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  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Ziguinchor : saisie de produits forestiers illicites estimés à 300 millions de francs CFA en six mois (officiel)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Ziguinchor : saisie de produits forestiers illicites estimés à 300 millions de francs CFA en six mois (officiel)

    Ziguinchor, 21 jan (APS) – L’inspection régionale des Eaux et forêts de Ziguinchor (sud) a annoncé, mardi, avoir saisi, entre juin 2024 et janvier 2025, des variétés de bois dont le coût est estimé à 300 millions de francs CFA, dans les arrondissements de Niaguis et de Niassya.

    Ces saisies entrent dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de bois à Bignona et Ziguinchor.

    Ce lot est constitué de 114 billons de teck, de 314 planches et plateaux, de 214 lattes de rôniers.

    « Durant ces six derniers mois, entre juin 2024 et janvier 2025, en collaboration avec les autres forces de défense et de sécurité, nous avons fait ces saisies importantes estimées à environ 300 millions de francs CFA », a déclaré le lieutenant-colonel Momar Sèye, chef de l’inspection régionale des Eaux et forêts de Ziguinchor.

    Il s’exprimait au cours d’un entretien avec des journalistes lors d’une visite guidée pour constater de visu les saisies opérées par sa structure dans la région.

    Outre les quantités de bois saisies, le matériel utilisé par les trafiquants a été également immobilisé, a indiqué le chef du service départemental des Eaux et forêts de Ziguinchor, le lieutenant Mame Less Ciss.

    ‘’Quinze tricycles, des vélos, des motos Jakarta, des tronçonneuses, des coupes-coupes et des haches, de même que deux véhicules pour le transport des produits de leurs activités illicites ont également été saisis’’, a-t-il dit.

    Il a notamment indiqué que les procès-verbaux ont été établis, ajoutant que 74 personnes ont été arrêtées dans cette opération et mis à la disposition de la justice.

    « Ces trafiquants arrêtés dans le cadre des investigations menées sous la conduite de l’autorité judiciaire sont déférés devant le parquet », a indiqué l’inspecteur régional des eaux et forêts de Ziguinchor, le lieutenant-colonel Momar Seye.

    « La région de Ziguinchor occupe une place importante dans la stratégie de conservation de la biodiversité au Sénégal. C’est une région qui a un important potentiel forestier avec une couverture végétale d’environ de 63% de la superficie régionale », a-t-il précisé.

    Selon lui, le trafic de bois au niveau de la région de Ziguinchor est l’un des facteurs les plus importants en termes de dégradation de la biodiversité.

    « Lorsque les ressources sont rares, cela peut être source de tension sociale. Nous devons veiller à ce que ces ressources soient suffisamment bien conservées pour le bénéfice des populations », a préconisé l’inspecteur régional des eaux et forêts de Ziguinchor.

    Il a également appelé les populations à plus de collaboration pour, dit-il, permettre aux agents des Eaux et forêts d’endiguer le phénomène du trafic illicite de bois, qui « impacte de façon négative et de façon très significative les ressources forestières de la région de Ziguinchor dans le cadre d’un trafic intérieur et international ».

    Mais, depuis un certain temps, le service forestier a mis en œuvre un important programme de renforcement pour mieux lutter contre l’exploitation illégale des produits forestiers, a assuré le chef du service départemental des Eaux et forêts.

    le chef du service départemental des Eaux et forêts de Ziguinchor, le lieutenant Mame Less Ciss.

    MNF/ABB/OID

  • SENEGAL-ASSAINISSEMENT-COLLECTIVITES / ‘’Setal sunu rééw’’ : Kaolack veut relever le défi de l’adhésion et de la mobilisation communautaires (gouverneur)

    SENEGAL-ASSAINISSEMENT-COLLECTIVITES / ‘’Setal sunu rééw’’ : Kaolack veut relever le défi de l’adhésion et de la mobilisation communautaires (gouverneur)

    Kaolack, 21 jan (APS) – Les autorités de la région de Kaolack (centre) déclarent vouloir relever le défi de l’adhésion, de la mobilisation et de la participation communautaires pour réussir l’organisation de la neuvième édition de la journée nationale de mobilisation citoyenne ‘’Setal sunu rééw’’.

    ‘’On s’est rendu qu’il y a un double défi qui se pose à nous, notamment celui de l’adhésion, de la mobilisation et de la participation des populations et la mobilisation des moyens lourds’’, a indiqué le gouverneur Mohamadou Moctar Watt.

    Des moyens lourds seront mobilisés par la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED). Ces moyens lourds viendront renforcer ceux qui seront déployés par la mairie de Kaolack, a souligné l’autorité administrative, au cours d’une réunion du Comité régional de développement (CRD).

    Cette réunion était consacrée aux préparatifs de la journée nationale de mobilisation citoyenne, en présence des différents services et autres entités impliqués dans l’organisation de cette activité d’investissement humain.

    La journée de mobilisation citoyenne ‘’Sétal sunu rééw’’ se tiendra le 1er février 2025.

    Le gouverneur de Kaolack a indiqué que ce CRD a permis de voir les mesures à mettre en œuvre pour une organisation réussie de cette journée dédiée au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

    Plusieurs intervenants ont relevé, avec regret, la non implication des populations, des mouvements associatifs et sportifs ainsi que de certaines organisations communautaires de base (OCB).

    Le Regroupement des vrais artisans de l’automobile du Sénégal (REVAAS) s’est engagé à mettre à disposition une pelle mécanique et un camion.

    ‘’Le second défi ayant trait à l’adhésion, à la mobilisation et à la participation, nous comptons déployer une campagne de communication, avec l’appui de la municipalité avec des spots publicitaires au niveau des différentes radios de la place et nous entendons également mobiliser la population scolaire qui est extrêmement importante’’, a fait savoir M. Watt.

    ‘’Si chacun là où il se trouve donne du sien, il y a un véritable espoir que nous allons réussir cette mobilisation-là’’, espère le chef de l’exécutif régional.

    Il a rappelé que le vendredi dernier, décision a été prise de ‘’faire passer le message auprès des imams afin que, dans leurs prêches, ils puissent sensibiliser les populations dans le sens de leur adhésion et de leur participation’’.

    Pour cette édition, la région de Kaolack compte s’illustrer à travers des activités de nettoyage et de désherbage aux quartiers Fass Cheikh Tidiane, Médina Baye et Médina Mbaba.

    Dans ces quartiers, il sera procédé au nettoyage des rues et des places publiques, ainsi qu’à l’éradication des dépôts sauvages et désherbage. Il également le nettoiement des cimetières de Médina Baye, du lycée Samba Dione de Gandiaye, de la place publique de Thiaré, du marché et des alentours du poste de santé de Keur Socé.

    Des activités similaires sont envisagées dans les deux autres départements de la région : Nioro du Rip et Guinguinéo.

    Aussi bien la SONAGED, la mairie de Kaolack que d’autres structures ont promis de mettre à disposition des moyens lourds et du petit matériel de nettoiement et de collecte des déchets.

    ADE/ASG/OID

  • SENEGAL-TRANSPORT-SECURITE / A Sédhiou, les conducteurs de moto-taxis se font encore désirer pour l’immatriculation

    SENEGAL-TRANSPORT-SECURITE / A Sédhiou, les conducteurs de moto-taxis se font encore désirer pour l’immatriculation

    Sédhiou, 21 jan(APS) – Le processus de régularisation des moto-taxis se poursuit de façon lente et mitigée à Sédhiou (sud), avec quelque 274 motos immatriculés sur les 670 demandes qui ont été soumises depuis le lancement de la campagne, a déclaré à l’APS le chef du bureau régional des services de transport routier, Cheikh Omar Diène

    « Le processus de régularisation suscite une réaction mitigée, notamment dans le département de Sédhiou, où les dossiers enregistrés proviennent, majoritairement des propriétaires à usage personnel », a d’abord précisé M. Diène.

    Il a déploré la « réticence » de certains conducteurs communément appelés jakartamen à faire immatriculer leurs motos.

    Le chef du bureau régional des services de transport routier de Sédhiou renseigne que sur les 670 demandes de régularisation enregistrées dans la région de Sédhiou, seules  274 ont été effectuées.

    Cheikh Oumar Diène a en outre rappelé que les propriétaires de motos doivent déposer d’un dossier composé du Certificat de mise à la consommation (CMC), d’une déclaration de douanes et du bordereau de déclaration ou la quittance.

    Le certificat de vente légalisé et délivré par le vendeur, ainsi que les copies légalisées des documents d’identité du vendeur et de l’acheteur de la moto, figurent également parmi les documents requis pour se conformer à la législation, a-t-il ajouté.

    Cheikh Omar Diéne a ainsi invité les conducteurs à se joindre à cette dynamique qui vise à «  »améliorer la sécurité et l’organisation du transport routier dans la région », évoquant une volonté d’aller vers « une circulation routière plus sûre et mieux régulée ».

    Des conducteurs de motos-taxis de Sédhiou interrogés par le correspondant de l’APS dans la région ont exprimé leur détermination à se conformer aux exigences légales en régularisant leurs véhicules à deux roues.

    Ils ont toutefois appelé les autorités à faire preuve de plus de compréhension et de souplesse dans l’application des procédures, afin de faciliter ce processus à tous les conducteurs.

    Il s’agit, selon eux, d’une « démarche essentielle » pour garantir une meilleure organisation du transport routier.

    L’opération de régularisation a débuté le 6 janvier dernier pour une durée de trois mois.

    OB/SMD/ABB

  • SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES / Bambey: la municipalité réhabilite six salles de classe de l’école Cheikh Awa Balla Mbacké

    SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES / Bambey: la municipalité réhabilite six salles de classe de l’école Cheikh Awa Balla Mbacké

    Bambey, 21 jan (APS) – La mairie de Bambey (centre) a réceptionné, mardi, à l’école élémentaire Cheikh Awa Balla Mbacké, six salles de classe réhabilitées pour un coût estimé à plus de trente millions de francs CFA.

    « C’est un projet que la commune  avait inscrit dans son budget de 2023 consistant à réhabiliter le bâtiment principal de l’école Cheikh Awa Balla Mbacké qui abrite six salles de classe », a expliqué le maire de Bambey, Assane Dia.

    Selon lui, le bâtiment en question était dans un état de délabrement très avancé mettant en danger la sécurité des élèves et des enseignants.

    « La réhabilitation de ses salles de classe est le symbole de notre engagement pour une éducation de qualité dans un environnement scolaire sécurisé dans un cadre global de développement de notre commune », a fait savoir le maire de Bambey.

    Assane Dia a rappelé que l’éducation qui est une compétence transférée occupe une place primordiale dans les priorités de la mairie de Bambey.

    « Cet école, où j’ai fait mon cycle primaire, est un patrimoine de Bambey et de toute la communauté éducative. Elle a été construite en 1949. Il était temps de le réhabiliter », a déclaré le directeur de l’école cheikh Awa Balla Mbacké, Modou Ala Seck.

    « Cette journée est historique et c’est l’occasion pour moi et l’ensemble des enseignants de l’école Cheikh Awa Balla Mbacké de remercier le maire de la commune de Bambey pour la réhabilitation du bâtiment principal de l’école qui abrite plus de six salles de classe ainsi que le bureau du directeur », a t-il ajouté.

    Le secrétaire général de l’inspection de l’éducation et de la formation de Bambey, Mama Moussa Sy, a de son côté salué la réactivité du conseil municipal face à l’état de délabrement très avancé du bâtiment. Il a indiqué que la réception de ses six salles de classe est  »un véritable ouf de soulagement pour les acteurs du système éducatif du département de Bambey ».

    Il a invité le directeur de l’école et l’ensemble des enseignants à entretenir l’infrastructure pour sa durabilité au service de l’éducation.

    MS/ADL/MK/SBS/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-AGRICULTURE / Agro Beydaare : le pari de l’agroécologie pour rendre Tambacounda autonome en légumes

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-AGRICULTURE / Agro Beydaare : le pari de l’agroécologie pour rendre Tambacounda autonome en légumes

    +++Par Abdoulaye Diallo+++

    Tambacounda, 21 jan (APS) – L’entreprise agricole Agro Beydaare s’est donnée pour ambition de rendre la région de Tambacounda autonome en légumes en misant sur des cultures durables, dans une zone déjà mise à rude épreuve par la perte d’écosystèmes forestiers.

    Installée dans le sud-est du Sénégal, Agro Beydaare Sénégal s’investit depuis 2015 dans la production agricole, l’agroalimentaire, les aménagements agricoles, le conseil, la formation et diverses prestations de services.

    En cette journée de janvier, le soleil s’apprête à se coucher à l’horizon. Mais, Amadou Tidiane Diallo, le président-directeur général d’Agro Beydaare, et son équipe sont à pied d’œuvre pour les semis de piment, de poivron et d’autres condiments cultivés sur le site.

    Dans cette ferme de cinq hectares située à Botou, dans la commune de Sinthiou Malème, à deux kilomètres de la ville de Tambacounda, la biodiversité cohabite harmonieusement avec les activités agricoles.

    Le microclimat qui règne sous les manguiers est un signe évident de cette symbiose entre le maraîchage et l’arboriculture.

    Les gestionnaires cultivent plusieurs spéculations à travers le maraîchage et les cultures de contre saison, notamment celle du maïs.

    Ce modèle de production, presque nouveau voire rare à Tambacounda, est présenté par ses initiateurs comme celui qui permettra au Sénégal oriental d’être autonome en légumes dans les prochaines années.

    Produire de la qualité, l’objectif principal de l’entreprise 

    ‘’Ici la migration vers des méthodes culturales respectueuses de l’environnement reste un grand défi, cela se voit avec la mise en place d’une usine de compostage dont l’objectif est de transformer tous les déchets et les résidus en fertilisants naturels’’, vante Moussa Ndiaye, chargé de mission du groupe Agro-Beydaare.

    ‘’Grâce aux fertilisants bio que nous utilisons, nous produisons de la qualité, c’est important de produire de la qualité car il s’agit d’aliments et qui parle d’aliments, va forcément évoquer de santé des populations’’, ajoute Moussa, le regard figé sur les différentes activités qui se passent dans la ferme.

    Dans ce site, le groupe pratique de l’arboriculture notamment le poids d’angole, le Moringa, l’anacarde et des arbres fruitiers comme la mangue. Pour entretenir la ferme, l’entreprise sollicite les services d’un groupe de femmes basé dans la ville de Tambacounda.

    ‘’Nous convions ce groupement de femmes à chaque fois que nous avons des tâches à faire et elles sont payées par jour », affirme Amadou Tidiane Diallo, le PDG de l’entreprise.

    ‘’Pour l’arboriculture, nous avons misé sur le moringa, le manguier, le poids d’angle, le goyavier, le baobab et l’anacarde. Nous avons aménagé ce site sur fonds propre et avec l’aide de quelques partenaires’’, a-t-il-fait savoir.

    Le groupe Agro-Beydaare a également misé sur la nutrition avec l’utilisation de fertilisants bio pour obtenir des légumes propres et sains pour la santé.

    ‘’Pour le maraîchage, nous cultivons tout sorte de légumes et quand on parle de nutrition, cela veut dire que nous devons produire sain avant de commercialiser’’, dit M. Diallo.

    L’entreprise agricole fabrique aussi des fertilisants naturels en utilisant les résidus de ses cultures.

    ‘’Pour le compostage, nous utilisons les résidus de nos cultures pour avoir des produits qui nous permettent de renforcer nos cultures, préserver l’environnement et lutter contre la dégradation des sols’’, indique Amadou Tidiane Diallo.

    Moussa Ndiaye, le chargé de mission de l’entreprise, explique que les résidus de maïs sont mélangés avec de la paille, de l’herbe et de la cendre pour fabriquer du compost. ‘’Notre credo, c’est de ne rien jeter dans la nature : tout est transformé. Ces fertilisants sont très efficace’’, dit-il.

    L’ambition d’Agro Beydaare est de répandre ces techniques culturales dans toute la région de Tambacounda. Pour arriver à cet objectif, des jeunes sont formés aux techniques de compostage.

    ‘’Nous sommes en train de former des jeunes dans le compostage et nous allons mettre en place des kiosques de vente de composte, que nous produisons pour davantage vulgariser ces pratiques culturales et lutter contre le réchauffement climatique dans la région’’, indique le PDG de l’entreprise.

    Plaidoyer un accompagnement de l’Etat 

    Dans cette ferme agroécologique sont aménagées deux stations aquacoles dont l’eau de vidange sert de fertilisants aux spéculations cultivées sur place. L’entreprise compte aménager également un four pour la fabrication de charbon biologique sans fumée et non nuisible à la nature.

    ‘’Nous sommes en train d’aménager un four pour le charbon bio, car nous voulons augmenter notre production de maïs et si on arrive à le faire, les résidus du maïs vont être transformés en charbon bio’’, confie le PDG de l’entreprise.

     »Pour le moment, nous sommes au début de la production des cultures de contre saison.  Vous voyez, nous avons moins d’un hectare. Mais, avec le compostage biologique, nous pouvons récolter jusqu’à quatre tonnes à l’hectare. C’est pour cela que nous envisageons d’agrandir le site’’, lance-t-il.

    Les ambitions d’Agro Beydaare sont toutefois mises à rude épreuve par un certain nombre de difficultés dont la divagation des animaux et la question de l’eau.

    ‘’Il nous faut un matériel solide pour régler le problème de l’irrigation. Pour l’irrigation, nous payons 200 mille francs CFA par mois. Si vous ne passez pas à la caisse, l’eau est coupée. Donc, nous avons besoin d’un accompagnement de l’Etat, mais nous n’attendons pas. Nous sommes engagés à accompagner le processus de développement du pays’’, insiste Amadou Tidiane Diallo.

    ‘’Nous n’attendons pas l’Etat pour faire bouger les choses, mais il important que l’Etat puisse mettre les moyens là où il faut. Si vous prenez notre ferme, c’est une trentaine de personnes qui y travaillent sans accompagnement de l’Etat. En tout cas, nous allons continuer le travail pour participer au développement du secteur primaire dans la région de Tambacounda’’, promet-il.

    ABD/ASG/ASB/OID

  • SENEGAL-SANTE / Kaolack : un officiel annonce un projet d’appareillage orthopédique de 2,4 milliards francs CFA

    SENEGAL-SANTE / Kaolack : un officiel annonce un projet d’appareillage orthopédique de 2,4 milliards francs CFA

    Kaolack, 21 jan (APS) – L’Etat du Sénégal a inscrit dans son budget une enveloppe de 2,4 milliards de francs CFA pour la mise en œuvre d’un projet sur l’appareillage orthopédique, pour la période 2024-2026, a annoncé, lundi, à Kaolack (centre), Mamadou Lamine Faty, directeur de la promotion et de la protection des personnes vivant avec un handicap.

    ‘’Depuis l’année dernière, l’Etat du Sénégal a inscrit dans le budget national, un important projet sur l’appareillage orthopédique, d’un coût total de 2,4 milliards de francs CFA pour la période 2024-2026 », a-t-il dit.

    M. Faty a ajouté qu’“au niveau des Comités régionaux multisectoriel de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance, la dimension appareillage est fortement prise en compte’’.

    Lamine Faty intervenait lors d’une réunion du Comité régional de développement consacrée à l’orientation du Comité régional multisectoriel de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance, en présence de l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Kamara.

    La rencontre entre dans le cadre d’une mission conjointe impliquant le Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO), la Direction générale de l’action sociale (DGAS) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour le suivi de l’installation des Comités régionaux multisectoriels de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance.

    Le Comité régional de Kaolack a été installé depuis le 20 août 2024. La réunion du CRD a été une occasion de partager des ‘’informations importantes’’ sur l’état de mise en œuvre des projets de l’Etat et des partenaires techniques et financiers, parmi lesquels figurent celui de la carte d’égalité des chances, ‘’un mécanisme phare d’inclusion du handicap’’.

    ‘’A ce jour, l’Etat du Sénégal, sous l’égide du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a distribué 98 126 cartes d’égalité des chances et certificats de handicap, adossés à des programmes de filets sociaux multisectoriels tels que les bourses de sécurité familiale et la couverture médicale universelle (CMU)’’, a signalé M. Faty.

    Selon lui, cette carte est articulée à d’autres services, comme le transport, l’emploi, l’éducation, entre autres.

    D’après le médecin-colonel Seydina Ousmane Bâ, directeur du Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO), cette réunion avait pour but principal de ‘’redynamiser’’ le Comité régional multisectoriel de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance de Kaolack.

    ‘’En 2013, des comités régionaux ont été mis en place sur l’ensemble du territoire national, malheureusement, ils sont restés en léthargie faute de moyens, de plans d’actions et même de suivi’’, a fait noter Dr Bâ, spécialiste de la médecine physique et en réadaptation orthopédique.

    Dans le cadre de la stratégie nationale de gestion du handicap pour la période 2012-2023, d’un coût global de 32 milliards 811 millions 800 mille CFA, il a été relevé que le Sénégal est passé de 800 mille personnes vivant avec un handicap à 1 million 210 mille 736, soit un taux de prévalence de 7,3%, selon Ndèye Arame Fall, cheffe du service social du CNAO.

    L’objectif recherché par les pouvoirs publics, c’est d’arriver à enrôler 373 931 bénéficiaires de cartes d’égalité des chances, 705 000 à l’horizon 2029, renseigne-t-elle, ajoutant que 11 525 personnes ont bénéficié d’appareillages orthopédiques.

    De son côté, le directeur régional de l’action sociale de Kaolack, Saer Seck a indiqué que dans cette région, le taux de prévalence des personnes vivant avec un handicap se situe à 7,5%, plus que la moyenne nationale.

    Cette situation s’explique par la présence du phénomène des motos-Jakarta avec son lot d’accidents violents, a-t-il avancé.

    Mais, les autorités ont fait des efforts dans le cadre des cartes d’égalité des chances, puisque 5870 bénéficiaires ont été répertoriés dans cette région, dont 4999 bénéficiaires de bourses de sécurité familiale et 872 de la couverture médicale universelle.

    Médecin colonel Seydina Ousmane Bâ, directeur du Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO)
    Ndèye Arame Fall, chef du service social du CNAO

    ADE/ADL/ASB/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Gamadji Saré : Alassane Ndiaye réélu à la tête du comite local des pêches

    SENEGAL-ECONOMIE / Gamadji Saré : Alassane Ndiaye réélu à la tête du comite local des pêches

    Gamadji Saré, 21 jan (APS) – Alassane Ndiaye, le président sortant du comité local des pêches de l’arrondissement de Gamadji Saré, dans le département de Podor, a été réélu, lundi, à la tête de cette structure pour un mandat de deux ans, a constaté l’APS.

    Sa réélection a eu lieu au terme d’une assemblée générale de renouvellement du bureau du comité. Cette rencontre s’est tenue en présence du chef du service départemental des pêches de Podor, Serge Emile Ntab, et sous la supervision d’Ibrahima Maal, le président du conseil départemental des pêches.

    Alassane Ndiaye, dressant le bilan de son premier mandat, a rappelé la tenue de plusieurs réunions et autres tournées de sensibilisation sur les zones polarisées par le CLP de Gamadji Saré.

    ‘’L’objectif visé était de faire comprendre aux acteurs du secteur les missions du comité, recenser leurs difficultés, en vue de prendre en charge leurs doléances’’, a-t-il expliqué après sa réélection.

    Alassane Ndiaye a rappelé la mise en place de quatre réserves de repos biologique dans les marigots de Doué et de Gayo, qui ont permis aux pêcheurs de s’approvisionner en poissons pendant l’hivernage.

    Serge Emile Ntab a, pour sa part, félicité le bureau sortant, ‘’malgré les faibles moyens mis à sa disposition’’. Il a souligné qu’il a pu faire de belles réalisations, notamment la dotation de plusieurs dizaines de moteurs hors-bord subventionnés et la mise en circulation d’une pirogue en fibre de verre.

    Il a aussi évoqué l’appui du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) pour un montant de cinq millions de francs CFA aux pêcheurs du département.

    M. Ndiaye a également sollicité le soutien de la tutelle pour son organisation qui a besoin de renforcement de capacités pour ses membres, l’accès au crédit auprès des banques et institutions de financement et la prise en compte des préoccupations des jeunes et des femmes du secteur.

    AHD/AT/ADL/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ECONOMIE / Bakel : la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale au menu d’une rencontre

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ECONOMIE / Bakel : la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale au menu d’une rencontre

    Bakel, 21 jan (APS) – Des consultations citoyennes consacrées à la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP) ont été ouvertes à Bakel (est), à l’initiative de l’ONG Enda Pronat et du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.

    « C’est une loi promulguée en 2004 (…), après 20 ans, elle devait être révisée, pour la rendre beaucoup plus conforme à l’évolution de la société, à l’évolution des systèmes de production mais également à l’évolution du climat », a expliqué, lundi, Tamsir Mbaye, directeur du Centre national de recherche forestière de l’Institut Sénégalais de recherche agricole (Isra).

    M. Mbaye s’entretenait avec des journalistes au terme de la rencontre présidée par l’adjoint au préfet de Bakel, Ngor Pouye, en présence des autorités administratives et territoriales ainsi que des agriculteurs et éleveurs de la zone.

     »Cette révision permettra d’examiner les statuts de la professionnalisation et de la reconnaissance de l’agriculture », a-t-il indiqué.

    Elle permettra également, a-t-il ajouté, de voir « comment arriver à faire des activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques exercées par 70% de la population du Sénégal, des métiers reconnus et socialement acceptable ».

    Il a noté que 52 engagements ont été pris et tournent essentiellement autour de la professionnalisation de l’agriculture, de rendre lisible la production agricole, de revaloriser le métier social de l’agriculture, d’initier des dialogues entre les acteurs.

    « Tambacounda est une région extrêmement importante quand on parle de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, parce qu’on y retrouve toute les dimensions de l’exploitation rurale (…) il était temps d’y arriver afin de mettre en place des équipes fortes qui vont dans les départements pour recueillir les contributions des acteurs et leurs recommandations », a souligné M. Mbaye.

    Il est prévu d’organiser dans la deuxième quinzaine du mois de février le conseil supérieur d’orientation agro-sylvo-pastorale avec le président de la République Bassirou Diomaye Faye pour « parler avec le monde paysan », a-t-il fait savoir.

    C’est pourquoi,  »une commission ad hoc a été chargée de tout faire pour finaliser les consultations au niveau régional », a ajouté Tamsir Mbaye.

    “Avec le conseil supérieur, les acteurs devaient également partager des messages forts pour le président de République au nom des populations rurales de la région » a-t-il dit, regrettant une « méconnaissance » de la loi et des dispositions qu’elle contient chez les acteurs.

    Des agriculteurs et éleveurs, interrogés se sont réjouis de la rencontre. Ils ont invité les autorités à une meilleure prise en compte des métiers de l’agriculture et de l’élevage avec une maîtrise de l’eau et une bonne organisation des acteurs.

    AND/ABD/ADL/ASB

  • SENEGAL-TOURISME-DIVERS-REPORTAGE / Au Riu Baobab à Pointe Sarène, la vie retrouve son cours normal

    SENEGAL-TOURISME-DIVERS-REPORTAGE / Au Riu Baobab à Pointe Sarène, la vie retrouve son cours normal

    Pointe Sarène (Mbour), 21 jan (APS) – L’hôtel Riu Baobab retrouve une vie normale, au lendemain de l’attaque qu’il avait subie dans la nuit du samedi au dimanche, de la part d’une bande armée, emportant dans sa fuite plus de 12 millions de francs CFA, a constaté l’APS.

    Une vingtaine de personnes armées de fusils de chasse s’étaient introduites ce weekend, dans ce réceptif hôtelier, implanté à Pointe Sarène, dans le département de Mbour.

    Après des échanges de tirs avec les gendarmes, venus à la rescousse, les brigands avaient pris la fuite, avec de l’argent qu’ils ont pris à la réception de l’hôtel.

    Cette parenthèse s’est vite refermée, laissant place au train-train quotidien d’un réceptif implanté dans une zone de grande promotion du tourisme balnéaire.

    « C’est un événement malheureux que nous avons tous vécu. Mais actuellement, tout est revenu à la normale. On est en train de continuer nos activités tranquillement. Les clients arrivent et ceux qui doivent partir sont en train de partir », déclare à l’APS la directrice des ressources humaines de l’hôtel, Ramatoulaye Mbacké.

    « L’événement n’a eu aucun impact sur le fonctionnement normal de l’hôtel. On continue de fonctionner tranquillement et à recevoir des clients », précise Mme Mbacké.

    « Là, on est en train de recevoir un groupe de 141 personnes de nationalité anglaise », explique la responsable, pendant que plusieurs touristes, qui viennent de descendre d’un bus provenant de l’aéroport international Blaise de Diagne, s’activaient aux formalités d’usage à la réception, lundi, peu après 20 heures.

    Dimanche, au lendemain de l’attaque, « nous avons reçu 180 entrées toute la journée et aujourd’hui [lundi], on en a eu 163 », signale-t-elle, ajoutant que « plus de 300 visiteurs ont été reçus dans l’hôtel depuis l’incident ».

    A l’intérieur de l’hôtel, juste après le portail, des éléments de la gendarmerie lourdement armés veillent au grain.

    « La gendarmerie est présente H24 depuis le jour de l’incident. La situation est maîtrisée, le calme et la sérénité règnent actuellement dans l’hôtel et au niveau des clients, du personnel », se réjouit Ramatoulaye Mbacké.

    Dans le principal restaurant du site, règne une belle ambiance autour de plats copieux et divers.

    « C’est l’heure du dîner ! », lance Mme Mbacké, lors d’une visite guidée à l’intérieur de l’hôtel, alors que des serveurs font le tour des tables où une centaine de clients attendent patiemment d’être servis.

    « Vous avez vu l’ambiance dans l’hôtel. On dirait que rien ne s’est jamais passé », fait constater la DRH, après un tour dans un second réfectoire, qui offre un décor similaire.

    « Il y a eu certes des craintes et c’est très normal. Ça se comprend que des clients aient envoyé des mails pour s’enquérir de la situation par rapport à la sécurité et aux mesures nécessaires prises pour qu’ils puissent venir », admet-elle.

    Dimanche soir, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga Diao, à la tête d’une forte délégation, s’était rendu sur les lieux. Une visite au cours de laquelle, il avait annoncé des mesures, dont notamment l’érection d’une brigade de gendarmerie, pour renforcer la sécurité dans la station touristique de Pointe Sarène.

    « Nous accueillons cette annonce avec beaucoup de plaisir. On attend que cette brigade soit mise en place dans les plus brefs délais. Nous espérons que cela va répondre à toutes les préoccupations sécuritaires que nous avons », réagit la responsable des ressources humaines. Elle se dit confiante quant à l’aboutissement de l’enquête ouverte par la gendarmerie.

    DOB/ADI/BK/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-AGRICULTURE / Podor : un producteur liste les obstacles à l’essor de la filière gombo 

    SENEGAL-ECONOMIE-AGRICULTURE / Podor : un producteur liste les obstacles à l’essor de la filière gombo 

    Podor, 21 jan (APS) – Le président de l’association départementale des producteurs de gombo de Podor, Silèye Thiène, a évoqué plusieurs difficultés et obstacles au développement de la filière dans cette circonscription administrative, située au nord du pays. 

    Parmi ces difficultés,  »nous connaissons de grands retards dans la mise en place des semences, des engrais et produits phytosanitaires. L’accès au financement pose aussi problème », a-t-il dit, au cours d’un entretien, lundi, avec l’APS.

    ‘’Ces difficultés perturbent notre calendrier cultural », a-t-il ajouté .

    Faisait le bilan de la précédente campagne, il a indiqué que 1000 hectares de champs de gombo avaient été mis en valeur dans les différents casiers du département de Podor,  lors de ladite campagne.

    « Les producteurs avaient enregistré un rendement de 16 tonnes à l’hectare », a-t-il rappelé.

    Concernant la présente campagne, Silèye Thiène, a indiqué que trois hectares ont été déjà mis en valeur par des producteurs.

    Les producteurs des casiers du Ngallenka, un site agricole à cheval entre les communes de Ndiayène Pendao, Guédé Village et Fanaye, d sont entrain de faire leurs récoltes, a-t-il renseigné.

     »Les premières récoltes issues des champs de gombo qui concernent 276 hectares sont déjà sur le marché », a-t-il fait savoir, précisant que  »le prix du kilogramme de gombo est à 900 francs CFA ».

     »C’est un prix intéressant, si l’on sait que l’on peut récolter tous les deux mois », a estimé le producteur de gombo.

    AHD/AT/SBS/AB/ADL