho appelle à la poursuite des libérations de détenus

    SENEGAL-POLITIQUE / La Raddho appelle à la poursuite des libérations de détenus

    Dakar, 18 fév (APS) – La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) a appelé dimanche à la poursuite des libérations de détenus arrêtés lors d’évènements politiques ayant secoué le pays ces deux dernières années.

    ‘’La Raddho invite l’Etat à Poursuivre la libération de tous les détenus politiques en vue de consolider la paix sociale et politique’’, indique l’organisation dans un communiqué parvenu à l’Agence de presse sénégalaise.

    Elle se félicite notamment se félicite de la libération de concitoyens arrêtés lors des évènements politiques que le pays connus depuis plus de deux ans et qui, depuis ‘’avaient injustement été maintenus’’ dans les liens de prévention.

    La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme avance ainsi qu’un total 664 personnes auraient recouvré la liberté depuis le jeudi 15 février.

    Ils ont été remis en liberté sur initiative du procureur qui avait requis leur placement sous mandat de dépôt, a expliqué l’avocat de 25 d’entre eux, Me Moussa Sarr lors d’un entretien téléphonique avec l’APS.

    Cette vague de libérations est survenus après que le chef de l’Etat a fait part lors du Conseil des ministres du 8 février de sa décision d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation dans le but de préserver et consolider la stabilité du pays.

    Macky Sall avait alors demandé à la Garde des Sceaux, ministre de la Justice de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle, selon le communiqué de ce Conseil des ministres.

    Dans son communiqué, la Raddho souligne l’importance de prêter une attention particulière à la situation des élèves et étudiants libérés, lesquels ayant notamment besoin d’un soutien psychologique et pédagogique pour reprendre rapidement leurs études.

    ‘’Dans un contexte pré-électoral aussi complexe, de tels élargissements vont certainement contribuer à décrisper l’atmosphère politico-sociale et créer les conditions d’une campagne électorale plus ouverte pouvant permettre aux millions de sénégalais de se faire une meilleure idée des offres politiques des candidats à l’élection présidentielle’’, estime l’organisation de défense des droits de l’homme.

     

    AKS

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le Forum du justiciable salue la vague de libérations de détenus

    SENEGAL-POLITIQUE / Le Forum du justiciable salue la vague de libérations de détenus

    Dakar, 18 fév (APS) – Le Forum du justiciable, une organisation se réclamant de la société civile, a salué la vague de libérations de détenus dernièrement constatée, et encouragé les autorités judiciaires à ‘’poursuivre cette dynamique’’ afin de pacifier le climat social et politique dans le pays.

    ‘’Le Forum du justiciable accueille avec satisfaction la décrispation de l’espace public avec la vague de libérations de détenus’’, indique la structure dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Il invite dans le même temps les autorités judicaires à poursuivre cette dynamique pour non seulement désengorger les prisons mais également pour pacifier le climat social et politique.

    Le Forum du justiciable attire l’attention des autorités judiciaires sur l’impératif de faire bénéficier ces mesures aux détenus non connus du public et qui avaient été appréhendées dans les mêmes circonstances.

    Un nombre important de militants et d’activistes détenus depuis plusieurs mois pour divers chefs d’accusation en lien avec des activités politiques ont bénéficié à partir de jeudi d’une liberté provisoire.

    Ils ont été remis en liberté sur initiative du procureur qui avait requis leur placement sous mandat de dépôt, a expliqué l’avocat de 25 d’entre eux, Me Moussa Sarr lors d’un entretien téléphonique avec l’APS.

    Cette vague de libérations est survenue après que le chef de l’Etat a fait part lors du Conseil des ministres du 8 février de sa décision d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation dans le but de préserver et consolider la stabilité du pays.

    Macky Sall avait alors demandé à la Garde des Sceaux, ministre de la Justice de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle, selon le communiqué de ce Conseil des ministres.

    AKS