Catégorie : Mawloud 2024

  • SÉNÉGAL-RELIGION / Maouloud : l’évêque de Thiès exprime sa  »communion spirituelle » avec les musulmans

    SÉNÉGAL-RELIGION / Maouloud : l’évêque de Thiès exprime sa  »communion spirituelle » avec les musulmans

    Bambey, 15 Sept (APS) – L’évêque du diocèse de Thiès, monseigneur André Gueye a exprimé dimanche à Bambey (centre) sa communion spirituelle à la communauté musulmane du Sénégal célèbre dans la nuit de ce dimanche, le Maouloud, évènement religieux commémorant l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed (PSL).

    « Je voulais d’abord féliciter nos amis musulmans qui célèbrent aujourd’hui maouloud pour leurs exprimer notre communion spirituelle pour ce jour important dans leur foi » a-t-il notamment déclaré à l’occasion de la clôture du jubilé marquant les cinquante ans de l’église de Bambey.

    « Nous sommes des croyants chacun dans la direction mais tous les chemins mènent à Dieu. Nous devons donc être unis spirituellement et nous soutenir dans la foi » a expliqué Mrg André Gueye.

    Le religieux a prié pour que les vœux et prières formulés à l’occasion du maouloud soient agréés par le Tout puissant, le miséricordieux

    Revenant sur la clôture du jubilé marquant le cinquantenaire de la l’église de Bambey, Mrg André Gueye a témoigné sa reconnaissance aux fidèles catholiques de Bambey pour le don de cette  »Maison de Dieu, un lieu de rassemblement, de communion et de prière ».

    Il a notamment élicité les fidèles catholiques pour leur engagement dans la mise en œuvre du projet d’agrandissement et de réfection de cette église cinquantenaire, en rappelant  que l’église de Bambey a été inaugurée en 1974 en présence du Premier ministre d’alors Abdou Diouf.

    L’évêque du diocèse de Thiès en a profité pour appeler les bonnes volontés, et les autorités publiques, à soutenir l’effort de la communauté chrétienne de Bambey dans cet ambitieux projet.

    MS/AKS

  • SENEGAL-RELIGION-ECONOMIE / Les ‘’dahiras’’, un levier d’insertion professionnelle, selon un sociologue

    SENEGAL-RELIGION-ECONOMIE / Les ‘’dahiras’’, un levier d’insertion professionnelle, selon un sociologue

    Tivaouane, 15 sept (APS) – Les “dahiras”, associations religieuses affiliées aux confréries musulmanes du Sénégal, peuvent être des leviers d’insertion professionnelle pour les jeunes, a estimé le sociologue Abdou Salam Fall.

    Pour l’universitaire et spécialiste de l’économie solidaire, les institutions publiques doivent comprendre que financer les “dahiras” ne se résume pas à construire des mosquées.

    “C’est plus leur insertion professionnelle qu’il convient de rappeler, avec la force que ces +dahiras+ représentent”, aux plans humain et intellectuel”, a-t-il dit lors d’un panel organisé par Sokhna Astou Sy Al Amine, sous le thème “Quel mécanisme de financement rapide et adapté pour les “dahiras ?”.

    ”C’est pour concrétiser une idée géniale de Sokhna Astou Sy, développée depuis quelques années : un dahira, une activité économique”, a expliqué M. Fall. 

    Il a dit que l’objectif est de faire de sorte que l’insertion socioprofessionnelle soit réalisée via la mutualité que constitue le dahira, et d’autre part, les ressources issues de ces activités facilitent l’insertion socioprofessionnelle de ses membres”..

    L’idée est donc de faire en sorte que les membres des “dahiras” s’organisent pour assurer leur insertion socioprofessionnelle. A la base de ce raisonnement, on considère que “quand le disciple a une stabilité économique, cela favorise davantage sa pratique religieuse”, fait-il valoir.

    Abdou Salam Fall a soutenu la mise en place d’une plateforme des innovations économiques, de manière à créer “l’auto simulation” des dahiras au Sénégal.

    “Les dahiras peuvent bien être des leviers, avec le tournant que nous comptons amorcer au sortir de ce panel”, a dit l’initiatrice de la rencontre, Sokhna Ndèye Astou Sy Al Amine. Pour elle, “l’heure du tournant économique des dahiras a sonné”.

    Cheikh Ahmad Tidiane Sy, quant à lui, conseille aux membres des dahiras de s’orienter vers les institutions de microfinance. “Nous pouvons nous appuyer sur nos instruments de microfinance”, a-t-il dit.

    Il a insisté, à cet égard, sur la nécessité de miser sur une “bonne formation des membres des dahiras”, en entreprenariat, mais aussi sur la formalisation de leur structure, pour “bien saisir toutes les opportunités”.

    Cheikh Tidiane Sy “Al Amine’’ n’a pas manqué non plus de recommander la finance islamique comme outil, pour capter des financements. Il évoque une possibilité de jonction entre les dahiras et les organismes financiers.

    Des activités innovantes pour accéder à des financements

    “L’optimisme est permis”, assure Cheikh Tidiane Sy “Al Amine’’, vu l’engagement du ministère de la Formation professionnelle, par la voix du directeur de l’apprentissage. Ce dernier propose une convention permettant d’appuyer des “dahiras” dans le domaine de la formation à l’entrepreneuriat.

    La cellule Zawiya va développer un dispositif d’accompagnement des dahiras, à travers une phase pilote, qui concernera “les plus organisées” d’entre elles, annonce son coordonnateur Serigne Abdoul Hamid Sy.

    Il a promis la mise sur pied d’un incubateur d’entreprises, qui encadrera les dahiras porteurs de projets économiques. D’autres conventions seront signées avec Enda 3 D qui propose d’accompagner la mise en place d’un dispositif stratégique autour du projet “Un dahira, une activité économique”, a-t-il ajouté.

    ”Nous avons eu des propositions venant de CGF bourses et de différents acteurs, dont l’USAID. Les offres diversifiées et souples, dont celle assez importante de la finance islamique, ont attiré l’attention des participants’’, s’est réjoui Abdou Salam Fall.

    La rencontre a été clôturée avec un ”sentiment de satisfaction” quant à l’atteinte de l’objectif de capter des financements pour les ‘’dahiras’’, afin d’en faire de véritables vecteurs économiques, selon les participants.

    “La plus urgente” des recommandations de ce panel, pour atteindre l’objectif visé, est l’élaboration d’une cartographie des principales dahiras.

    MKB/ASB/ADI/AKS

  • SENEGAL-RELIGION-EVENEMENT / Tivaouane : Jean-Baptiste Tine dirige la délégation gouvernementale à la cérémonie officielle du Gamou

    SENEGAL-RELIGION-EVENEMENT / Tivaouane : Jean-Baptiste Tine dirige la délégation gouvernementale à la cérémonie officielle du Gamou

    Tivaouane, 15 sept (APS) – Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique,  Jean-Baptiste Tine conduit la délégation représentant le gouvernement du Sénégal à la cérémonie officielle du Gamou de Tivaouane, a constaté l’APS.

     M. Tine, accompagné de Malick Ndiaye, ministre des Transports terrestres et aériens, de Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, d’Ousseynou Ly, ministre conseiller, porte-parole de la Présidence, est arrivé à la grande salle de la Résidence des hôtes de Tivaouane, qui abrite la cérémonie officielle.

    Du côté de la famille maraboutique, Serigne Mansour Sy Dabakh devra délivrer le message du Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour.

    Il a, à côtés, son jeune frère, l’ambassadeur Cheikh Ahmad Tidiane Sy.

    Le représentant spécial du Roi du Maroc,  très proche de Tivaouane fait aussi parti des hôtes de marque.

    L’innovation de cette année dans l’organisation Gamou de Tivaouane est la tenue de la cérémonie officielle dans la matinée, plutôt que dans l’après-midi.

    MKB/ADI/ASB/AKS

  • SENEGAL-RELIGION-DECOUVERTE / Taïba Niang, un lieu de mémoire peu connu de la trajectoire d’El Hadji Malick Sy

    SENEGAL-RELIGION-DECOUVERTE / Taïba Niang, un lieu de mémoire peu connu de la trajectoire d’El Hadji Malick Sy

    Tivaouane, 15 sept (APS) – Le village de Taïba Niang, peu connu de la grande majorité des fidèles tidianes du Sénégal, est un lieu de mémoire qui marque une étape importante dans les pérégrinations intellectuelles et spirituelles d’El hadji Malick Sy, le fondateur du foyer religieux tidiane de Tivaouane.

    Taïba Niang est situé à environ 9 kilomètres de Ndiarndé et à quelque 70 kilomètres de Tivaouane. Selon la tradition, c’est Mame Madior Amar qui a signalé à son père Mame Coumba Amar, le personnage exceptionnel qu’était Seydi Hadji Malick Sy, un homme très versé dans les sciences islamiques.

    Le dignitaire local avait alors fait transmettre un message sans équivoque à El Hadj Malick Sy, évoquant son désir de se placer et de rester sous sa tutelle spirituelle jusqu’à la fin de ses jours. Ce qui, selon lui, ne laissait à Maodo qu’une alternative : s’établir à Ndiarndé ou emmener son hôte avec lui dans ses différentes pérégrinations.

    Installé à Ndiarndé à la suite d’un hivernage dont les récoltes de mil étaient en deçà des attentes, El Hadj Malick Sy, qui était à la recherche de terres fertiles, s’est vu recommander une zone réputée pour la fertilité de son sol. Il s’agit des étendues abritant l’actuel village de Taïba Niang.

    Le patriarche de Tivaouane était accompagné, lors de son déplacement, par un de ses neveux, Abdou Faty Niang, époux d’une de ses filles Sokhna Fatou Sy. El Hadji Malick Sy, qui s’apprêtait alors à aller en pèlerinage à la Mecque en 1883, confie à ce dernier la direction scientifique et spirituelle de cet endroit abritant des champs et un centre d’enseignement arabo-islamique, pour la formation spirituelle des disciples.

    Abdou Faty Niang devait poursuivre la formation et l’encadrement spirituel des adeptes, qui s’inquiétaient pour la continuité des enseignements qu’il leur dispensait. El hadji Malick Sy l’investissait, dans le même moment, de la mission de vulgarisation des enseignements islamiques et de propagation de la confrérie tidiane, dont il était devenu l’un des principaux porte-étendards en Afrique de l’Ouest.

    Son implantation à Taïba a coïncidé avec des récoltes très abondantes.

    Un legs bien entretenu par ses fils et petits- fils

    Conscient de l’importance de ce village dans la trajectoire de son père El Hadji Malick Sy, qui l’a fondé, le défunt khalife général des Tidianes, El Hadji Abdoul Aziz dit Dabakh avait instruit, à son tour, son neveu Serigne Bassirou Niang de travailler à faire renaître la localité. Ce à quoi ce dernier s’est attelé.

    Son successeur, Serigne Mansour Sy ‘’Borom Daara Dji’’ a  aussi travaillé au développement du village, en le raccordant au réseau électrique. Ce petit-fils d’El Hadji Malick Sy, connu par son vaste savoir, dont il gratifiait les disciples lors de la nuit du Gamou, est à l’origine de la piste latéritique desservant le village. Il y a également construit une mosquée et une maison pour lui-même.

    Taïba Niang est aussi reconnu pour être l’endroit où les fils ainés d’El Hadji Malick Sy, en l’occurrence Serigne Babacar et Sidy Ahmed y ont fait leurs humanités et ont appris le Coran auprès de Mame Mor Khoudia Sy et Malick Sarr.

    Le legs est aujourd’hui entretenu par le fils d’El Hadji Abdoul Aziz, Serigne Babacar Sy Abdou, par ailleurs beau-fils de Serigne Abdou Faty Niang, qui y anime un Gamou annuel.

    Parmi les lieux de mémoire qu’abrite le village, un majestueux baobab qui a abrité la mémorable causerie du khalife Serigne Babacar Sy axée sur la colère de Dieu à laquelle s’expose toute personne portée à semer la discorde et la mésentente dans les familles.

    Il est établi que deux des enfants de Seydi Hadj Malick reposent à Ndiarndé, où ils avaient aussi grandi. Il s’agit de Seynabou, fille de Sokhna Rokhaya Ndiaye, une sœur de Serigne Babacar Sy, ainsi que de Cheikh Tidiane Sy, fils de Sokhna Yacine Dieng. Malick Fawade, un neveu de Hadj Malick qui portait la bouilloire et la natte de prière de Maodo, repose aussi à Ndiarndé. Il était toujours à ses côtés, pour transmettre son message et lui servir de muezzin.

    MKB/ASB/ADI/AKS

  • SENEGAL-RELIGION-SECOURS / Gamou de Médina Baye : trente blessés recensés dans neuf accidents de la circulation (sapeurs pompiers)

    SENEGAL-RELIGION-SECOURS / Gamou de Médina Baye : trente blessés recensés dans neuf accidents de la circulation (sapeurs pompiers)

    Kaolack, 14 sept (APS) – La Brigade nationale des sapeurs pompiers a recensé une trentaine de blessés, dont dix dans un état grave, dans neuf accidents enregistrés sur les routes menant à Kaolack à l’occasion du Gamou, manifestation religieuse commémorant l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed (PSL).

    ‘’A ce jour, samedi 14 septembre 2024, à 13 heures, 21 sorties ont été effectuées dont neuf pour accidents de la circulation ayant occasionné 30 blessés dont 10 graves’’, a déclaré à l’APS le commandant de la troisième compagnie d‘incendie et de secours de Kaolack (centre), Djibril Sall..

    Il a rappelé que dans le cadre de la couverture sécuritaire et médicale du Gamou international de Médina Baye, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers s’est engagé depuis vendredi à porter secours et assistance et la protection contre les incendies et périls de toutes natures et pouvant menacer le bon déroulement de cet évènement religieux.

    Tenant compte de la particularité du Gamou de Médina Baye, un dispositif adapté composé de plus de cent-soixante gradés et sapeurs ainsi que vingt-cinq engins d’incendie et de secours a été mis en place, s’articulant en deux échelons.

    Le premier prend en charge toutes les demandes de secours au niveau de Médina Baye et environnants alors que le second prend en compte les axes menant à Kaolack, avec des pré-positionnements de moyens à Gandiaye, Mbirkilane, Fass Barigo et Ndoffane, pour rapprocher davantage les secours, a expliqué le commandant Sall.

    ‘’Sachant que les pèlerins en provenance des îles du Saloum, empruntent le fleuve Saloum, trois moyens nautiques ainsi que des véhicules de plongée ont été positionnés entre Foundiougne et Kaolack’’, a-t-il signalé.

    Pour parer aux éventuels manques en eau, trois citernes de grande capacité, d’une contenance de 30 m3, ont été déployés pour assurer un bon approvisionnement des fidèles en eau.

    ‘’Nous profitons de cette occasion pour demander, encore une fois de plus, aux usagers de la route de faire preuve de prudence, des respecter le code de la route. Nous demandons également aux insulaires qui voyagent en pirogues pour rallier la ville de Kaolack de respecter le port du gilet de sauvetage’’, a lancé le commandant Djibril Sall.

    ADE/ADL/MTN/AKS

  • SENEGAL-RELIGION-PRATIQUE / Le “wird“ tidiane, un acte de dévotion régi par des chartes, selon un imam

    SENEGAL-RELIGION-PRATIQUE / Le “wird“ tidiane, un acte de dévotion régi par des chartes, selon un imam

    Tivaouane, 15 sept (APS) – Le “wird“ tidiane, une panoplie d’invocations, en nombres définis, prononcées le matin et le soir, par le disciple tidiane initié, vise à ‘’purifier l’âme’’ de l’adepte de cette  branche soufie de la confrérie fondée par Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (1737- 1815), renseigne l’imam Abdoul  Aziz Kane, un membre de la cellule Zawiya Tidiane de Tivaouane.

    Ces invocations d’Allah et prières sur son Prophète Mohamed (PSL) sont considérées comme une exigence pour une adhésion totale à la Tijaniyya.

    ‘’Pour être considéré comme un membre à part entière de la confrérie tidiane, il faut prendre le wird. Il s’agit d’un acte de dévotion dont l’objectif est la purification de l’âme. Cela, à travers l’adoration exclusive de Dieu’’, a déclaré l’imam Kane dans un entretien avec l’APS.

    Selon lui, en purifiant son âme, ‘’il se rapproche de son Créateur, en l’adorant exclusivement’’.

    Il affirme que la Tidjaniyya a pour socle le Coran et la Sounna, l’enseignement du Prophète Mohamed (PSL), soulignant que ‘’le wird n’est pas une invention (Bida)’’.

    ‘’C’est Cheikh Ahmed Tidiane Chérif qui en fait une diffusion, après avoir reçu l’injonction du prophète de l’Islam, qui avait ordonné aux croyants de proclamer le nom de Dieu’’, dit imam Abdoul Aziz Kane, qui est aussi membre du Comité d’organisation au service de Khalifa Ababacar Sy (Coskas), cheville ouvrière du Gamou, l’événement religieux commémorant la naissance du prophète de l’Islam.

    Une pratique cultuelle propre aux Tidianes

    Le “wird“ est un acte cultuel propre à la Tijaniyya, une confrérie musulmane soufie fondée par Cheikh Ahmed Tijani, un natif d’Algérie qui s’était établi au Maroc, plus particulièrement à Fès, où il est inhumé.

    Cette confrérie s’est propagée en Afrique, en Asie et dans d’autres parties du monde, a expliqué le marabout.

    Au Sénégal, des figures religieuses historiques incarnent le visage de cette confrérie, à travers leur contribution à son expansion. C’est le cas d’El Hadji Oumar Foutiyou Tall, d’El Hadji Malick Sy et d’El Hadji Ibrahima Niasse.

    ‘’Le wird et ses déclinaisons sont normés. Il n’est pas donné à tout guide spirituel d’octroyer le wird. Il faut qu’il soit habilité à le faire. Il doit être une voix autorisée de la confrérie, qui dispose de la +ijâza+ (certification), pour être habilité à donner le wird tidiane’’, selon lui.

    Il ajoute que cette autorisation est adossée à des critères. ‘’Le prétendant doit avoir un parcours dans la pratique de la religion musulmane, être un savant apte à comprendre et interpréter les textes coraniques’’, poursuit-il.

    Pour mériter ce grade, il doit aussi avoir été évalué par son guide, en tenant compte de ses qualités morales, ses connaissances islamiques et sa piété.

    Il existe 3 sortes d’ijâza. ‘’Le lazim, le wazifa et le khadratoul jumah sont les piliers de la confrérie. Aucun des points susmentionnés ne doit faire défaut pour celui qui s’engage à prendre le wird tidiane. Le lazim est le premier qui est effectué le matin et le soir’’, renseigne imam Abdoul Aziz Kane.

    L’objectif de cet exercice est d’amener le disciple à se repentir, a fait savoir le guide religieux, ajoutant que ‘’le wazifa est un acte de dévotion et de reconnaissance envers son Créateur’’.

    ‘’Il faut prononcer le mot astakhfiroulah (demande de pardon divin) 100 fois, faire le salatoul fatihi et le salatoul naby (prières sur le prophète) 100 fois et 100 fois lâ ilâha illalah (proclamation de l’unicité de Dieu)“.

    ‘’El Hadj Malick Sy nous a recommandé de faire le wazifa le matin et le soir. Il faut respecter les piliers c’est-à-dire la khadratoul jummu’ah’’, explique l’imam Kane.

    Des règles à observer pour prendre le  »wird »

    ‘’La première règle à observer pour le talibé qui prend le wird, c’est de s’éloigner des mondanités“, explique-t-il. Il doit être tidiane et avoir l’autorisation de ses parents, s’il est mineur. Il ne doit pas prendre le tarikha ou encore le wird sans le consentement de ses parents s’ils sont en vie’’, note imam Abdoul Aziz Kane.

    La confrérie Tijania exhorte les jeunes à respecter leurs parents, a-t-il insisté, rapportant que  El Hadj Malick Sy refusait de donner le wird à ceux qui n’avaient pas l’autorisation de leurs parents.

    Il a rapporté que le marabout a eu à renvoyer des personnes pour cause d’absence d’autorisation parentale. Et cette règle, a-t-il souligné, est toujours en vigueur à Tivaouane, l’un des foyers soufis du Sénégal où est célébré le Mawlid, communément appelé Gamou, la naissance du prophète Mohamed, depuis plus d’un siècle.

    ‘’Le responsable qui donne le wird doit également être en mesure de le faire. Celui à qui on le donne doit connaître la charia, la loi islamique, maîtriser l’Islam’’, a-t-il insisté.

    Le disciple qui veut prendre le wird tidiane, doit veiller au respect strict de la religion musulmane, s’abstenir de tout interdit et connaître les 23 chartes de la confrérie. Il s’agit d’un moyen d’adoration de Dieu, du respect de la Sunna du prophète de l’Islam, affirme-t-il.

    ‘’Si le disciple se conforme à ces recommandations, il se retrouve dans une relation spirituelle qui constitue l’ascenseur vers le Seigneur, afin d’obtenir la grâce divine et la félicité de Dieu, aussi bien ici-bas que dans l’au-delà’’, poursuit l’imam Kane.

    ‘’Les talibés de Cheikh Tidiane, le fondateur, souhaitent le repentir, en implorant le Créateur. En le faisant,  ils souhaitent éviter la colère divine’’, a souligné le guide religieux.

    NSS/ASB/ADI/AKS

  • SÉNÉGAL-RELIGION / Mpal : le Premier ministre a rendu visite au khalife de la famille d’El Hadji Mame Rawane Ngom

    SÉNÉGAL-RELIGION / Mpal : le Premier ministre a rendu visite au khalife de la famille d’El Hadji Mame Rawane Ngom

    Saint-Louis, 15 septembre (APS) – Le premier ministre Ousmane Sonko, a effectué, samedi, à Mpal, une visite de courtoisie auprès du Khalife de la famille d’El Hadji Mame Rawane Ngom, en prélude à la célébration du Maouloud, un événement religieux qui commémore l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed (PSL).

    À son arrivée, le premier ministre et sa délégation ont été accueillis par le gouverneur de la région de Saint-Louis, Al Hassan Sall et le porte-parole de la famille du Khalife.

    ´´Ma présence ici représente beaucoup de choses. Je peux dire que suis un fils voire petit-fils de cette famille. Je suis chez-moi’´, a-t-il souligné en évoquant également ’importance des enseignements d’El Hadji Mame Rawane Ngom.

    Le premier ministre n’a également d’indiquer qu’il est venu représenter le président de la République.

    À l’occasion de cette visite de courtoisie, M. Sonko a également eu un tête à tête avec le Khalife El Hadji Ousmane Ngom.

    La famille du grand érudit de l’islam, El Hadji Mame Rawane Ngom va célébrer le Maouloud à Mpal, une commune située dans l’arrondissement de Rao.

    Au Sénégal, la célébration du Maouloud est prévue dans la nuit du 15 au 16 septembre.

    CGD/AKS

  • SENEGAL-RELIGION-CELEBRATION / L’Etat entend saisir la portée internationale de Médina Baye pour œuvrer à l’unité africaine (ministre)

    SENEGAL-RELIGION-CELEBRATION / L’Etat entend saisir la portée internationale de Médina Baye pour œuvrer à l’unité africaine (ministre)

    Kaolack, 15 sept (APS) – Les autorités sénégalaises entendent saisir l’opportunité qu’offre la dimension internationale de Médina Baye pour œuvrer en faveur de la construction de l’unité africaine, a déclaré samedi à Kaolack le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique Jean-Baptiste Tine.

    ‘’Médina Baye contribue à la cohésion nationale avec le brassage inter-ethnique qui transcende les frontières et pose les jalons d’une communauté des peuples d’Afrique’’, a souligné M. Tine lors de la cérémonie officielle du Mawlid international de Médina Baye.

    Accompagné de plusieurs ministres, des autorités administratives et territoriales, le ministre de l’Intérieur a soutenu que l’Etat du Sénégal ‘’entend saisir cette opportunité pour, de concert avec ses pays voisins, œuvrer dans la construction de l’unité africaine’’.

    ‘’De nos jours, cette construction est devenue l’une des conditions sine qua none de la sécurité dans notre sous-région et la réponse intelligente aux perturbations posées par les forces tortueuses’’, a insisté M. Tine.

    Le ministre de l’Intérieur a salué les actions mises en pratique par le Khalife de la Fayda au profit de la diplomatie.

    ‘’Imitant en cela votre vénéré père, vous n’avez eu de cesse d’offrir votre entregent pour améliorer les relations entre les peuples et les Etats’’, a salué Jean-Baptiste Tine.

    A titre d’exemple, il a cité la ‘’médiation réussie de Cheikh Mahi Ibrahima au Soudan, en 2022, ses nombreux voyages au Ghana, au Mali, en Gambie, en Mauritanie et, récemment, au Cameroun, à la rencontre des nombreux disciples éparpillés un peu partout dans le monde’’.

    Il a signalé que l’Etat du Sénégal suit les ‘’efforts constants’’ pour le rayonnement de l’islam et de la paix.

    ‘’Je vous en félicite chaleureusement au nom de la République et de la nation sénégalaises’’, a encore lancé le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

    Il a demandé à Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass de prier pour la paix et la concorde nationale et appelé la jeunesse et les forces vives de la patrie à ‘’s’investir dans la lutte contre l’émigration irrégulière, l’insécurité routière, les incivilités et les autres fléaux qui gangrènent notre société’’.

    ADE/MTN/AKS

  • SENEGAL- RELIGION-SECURITE / Plus de 5.000 agents déployés pour sécuriser le Gamou de Tivaouane

    SENEGAL- RELIGION-SECURITE / Plus de 5.000 agents déployés pour sécuriser le Gamou de Tivaouane

    Tivaouane, 15 sept (APS) – Quelque 5.623 agents de la police et de la gendarmerie réunis ont été mobilisés à Tivaouane pour sécuriser le Gamou, un évènement annuel qui s’y tient dimanche, pour commémorer la naissance du prophète Mohamed (PSL), a appris l’APS, de sources concordantes.

    Le commissaire urbain de la police de  Tivaouane, Ibrahima Diouf a indiqué samedi lors d’une conférence de presse, que 3.000 agents de la police, en tenue et en civil ont été déployés dans la ville, pour assurer la sécurité des personnes et des biens, lors du Maouloud, communément appelé Gamou.

    Au plan logistique,  »d’importants moyens humains et de surveillance ont été mobilisés, suivant un dispositif », a notamment dit M. Diouf.

     »Sur le plan humain, au total .3000 agents en tenue et en civil ont été déployés et engagés par la police nationale », a notamment dit le responsable sécuritaire.

    Grâce à cet effectif, un maillage de la ville a été assuré pour mener toutes  les opérations de la police nationale et faire face à la menace sous toutes ses formes, lors de  cet événement religieux, a déclaré le commissaire urbain, Ibrahima Diouf.

    Il animait la traditionnelle conférence de presse de la police, qui se tient chaque année à l’occasion du Maouloud.

    Les policiers mobilisés devront veiller à la fluidité de la circulation, pour lutter contre les accidents de circulation et contre la délinquance, sous toutes ses formes.

    Ils seront aussi chargés de la sécurité des marabouts et de leurs domiciles, ainsi que des mosquées et des mausolées, tout comme de la gestion des files de fidèles qui viendront se recueillir dans les lieux de culte, note le chef de la police de Tivaouane.

    Des postes de police avancés seront installés à travers la ville qui sera divisée en 10 secteurs. Ils  sont prévus à Keur Cheikh, sur la route de Mboro, dans la zone des mosquées, aux Champs de course et à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy.

    Le commissaire Diouf invite les populations à signaler tout fait qui mérite d’être porté à la connaissance de la police, non sans appeler les conducteurs à la prudence sur les routes du Gamou.

    2.623 gendarmes mobilisés

    La gendarmerie évoque de son côté, dans un communiqué daté du vendredi, un “renforcement de la sécurité au niveau des axes routiers et ferroviaires“.

    La légion de la gendarmerie aérienne  »joue un rôle crucial » dans cette opération, avec des  »survols réguliers, pour surveiller et coordonner les actions au sol », poursuit le texte.

    Au total, un effectif de 2.623 est mobilisé, avec 299 moyens roulants, dont 129 motos et 170 véhicules, deux ambulances médicalisées, plusieurs engins de levage et 13 drones, ajoute la même source.

    NSS/ADI/ASB/AKS

     

  • SENEGAL-RELIGION-CELEBRATION / Le Gamou, une célébration des valeurs d’humanisme, selon Jean-Baptiste Tine

    SENEGAL-RELIGION-CELEBRATION / Le Gamou, une célébration des valeurs d’humanisme, selon Jean-Baptiste Tine

    Kaolack, 14 sept (APS) – Le Gamou international de Médina Baye (Kaolack, centre) marque la célébration des valeurs d’humanisme professées par le prophète de l’Islam pour en tirer les leçons au bénéfice des communautés, a estimé samedi le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique Jean-Baptiste Tine.

    ‘’Le Gamou qui nous réunit aujourd’hui, marque, à Médina Baye, la célébration des valeurs d’humanisme professées par le prophète Mohamed (PSL) pour en tirer les leçons au bénéfice de l’ensemble des fils du pays’’, a notamment affirmé Jean-Baptiste Tine.

    Il a fait cette déclaration lors de la cérémonie officielle du Mawlid international de Médina Baye qui commémore l’anniversaire du Prophète de l’Islam.

    Se disant porteur d’un message du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, M. Tine a insisté sur l’importance de la symbolique du Gamou.

    ‘’Au nom du chef de l’Etat, je suis venu auprès de vous pour dire combien le gouvernement est attaché au message empreint de piété, de fraternité et d’humanisme que véhicule chaque année le Gamou’’, a lancé le ministre de l’Intérieur en s’adressant au khalife de la Fayda Cheikh Mahi Ibrahima Niass.

    ‘’Ce message, jalousement entretenu depuis des décennies par Cheikh Ibrahima Niass dit Baye (1900-1975) à et ses Khalifes successifs a contribué à consolider le socle du vivre ensemble si cher à notre nation’’, a fait valoir Jean-Baptiste Tine accompagné par plusieurs ministres, des autorités administratives et territoriales et des chefs de service.

    ADE/MTN