Catégorie : Inondations

  • SENEGAL-SANTE / Matam : des cas de dengue et de paludisme découverts dans les zones inondées (médecin)

    SENEGAL-SANTE / Matam : des cas de dengue et de paludisme découverts dans les zones inondées (médecin)

    Matam, 3 déc (APS) – Des cas dengue, de paludisme et d’autres maladies vectorielles ont été détectées dans les zones de la région de Matam (nord) inondées à la suite du débordement du fleuve Sénégal, a indiqué le directeur régional de la santé de Matam, Dr Moustapha Faye,

    « Les inondations ont entraîné des difficultés liées notamment à l’accès aux structures de santé. Elles ont aussi créé une prolifération vectorielle, entraînant une hausse des malades du paludisme par rapport à l’année dernière et de la dengue », a-t-il expliqué.

    Intervenant mardi à l’occasion d’une cérémonie de réception d’un lot de matériel médical destiné aux sinistrés, Dr Faye a signalé que d’autres maladies à transmission vectorielle ont été aussi découvertes dans la région de Matam.

    Il informe que des mesures ont été prises dans ce cadre pour pallier les difficultés avec l’organisation des stratégies déplacées de l’offre de service.

    « Il a été aussi constaté, dans le cadre de la surveillance épidémiologique, l’augmentation de la fréquentation par les populations des structures en rapport avec les motifs de consultations, comme les diarrhées chez les enfants et des infections respiratoires aiguës » a informé Moustapha Faye.

    En réponse à cette situation, le médecin précise que l’Agence régionale de la santé de Matam s’est bien préparée à la riposte, avec la tenue de plusieurs activités de sensibilisation de la communauté par rapport aux risques sanitaires.

    « C’est à cet effet que les structures sanitaires ont été renforcées en termes de médicaments et de moustiquaires imprégnées pour lutter contre ces maladies transmises par les vecteurs. Beaucoup de prestations de service en stratégies avancées ont été faites au niveau de ces zones », a détaillé Dr Faye.

    Il a souligné que ces actions ont atténué les effets attendus sur les problèmes de santé en rapport avec les inondations.

    AT/ASG/MTN

     

  • SENEGAL-SOCIETE-APPUI / Bakel : des médicaments et kits alimentaires offerts aux sinistrés

    SENEGAL-SOCIETE-APPUI / Bakel : des médicaments et kits alimentaires offerts aux sinistrés

    Bakel, 23 nov (APS) – L’association islamique « Al Karama » (un mot arabe traduisant dignité), a remis, samedi, au comité départemental de gestion des inondations et autres calamités naturelles, un don composé de  médicaments, de vêtements et des kits alimentaires destinés aux victimes de la dernière crue du fleuve Sénégal survenue en septembre dernier.

    « L’appui est constitué d’un important lot de vêtements, de médicaments, des détergents et de cinq tonnes de riz destiné aux sinistrés des inondations », a déclaré Djibril Faye, président du conseil d’administration de l’association « Al karama » lors de la remise de cette donation à la préfecture de Bakel.

    « Après les inondations,  on a lancé une collecte à travers notre bras technique Jama’atou ibadou Rahmane pour aider les sinistrés. Ainsi donc, avec nos partenaires et de bonnes volontés, on a réuni cet appui  » a relevé M. Faye.

    « Nous nous réjouissons de cet appui qui va considérablement soulager les populations sinistrées du département. Nous mesurons à sa juste valeur cet acte citoyen de haute portée humanitaire de l’association Al karama », s’est félicité l’adjoint au préfet de Bakel, Ngor Pouye en réceptionnant les dons au nom du comité départemental de gestion des inondations et autres calamités naturelles.

    L’autorité administrative a également précisé, qu’à coté du comité départemental de gestion des inondations, des comités locaux encadrés par la gendarmerie sont mis en place pour la distribution de façon directe des appuis aux sinistrés.

    AND/ABD/MK/SMD

  • SENEGAL-SOCIETE-APPUI / Podor : le PUMA vole au secours  de 150 ménages impactés par la crue du fleuve

    SENEGAL-SOCIETE-APPUI / Podor : le PUMA vole au secours de 150 ménages impactés par la crue du fleuve

    Podor, 22 nov (APS) – L’Etat du Sénégal, à travers le Programme d’urgence et de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) a remis, vendredi, des appuis composés, entre autres du matériel de couchage, des tentes et autres produits hygiéniques à quelque 150 ménages impactés par le récent débordement du fleuve Sénégal.

     »Le don composé de tentes, de matelas, de couvertures, de moustiquaires, de produits d’hygiène est destiné à 150 ménages du département de Podor », a expliqué Ndèye Marième Samb, Coordonnatrice du Programme d’urgence et  de modernisation des aces et territoires frontaliers (PUMA).

    Elle s’exprimait lors de la cérémonie de remise, du ministre de la Santé et de l’action sociale, Ibrahima Sy et en présence du préfet de Podor, Mactar Diop.

    A en croire Mme Samb, d »’autres appuis dans le moyen et le long terme seront remis aux populations, conformément à la mission du PUMA. Elle a parlé d’un « appui qui vient renforcer la résilience des familles sinistrées’’, allant dans le sens d’aider « les populations à revenir dans leurs habitats d’origine et travailler dans la consolidation de leur résilience ».

    Cet appui, selon le ministre de la Santé et de l’action sociale,  vise notamment « à soulager les compatriotes impactés par la crue du fleuve Sénégal, à côté de l’enveloppe de huit milliards de francs CFA annoncée par le gouvernement ».

    L’adjoint au maire de Guédé Village, Hassane Seydi Sall,  s’est félicité de cet appui, parlant  d’un « acte de haute portée qui vient s’ajouter aux actions déjà entreprises par les Collectivités territoriales ».

    AHD/AT/MK/SMD

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-DON / Ndiayène-Pendao : des denrées alimentaires remises aux familles touchées par la crue du fleuve Sénégal  

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-DON / Ndiayène-Pendao : des denrées alimentaires remises aux familles touchées par la crue du fleuve Sénégal  

    Boubé, 4 nov (APS) – Le sous-préfet de l’arrondissement de Thillé Boubacar a réceptionné, dimanche, des denrées alimentaires offert par la Fondation Aliou Ardo Sow et destinées à des familles touchées par les inondations liées à la crue du fleuve Sénégal, dans la commune de Ndiayène-Pendao.

    Le don composé de sacs de riz, de cartons d’huile, de lait et de sucre a été remis au sous-préfet de Thillé Boubacar, Giry Faye Tall, par Hawa Ardo Sow, la représentante de la fondation.

     »Ce geste est une contribution de la Fondation Aliou Ardo Sow pour soulager les familles qui sont dans une situation difficile. Cette action s’inscrit dans le cadre des œuvres sociales de ladite fondation’’, a-t-elle dit au cours de la cérémonie de remise du don.

    Le sous-préfet de Thillé Boubacar, Giry Faye Tall, a magnifié le geste, qu’il qualifie ‘’de haute portée sociale, qui traduit la solidarité et l’entraide, des valeurs bien sénégalaises’’.

    ‘’Ce geste va beaucoup réconforter les familles touchées par les inondations’’, a, pour sa part, déclaré la représentante du maire de Thillé Boubacar, Bineta Diom Bâ.

    AHD/AT/ABB/ASB

  • SENEGAL-ECONOMIE / Crue du fleuve Sénégal : l’union de Galoya veut transformer la situation en opportunité 

    SENEGAL-ECONOMIE / Crue du fleuve Sénégal : l’union de Galoya veut transformer la situation en opportunité 

    Galoya, 1er nov (APS) – L’Union de Galoya, une organisation paysanne membre de la fédération des Organisations non gouvernementales du Sénégal (FONGS) veut ‘’transformer la situation engendrée par la crue du fleuve Sénégal en opportunité à travers la  mise en valeur des terres libérées des eaux,  a dit son coordonnateur Aboubackry Mamadou Diop.

    ‘’Cette crise causée par le débordement du fleuve Sénégal peut être transformée en opportunité après le retrait des eaux. Ces vastes étendues de terre peuvent être mises en valeur’’, a dit M. Diop à l’occasion d’une réunion consacrée au bilan et l’évaluation des cinquante ans d’existence de la structure qu’il dirige,

    La rencontre s’est tenue présence du sous-préfet de l’arrondissement de Saldé, Fodé Kaba Ndao et du président de la Fédération des Organisations non gouvernementales du Sénégal (FONGS), Nadjirou Sall.

    Il a rappelé que la crue exceptionnelle a causé  la destruction d’habitations et d’aménagements hydro-agricole, la perte de cultures de riz, de maraichage dans de nombreuses localités.

    Une idée bien partagée  par Nadjirou Sall, président de la FONGS qui souligne que c’est ‘’une possibilité qui est offerte aux acteurs agricoles pour valoriser les terres qui seront libérées après le retrait des eaux.

    ‘’La vie dans la vallée du fleuve a toujours été rythmée par les périodes de crue et de décrue. Nous appelons aussi une démarche anticipative afin de ne plus vivre ces genres de phénomènes, à travers des stratégies de résilience et de capacités de production pour ne pas tomber dans une grande insécurité alimentaire’’, t-il dit.

    M. Sall s’est félicité des résultats réalisés par l’Union de Galoya dans le cadre de son Plan stratégique lancé en 2018, avec le soutien de plusieurs partenaires dont la FONGS – Action paysanne.

    L’Union Galoya a aussi honoré le président de la FONGS, ainsi que l’ancien adjoint au maire de Galoya, feu Idrissa Bouya Ly pour apport.

    La structure a retenu à la fin de la rencontre des actions prioritaires, pertinentes et capables de répondre aux enjeux économiques, particulièrement environnementaux de l’heure.

    AHD/AT/ADL/AKS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-IMPACTS / Podor : le lycée de Thiélaw pris par les eaux, les cours suspendus (proviseur)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-IMPACTS / Podor : le lycée de Thiélaw pris par les eaux, les cours suspendus (proviseur)

    Thielaw, 25 oct (APS) – Les cours ont été suspendus vendredi, de manière provisoire au lycée de Thiélaw, dans la commune de Gamadji Saré (nord), du fait de l’inaccessibilité de l’établissement scolaire causée par les inondations liées au débordement du fleuve Sénégal, a-t-on appris du proviseur Oumar Brah Thiène.

     »Nous avons pris la décision provisoire de suspendre les cours à cause des inondations liées au débordement du fleuve Sénégal. La cour de l’école est remplie d’eau, de même la devanture, rendant difficile l’accès au lycée », a dit M. Thiène au cours d’un entretien avec l’APS.

    Pour accéder au lycée de Thiélaw, il faut, selon lui, patauger avant d’entrer dans la cour de l’établissement complètement inondée.

     »Depuis quelques jours, le niveau des cours d’eau ne cesse d’augmenter. Pourtant, les populations s’étaient fortement mobilisées dimanche dernier pour évacuer l’eau avec des sacs de terre afin de créer une sorte de pont pour faciliter l’accès aux élèves et aux professeurs », a souligné le proviseur.

    Il a indiqué qu’une alternative a été trouvée pour les élèves en classe d’examen avec deux salles mises à la disposition des élèves de Troisième et Terminale.

    En plus de l’inaccessibilité de ses locaux, le lycée de Thiélaw se trouve confronté à un déficit en personnel enseignant et à des effectifs pléthoriques, selon son proviseur.

    AHD/AT/SKS/BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-INONDATIONS / Matam : le maire va louer deux vedettes pour des élèves d’un village piégé par les eaux

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-INONDATIONS / Matam : le maire va louer deux vedettes pour des élèves d’un village piégé par les eaux

    Diamel, 24 oct (APS) – Le maire de la commune de Matam, Mamadou Mory Diaw, s’est engagé mercredi à mettre à disposition pendant un mois deux vedettes pour le transport des élèves du village de Diamel étudiant au lycée de la capitale régionale, compte tenu de l’impraticabilité de la route menant à cette localité.

     »J’ai pris l’engagement, à partir de ce jeudi, de financer le transport des élèves du village de Diamel qui étudient au lycée de Matam. Je vais louer pour eux deux vedettes qui vont assurer leur transport jusqu’au retrait des eaux du fleuve », a-t-il dit.

    L’édile s’exprimait au terme d’une visite effectuée auprès des sinistrés de ce village, dont l’entrée par voie terrestre est devenue impossible, du fait des inondations provoquées par la crue du fleuve Sénégal.

    Selon Mamadou Mory Diaw, « il n’est pas question que les élèves arrêtent d’aller à l’école à cause de la montée des eaux ».

    Le maire a profité de ce déplacement effectué à bord d’une pirogue pour remettre des denrées alimentaires et un appui financier d’une valeur de onze millions de francs CFA, avec l’apport de son fils, le gardien de but sénégalais Mory Diaw.

    Il a également appelé la diaspora de Matam à venir en aide aux sinistrés de la région.

     »Je lance un appel à nos frères et amis établis à l’étranger, car la région de Matam n’a jamais attendu le soutien de l’État. Les émigrés ont toujours financé la construction d’infrastructures scolaires et sanitaires », a-t-il déclaré.

    Le village de Diamel est entouré par les eaux depuis quelques jours, rendant impraticable l’utilisation du pont le reliant à d’autres localités.

    Des écoles, des maisons et le marché du village sont sous les eaux, selon un responsable des jeunes de Diamel.

    AT/BK/OID

  • SENEGAL-INONDATIONS-APPUI / Thillé Boubacar : le sous-préfet salue l’élan de solidarité au profit des sinistrés 

    SENEGAL-INONDATIONS-APPUI / Thillé Boubacar : le sous-préfet salue l’élan de solidarité au profit des sinistrés 

    Thillé Boubacar, 23 oct (APS) – Le sous-préfet de l’arrondissement de Thillé Boubacar, Giry Faye Tall, a salué, mardi, l’élan de solidarité exprimé par les populations pour venir en aide aux familles victimes des inondations occasionnées par le débordement du fleuve Sénégal.

    « Je salue la solidarité dont des familles ont fait montre pour reloger et apporter secours aux sinistrés. La solidarité villageoise aussi se manifeste au quotidien, avec des familles qui s’organisent pour rassurer les parents sinistrés », a déclaré le sous-préfet de Thillé Boubacar.

    S’exprimant au terme d’une visite effectuée sur des sites de recasement, l’autorité administrative a soutenu que « des bonnes volontés se sont aussi illustrées pour apporter leurs contributions aux familles touchées ».

    Giry Faye Tall a signalé que des sites de relogement ont été identifiés dans des localités, mais ils sont dépourvus de toilettes mobiles et d’autres commodités.

    Le centre d’appui au développement local de Thilé Boubacar a été retenu pour recevoir des familles, a indiqué M. Tall, accompagné de plusieurs chefs de services départementaux.

    Il s’est rendu auprès de quelques familles impactées pour leur apporter  »le réconfort de l’État ».

    Dans cet arrondissement, plusieurs hameaux de la commune de Fanaye Diéry, notamment Hamet Gadio, Wouro Hamet Amadou, Wouro Ibrahima Samba, sont sous les eaux, selon le président de la Commission des finances, Ibrahima Bâ.

    « Beaucoup de familles de ces localités sont présentement relogées dans le village grâce à la solidarité des parents », a-t-il salué.

    À Ndiayène Pendao, une autre commune du département de Podor, 504 familles vivent actuellement au centre de groupage d’oignons de Boubé, selon Ibrahima Ly, un adjoint au maire .

    AHD/AT/OID

     

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-INONDATIONS / Crues à Matam : le gouverneur sur le terrain pour  »remonter le moral » des équipes de secours et rassurer les populations

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-INONDATIONS / Crues à Matam : le gouverneur sur le terrain pour  »remonter le moral » des équipes de secours et rassurer les populations

    Nima, 22 oct (APS) – Le gouverneur de la région de Matam (nord) Saïd Dia a visité, lundi, en fin de soirée, des villages des communes de Matam et de Nabadji Civol touchés par le débordement du fleuve Sénégal pour  »remonter le moral » des équipes de secours et rassurer les populations. 

    L’autorité administrative, accompagnée des Forces de défense et de sécurité (FDS), du préfet de Matam, Tening Faye, et des élus locaux s’est rendue à Soubalo, un quartier de la commune de Matam situé au bord du fleuve, à Diamel, un village de cette même municipalité, à Koundel Worgo et à Nima, dans la commune de Nabadji Civol.

    ‘’L’administration s’est rendue dans les localités inondées pour plusieurs raisons : remonter le moral des troupes en place, notamment la patrouille mixte, les revigorer et les galvaniser. Une manière aussi de les pousser à maintenir le cap, tout en rassurant les populations », a-t-il dit au terme de cette visite effectuée en pirogue.

    M. Dia a déclaré que l’objectif de cette visite était aussi de constater de visu l’état d’exécution des actions entreprises par l’Etat pour secourir les populations sinistrées et leur faire comprendre qu’il est à ses côtés.

     »L’autorité centrale a entrepris beaucoup d’actions envers les populations touchées. Elle a mis à leur disposition des denrées alimentaires. Il fallait que je m’assure qu’elles sont arrivées à destination », a soutenu le gouverneur.

    Il a dit avoir senti de l’assurance chez les populations pour avoir vu l’autorité administrative venir à leur chevet afin de lui présenter leurs doléances.

    Le gouverneur de Matam a promis que l’Etat procèdera une analyse de la situation générale après le retrait des eaux.

    AT/SKS/ABB/OID

  • SENGAL-INONDATIONS-IMPACT / Matam : la pirogue, seul lien avec l’extérieur à Diamel

    SENGAL-INONDATIONS-IMPACT / Matam : la pirogue, seul lien avec l’extérieur à Diamel

    Diamel, 22 oct (APS) – La piste menant au village de Diamel, dans la commune de Matam, a été engloutie par les eaux du fleuve Sénégal, devenant impraticable pour ses nombreux usagers. En conséquence, la pirogue reste l’unique moyen de transport permettant aux habitants de cette localité de se déplacer. 

    A quelques encablures du chantier de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Matam, sur une petite étendue encore épargnée par les eaux, a pris place un groupe de personnes en partance pour Diamel.

    Elles attendent toutes l’arrivée de l’une des deux pirogues qui assurent la navette entre Matam et le village. En temps normal, il fallait juste franchir un pont pour accéder à Diamel.

    Sur place, des femmes âgées, assises à même le sol, des élèves de retour de l’école et des commerçants guettent l’arrivée des deux embarcations.

    D’habitude, les villageois effectuaient le trajet à bord de charrettes, de motos ou encore de véhicules.

     »Nous habitons Diamel. Depuis ce matin, nous sommes confrontés à cette situation. En allant à l’école comme en revenant, nous sommes obligés de prendre la pirogue », explique Aïssatou Dia, élève au lycée Fadel Kane de Matam.

    Accoudée à une moto, Aïssatou dit vivre une ‘’situation inédite ».

    Au loin, au milieu des eaux se détache la silhouette d’un jeune à califourchon sur le dos d’un cheval.

    Derrière lui, une pirogue artisanale remplie de passagers avance vers le lieu d’embarcation. Presque entièrement cernée par les eaux, les passagers avancent eux aussi pour ne pas rater ce voyage, au risque d’attendre encore plusieurs minutes.

    Avant même que la pirogue ne s’immobilise, certains parmi les passagers qui étaient à bord descendent.

    Sur la dizaine de personnes ayant pris place dans ce moyen de locomotion, seul le conducteur porte un gilet.

     »C’est vrai que c’est dangereux, mais on n’y peut rien. C’est la seule solution. Pour le moment, nous sommes obligés de nous adapter », explique un enseignant en marchant vers la terre ferme. Marchant pieds nus, l’homme tient ses chausses à la main et se dirige vers une charrette. Il se rend à Matam en compagnie d’un groupe de collègues.

    Avant de prendre le départ, le piroguier prend la précaution d’encaisser son argent, chaque passager devant s’acquitter de 200 francs CFA.

    Pendant ce temps, d’autres passagers arrivent et prennent place à bord de l’embarcation.

    Le nombre de personnes autorisées ayant été atteint, le piroguier lève l’encre, pour une traversée qui va durer une vingtaine de minutes.

    Faute de place, certains n’ont d’autre choix que d’attendre l’arrivée d’une nouvelle pirogue. Des élèves font la traversée gratuitement.

     »On doit attendre que ceux qui paient montent d’abord. Là il n’y a plus de places disponibles, on attend encore », explique, dépitée, une lycéenne.

    Assane Sarr, un des passagers, évoque une situation inédite, avec tous les risques encourus, dont les noyades. Mais par devoir, il doit se rendre à Diamel pour ‘’s’enquérir de la situation d’amis restés dans ce village ».

    En plus du fleuve Sénégal qui le borde, Diamel est aussi traversé par le bras du fleuve du même nom.

    Selon un bulletin quotidien, le niveau d’eau à la station de Matam affichait ce lundi matin 8,91 mètres, dépassant largement la cote d’alerte, qui est de 8 mètres.

    AT/ASG/OID/ASB