Catégorie : OCI Gambie

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / OCI : experts et ministres des Affaires étrangères planchent sur les documents de travail du 15e sommet

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / OCI : experts et ministres des Affaires étrangères planchent sur les documents de travail du 15e sommet

    Dakar, 2 mai (APS) – De hauts responsables des États membres sont à pied d’œuvre à Banjul pour préparer les documents de travail du 15e sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui se tient samedi et dimanche.

    Ce 15e sommet a pour thème ‘’Promouvoir l’unité et la solidarité par le dialogue pour le développement durable’’.

    La réunion des experts précédant celle des ministres Affaires étrangères s’est ouverte mardi dans la capitale gambienne. Elle planche sur les documents préparatoires de la Conférence islamique au sommet.

    Lors de la rencontre, le conseiller au ministère des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie Saoudite pour les Affaires multilatérales internationales, Dr Abdullah Al Tayer, a passé en revue les efforts, initiatives et réalisations dans les domaines économiques et scientifiques, sous la présidence saoudienne.

    Il a également abordé les nombreuses conférences organisées par le Royaume, rapporte l’UNA, l’union des agences de presse de l’OCI.

    Selon la même source, Lang Yabou, Secrétaire permanent aux Affaires étrangères de la Coopération internationale de la Gambie, a souhaité la bienvenue aux délégués des États membres, assurant que son pays déploie des efforts pour le succès du sommet.

    Pour sa part, le Sous-secrétaire général de l’OCI pour les Affaires politiques, Yousef AlDobeay, a adressé ses félicitations à la République de Gambie pour son mandat à la tête de l’OCI. Il a également exprimé sa profonde gratitude au Royaume d’Arabie saoudite pour ses efforts et initiatives au cours de sa présidence du quatorzième Sommet.

    Le Sous-secrétaire général a souligné que le 15e sommet se tient à un moment important de la vie de l’organisation avec notamment la question palestinienne, la paix et la sécurité, la situation des communautés et minorités musulmanes dans les États non membres, les questions juridiques, humanitaires, sociales, culturelles, économiques, scientifiques et technologiques, médiatiques, administratives et financières.

    Il a estimé que la rencontre de Banjul est une occasion unique pour les États membres de l’OCI de renforcer leur coopération et d’engager un dialogue constructif sur les problèmes mondiaux et les défis auxquels est confrontée la Ummah.

    L’Organisation de la coopération islamique (OCI) compte 57 États membres répartis sur quatre continents. Elle a été fondée en septembre 1969 suite à l’incendie criminel de la troisième mosquée de l’islam (après celles de La Mecque et de Médine), Masjdi Al Aqsa à Jérusalem.

    L’OCI vise à protéger et sauvegarder les intérêts du monde musulman en promouvant la paix et l’harmonie mondiales. Ses trois principaux organes sont : le Sommet des chefs d’Etat, le Conseil des ministres des Affaires étrangères (CFM) et le Secrétariat général.

    En 2016, l’Organisation s’est dotée d’un plan d’actions décennal axé sur la paix et la sécurité, la Palestine et Al-Qods (Jérusalem), la réduction de la pauvreté, la lutte contre le terrorisme, l’investissement et la finance, la sécurité alimentaire, la science et la technologie, le changement climatique et la durabilité, la modération, la culture et l’harmonie interconfessionnelle, l’autonomisation des femmes, l’action humanitaire islamique conjointe, les droits de l’homme et la bonne gouvernance, entre autres. 

    OID/ASG

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Banjul, la capitale gambienne, parée pour le 15e sommet de l’OCI

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Banjul, la capitale gambienne, parée pour le 15e sommet de l’OCI

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdou Kogne Sall

    Banjul, 28 avr (APS) – Infrastructures routières, hôtelières, modernisation de l’aéroport international de Banjul : les autorités gambiennes n’ont pas lésiné sur les moyens pour pouvoir accueillir les 3 000 participants attendus au 15e sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) prévu les 3 et 4 mai dans la capitale gambienne, a constaté l’APS.

    Banjul a changé ! Cette exclamation peut émaner d’un visiteur ayant séjourné  un, voire deux ans auparavant dans la capitale gambienne. Les routes plus ou moins étroites ont laissé place à de larges avenues, des échangeurs et des voies secondaires de qualité.

    Bien que certaines infrastructures soient encore à l’état de chantier, les autorités de ce pays aux frontières terrestres exclusivement ouvertes sur le Sénégal le clament haut et fort. La Gambie est prête à organiser la conférence de l’OCI sur le thème de ‘’la quête de solutions collectives pour surmonter les défis auxquels les Etats membres sont confrontés’’.

    C’est à croire que c’est la priorité du moment. Des affiches géantes à l’effigie du chef de l’Etat gambien, Adama Barrow, sur lesquelles sont inscrits en anglais, en français et en arabe des mots de bienvenue aux hôtes du sommet, ornent les lieux stratégiques et les endroits très fréquentés de la capitale.

    ‘’Nous avons beaucoup avancé dans la préparation du sommet de l’OCI. Des pas importants ont été franchis en termes de construction et de modernisation de plusieurs infrastructures routières et hôtelières’’, a confirmé, à des envoyés spéciaux de l’APS, Ismaïla Cissé.

    Revenant ce jour-là d’un comité interministériel consacré à l’organisation de l’évènement, le ministre de l’Information gambien en voulait pour preuves l’érection d’un espace VIP au salon d’honneur de l’aéroport international de Banjul et la rénovation du centre international de conférences Dauda Kairaba Diawara, où les travaux du sommet vont se dérouler.

    ‘’La Gambie est prête sur tous les plans’’

    Sur place, des ouvriers s’affairaient aux derniers travaux de pavage, de nettoiement et de peinture pour redonner au centre de conférence un éclat.

    Pour le ministre de l’Information de la Gambie aucun détail n’est de trop pour réussir l’organisation du sommet qui avait été reporté de deux ans pour permettre, entre autres, au pays de mieux peaufiner sa préparation.

    ‘’Aujourd’hui la Gambie est prête sur tous les plans pour accueillir les hôtes du sommet et réussir une organisation parfaite de l’évènement, la deuxième plus grande rencontre internationale après l’Assemblée générale des Nations unies’’, a encore insisté M. Cissé.

    ‘’Les routes pourront être utilisées des années encore, d’autant qu’il y a des localités qui en ont maintenant, alors qu’elles n’en disposaient avant que l’organisation du sommet ne soit confiée à la Gambie’’, a expliqué le ministre gambien en faisant savoir que son pays attendait beaucoup de l’organisation de cette rencontre internationale.

    Un forum pour attirer des investissements et générer de l’emploi pour les jeunes

    ‘’Beaucoup d’argent a été investi, mais nous pensons que cela en valait la peine en raison des retombées que la tenue du sommet pourraient générer’’, a fait valoir Cissé en évoquant notamment l’exposition médiatique favorable à l’attractivité touristique du pays et son rayonnement diplomatique.

    C’est sans doute la raison pour laquelle un forum consacré à l’investissement est prévu les 2 et 3 mai dans la capitale pour vendre la destination Gambie et attirer les investisseurs.

    ‘’L’attractivité du pays permettra d’attirer des investissements et générer de l’emploi pour les jeunes gambiens. La visibilité sur toutes les plateformes numériques du monde et la stabilité sont de formidables opportunités pour vendre la destination Gambie’’, a souligné Ismaïla Cissé.

    Le pays dirigé par Adama Barrow, qui se prévaut d’un rôle important dans le monde islamique au point d’avoir été à l’origine d’une plainte contre la Birmanie à la Cour internationale de justice, accusée de persécutions contre les Rohingyas, la minorité musulmane dans ce pays, mise beaucoup sur le fait d’assurer les trois prochaines années la présidence de l’OCI qui compte 57 Etats membres.

    De bonnes affaires en perspective 

    ‘’ A l’issue de la conférence, la Gambie va présider pour trois ans la présidence en exercice de l’OCI. C’est une opportunité de travailler au rayonnement diplomatique du pays’’, s’est déjà projeté son ministre de l’Information.

    Il a assuré que Banjul avait d’ores et déjà élaboré une stratégie qui sera mise en œuvre dans les domaines de l’agriculture, de l’éducation, de la santé et du développement des infrastructures.

    Il faut noter que l’attente est davantage grande dans certains secteurs d’activités liés notamment au tourisme. Il en est ainsi au marché d’objets d’art du quartier Sénégambie où les vendeurs se sont déjà mis à l’idée de faire davantage de profits avec la tenue du sommet de l’OCI dans le pays. Bon nombre d’entre eux ont acquis de nouveaux articles qu’ils comptent revendre aux hôtes du sommet.

    ‘’Nous plaçons beaucoup d’espoir dans l’organisation du sommet de l’OCI. Nous souhaiterions vraiment les voir débarquer dans ce marché et acheter les objets que nous vendons’’, a ainsi déclaré sous le sceau de l’anonymat une femme d’une soixantaine d’années, qui vend des perles, colliers traditionnels et des pirogues en miniature aux couleurs de la Gambie.

    Mêmes attentes du côté d’Adama Soumaré, un Sénégalais dont la boutique a pignon sur rue dans ce haut lieu de négoce d’objets d’art.

    L’homme originaire de Nioro, dans le centre du Sénégal rêve de bonnes affaires et espère, par-dessus tout, que le sommet permettra de booster les activités.

    ‘’Le Sénégal et la Gambie forment un seul et même peuple. Nous nous sentons chez nous ici. Voir la Gambie organiser le sommet nous intéresse énormément’’, a de son côté indiqué Cheikh Samb, un négociant de chapelets et autres objets d’art faisant depuis une vingtaine d’années la navette entre son Mbour natal et la capitale gambienne.

    AKS/ABB/AB

  • SENEGAL-GAMBIE-TRANSPORTS / Vers une remise en service du Kunta Kinteh, un des ferrys assurant la traversée entre Bara et Banjul

    SENEGAL-GAMBIE-TRANSPORTS / Vers une remise en service du Kunta Kinteh, un des ferrys assurant la traversée entre Bara et Banjul

    Banjul, 22 avr (APS) – La ligne reliant la localité de Bara à Banjul par le fleuve Gambie, interrompue depuis quinze jours après la panne des deux ferrys assurant ce trajet, va reprendre dans moins de trois semaines, avec la fin des travaux de réparation du Kunta Kinteh, l’un des bateaux, a appris l’APS du ministre gambien de l’Information, Ismaïla Cissé.

    Les deux ferrys, le Kunta Kinteh et le Kanilaï, assurent la traversée du fleuve Gambie entre Bara et Banjul. Ils sont tombés en panne depuis plus de deux semaines, entrainant une perturbation de la circulation des personnes et des biens.

    L’interruption de la desserte par les ferrys a provoqué un désagrément pour les usagers contraints de prendre des pirogues pour faire la traversée.

    De même, les automobilistes entrant ou sortant de la Gambie sont obligés de faire un grand détour par Farafeni et Keur Ayib, localités frontalières du Sénégal.

    « Kunta Kinteh est en phase finale de réhabilitation. Le président Adama Barrow a d’ailleurs été sur place pour constater l’état d’avancement des réparations et demandé aux techniciens qui travaillent sans relâche d’accélérer. On espère que Kunta Kinteh sera de nouveau opérationnel dans moins de trois semaines », a déclaré M. Cissé lors d’un entretien avec l’APS.

    Il a en même temps annoncé que le gouvernement gambien a récemment signé un contrat d’acquisition de deux nouveaux ferrys qui seront mis en service dans seize mois au plus tard.

     »Sur le long terme, on espère la concrétisation du projet de corridor qui doit quitter Abidjan et rejoindre Lagos en passant par le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, etc. Elle devrait notamment se traduire par la construction d’un pont de franchissement entre Bara et Banjul », a-t-il fait savoir.

    Isamaïla Cissé n’a pas d’un autre côté manqué de lancer un appel au secteur privé afin qu’il investisse le secteur en augmentant le nombre de ferrys assurant la traversée du fleuve Gambie.

    En marge de la visite, samedi, de Bassirou Diomaye Faye dans la capitale gambienne, l’ambassadeur du Sénégal dans ce pays a estimé que la construction d’un pont reliant Bara à Banjul devait être classée parmi les axes prioritaires des relations entre les deux pays.

    « Mettre en place un pont entre Bara et Banjul fera peut-être partie des priorités des deux États. Aujourd’hui, accéder à Banjul par les ferrys est devenu difficile et pose beaucoup de problèmes en raison de leur vétusté », a déclaré Bassirou Sène lors d’un entretien avec l’APS.

    Le fait de pouvoir faire une projection par un pont sur ce tronçon sera d’un apport très positif pour la circulation des personnes et des biens et pour la sécurisation et la continuité territoriale du Sénégal vers le sud, avait fait valoir le diplomate 48 heures avant la visite dans la capitale gambienne du nouveau chef de l’État sénégalais.

    AKS/MTN