Catégorie : DOSSIERS SPECIAUX

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROPOSITION / Le FDPEI pour une concertation nationale à la place du dialogue

    SENEGAL-POLITIQUE-PROPOSITION / Le FDPEI pour une concertation nationale à la place du dialogue

    Dakar, 14 fév (APS) – Des candidats à l’élection présidentielle membres du Front démocratique pour une élection inclusive (FDPEI) proposent au président de la République, Macky Sall, d’organiser une concertation nationale en lieu et place du dialogue national annoncé, dans le but de réviser surtout la loi électorale.

    ‘’Au président de la République nous lançons un appel à organiser dans les meilleurs délais, non pas un dialogue national, mais une concertation nationale sur la réforme de la loi électorale et des institutions chargées de sa mise en œuvre, et la relance du processus de l’élection présidentielle’’, a dit Cheikh Tidiane Gadio, leader du Mouvement panafricain et citoyen Luy Jot Jotna.

    Il prenait part à une conférence de presse du FDPEI, une entité de l’opposition regroupant plusieurs candidats qui se disent spoliés par le Conseil constitutionnel lors du contrôle des parrains collectés pour la constitution de leur dossier de candidature.

    ‘’La loi électorale du Sénégal a atteint ses limites. Outre les 20 candidats ayant fait valider leurs parrains, 40 autres estiment qu’ils devraient réussir ce contrôle eux aussi. Il faut réviser’’ la loi électorale, a soutenu M. Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères.

    S’exprimant au nom du FDPEI, il estime qu’une concertation nationale devrait conduire à ‘’une gestion concertée de la transition, de la mise en place d’une feuille de route pour la réconciliation nationale, pour une élection présidentielle apaisée, crédible et inclusive’’.

    De même, a-t-il ajouté, ‘’la controverse sur la durée de la transition devrait trouver un compromis acceptable et raisonnable pour tous, pendant [cette concertation nationale]’’ prônée par les responsables du Front démocratique pour une élection inclusive.

    Cheikh Tidiane Gadio, membre du FDPEI

    M. Gadio juge que c’était ‘’une erreur grave de confier le contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel’’.

    ‘’D’autres instances plus habilitées’’ que cette institution à le faire devraient s’en charger, a-t-il proposé en donnant l’exemple de la Commission électorale nationale autonome.

    ‘’Le Sénégal a atteint le summum, avec un nombre impressionnant de candidats à la présidentielle’’, d’où la nécessité, selon lui, de ‘’voir le profil de ceux qui veulent diriger le pays’’.

    Selon Cheikh Tidiane Gadio, ce problème doit être résolu dans les meilleurs délais pour que les citoyens puissent élire un président de la République ‘’le plus vite possible’’.

    ‘’Si les gens s’empressent d’aller à l’élection, ils le feront avec un fichier électoral qui comporte des irrégularités’’, a prévenu Mamadou Diop Decroix, un membre du FDPEI.

    Le Front démocratique pour une élection inclusive dit par ailleurs attendre du président de la République ‘’des gestes forts d’apaisement’’ consistant par exemple à libérer les personnes arrêtées pour des activités ou des manifestations politiques.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    Mamadou Diop Decroix, l’un des leaders du FDPEI

    En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à ‘’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié’’.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.

    NSS/BK/ESF/AKS

  • VIDEO / FDPEI : « Le report de la présidentielle répare une injustice faite aux candidats recalés »

    VIDEO / FDPEI : « Le report de la présidentielle répare une injustice faite aux candidats recalés »

    Le report de la présidentielle initialement prévue le 25 février, répare la grave injustice faite aux candidats recalés à l’étape du parrainage par le conseiller constitutionnel. Ces candidats regroupés autour du front démocratique pour une élection inclusive (FDPEI) espèrent que leurs droits seront respectés à la reprise du processus électoral. Le FDPEI était en conférence de presse ce mercredi après-midi pour lancer son appel aux forces vives de la nation pour une concertation nationale de relance du processus de l’élection présidentielle. Au moins 14 candidats ont signé le manifeste. Cheikh Tidiane Gadio notamment qui a lu l’appel !!!!

  • SENEGAL-COTEDIVOIRE-FOOTBALL / CAN 2023 : le gouvernement va rapatrier 68 supporters sénégalais « en détresse » à Abidjan

    SENEGAL-COTEDIVOIRE-FOOTBALL / CAN 2023 : le gouvernement va rapatrier 68 supporters sénégalais « en détresse » à Abidjan

    Dakar, 14 fév (APS) – Soixante-huit supporters sénégalais « en détresse » à Abidjan seront rapatriés par voie aérienne par l’État du Sénégal, « dans les meilleurs délais », a-t-on appris mercredi du ministère sénégalais des Affaires étrangères.

    « Ces Sénégalais […] au nombre de 68 feront l’objet d’un rapatriement par voie aérienne entièrement pris en charge par l’État du Sénégal, dans les meilleurs délais », annonce un communiqué du même ministère.

    Ces supporters de l’équipe nationale du Sénégal se sont rendus en Côte d’Ivoire avec « leurs propres moyens et par voie terrestre ».

    Après la Coupe d’Afrique des nations (13 janvier-11 févier), ils se sont retrouvés « bloqués à Abidjan depuis quelques jours, faute de ressources financières pour leur retour » au Sénégal, affirme le ministère des Affaires étrangères.

    SK/ESF/BK

  • SENEGAL-SOCIETE / A Dindéfelo, la famille d’Alpha Yéro Tounkara veut connaître le résultat de l’autopsie avant son inhumation

    SENEGAL-SOCIETE / A Dindéfelo, la famille d’Alpha Yéro Tounkara veut connaître le résultat de l’autopsie avant son inhumation

    Kédougou, 14 fév (APS) – Dans l’attente du corps d’Alpha Yéro Tounkara, l’étudiant de 22 ans décédé vendredi à Saint-Louis (nord) après avoir été blessé lors d’une manifestation contre le report de l’élection présidentielle, sa famille établie dans son village natal de Dindéfelo, dans la région de Kédougou (sud-est), réclame les résultats de l’autopsie avant l’inhumation du défunt.

    ‘’Nous demandons aux autorités de nous rendre le corps avec les résultats de l’autopsie et le certificat de genre de mort avant tout enterrement’’, a déclaré à l’APS, Fodé Tounkara, un grand frère du défunt étudiant de l’université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB).

    A Dindéfelo, village natal d’Alpha Yéro Tounkara, l’émotion est encore vive, la tristesse se lisant toujours sur les visages des proches installés sous une tente érigée devant la demeure familiale.

    ‘’Nous ne pouvons pas enterrer notre fils sans les résultats de l’autopsie et le certificat de genre de mort. Hier, ils nous ont demandé de récupérer le corps à la morgue de l’hôpital principal avec une autorisation d’inhumation sans les résultats de l’autopsie et le certificat de genre de mort. Ce que nous avons refusé catégoriquement’’, a ainsi fait savoir Abdoulaye Djibrilou Sylla, un oncle de la victime.

    ‘’Le corps sans vie de mon défunt petit frère est toujours à la morgue de l’hôpital Principal de Dakar pour des questions d’autopsie, c’est ce que les autorités sanitaires nous avaient notifié le samedi dernier à Saint-Louis’’, a encore rappelé Fodé Tounkara.

    Il a signalé que des membres de la famille accompagnés d’étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis sont présentement à Dakar pour attendre les résultats de l’autopsie afin d’acheminer le corps à Dindéfelo.

    M. Tounkara a déploré les difficultés liées à la récupération et au transfèrement du corps de son frère à son village natal.

    ‘’Ils doivent nous informer de quoi il est mort avant qu’il ne soit dignement inhumé ici à Dindéfelo’’, a-t-il martelé.

    PID/AKS/OID

  • SENEGAL-USA-POLITIQUE-REACTION / Washington appelle au rétablissement du calendrier électoral sénégalais (ambassade)

    SENEGAL-USA-POLITIQUE-REACTION / Washington appelle au rétablissement du calendrier électoral sénégalais (ambassade)

    Dakar, 14 fév (APS) – Le Secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, a, lors d’un entretien téléphonique, exhorté le président Macky Sall, à œuvrer en faveur du rétablissement du calendrier électoral et d’une ‘’transition présidentielle’’ conformément à la Constitution sénégalaise, a indiqué mercredi l’ambassade américaine à Dakar.

    ‘’Anthony Blinken a exhorté le président Sall à rétablir le calendrier électoral du Sénégal et celui de la transition présidentielle conformément à la constitution sénégalaise’’, indique notamment l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal dans un message partagé sur le réseau social X.

    Lors de cet entretien téléphonique, le chef de la diplomatie américaine a réitéré les ‘’inquiétudes des États-Unis concernant les récentes actions visant à reporter l’élection et le risque d’une plus grande instabilité’’.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique depuis l’annonce, le 3 février par le chef de l’Etat, Macky Sall, de l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer le corps électoral, le 25 février.

    Pour expliquer sa décision, le président Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais (PDS) à l’encontre de deux juges du Conseil constitutionnel au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Meissa Wade.

    Cette annonce a été suivie deux jours plus tard du vote à l’Assemblée nationale d’une loi reportant au 15 décembre l’élection présidentielle du 25 février.

    Des députés de l’opposition ont introduit deux recours pour réclamer l’annulation de cette loi adoptée lors d’une séance houleuse marquée par l’expulsion des députés de l’opposition par les gendarmes.

    Vendredi, des heurts opposant des forces de l’ordre à des manifestants opposés au report du scrutin, ont éclaté à Dakar et dans d’autres localités du pays. Trois décès ont été à ce jour dénombrés.

    AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE /  »Aar Sunu election » prévoit d’organiser une marche pacifique samedi à Dakar

    SENEGAL-POLITIQUE /  »Aar Sunu election » prévoit d’organiser une marche pacifique samedi à Dakar

    Dakar, 14 fév (APS) – Des organisations de la société civile regroupées dans la plateforme ‘’Aar Sunu election’’ (protéger notre élection), prévoient d’organiser samedi une journée de mobilisation contre le report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février, a appris l’APS de ses responsables.

    Après l’interdiction par le préfet de Dakar de la marche silencieuse qu’elle projetait d’organiser mardi sur l’avenue Bourguiba, la plateforme Aar Sunu election a décidé de remettre ça samedi à partir de 11 heures pour protester contre le report de l’élection présidentielle, ont annoncé ses responsables lors d’une conférence de presse.

    Les responsables de ce regroupement d’organisations et mouvements se réclamant de la société civile ont notamment proposé d’organiser cette manifestation sur l’itinéraire menant du Rond-point Sipres au quartier de Liberté VI.

    Intervenant lors de cette rencontre avec des journalistes, Elimane Kane, un des membres de la plateforme a lancé un appel à la mobilisation de tous les citoyens en faveur du respect de la constitution et du calendrier électoral.

    En freinant le processus électoral, le chef de l’Etat Macky Sall  »prive au peuple d’user de son droit souverain de choisir démocratiquement un président de la République par le voies constitutionnelles et légales », a laissé entendre M. Kane.

    La montée soudaine de la tension politique au Sénégal est survenue après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé le 3 février l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer le corps électoral, le 25 février.

    Pour expliquer sa décision le président Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais, PDS, à l’encontre de deux juges du Conseil constitutionnel au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Meissa Wade.

    Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi portant report au 15 décembre prochain de l’élection présidentielle du 25 février.

    Des députés de l’opposition ont introduit deux recours au Conseil constitutionnel pour réclamer l’annulation de cette loi adoptée lors d’une séance houleuse marquée par l’expulsion des députés de l’opposition par les gendarmes.

    Des heurts ont éclaté vendredi à Dakar et dans d’autres localités du pays lors de manifestations de protestation contre un report du scrutin. Trois décès ont au moins été dénombrés dans des affrontements ayant opposé des manifestants à des forces de l’ordre.

    PD/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Crise politique : Abdou Diouf prône une « application à la lettre » des dispositions de la  Constitution

    SENEGAL-POLITIQUE / Crise politique : Abdou Diouf prône une « application à la lettre » des dispositions de la  Constitution

    Dakar, 13 fév (APS) – L’ancien président de la République, Abdou Diouf, appelle les citoyens et la classe politique et dirigeante du Sénégal à faire preuve de retenue et d’intégrité tout en œuvrant en faveur d’une application à la lettre des dispositions de la Constitution.

    « Je demande au peuple sénégalais, à sa classe politique et à ses dirigeants de faire preuve de retenue et d’intégrité en appliquant à la lettre les dispositions de notre Constitution tout en préservant les libertés publiques acquises de haute lutte dans la construction de notre démocratie », a indiqué le successeur de Léopold Sédar Senghor.

    Dans un message rendu public mardi, l’ancien chef de l’État a déclaré avoir décidé de rompre le serment qu’il s’était fait de s’abstenir de tout commentaire sur la vie politique en raison de la crise institutionnelle sans précèdent que vit le Sénégal.

    Dans une lettre publiée lundi, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, son successeur à la tête du Sénégal, ont invité l’ensemble de la classe politique ainsi que la société civile à participer au dialogue national lancé par le chef de l’Etat, Macky Sall, pour « des discussions franches et loyales », afin que « la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables ».

    En raison des commentaires suscités par cette sortie publique, Abdou Diouf dit constater « avec regret et tristesse », que la lettre publiée avec sa signature et celle du président Abdoulaye Wade suscite beaucoup d’incompréhension.

    « Je tiens à préciser, afin qu’il n’y ait aucune équivoque, que le Conseil constitutionnel que j’ai créé en 1992 reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie », a fait valoir Abdou Diouf.

    Il a insisté sur le fait qu’il appartenait au Conseil constitutionnel à lui et à lui seul de dire le droit et de prendre les décisions qui s’imposent à tous concernant le calendrier électoral et le respect de la durée du mandat présidentiel.

    La montée soudaine de la tension politique au Sénégal est survenue après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé le 3 février, l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer le corps électoral, le 25 février.

    Pour expliquer sa décision, le président Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais (PDS) à l’encontre de deux juges du Conseil constitutionnel au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Meissa Wade.

    Cette annonce a été suivie deux jours plus tard du vote à l’Assemblée nationale d’une loi reportant au 15 décembre l’élection présidentielle du 25 février.

    Des députés de l’opposition ont introduit deux recours pour réclamer l’annulation de cette loi adoptée lors d’une séance houleuse marquée par l’expulsion des députés de l’opposition par les gendarmes.

    Vendredi des heurts opposant des forces de l’ordre à des manifestants opposés au report du scruti (suite…)

  • SENEGAL-ETATSUNIS-POLITIQUE / Les autorités sénégalaises invitées à respecter les droits des citoyens à se réunir pacifiquement

    SENEGAL-ETATSUNIS-POLITIQUE / Les autorités sénégalaises invitées à respecter les droits des citoyens à se réunir pacifiquement

    Dakar, 13 fév (APS) – Les Etats-Unis d’Amérique, par le biais d’un message relayé par leur ambassade à Dakar, ont de nouveau exhorté, mardi, les autorités sénégalaises à respecter pleinement les droits des citoyens à exercer leurs droits de se réunir pacifiquement et de s’exprimer librement.

    ‘’Dans les nations démocratiques comme le Sénégal et les États-Unis, les gens ont le droit de se réunir pacifiquement et de s’exprimer librement. Nous exhortons le gouvernement sénégalais et les forces de l’ordre à respecter pleinement ces droits’’, a notamment indiqué la représentation diplomatique américaine sur le réseau social X.

    Les autorités américaines appellent dans le même temps les citoyens sénégalais à exercer ces droits avec responsabilité.

    Cette sortie de la diplomatie américaine fait suite à l’interdiction par le préfet de Dakar de la marche silencieuse qu’une plateforme d’organisations de la société civile envisageait d’organiser mardi à Dakar.

    Le préfet de Dakar a invoqué des problèmes de mobilité sur l’itinéraire choisi par les organisateurs de la manifestation, ‘’Aar Sunu election’’ (protéger notre élection).

    Des heurts ont éclaté vendredi entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février. Au moins trois morts ont été dénombrés dans ces violences.

    La montée soudaine de la tension politique au Sénégal est survenue après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé le 3 février l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer le corps électoral, le 25 février.

    Cette annonce a été suivie deux jours plus tard par le vote d’une loi reportant au 15 décembre l’élection présidentielle du 25 février.

    Des députés de l’opposition ont introduit deux recours pour réclamer l’annulation de cette loi adoptée lors d’une séance houleuse marquée par l’expulsion des députés de l’opposition par les gendarmes.

     

    AKS

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / La CEDEAO s’engage à ‘’faciliter’’ le dialogue national annoncé par Macky Sall

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / La CEDEAO s’engage à ‘’faciliter’’ le dialogue national annoncé par Macky Sall

    Dakar, 13 fév (APS) – Une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déclaré, mardi, à Dakar, vouloir proposer à cette organisation régionale de « faciliter, dans les plus brefs délais, la tenue du dialogue politique national » proposé par Macky Sall en prélude à l’élection présidentielle sénégalaise.

    Des membres de cette mission dite de diplomatie parlementaire, dont son président, Sidie Mohamed Tunis, ont été reçus en audience par le président de l’Assemblé nationale du Sénégal, Amadou Mame Diop.

    S’exprimant au cours de cette rencontre, M. Tunis a annoncé que la mission qu’il dirige va proposer à la Commission de la CEDEAO et au Parlement de la même organisation de se préparer à l’envoi au Sénégal, « dès la semaine prochaine, d’une mission conjointe ».

    Le rôle des futurs émissaires sera de « faciliter, dans les plus brefs délais, la tenue du dialogue politique national » souhaité par le chef de l’État sénégalais, a-t-il précisé.

    Sidie Mohamed Tunis et les autres membres de la mission ont fait cette promesse en présence de députés membres du groupe Benno Bokk Yaakaar, les élus du parti politique de Macky Sall et de ses alliés.

    Des députés de Yewwi Askan Wi, le groupe parlementaire dominé par le parti de l’opposant Ousmane Sonko, étaient présents.

    Le groupe Liberté et démocratie, que dirige l’ex-parti pouvoir, le PDS d’Abdoulaye Wade, a pris part à l’audience accordée à la mission de la CEDEAO par le président de l’Assemblée nationale.

    « Des solutions consensuelles »

    La mission de l’organisation régionale a évoqué « l’urgence d’un dialogue politique national inclusif et fraternel », auquel doivent prendre part « l’ensemble des acteurs politiques et sociaux ».

    Selon elle, la future concertation doit aboutir à « des solutions consensuelles » et « créer les conditions favorables à la tenue d’une élection présidentielle ouverte, crédible, inclusive et transparente ».

    Des heurts ont fait au moins trois morts au Sénégal, quelques jours après que Macky Sall a abrogé le décret avec lequel il avait convoqué les Sénégalais à élire un nouveau président de la République, le 25 février prochain.

    M. Sall, en annonçant cette décision à la veille du démarrage de la campagne électorale, a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    Deux jours plus tard, l’Assemblée nationale a voté une proposition faite par des députés en vue du report de l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République. Ils tiennent aussi à ce que l’élection ait lieu à la date initialement prévue.

    Lors de l’annonce de l’abrogation du décret convoquant les électeurs aux urnes, Macky Sall a promis de tenir un dialogue national en prélude à l’élection présidentielle.

    « S’abstenir de toute forme d’expression qui incite à la violence »

    La mission conduite par Sidie Mohamed Tunis dit avoir eu des entretiens avec des organisations de la société civile sénégalais et d’autres leaders politiques, dont les membres d’un collectif de candidats protestant contre le rejet de leur candidature à l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel.

    M. Tunis et ses collègues ont exprimé la volonté de soutenir le processus devant conduire à la tenue du scrutin. Ils ont invité les leaders politiques sénégalais, du pouvoir comme de l’opposition, au « calme » et à la « retenue ».

    Aussi ont-ils prié les protagonistes de la crise politique de « s’abstenir de toute forme d’expression qui incite à la violence et attise [la] tension dans le pays ».

    La mission de la CEDEAO a appelé les leaders politiques sénégalais à « privilégier les intérêts fondamentaux de la nation sénégalaise, que sont la paix et la stabilité, le respect de la Constitution, la promotion de la démocratie, de l’État de droit et de la cohésion sociale ».

    Amadou Mame Diop a assuré Sidie Mohamed Tunis et ses collègues de la volonté de l’Assemblée nationale d’aider à « renforcer la paix et la démocratie » en Afrique de l’Ouest.

    La mission de la CEDEAO va séjourner au Sénégal jusqu’à jeudi.

    SK/ESF/BK/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-CRISE / La société civile se démarque des organisateurs des ‘’manifestations violentes’’

    SENEGAL-POLITIQUE-CRISE / La société civile se démarque des organisateurs des ‘’manifestations violentes’’

    Dakar, 13 fév (APS) – Les organisations de la société civile membres du collectif ‘’Aar Sunu élection’’ (Protégeons notre élection) ont réaffirmé, mardi, à Dakar, leur opposition à l’organisation de ‘’manifestations violentes’’ en guise de protestation contre le report du scrutin présidentiel.

    Ce collectif s’insurge contre le report au 15 décembre 2024 de l’élection présidentielle sénégalaise initialement prévue le 25 février prochain.

    ‘’Nous nous démarquons très nettement des manifestations de casse, de destruction et de violence’’, a déclaré Djibril Gningue, le directeur exécutif de la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections.

    ‘’Nous sommes pour des manifestations pacifiques, avec des moyens d’expression pacifiques’’, a insisté M. Gningue lors d’une conférence de presse d’‘’Aar Sunu élection’’.

    Selon lui, cette position a poussé le collectif à reporter la ‘’marche silencieuse’’ qu’il envisageait d’organiser ce mardi.

    Le préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, a interdit cette marche de protestation contre le report du scrutin présidentiel.

    Il dit dans un communiqué craindre que la manifestation puisse ‘’perturber gravement’’ la circulation des personnes et de leurs biens.

    M. Ndiaye a demandé aux leaders du collectif ‘’Aar Sunu élection’’ de lui proposer un itinéraire différent de celui qu’ils ont déjà choisi.

    Le respect du calendrier électoral et de la Constitution

    ‘’Nous pensons que nous pourrions […] être infiltrés, ce qui pourrait aboutir à une manifestation réprimée’’ par les forces de l’ordre, a expliqué Djibril Gningue.

    Le collectif ‘’Aaar Sunu élection’’ prône une lutte ‘’pacifique’’, selon M. Gningue.

    Des dizaines d’organisations syndicales, ainsi que des groupes citoyens et religieux, des enseignants et des commerçants sont membres du collectif, affirment ses leaders.

    La société civile veut se focaliser sur son objectif, ‘’le respect du calendrier électoral et de la Constitution’’, a souligné le professeur Babacar Guèye, l’un d’entre eux.

    Sadikh Niass, le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), la société civile doit, pour atteindre cet objectif, éviter tout rapprochement avec le pouvoir ou l’opposition.

    Selon M. Niass, c’est dans cet esprit que la plateforme ‘’Aar Sunu élection’’ a été créée.

    ‘’Nous n’autorisons pas les partis politiques à utiliser notre plateforme. Toutes les initiatives sont prises par la société civile’’, a fait valoir le dirigeant de la RADDHO, Djibril Gningue assurant que ‘’l’expérience et le savoir-faire’’ de la société civile peuvent l’aider à ‘’se démarquer des leaders politiques’’.

    CS/BK/ESF