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  • SENEGAL-EDUCATION / Projet PAPSE : 58 daaras sélectionnés à Diourbel

    SENEGAL-EDUCATION / Projet PAPSE : 58 daaras sélectionnés à Diourbel

    Diourbel, 13 jan (APS) – Cinquante-huit ‘’daara’’ (écoles coraniques) ont été sélectionnés dans la région de Diourbel (centre) dans le cadre du Projet d’amélioration des performances du système éducatif (PAPSE), a appris l’APS de l’inspection d’académie de Diourbel.

    « Aujourd’hui, il s’agissait de sélectionner les 58 daara de la région de Diourbel qui doivent être accompagnés dans le cadre du projet d’amélioration des performances du système éducatif (PAPSE) », a expliqué le secrétaire général de l’inspection d’académie de Diourbel, Modou Ndiaye.

    Il a’assuré que ‘’le tirage s’est fait en toute transparence en présence de toutes les familles d’acteurs ».

    Onze daaras ont été sélectionnés à Bambey, quatre à Diourbel et 43 dans le département de Mbacké, a expliqué M. Ndiaye.

    Il intervenait à la fin de la rencontre de sélection des daara en présence des maîtres coraniques, des ‘’ndeyu daara’’ (marraine des écoles coraniques) et des imams et acteurs du système éducatif.

    Le chef de la division de la planification et des statistiques à la direction des Daara, Babacar gaye, précise que les daara sélectionnés dans le cadre du projet PAPSE vont bénéficier de davantage de paquets de services.

    Ces parquets services incluent notamment le recrutement d’un prestataire chargé de dispenser des cours de français, de mathématiques et l’initiation aux sciences et à la technologie.

    Babacar Gaye a ajouté que ces daara vont également bénéficier d’un accompagnement sur plan sanitaire et nutritionnel avec la création d’une cantine scolaire pour les pensionnaires.

    Les prestataires vont bénéficier d’un renforcement de leurs capacités, a-t-il poursuivi. Il a aussi annoncé que les maîtres coraniques seront outillés dans le domaine de la gestion pour assurer le bon fonctionnement des comités de gestion des daara.

    Il a rappelé que l’objectif du PAPSE consiste à renforcer la qualité des enseignements-apprentissage dans les daara qui, selon lui, constituent un pilier important de notre patrimoine éducatif.

    Le projet d’amélioration des performances du système éducatif a l’ambition d’accompagner 600 daara à l’échelle nationale.

    MS/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-DEVELOPPEMENT / Programme USAID Gold : la deuxième phase lancée à Tambacounda

    SENEGAL-COLLECTIVITES-DEVELOPPEMENT / Programme USAID Gold : la deuxième phase lancée à Tambacounda

    Tambacounda, 13 jan (APS) – L’adjoint au gouverneur de la région de Tambacounda chargé du développement, Diarryatou Ndiaye, a procédé lundi au lancement de la deuxième phase du Programme gouvernance locale pour le développement, également appelé USAID Gold Plus, dont l’objectif est d’accompagner les collectivités territoriales dans la mobilisation de ressources.

    La première phase de ce programme a été déroulée de 2016 à 2023, a rappelé Mme Ndiaye lors d’un comité régional de développement (CRD) tenu en présence de plusieurs autorités administratives et locales des zones d’intervention du projet.

    La deuxième phase du Programme gouvernance locale pour le développement sera mise en œuvre au cours de la période 2024-2028, a précisé l’adjoint au gouverneur de Tambacounda chargé du développement.

    Selon Diarryatou Ndiaye, avec le lancement de sa deuxième phase, ce programme pourra accompagner la mise en œuvre du nouveau référentiel des politiques publiques « Sénégal 2050 ».

     »C’est un programme qui est déjà engagé aux côtés de l’État du Sénégal pour l’accompagner dans le nouveau référentiel Sénégal 2050 et l’acte 3 de la décentralisation », a-t-elle salué.

    Selon les termes de référence du programme, le projet USAID Gold Plus vise à accompagner les acteurs territoriaux dans la mobilisation des ressources et dans la gestion transparente et participative des affaires.

    Le programme veut augmenter l’efficacité et la responsabilité des acteurs locaux dans la mobilisation des ressources et la fourniture de services équitables et de qualité aux citoyens.

    USAID Gold ambitionne également de contribuer à accroître la légitimité, la crédibilité et la qualité de l’engagement entre les populations locales et leur gouvernement, à travers une augmentation des recettes locales et en favorisant le développement inclusif, notamment par la consolidation des prestations de services.

    Le programme Gold, financé par l’USAID, est piloté par World Vision Sénégal et mis en œuvre par un consortium de six ONG, indique-t-on.

    Il s’étale sur quatre années, du 15 juillet 2024 au 14 juillet 2028, et intervient dans les régions de Kolda, Sédhiou, Kédougou, Tambacounda, Ziguinchor et Dakar.

    ABD/BK/SMD/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-COLLECTIVITES / L’intégration du digital dans les secteurs de l’économie au menu de la Foire internationale de Kaolack

    SENEGAL-ECONOMIE-COLLECTIVITES / L’intégration du digital dans les secteurs de l’économie au menu de la Foire internationale de Kaolack

    Kaolack, 13 jan (APS) – La neuvième édition de la Foire internationale de Kaolack (FIKA), prévue du 23 janvier au 9 février 2025, se tiendra sur le thème ‘’L’intégration du digital dans les secteurs de l’économie : enjeux et perspectives’’, a appris l’APS des organisateurs, lundi, lors d’un comité régional de développement.

    Présentée comme un évènement économique majeur de la région de Kaolack (centre), la FIKA réunit, chaque année, des acteurs nationaux et internationaux autour d’opportunités commerciales et d’innovations.

    L’édition de 2025 va explorer comment le digital peut transformer des secteurs clés tels que l’agriculture, le commerce, l’industrie, l’éducation et bien d’autres domaines d’activité, renseignent les organisateurs.

    Elle s’articulera autour d’un programme riche et varié, avec notamment des expositions de produits locaux, des innovations technologiques sur l’artisanat et d’autres services innovants. Elle verra la participation de plus de 350 000 visiteurs et de 800 exposants de 25 pays venant de divers secteurs, indique-t-on.

    Le comité régional de développement (CRD) s’est tenu sous la présidence du gouverneur de la région de Kaolack, Mohamadou Moctar Watt. Il s’est agi de discuter des dispositions prises pour un bon déroulement de cette foire dont le Pakistan est le pays ‘’invité d’honneur’’.

    Selon la première adjointe au maire de la commune de Kaolack, Ndiaya Mbow, la FIKA est une ‘’vitrine extraordinaire’’ pour la région de Kaolack.

    ‘’Bien que cette édition va porter sur le digital et son impact sur l’économie, nous allons fortement débattre du référentiel Sénégal 2050, notamment de l’agenda de transformation des politiques publiques’’, a expliqué la responsable commerciale et marketing de la foire.

    Elle a ajouté que la FIKA ne sera pas seulement une foire commerciale mais aussi un rendez-vous festif et culturel à travers une série d’évènement spéciaux.

    Des foras, ateliers et autres conférences thématiques seront organisés pour explorer les défis et opportunités liés à l’adaptation du numérique. Ces sessions permettront aux participants de découvrir des solutions innovantes pour améliorer la productivité et la compétitivité de leurs entreprises.

    Une journée sera dédiée aux femmes s’activant dans l’entrepreneuriat, à travers l’organisation d’un forum de l’autonomisation des femmes, a précisé Ndiaya Mbow, membre du comité d’organisation de cette activité.

    Le gouverneur de Kaolack, Mohamadou Moctar Watt, affirme qu’au-delà de son rôle de marketing territorial, cette foire est une opportunité pour l’ensemble des opérateurs économiques de la région.

    L’autorité administrative a beaucoup insisté sur la sécurité, l’assainissement, la prévention des risques et la fluidité de la circulation autour du complexe ‘’cœur de ville’’ de Kaolack, qui abrite la foire.

    ADE/ASG/SMD

  • SENEGAL-SOCIETE / Bakel : plus de 50 cas de violences basées sur le genre enregistrés en 2024

    SENEGAL-SOCIETE / Bakel : plus de 50 cas de violences basées sur le genre enregistrés en 2024

    Bakel, 13 jan (APS) – Cinquante cinq cas de violences sur des femmes et des enfants ont été enregistrés dans le département de Bakel (est) au cours  de l’année 2024, a révélé, lundi, Anta Diouf Seck, cheffe du service du développement communautaire dudit département.

    « Nous avons reçu durant l’année 2024, 19 enfants talibés battus par leur maître. Nous avons enregistré  12 cas de mariage précoces et 24 femmes victimes de violences conjugales, psychologues », a-t-elle indiqué  dans un entretien avec l’APS.

    Selon elle, ces cas  de violences sont récurrents dans la zone, surtout avec des enfants maltraités et d’autres non prise en charge par leurs parents. Elle appelle les parents à veiller et surveiller leurs enfants, en particulier les filles souvent victimes de viol.

    « On note également beaucoup de cas de viol. Tout récemment, en fin décembre, on a enregistré deux cas de viol sur deux élèves », s’est désolée Mme Seck.

    Elle  a signalé aussi des cas de grosses précoces et non désirées dans les établissements scolaires.

    Elle s’est réjouie tout de même de la  »disparition » de certaines pratiques dont les mariages forcés qui sont souvent dénoncés au niveau de la structure qu’elle dirige.

    « Pour les mariages forcés, il n’y en a presque plus parce que les gens viennent dénoncer la pratique. L’excision également avec ses conséquences sanitaires et psychologues commence à disparaitre », a t-elle salué.

    « On va continuer à descendre sur le terrain, parler aux gens. On le faisait déjà, mais on va changer de discours pour faire venir les réticents en leur expliquant mieux les méfaits liés des mariages précoces et autres violences », a-t-elle ajouté.

    Un centre d’accueil communautaire pour les femmes et enfants victimes de violence a été mis en place à la suite d’un partenariat avec les clubs UNESCO de Dijon (France) pour permettre aux victimes de surmonter les actes commis sur elles.

    « Le centre a une capacité d’accueil de dix éléments. Il s’agit notamment des filles et des enfants dont des talibés. Ils restent 72h dans le centre mais parfois je garde certaines femmes et filles durant sept jours », explique Mme Seck, également responsable du centre.

    « Il y a des difficultés liées au fonctionnement avec leur restauration et la prise en charge. En 2019, le ministre de la Femme avait promis d’accompagner le centre, on attend toujours. C’est un peu difficile à ce côté », a -t -elle encore souligné, appelant à un soutien pour le centre.

    AND/ABD/ADL/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Diourbel vise un taux de prévalence contraceptive de plus de 29% d’ici 2028

    SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Diourbel vise un taux de prévalence contraceptive de plus de 29% d’ici 2028

    Diourbel, 13 jan (APS) – La direction régionale de la santé (DRS) de Diourbel (centre) souhaite atteindre, d’ici à 2028, un taux de prévalence contraceptive de 29,9%, pour réduire considérablement les décès maternels.

    « Nous travaillons à relever le taux de prévalence contraceptive dans la région de Diourbel, qui s’élève aujourd’hui à 16,6%. Notre objectif est d’amener ce taux à 29,9% d’ici à 2028 », a déclaré le docteur Mamadou Dieng.

    La planification familiale représente un moyen de prévenir les décès maternels, a-t-il rappelé, à l’occasion d’une réunion de partage du plan stratégique de la santé reproductive, maternelle, néonatale de l’adolescent et de la nutrition 2024-2028.

    Cette réunion était aussi axée sur le plan national budgétisé de planification familiale 2024-2028 dont le budget prévisionnel est évalué à plus de 354 milliards francs CFA.

    La rencontre, présidée par l’adjoint au gouverneur de Diourbel chargé du développement, Djibril Diop, s’est tenue en présence des autorités administratives locales des départements de Bambey, Mbacké et Diourbel, ainsi que des élus locaux.

    Le docteur Mamadou Dieng espère que le taux de 29,9% permettra d’avoir « un impact sur la mortalité maternelle ».

    « L’atteinte de ce taux pourra mettre à l’abri certaines femmes de la mortalité souvent due à des grossesses rapprochées, à la précarité de la santé de la mère liée à un intervalle intergénésique trop rapproché », a encore expliqué le directeur régional de la santé.

    Il a rappelé que la planification vise à « espacer un peu » les naissances, pour permettre à la mère de reprendre ses forces afin de pouvoir faire face à une nouvelle grossesse.

     « Nous comptons beaucoup sur le travail des acteurs communautaires pour enrôler ces femmes qui ont besoin de cette planification. Et nous allons travailler à positionner les intrants pour les rendre accessibles à tous les niveaux pour ces femmes visées afin d’impacter positivement sur la mortalité maternelle », a-t-il promis.

    Concernant la mortalité néonatale, le directeur régional de la santé de Diourbel a préconisé le renforcement de l’offre de services néonatals et l’augmentation des pôles mère-enfant et des unités néonatales au niveau des pédiatries.

    Il a plaidé aussi pour le renforcement de la formation et l’affectation de médecins spécialistes en pédiatrie et en néonatalogie dans les services dédiés de la région.

    De même, il a réitéré la nécessité de mettre en place un pôle mère-enfant au centre de santé de Bambey afin de réduire les évacuations sanitaires relatives aux urgences. 

    MS/ASG/BK

  • SENEGAL-PECHE-ENVIRONNEMENT / Saint-Louis : lancement de la caravane nationale pour une pêche durable

    SENEGAL-PECHE-ENVIRONNEMENT / Saint-Louis : lancement de la caravane nationale pour une pêche durable

    Saint-Louis, 13 jan (APS) – La caravane nationale pour une pêche durable’’, initiée par la Coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED), a sillonné lundi les artères de la ville de Saint-Louis, une procession au terme de laquelle un mémorandum a été remis au gouverneur de région, Al Hassan Sall.

    Le mémorandum remis au chef de l’exécutif régional est intitulé ‘´Charte pour une pêche durable’’.

    Avant sa remise au gouverneur, la caravane a sillonné quelques ruelles de Saint-Louis, dont celles de Guet Ndar, quartier considéré comme un fief des pêcheurs.

    Cette caravane lancée dans la vieille ville sera clôturée à Mbour le 23 janvier, selon les organisateurs.

    Elle est placée sur le thème ‘´Ensemble pour une pêche durable, gérée de manière transparente et inclusive, au bénéfice des populations sénégalaises à l’horizon 2030’’.

    ‘’Nous venons de lancer la caravane initiée par la CONAPED pour la pêche durable ici à Saint-Louis. Cette initiative rentre dans le cadre du développement de la pêche’’, a déclaré Alioune Diop, inspecteur régional de la pêche artisanale de Saint-Louis.

    Il a insisté sur le  »caractère essentiel » de la durabilité de la pêche, soulignant les difficultés que traversent le secteur de la pêche, notamment dans la ville de Saint-Louis.

    ‘’La pêche de façon générale traverse beaucoup de difficultés à Saint-Louis, notamment la rareté de la ressource, le changement climatique, l’érosion côtière mais également la brèche’’, a-t-il expliqué.

    Dans sa communication, le gouverneur a remercié la CONAPED pour cette initiative et félicité les acteurs de la pêche.

    CGD/AMD/ASG/ADL

  • SENEGAL-EDUCATION / Kaffrine : 66 « daaras » sélectionnés par un projet d’amélioration des performances

    SENEGAL-EDUCATION / Kaffrine : 66 « daaras » sélectionnés par un projet d’amélioration des performances

    Kaffrine, 13 jan (APS) – Soixante-six « daaras » (écoles coraniques traditionnelles) ont été sélectionnés dans la région de Kaffrine (centre) pour bénéficier du Projet d’amélioration des performances du système éducatif (PAPSE), a annoncé Modou Thiam, point focal dudit projet au ministère de l’Education nationale.

    Sur 157 dossiers éligibles, seuls 66 ont été retenus pour la région de Kaffrine, a-t-il indiqué lundi en marge d’un atelier relatif à la sélection, dans les inspections d’académie, des « daaras » par tirage aléatoire, en présence des différents acteurs des écoles coraniques.

    Le point focal du Projet d’amélioration des performances du système éducatif a salué l’approche participative adoptée pour la sélection des « daaras » par tirage aléatoire.

    « Nous avons jugé nécessaire de redéfinir les critères pour objectiver davantage la sélection », a expliqué Modou Thiam, selon qui il faut que le « daara » soit de nationalité sénégalaise, qu’il existe physiquement.

    Il faut aussi qu’il compte un nombre indiqué d’apprenants et qu’il dispose d’un espace adéquat, a précisé M. Thiam, en demandant à ses collègues de respecter les conditions requises pour la réussite du projet.

    L’inspecteur d’académie de Kaffrine, Mamadou Niang, a rappelé que le processus de sélection desdites écoles coraniques a démarré depuis longtemps.

    Il a signalé que la direction des « daaras » logée au ministère de l’Éducation nationale, a retenu d’associer tous les acteurs concernés, dans le cadre de l’appui apporté aux écoles coraniques.

    « Nous avons réuni les responsables des écoles coraniques aujourd’hui grâce à un cabinet de consultance, sous la supervision de la direction des +daaras+ pour procéder à un tirage au sort », a-t-il indiqué.

    C’est ainsi que sur 1127 « daaras » retenus au niveau national, 66 ont été choisis au niveau de la région et seront sous la supervision de l’académie de Kaffrine, a signalé M. Niang. Il a salué la clarté et la diligence dans la sélection desdits « daaras ».

    S’exprimant au nom des maîtres coraniques de la région de Kaffrine, Aly Ndao a magnifié la nouvelle politique mise en place par les autorités pour accompagner les « daaras », en référence à l’enseignement arabo-islamique traditionnel.

    CTS/ADE/BK/ASG/ADL

  • SENEGAL-INDUSTRIE-ENVIRONNEMENT / Des populations de Pout et Keur Moussa dénoncent la reprise des activités de l’usine de recyclage du plomb de Ndiakhate

    SENEGAL-INDUSTRIE-ENVIRONNEMENT / Des populations de Pout et Keur Moussa dénoncent la reprise des activités de l’usine de recyclage du plomb de Ndiakhate

    Thiès, 13 jan (APS) – Des populations des villages rattachés aux communes de Pout et Keur Moussa, dans le département de Thiès, dénoncent la reprise des activités de l’usine de recyclage de plomb installée à Ndiakhate, a constaté l’APS.

    Elles se sont réunies dimanche à Palal, un village de la zone, « pour déplorer et dénoncer » la reprise des activités de cette usine, source de pollution.

    La reprise de cette usine de recyclage de plomb semble jeter à l’eau toutes les avancées que le collectif a enregistrées depuis le début son combat pour la délocalisation de cette unité industrielle, entre 2020 et 2022.

    Dans le cadre de ses démarches, ledit collectif a rencontré, en octobre dernier, le ministre de l’Environnement, avec qui il a « discuté de long en large » des problèmes générés par cette usine, a rappelé son coordonnateur, Mamadou Lèye, lors d’un point de presse.

     »Il y a deux semaines, l’usine de recyclage a repris ses activités », a-t-il affirmé, ajoutant que « la population continue à subir des dommages inimaginables », depuis que cette usine s’est installée à Ndiakhate, non loin de Pout.

    « Nous avons vu des maladies qui n’existaient pas dans la zone », a noté le coordonnateur, évoquant « des cas d’avortement, de sinusite, d’asthme ».

    S’y ajoute que les agriculteurs de la zone ont constaté une « baisse drastique des rendements », alors que ceux d’entre eux qui travaillaient en face de l’usine, ont été « obligés de lâcher leurs champs pour aller s’installer ailleurs ».

     »Nous traversons d’énormes difficultés à cause de cette usine de plomb », a déploré M. Lèye.

    Il a rappelé qu’en 2023, le ministre alors chargé de l’Environnement, Alioune Ndoye, avait adressé une mise en demeure à l’usine de recyclage de batteries en plomb, après que ses services techniques avaient effectué une visite de terrain et confirmé la pollution dont se plaignaient jusque-là les riverains de l’usine, dans les communes de Pout et Keur Moussa.

     »À notre grande surprise, quelques mois après, on a vu que l’usine avait réussi à obtenir une dérogation de trois mois, [prétendument] pour épuiser ses stocks », a regretté Mamadou Lèye.

    « Tout le monde, dans la zone, veut que cette usine soit délocalisée une bonne fois pour toutes pour qu’on puisse s’épanouir et faire nos activités convenablement », soutient-il.

    En mai 2023, des travailleurs de l’usine, accompagnés d’un consultant, avaient fait visiter l’unité à des journalistes, pour battre en brèche les griefs portés contre l’activité de l’usine.

    Serigne Abdou Lahad Yade, consultant dans un cabinet indépendant dont la société s’était attaché les services, avait soutenu que les particules de plomb prélevées dans l’air ambiant et sur le sol, à l’extérieur de l’usine, sont « très largement en-deçà de la limite admise ».

    Les prélèvements effectués dans l’environnement immédiat des installations, dans le village de Ndiakhate et dans les champs, ont été selon lui soumis au laboratoire de l’Institut de technologie nucléaire appliquée (ITNA) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.

    Ces prélèvements ont porté sur des points géolocalisés, avec possibilité de réaliser une contre-expertise par un autre cabinet, a-t-il souligné, comme gage de transparence.

    Au moment où le four fonctionne, il n’y a presque pas de fumée au niveau de la cheminée, avait-il fait constater, relevant que ce résultat a été atteint grâce à l’installation de filtres électrostatiques qui retiennent « à peu près 99% » des particules de plomb.

    Selon l’étude, l’air ambiant contient, par contre, une forte teneur en poussière d’argile en suspension, avait-il admis, précisant que cela peut se comprendre en raison de la proximité d’une cimenterie.

    « Dire que l’usine (de recyclage de plomb) pollue l’environnement est inexact », avait-il conclu, citant l’étude en question.

    À l’intérieur, toutefois, l’air ambiant atteint parfois des « niveaux anormaux », a noté l’environnementaliste, relevant que le rapport recommande que le personnel soit doté de moyens de protection adaptés à l’activité, comme des masques à gaz, des lunettes et autres équipements de protection individuelle.

    L’unité continuera à faire l’objet d’un suivi, pour vérifier le respect des recommandations, avait annoncé le consultant dont le cabinet est agréé, selon lui, par l’État.

    BT/ADI/BK/ASG

  • SENEGAL-SANTE-STATISTIQUES / Diourbel : 50% des mortalités maternelles dues aux hémorragies (responsable)

    SENEGAL-SANTE-STATISTIQUES / Diourbel : 50% des mortalités maternelles dues aux hémorragies (responsable)

    Diourbel, 13 jan (APS) -Cinquante pour cent des décès maternels enregistrés dans la région de Diourbel (centre) sont dus à des hémorragies, a-t-on appris lundi du responsable de la cellule planification, suivi-évaluation et recherche à la direction de la santé de la mère et de l’enfant, Ahmadou Bouya Ndao.

    « Dans la région de Diourbel, l’hémorragie est la principale cause des décès maternels. Dans cette région centre du pays, 50% des mortalités maternelles sont dues aux hémorragies », a-t-il notamment déclaré à des journalistes.

    Il s’exprimait à l’occasion d’une réunion de partage du plan stratégique de la santé reproductive, maternelle, néonatale de l’adolescent et de la nutrition 2024-2028, dont le budget prévisionnel est évalué à plus de 354 milliards francs CFA.

    La rencontre a été présidée par l’adjoint au gouverneur de Diourbel chargé du développement, Djibril Diop, en présence des autorités administratives locales des départements de Bambey, Mbacké et Diourbel.

    Le directeur régional de la santé et des élus locaux y ont également pris part.

    Le responsable de la cellule planification, suivi-évaluation et recherche à la direction de la santé de la mère et de l’enfant a signalé qu’au niveau national, la mortalité maternelle tourne aujourd’hui autour de 153 décès pour 100 mille naissances vivantes. Concernant la région de Diourbel, précise Ahmadou Bouya Ndao, « nous sommes à 179 décès selon les chiffres des enquêtes démographiques et de santé (EDS) de 2023 ».

    Aussi précise-t-il la mise en place de dispositifs pour prévenir et prendre en charge les cas d’hémorragie.

    Il a aussi souligné la nécessité de disposer de soins obstétricaux et néonatals d’urgence de qualité, insistant sur la question de la disponibilité de sang et de composants sanguins pour une meilleure prise en charge des cas d’hémorragie chez les femmes enceintes.

    S’agissant de la mortalité néonatale, elle « tourne autour de 23 décès au niveau national et 34% pour la région de Diourbel », l’objectif étant de ramener ce taux à « 15% au niveau national et à 18,7% à Diourbel d’ici 2028 ».

    « Pour ce qui est de la mortalité infanto-juvénile qui concerne les enfants de zéro à cinq ans, nous sommes à 40% au national et 52% dans la région de Diourbel », a indiqué docteur Ahmadou Bouya Ndao. L’objectif du plan stratégique de la santé reproductive, maternelle, néonatale de l’adolescent et de la nutrition 2024-2028 est de réduire ce taux à 29% au niveau national et 35% pour la région de Diourbel d’ici 2028. 

    Selon M. Ndao, 75% des décès enregistrés dans cette catégorie surviennent dans la première semaine de vie, 40% le premier jour de vie.

    Fort de ce constat, il a plaidé pour le renfoncement des infrastructures, des équipements, des ressources humaines et de la formation du personnel pour réduire la mortalité maternelle et néonatale.

    MS/BK/MTN 

  • SENEGAL-SANTE-FORMATION / Plaidoyer pour la tenue d’un conseil interministériel sur la situation des établissements privés en santé

    SENEGAL-SANTE-FORMATION / Plaidoyer pour la tenue d’un conseil interministériel sur la situation des établissements privés en santé

    Mbour, 13 jan (APS) – Le Collectif sénégalais des chefs d’établissements de formation en santé (COSEPS), a fait part dimanche à Mbour (Ouest), sa volonté de se concerter avec le gouvernement, pour la tenue d’un conseil interministériel dans le but d’examiner la situation des instituts privés de formation en santé et les maux qui gangrènent le secteur.

    « Nous voulons une consultation avec l’État du Sénégal pour aller vers un conseil interministériel inclusif auquel nous devons prendre part, pour passer en revue les maux du secteur », a dit Souleymane Aliou Diallo, vice-président du COSEPS.

    « Les écoles de formation en santé se trouvent dans une situation hybride, parce que nous sommes sous la tutelle de trois ministères, à savoir le ministère de l’Enseignement supérieur, le ministère de la Formation professionnelle et le ministère de la Santé », a fait valoir Abdoulaye Gaye, président du Collectif sénégalais des chefs d’établissements de formation en santé.

    Cet état de fait a longtemps motivé cette structure à demander la tenue d’un conseil interministériel pour régler ce problème avec la tutelle, consolider les acquis et innover, afin pour que « les établissements de santé puissent aller de l’avant », a-t-il indiqué lors d’une l’assemblée générale dudit collectif.

    En outre, M. Gaye a relevé que les écoles de formation de santé, qui forment la plupart du personnel de santé, ne bénéficient pas de subvention.

    « Nous formons 80% des personnels de santé que nous mettons à la disposition de l’État, qui les affecte pour la prise en charge de la santé des populations, mais nous ne disposons pas de subventions », a-t-il relevé tout en invitant à de « larges concertations pour trouver des solutions à cette situation ».

    L’assemblée générale ordinaire du Collectif sénégalais des chefs d’établissements de formation en santé s’est déroulée du samedi au dimanche à Mbour, en présence de près de 45 chefs d’établissements de formation en santé.

    DOB/ADI/ASB/SKS/MTN