Catégorie : DPG

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG-TELEPHONIE / Ousmane Sonko : ‘’Nous remettrons en place le dispositif de contrôle et de taxation des appels entrant au Sénégal’’

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG-TELEPHONIE / Ousmane Sonko : ‘’Nous remettrons en place le dispositif de contrôle et de taxation des appels entrant au Sénégal’’

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Sénégal va remettre en place le dispositif de contrôle et de taxation des appels entrants au Sénégal, a annoncé, vendredi, à Dakar, le Premier ministre, estimant que cette mesure va générer des recettes parafiscales de l’ordre de 50 milliards de francs CFA par an.

    ‘’Nous procéderons à la réinstauration du dispositif de contrôle et de taxation des appels entrant [au Sénégal]’’, a déclaré Ousmane Sonko en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés.

    Ces appels ne font plus l’objet d’une taxation depuis 2012, a-t-il rappelé.

    M. Sonko affirme que ‘’la taxation sur les appels entrant [au Sénégal] devait permettre à l’État d’engranger des recettes parafiscales de l’ordre de 50 milliards de francs CFA par année’’.

    L’arrêt de leur taxation est un ‘’cadeau fiscal bien généreux, [qui] ne se fondait sur aucun argument techniquement documenté et économiquement justifié’’, a-t-il soutenu.

    ‘’Ce renoncement a fait perdre au Trésor public des centaines de milliards de francs CFA, de 2012 à 2024’’, a déclaré Ousmane Sonko, ajoutant : ‘’Mon gouvernement s’engage à remettre sur la table cette question, dès le premier trimestre 2025.’’

    Selon le Premier ministre, les ministères des Télécommunications et des Finances, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes, la Direction générale des impôts et des domaines, les opérateurs de téléphonie et les associations de consommateurs vont mener une ‘’étude documentée’’ sur l’opportunité de les taxer de nouveau.

    ‘’Sur cette base, une nouvelle réglementation instituant un système de contrôle et de taxation des communications téléphoniques internationales entrant [au] Sénégal sera adoptée’’, a poursuivi M. Sonko.

    CS/SMD/ABB/BK/ESF

  • SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES / Tous les abris provisoires seront résorbés d’ici à 2029, assure Ousmane Sonko

    SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES / Tous les abris provisoires seront résorbés d’ici à 2029, assure Ousmane Sonko

    Dakar, 27 dec (APS) – Les abris provisoires seront résorbés d’ici à 2029, a déclaré, vendredi, le Premier ministre Ousmane Sonko au cours de sa déclaration de politique générale devant les députés.

    « Tous les abris provisoires seront résorbés d’ici à 2029 », a notamment dit le chef du gouvernement.

    Lors du Conseil des ministres tenu mercredi 2 octobre 2024, le Chef de l’Etat avait annoncé le lancement immédiat d’un vaste programme de résorption des abris provisoires et de réhabilitation des établissements scolaires.

    Ce programme vise à construire des infrastructures éducatives répondant aux normes, afin d’améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage à travers le pays.

    Près de cinq mille abris provisoires faisant office de salles de classe ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire national, avait  indiqué  en octobre dernier le directeur de la formation et de la communication au ministère de l’Education nationale.

    ADL/MTN/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Ousmane Sonko salue la ‘’restructuration’’ en cours des entreprises de presse  

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Ousmane Sonko salue la ‘’restructuration’’ en cours des entreprises de presse  

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre s’est réjoui, vendredi, à Dakar, de la ‘’restructuration’’ menée par le gouvernement dans le secteur de la presse, une réforme qui, à ses yeux, se fait dans le respect de la loi.

    En faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, Ousmane Sonko a parlé du nécessaire retour à l’orthodoxie et au strict respect des lois et règlements relatifs au fonctionnement des médias.

    Le gouvernement, sous la houlette du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, a entamé une régularisation des entreprises de presse.

    Les pouvoirs publics veulent amener les entreprises de presse à se conformer à la législation en vigueur dudit secteur, selon le Premier ministre.

    ABB/SMD/CS/ESF

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / L’économie sénégalaise est restée ‘’coloniale’’, selon Ousmane Sonko

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / L’économie sénégalaise est restée ‘’coloniale’’, selon Ousmane Sonko

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Sénégal est resté enfermé dans un ‘’modèle économique colonial’’ basé essentiellement sur l’exportation de matières premières, a relevé le Premier ministre en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi, à Dakar.

    ‘’Le Sénégal est resté enfermé dans le modèle économique colonial en exportant ses matières premières, de l’or, du poisson, de l’arachide, des phosphates, du zircon et, bientôt, du pétrole et du gaz’’, a dit Ousmane Sonko.

    Selon le Premier ministre, ces exportations effectuées en même temps que le pays importe de grosses quantités de produits transformés ont engendré un déficit de la balance commerciale de l’ordre de 5.300 milliards de francs CFA en 2023, presque 30 % du produit intérieur brut du pays.

    Le déficit commercial se creuse d’année en année, rendant l’économie sénégalaise peu compétitive, a dit le chef du gouvernement.

    ‘’Cela s’est traduit par une croissance trop faible et trop fragile. La croissance annuelle moyenne, de 1960 à 2023, est seulement de 3,1 %’’, a signalé M. Sonko, soulignant que la population a augmenté en moyenne de 2,7 % par an durant la même période.

    Le revenu réel par habitant n’a ‘’jamais décollé’’, a ajouté le Premier ministre. Selon lui, les Sénégalais ont quasiment le même niveau de revenu qu’ils avaient lorsque le pays est devenu un État souverain en 1960.

    ‘’La triste réalité des chiffres depuis l’indépendance montre que notre pays est enfermé dans un cercle vicieux de sous-développement et de pauvreté’’, s’est inquiété le chef du gouvernement en parlant d’‘’un secteur privé national qui ne décolle pas’’ et de ‘’filières peu compétitives’’.

    ‘’Chaque année, le nombre d’emplois créés est très largement inférieur au nombre de jeunes arrivant sur le marché du travail’’, a-t-il relevé.

    MFD/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Ousmane Sonko annonce un projet d’abrogation de la loi d’amnistie votée en mars

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Ousmane Sonko annonce un projet d’abrogation de la loi d’amnistie votée en mars

    Dakar, 27 dec (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé vendredi,  le dépôt prochain à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant abrogation de la loi d’amnistie votée par la précédente législature.

    S’exprimant dans le cadre de sa déclaration de politique générale, le chef du gouvernement a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, mais d’un exercice de vérité et de justice.

    La loi d’amnistie en question, votée le 6 mars 2023 et promulguée six jours plus tard concerne les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024, lesquelles ont occasionné de nombreux décès et donné lieu à des dizaines d’arrestations d’opposants.

    Cette loi d’amnistie avait ouvert la voie à la libération d’Ousmane Sonko et du candidat de son parti à la présidentielle du 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye.

    L’abrogation de cette loi n’est guidée par aucune volonté de chasse aux sorcières ou de vengeance », s’est défendu le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale. Il n’a pas manqué de préciser que l’abrogation de cette loi permettra de faire la lumière et de tirer les responsabilités des uns et des autres quel que soit le bord où l’on se trouve.

    ABD/SMD/CS/AKS/ASG

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a commencé à prononcer sa déclaration de politique générale (DPG) à l’Assemblée nationale, a constaté l’APS, vendredi, à Dakar.

    Le chef du gouverneur est entré dans l’hémicycle un peu après 10 heures, quelques minutes avant l’arrivée du président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye.

    La quasi-totalité des députés, écharpes sur l’épaule, étaient déjà assis à leur siège, de même que les membres du gouvernement.

    L’ancien président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop et l’ancienne Première ministre Aminata Touré, haut représentant du président de la République, figurent également parmi les personnalités présentes.

    La presse est également bien représentée pour la DPG du chef du gouvernement, huit mois après la nomination d’Ousmane Sonko.

    ABB/SMD/CS/AKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens en force sur la déclaration de politique générale

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens en force sur la déclaration de politique générale

    Dakar, 27 déc (APS) – La déclaration de politique générale (DPG) que le Premier ministre va faire ce vendredi à l’Assemblée nationale est le sujet le plus en exergue dans la presse quotidienne.

    Comme on pouvait s’y attendre, la plupart des quotidiens ont abordé ce sujet en priorité, certains journaux établissant un lien entre la DPG et l’examen de la loi de finances initiale (LFI) 2025.

    Le Soleil note que le ‘’grand oral’’ auquel Ousmane Sonko va se soumettre ‘’revêt […] une grande dimension politique’’, mais l’Assemblée nationale étant dominée par le Pastef (le parti au pouvoir), dont les députés occupent 130 des 165 sièges, ‘’cet exercice ne comporte aucun risque pour le Premier ministre’’.

    ‘’Aujourd’hui, tous les regards seront tournés vers l’Assemblée nationale’’, le face-à-face du Premier ministre avec les députés étant ‘’très attendu depuis sa nomination en avril dernier’’, souligne L’Observateur.

    ‘’Dans un contexte économique morose, marqué par des attentes sociales particulièrement complexes, le Premier ministre détaillera sa feuille de route et expliquera concrètement aux Sénégalais ce que son gouvernement compte faire à court et long terme’’, ajoute L’Observateur.

    Une opportunité unique de présenter le programme du gouvernement

    Ousmane Sonko ‘’fera face aux députés de la 15e législature, après un refus opposé à ceux de la 14e législature’’, fait remarquer le journal Le Quotidien.

    Il signale que la déclaration de politique générale de M. Sonko va se tenir ‘’dans un contexte inédit’’, puisque l’examen de la LFI aura lieu ‘’à quelques heures de la fin de l’année’’.

    L’As observe que la déclaration de politique générale du Premier ministre va mettre Ousmane Sonko ‘’face à ses promesses’’ relatives notamment à la bonne gouvernance, à la souveraineté économique et à la lutte contre le chômage.

    ‘’Vendredi de mise en scène’’, titre Source A, un quotidien selon lequel le chef du gouvernement, outre certains sujets relevant de ‘’l’actualité brûlante’’, sera amené à ‘’faire […] l’état des lieux des finances publiques’’ et à évoquer ‘’les scandales financiers et fonciers présumés’’.

    Le Premier ministre aura aussi ‘’l’opportunité unique de présenter, devant [les députés], la vision stratégique du gouvernement, les réformes à venir, ainsi que les actions prioritaires à mettre en œuvre’’, lit-on sur la une du quotidien 24 heures.

    ‘’Sonko se dévoile…’’ titre cette publication.

    ‘’Sonko au révélateur des représentants du peuple’’, écrit Le Mandat en reprenant une dépêche de l’Agence de presse sénégalaise.

    L’exercice auquel va se soumettre le Premier ministre est ‘’censé donner les indications, orientations et priorités des actions appelées à être mises en œuvre pour le développement socioéconomique du pays’’, lit-on lire dans les colonnes du quotidien Le Mandat.

    Un ‘’passage en force’’ pour le vote du budget

    Le Premier ministre, à la suite de son ‘’grand oral’’, va revenir à l’Assemblée nationale, samedi, ‘’pour faire passer un budget sans débat’’, selon Le Quotidien.

    ‘’Il est sûr que le Premier ministre va demander le vote de confiance pour l’adoption du budget, demain’’, ajoute-t-il, se demandant qu’elle serait l’attitude des députés de l’opposition, ceux de Takku Wallu Sénégal surtout, le groupe des élus de la liste dirigée par Macky Sall lors des élections législatives.

    Le Soleil, citant le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, annonce que ‘’le gouvernement va demander à l’Assemblée nationale d’adopter la loi de finances initiale sans passer par la plénière, comme l’autorise l’article 86, alinéa 6 de la Constitution’’.

    ‘’Le gouvernement accélère la cadence’’, note le quotidien Libération, annonçant que le Premier ministre, après la déclaration de politique générale, reviendra à l’Assemblée nationale pour demander ‘’l’adoption sans débat de la loi de finances, afin qu’elle puisse être adoptée avant la fin de l’année’’.

    ‘’Le même jour, poursuit Libération, l’Assemblée [nationale] devrait désigner et installer les membres de la Haute Cour de justice, qui ont déjà plusieurs dossiers en attente.’’

    Un ‘’passage en force’’, juge WalfQuotidien, concernant l’adoption du projet de loi de finances sans débat, le Premier ministre devant ‘’engager la responsabilité du gouvernement’’, une procédure qui permettra d’adopter le texte sans débat.

    BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / DPG : Ousmane Sonko au révélateur des représentants du peuple

    SENEGAL-POLITIQUE / DPG : Ousmane Sonko au révélateur des représentants du peuple

    Dakar, 26 déc (APS) – Plus de neuf mois après sa nomination à la tête du gouvernement, Ousmane Sonko va faire sa première déclaration de politique générale devant les députés, un exercice censé donner les indications, orientations et priorités des actions appelées à être mises en œuvre pour le développement socio-économique du pays.

    Cette déclaration survient plus de deux mois après la présentation du nouveau référentiel des politiques publiques dénommé ‘’Sénégal 2050 : Agenda de transformation nationale ».

    Le programme comporte une Stratégie nationale de développement (SND) devant être mise en œuvre entre 2025 et 2029. ‘’Les autorités sénégalaises estiment ainsi avoir besoin d’environ 18 500 milliards de francs pour financer cette stratégie quinquennale.

    Nul doute que la mise en œuvre de la SND va occuper une place de choix dans la déclaration de politique générale, ‘’une obligation constitutionnelle du Premier ministre, lequel, une fois élu, doit la faire à l’Assemblée nationale’’, selon le sociologue Elimane Haby Kane, président du Think Thank Legs Africa.

    ‘’C’est le moment solennel pendant lequel le Premier ministre soumet aux représentants du peuple la politique qu’il compte mettre en œuvre, pendant qu’il est encore dépositaire de la confiance du président de la République qui a la prérogative de définir la politique de la Nation’’, a-t-il expliqué à l’APS.

    Il s’agit, a-t-il souligné, de permettre aux citoyens de mieux comprendre les orientations générales des politiques publiques et les programmes et projets phares ainsi que la démarche de gouvernance.

    M. Kane dont la structure s’investit dans les politiques publiques et la bonne gouvernance, parle d’un exercice devant favoriser une ‘’lisibilité de l’action publique du gouvernement’’ dirigé par le Premier ministre. En cela, la DPG revêt un caractère ‘’éminemment politique’’.

    Pendant la DPG, le Premier ministre peut solliciter un vote de confiance de l’Assemblée nationale, mais peut aussi faire l’objet d’une motion de censure par les députés pour faire tomber le gouvernement qu’il dirige, a relevé Elimane Haby Kane.

    Il présente la DPG comme un ‘’document important pour tout analyste des politiques publiques et observateur de la gestion des affaires publiques. (…). Il peut aussi permettre de faire la situation de référence de l’état du pays’’.

    Historien et enseignant-chercheur à la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef. ex ENS), Mamadou Yéro Baldé présente la DPG comme un « moment solennel et décisif dans la vie d’un gouvernement et de la République ».

    Il s’agit, selon lui, d’un document devant servir à traduire « les grandes orientations du gouvernement, les principales réformes et mesures à mettre en place ».

    Le docteur en Histoire moderne et contemporaine n’a pas manqué de comparer l’exercice de la Déclaration de politique générale au « Discours de la méthode », en référence à ce titre de ce texte majeur de la philosophie de René Descartes au XVIIe siècle.

    SMD/AKS/OID/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / La DPG, un exercice aux allures de rituel

    SENEGAL-POLITIQUE / La DPG, un exercice aux allures de rituel

    Dakar, 26 déc (APS) – Au fil des années, la déclaration de politique générale a fini de s’installer comme un rituel donnant souvent l’occasion de faire la comparaison des postures et faits marquants de son exercice par les différents chefs de gouvernement s’étant succédé à travers l’histoire politique du Sénégal.

    L’ancien président de la République, Abdou Diouf (1981-2000) a été le premier à se prêter à l’exercice de la déclaration de politique générale le 10 mars 1970. Il était alors le Premier ministre nommé par le président Léopold Sédar Senghor, au pouvoir de 1960 à 1981.

    Il serait difficile de ne pas évoquer la déclaration de politique générale du Premier ministre Mamadou Lamine Loum, en septembre 1998, marquant la fin du règne du régime socialiste et celle de Moustapha Niasse, en juillet 2000, qui a ouvert la première alternance politique au Sénégal.

    Ces DPG sont souvent citées en référence de par leur tonalité et leur originalité.

    ‘’Jeter un pont sur le 21ème siècle ainsi que nous en avons l’ambition, c’est ouvrir une perspective nouvelle à notre pays et donner un sens aux sacrifices que nous avons consentis pendant plus de deux décennies’’, déclarait par exemple Mamadou Lamine Loum devant les députés.

    Son successeur deux ans plus tard, Moustapha Niasse notait que son gouvernement s’était attelé à prendre à bras-le-corps les problèmes des Sénégalais, dans un esprit de cohésion et de solidarité.

    Il évoquait aussi une série de réformes sans précédent dont l’objectif était de ‘’libérer l’énergie créatrice’’ des Sénégalais, celle des plus jeunes en particulier.

    ‘’Premièrement, le Chef de l’État a pris la décision que soit fait un inventaire précis, objectif et sans complaisance de la situation de notre pays. Cet inventaire a débuté : il vise à mesurer les acquis, s’ils existent – et il est vrai qu’il en existe, – même si ces derniers sont limités et ont une incidence très relative sur l’exercice de correction et de redressement qui est entrepris actuellement’’, disait Moustapha Niasse.

    Idrissa Seck, souvent présenté comme un grand tribun aimant agrémenter ses discours de références tirées dans la culture occidentale comme celle arabo-islamique, s’est aussi sacrifié à l’exercice en février 2003. Il avait aussi marqué les esprits par la tonalité et l’originalité de son discours à l’Assemblée nationale.

    ‘’La formidable aventure de la marche bleue donne de cet enseignement une manifestation parfaite, en style et en sens. Avec l’aide de Dieu, et sous la direction de celui (Abdoulaye Wade) qui, tour à tour objet de critique et sujet de fascination, épreuve après épreuve, échec après échec, jalon après jalon, a attendu, avec endurance, sans jamais perdre l’enthousiasme, l’avènement du changement le 19 mars 2000’’, déclamait l’ancien maire de Thiès dans son discours.

    Poursuivant, il avait ajouté :  »Me voici à nouveau, près de lui (Abdoulaye Wade), en cette position de confiance et d’autorité, chargé d’une nouvelle mission : celle d’organiser et de conduire la marche du Sénégal vers le développement économique, social et culturel’’.

    ‘’De mémoire, les DPG de Mamadou Lamine Loum, celles de Moustapha Niasse et d’Idrissa Seck m’ont plus marqué par leur tonalité et leur originalité. Le premier était le dernier sous le règne de Diouf et le second fut le premier chef du gouvernement après l’alternance’’, a commenté Elimane Haby Kane, le président du Think Thank Legs Africa.

    Pour le sociologue, la DPG d’Idrissa Seck a surtout marqué par l’originalité et la théorisation des grappes de convergence et de la dichotomie entre le goorgorlu (débrouillardise) et le njublang (escroquerie)’’.

    Professeur d’Histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l’Education et de la Formation (Fastef ex. ENS), Mamadou Yéro Baldé cite également en exemple la déclaration de politique générale de Moustapha Niasse prononcée un jeudi 20 juillet 2000 dans un contexte d’alternance. « Bref les déclarations qui interviennent dans des moments de rupture sont toujours marquantes », a fait constater l’universitaire.

    Il va sans dire que la nature de la dernière élection présidentielle et ses péripéties, la trajectoire politique de l’actuel Premier ministre tout comme celle du président de la République offrent, à coup sûr, à Ousmane Sonko de la matière thématique qui laisse supposer une déclaration de politique générale à caractère historique.

    SMD/AKS/ASG/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / La personnalité d’Ousmane Sonko est l’une des particularités de sa DPG, selon le porte-parole du gouvernement

    SENEGAL-POLITIQUE / La personnalité d’Ousmane Sonko est l’une des particularités de sa DPG, selon le porte-parole du gouvernement

    Dakar, 26 déc (APS) – L’une des particularités de la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre prévue ce vendredi réside dans la personnalité d’Ousmane Sonko, l’un des chefs de gouvernement à « occuper le poste de Premier ministre dans toute sa plénitude », estime le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Sarré.

    « La déclaration de politique générale de vendredi aura une particularité en lien avec la personnalité d’Ousmane Sonko, considéré comme étant certainement le premier homme d’État à occuper le poste de Premier ministre dans toute sa plénitude », a dit M. Sarré dans une interview avec l’APS.

    « Nous avons aujourd’hui un Premier ministre qui occupe dans toute sa plénitude ce poste et exécute à la lettre la politique définie par le président de la République », a-t-il affirmé.

    Amadou Moustapha Sarré assure que, lors de la DPG d’Ousmane Sonko, « les Sénégalais auront devant d’eux un Premier ministre qui leur montrera la nouvelle orientation que le pays va prendre » au cours du mandat du président de la République.

    « Les Sénégalais auront droit à une déclaration de politique générale adossée à une orientation claire, basée notamment sur [le développement] des pôles territoires », a souligné M. Sarré.

    Ousmane Sonko « a toujours suscité le débat, et son parti est arrivé au pouvoir dans un contexte de tensions, de violences politiques », a rappelé le professeur d’histoire moderne et contemporaine Mamadou Yéro Baldé, enseignant à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    M. Sarré soutient que le chef du gouvernement est prêt, depuis longtemps, à faire sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale.

    « Dès la constitution du gouvernement, en avril, le Premier ministre a demandé aux ministres de préparer la déclaration de politique générale en produisant les documents comprenant les projets et programmes devant en constituer la trame », a dit le porte-parole du gouvernement.

    Déjà, le 5 juin, Ousmane Sonko a fait une évaluation des préparatifs de sa DPG, selon lui.

    « À partir de ce moment-là, le Premier ministre était déjà prêt et attendait simplement d’être appelé à l’Assemblée nationale pour faire cette déclaration de politique générale […] Donc, il ne reste plus qu’à faire des relectures, le document étant fin prêt maintenant », a assuré Amadou Moustapha Sarré.

    « C’est un exercice auquel il voulait se livrer depuis longtemps, mais il était auparavant nécessaire de se conformer à la loi en réintégrant les dispositions encadrant le poste de Premier ministre dans la loi organique, ce qui est maintenant fait », a poursuivi M. Sarré.

    AKS/SMD/ESF/BK