Catégorie : REGIONS

REGIONS

  • SENEGAL-SANTE-JEUNESSE / Un programme d’amélioration de la santé des adolescents et des jeunes lancé à Matam

    SENEGAL-SANTE-JEUNESSE / Un programme d’amélioration de la santé des adolescents et des jeunes lancé à Matam

    Matam, 6 jan (APS) – Le projet de plaidoyer pour la santé et le bien-être des adolescents et des jeunes en Afrique de l’Ouest a été lancé, lundi, à Matam, en présence de Tafsir Baba Anne, adjoint au gouverneur chargé du Développement.

     »Le projet a pour objectif de mieux intégrer les jeunes et les adolescents dans les programmes de financement en matière de santé. Après une analyse et une cartographie de l’environnement juridique des jeunes, le constat a été que cette frange de la population n’a pas un total accès à des  services de santé de qualité », a soutenu Mouhamed Kâ, chef de projet à l’ONG Action et Développement (ACDEV).

    Intervenant lors de la cérémonie de lancement, il a souligné que les adolescents et les jeunes ont aussi des problèmes d’accès aux infrastructures dédiées du fait de la « stigmatisation et de la lourdeur du volet social au Sénégal ».

    Mouhamed Kâ a précisé que le projet vient accompagner l’Etat du Sénégal à mettre en place à Matam des programmes qui répondent aux besoins spécifiques des adolescents et des jeunes.

    « C’est pour cela que nous sommes venus à Matam où le taux des violences basées sur le genre (VBG) est élevé. Avec l’appui du représentant de l’Etat, nous comptons s’implanter ici pour une durée de trois ans afin de contribuer à l’amélioration de la santé des adolescents et des jeunes », a expliqué M. Kâ.

    Un comité régional composé de religieux, des membres d’associations de la société civile et les services déconcentrés sera mis en place pour la mise en oeuvre du projet. 

    Il est aussi prévu des activités de mobilisation, de réseautage, de conception de supports de communication, mais aussi un renforcement des capacités des membres de ce comité en technique de plaidoyer.

    « Cela permettra aux décideurs de prendre des engagements en faveur de la santé et du bien-être des adolescents et des jeunes’’, a lancé M. Kâ.

    AT/SKS/AB/OID

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-PERSPECTIVES / Pôles territoires : les acteurs locaux de Diourbel invités à identifier les potentialités de la région (gouverneur) 

    SENEGAL-COLLECTIVITES-PERSPECTIVES / Pôles territoires : les acteurs locaux de Diourbel invités à identifier les potentialités de la région (gouverneur) 

    Diourbel, 6 jan (APS) – Le gouverneur de la région de Diourbel Ibrahima Fall a appelé, lundi, les acteurs de cette circonscription administrative à anticiper sur le démarrage des pôles territoires, en identifiant les potentialités dont regorgent cette partie du centre du pays.

    « On parle de pôles territoires. Diourbel et Louga doivent en constituer un parmi les huit pôles annoncés. Et c’est à nous d’anticiper en identifiant au niveau de la région de Diourbel les projets de développement, en s’appuyant sur les potentialités de la région », a indiqué le gouverneur.

    Il intervenait lors de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an aux membres du comité régional de développement (CRD) de Diourbel. 

    Selon Ibrahima Fall, « la vocation première » des pôles territoires est de rapprocher l’administration des populations mais aussi, en faisant de sorte que les projets et initiatives de développement viennent de la base.

    Le gouverneur a également demandé à l’amicale des membres du CRD d’organiser une rencontre de partage sur le contenu du nouveau référentiel, rendu public dernièrement par les nouvelles autorités, avec l’ensemble des acteurs locaux.

    A cet effet, il leur a suggéré de s’appuyer sur la direction régionale de développement (ARD) et le service régional de planification, appelant les services techniques et les acteurs territoriaux à « démarrer la réflexion pour faciliter la mise en œuvre de ce pôle territoire ».

    Cette démarche a-t-il poursuivi, « va nous permettre de voir la position et le rôle que la région de Diourbel va jouer dans la mise en œuvre de ce référentiel des politiques publiques ».

    Ibrahima Fall a par ailleurs informé l’assistance de son souhait de poursuivre les tournées entamées l’année dernière et qui constituent, selon lui, « un moment d’échange avec les populations mais aussi de recueillir leurs préoccupations pour rendre compte à qui de droit afin d’apporter les solutions ».

    « Le référentiel Vision Sénégal 2050 sortira le pays d’un modèle territorial déséquilibré et de la macrocéphalie de Dakar, vers un modèle cohérent et harmonieux de huit pôles territoires compétitifs », avait déclaré le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, Balla Moussa Fofana, lors d’un atelier consacré à ce programme, en octobre dernier.

    Il avait précisé que l’option de l’Etat du Sénégal était de « privilégier le territoire, en fondant son action publique sur des stratégies qui se tournent vers le local et vers le communautaire, avec l’objectif de promouvoir un développement endogène, à partir des huit pôles territoires ».

    MS/SMD/AB/SKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Saint-Louis : 3 ans ferme pour trois membres de la garde rapprochée de « Samm Sa Kadu »

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Saint-Louis : 3 ans ferme pour trois membres de la garde rapprochée de « Samm Sa Kadu »

    Saint-Louis, 6 jan (APS) – Le tribunal de grande instance de Saint-Louis (nord) a condamné à trois ans de prison ferme trois membres de la sécurité de la coalition « Samm Sa Kaddu », poursuivis pour des actes de violence sur des marchands.

    La juridiction a prononcé également d’autres peines allant de deux ans, dont six mois ferme, à trois ans, assortis de deux  ans ferme, à l’encontre de certains des prévenus dans cette affaire qui remonde à la campagne électorale des législatives du 17 novembre dernier.  D’autres mis en cause ont été relaxés.

    Au titre des dommages et intérêts, les parties civiles recevront des sommes allant de 50 000 à 500 000 francs CFA.

    Le président du tribunal a déclaré que l’action publique était éteinte pour Bassirou Diop, décédé en détention.

    Me El Hadj Diouf, avocat des mis en cause, s’est dit déçu de ce verdict et promet d’interjeter appel dès ce lundi.

    Les faits pour lesquels les prévenus ont comparu remontent au 11 novembre dernier. Ce jour-là, des heurts avaient éclaté entre des marchands ambulants de Sor, un quartier de Saint-Louis, et la garde rapprochée de « Samm Sa Kaddu ».

    Ces échauffourées se sont produites alors qu’une caravane de cette coalition de l’opposition sillonnait les rues de ce quartier, à quelques jours du scrutin des législatives du 17 novembre.

    AMD/ADL/ASG/BK

  • SENEGAL-FOOTBALL-CHAMPIONNAT / Ligue 2 : le Stade de Mbour bat Jambars FC 1 à 0

    SENEGAL-FOOTBALL-CHAMPIONNAT / Ligue 2 : le Stade de Mbour bat Jambars FC 1 à 0

    Mbour, 6 jan (APS)- Le Stade de Mbour a battu, dimanche, Jambars FC sur le score de 1 à 0, en match comptant pour la 10ème  journée de la Ligue 2, a constaté l’APS.

    Le numéro 9 Sèkou Sylla a marqué à la 56-ème minute l’unique but de ce derby de la Petite Côte, que son équipe a joué à domicile, au Stade Caroline Faye.

    ‘’Le résultat était le plus important. On avait dit aux joueurs que même s’il faut jouer mal et gagner, il faut le faire parce qu’on avait besoin de ces trois points pour se placer en premier. Donc, il ne fallait pas rater cette occasion, puisque nous sommes chez nous’’, a dit El Hadj Seck, le coach du Stade de Mbour.

    ‘’Nous avons bien débuté le match, notamment dans les quinze premières minutes. Par la, suite nous avons laissé l’adversaire faire circuler le ballon. Et il fallait résister à l’assaut de Jambars et nous l’avons fait’’, a-t-il expliqué.

    Le sélectionneur de Jambars FC, Ibrahima Ciss, a félicité le Stade de Mbour pour sa victoire, tout en promettant de ‘’continuer à travailler’’.

    Jambars FC a dominé presque toute la première mi-temps, tout en manquant de réalisme, avec trois occasions de but ratées.

    ‘’Le terrain ne permet pas de faire quelques gestes techniques, comme sur notre terrain. (…) et je le déplore’’, a regretté le technicien.

    Le Stade de Mbour sort premier de son groupe, à l’issue de cette rencontre. Un résultat « très positif » que compte pérenniser son coach. ‘’ « Tout ce que nous pouvons faire, c’est de continuer cette dynamique’’, a rassuré El Hadji Seck.

    DOB/ADI/ADL/ASG

  • SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITE / Kolda : le directeur de l’hôpital régional plaide pour l’octroi d’une subvention spéciale

    SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITE / Kolda : le directeur de l’hôpital régional plaide pour l’octroi d’une subvention spéciale

    Kolda, 5 janvier (APS) – Le directeur du Centre hospitalier régional de Kolda (sud), le docteur Fallou Niang, plaide pour l’octroi d’une subvention spéciale pour l’entretien de l’établissement sanitaire et la prise en charges des indemnités des agents.

    ‘’L’implantation du site du Centre hospitalier régional de Kolda dans une zone non aedificandi pose le problème de l’entretien des équipements. Il nous faut également une subvention spéciale pour honorer les indemnités des agents dont les 120 sur les 254 sont pris en charge par l’hôpital’’, a-t-il déclaré, dimanche, lors d’une rencontre avec le ministre de la Santé qui effectue depuis samedi une visite de 48 heures dans la région.

    Les deux hommes ont à cette occasion fait le tour des différents services pour constater les efforts fournis par le ministère et relever les difficultés que rencontre l’hôpital dans la prise en charge des patients qui viennent de toute la région de Kolda et des pays limitrophes.

    Le docteur Fallou Niang a fait constater au ministre la vétusté des bâtiments du Centre hospitalier régional, qui affecte les équipements. Il lui a également signalé les difficultés d’accès durant l’hivernage.

    Avec un budget de deux milliards de francs CFA, dont la grande partie est affectée aux besoins de fonctionnement et d‘investissement, l’hôpital de Kolda est par ailleurs confronté à une dette de 200 millions de francs CFA.

    Une des solutions, parmi tant d’autres préconisées par son directeur, consiste au versement de la subvention des collectivités territoriales qui n’est plus effectué depuis 2014.   

    Le docteur Fallou Niang en outre exprimé sa volonté de placer l’hôpital de Kolda, qui a une vocation sous-régionale du fait de la position géographique de la région, au centre du dispositif de la pyramide sanitaire avec l’arrivée de plusieurs spécialistes.

    ‘’Le défi pour nous est de les maintenir sur place. Ce qui nécessité la mobilisation de ressources financières’’, a-t-il souligné.

    Le directeur du centre hospitalier régional a également plaidé en faveur de l’extension du service de la maternité, l’absorption du personnel contractuel, l’érection d’un pôle mère-enfant, la signature d’une convention avec le secteur privé pour l’entretien, entre autres doléances.

    MG/ABB/OID

  • SENEGAL-DIVERS / Goudiry : un enfant retrouvé mort dans une fosse perdue

    SENEGAL-DIVERS / Goudiry : un enfant retrouvé mort dans une fosse perdue

    Tambacounda, 5 jan (APS) – Un enfant de sexe masculin, âgé de trois ans, a été retrouvé mort dans une fosse perdue dans l’enceinte d’une école de Koussan, une commune située à environ 37 Km de la ville de Goudiry (est), a appris l’APS, dimanche.

    Selon les témoignages, le drame s’est produit samedi soir vers les coups de 21 heures.

    Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour déterminer les circonstances de la mort de l’enfant.

    ABD/OID/ABB

  • SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITE / Kolda : le ministre de la Santé appelle les agents et les acteurs sociaux à s’approprier le référentiel ‘’Sénégal Vision 2050’’

    SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITE / Kolda : le ministre de la Santé appelle les agents et les acteurs sociaux à s’approprier le référentiel ‘’Sénégal Vision 2050’’

    Kolda, 5 janvier (APS) – Le ministre de la Santé et l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a appelé, dimanche, à Kolda (sud), les agents de ce secteur à la remobilisation et à s’approprier le nouveau référentiel des politiques publiques ‘’Sénégal Vision 2050’’.

    ‘’Notre visite s’inscrit dans le cadre du suivi des efforts et réalisations dans le domaine de la santé, et j’en appelle à la remobilisation des agents de santé et de l’action sociale. Je salue ici l’engagement de tous et vous invite à vous approprier le référentiel +Vision Sénégal 2050+ et à relever ensemble les défis’’, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec le personnel et les acteurs sociaux rattachés à son département ministériel.

    Le ministre de la Santé et de l’Action sociale effectue une visite de 48 heures dans la région de Kolda où, en plus de cette rencontre, il a visité le Centre hospitalier régional et le Centre de santé.

    Il a ainsi rappelé les initiatives prises dans le cadre du dialogue entrepris avec ces derniers en vue de trouver des solutions durables aux problèmes du secteur de la santé à l’orée de la nouvelle année.

    ‘’Je salue l’engagement et le dynamisme des acteurs de faire de nos établissements sanitaires de véritables leviers de développement au bénéfice des populations’’, s’est réjoui Ibrahima Sy.

    Évoquant les chantiers à l’arrêt, notamment les infrastructures sanitaires de la région de Kolda, le ministre a préconisé de procéder à leur évaluation pour en déterminer les raisons.

    ‘’Il faut d’abord évaluer la situation de tous les chantiers qui sont à l’arrêt dans la région, afin de comprendre les problèmes et ensuite voir les possibilités de leur achèvement’’, a-t-il indiqué.

    La tutelle a également saisi l’occasion de son déplacement à Kolda pour lancer un appel à l’appropriation du ‘’Programme Diomaye pour la Casamance’’, censé relancer le développement socio-économique et le renforcement dans cette partie sud du pays.

    MG/ABB/OID

  • SENEGAL-RELIGION / Gamou de Médina Niassène : le Khalife de la famille de Serigne Mbaye Niass insiste sur l’importance du respect mutuel

    SENEGAL-RELIGION / Gamou de Médina Niassène : le Khalife de la famille de Serigne Mbaye Niass insiste sur l’importance du respect mutuel

    Keur Madiabel (Kaolack), 5 jan (APS) – Le khalife de la famille de Serigne Mbaye Niass de Médina Niassène, dans la commune de Keur Madiabel (département de Nioro du Rip), a insisté, samedi, sur l’importance du respect mutuel dans la construction d’une nation prospère et stable.

     »Le respect mutuel entre citoyens sénégalais est plus que nécessaire, si nous voulons bâtir un pays prospère et stable où règnent la paix, la concorde et la cohésion sociale’’, a notamment dit Cheikh Mouhamadoul Mahi Serigne Mbaye Niass.

    Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie officielle de la 77ème édition du Gamou de Médina Niassène, dans la commune de Keur Madiabel dont le thème a porté sur : ‘’Le Khalifat soufi au Sénégal’’.

    En présence du khalife général de Médina Baye, Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass, de son porte-parole Cheikh Mouhamadoul Mahi Alioune Cissé, du préfet du département de Nioro du Rip, Ibrahima Fall, entre autres personnalités, il a appelé à  »s’inspirer des enseignements et des valeurs de nos grands érudits basés sur les préceptes de l’Islam et les recommandations du prophète Mohamed (PSL)’’.

    Le guide religieux membre de la famille de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass dit Baye (1900-1975) a mis en exergue l’importance de l’éducation, des valeurs de civisme, de citoyenneté et de patriotisme.

    Venu représenter le gouvernement à la tête d’une forte délégation, le préfet du département de Nioro du Rip, Ibrahima Fall, a indiqué que les œuvres léguées par les grands érudits du Sénégal, comme Baye Niass et son frère Serigne Mbaye Niass, sont aujourd’hui plus que jamais utiles pour promouvoir les grandes valeurs.

     »Cette stabilité sénégalaise vantée partout dans le monde a été rendue possible par les enseignements des érudits de notre pays’’, a déclaré le préfet qui a sollicité des autorités religieuses des prières pour la paix au Sénégal et dans le reste du monde.

    ADE/OID/ABB

  • SENEGAL-NECROLOGIE / Bassirou Diomaye Faye à Bambey pour présenter ses condoléances au ministre de la Microfinance

    SENEGAL-NECROLOGIE / Bassirou Diomaye Faye à Bambey pour présenter ses condoléances au ministre de la Microfinance

    Bambey, 5 jan (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye s’est rendu dimanche, à Bambey (centre) pour présenter ses condoléances et celles de la nation au ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire Alioune Dione, suite au décès de son épouse.

    Arrivé peu avant 11 heures, le chef de l’État a été accueilli par le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, le préfet de Bambey, Mme Ndeye Aïssatou Touré Ba, les élus locaux, les autorités militaires et paramilitaires de la région et Serigne Mame Mor Mbacké, petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, le fondateur de la confrérie mouride.

    Le président Faye était accompagné d’une délégation gouvernementale composée de son directeur de cabinet, Mary Teuw Niane, Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget, Moussa Bala Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et l’Aménagement des territoires, Pape Mada Ndour, ministre chef de cabinet du président de la République, Ousseynou Ly, ministre conseiller, porte-parole de la présidence.

    Dans son discours, le chef de l’État aye a compati à la douleur d’Alioune Dione avant de prier pour le repos éternel de l’âme de la défunte.

    Mame Diarra Tine, épouse du ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire, décédée jeudi, à Thiès, des suites d’une maladie a été inhumée le même jour à Touba.

    MS/ABB/OID

  • SENEGAL-MEDIAS-PROFIL / Babacar Ndiaye, l’agencier à la carrière bien remplie

    SENEGAL-MEDIAS-PROFIL / Babacar Ndiaye, l’agencier à la carrière bien remplie

    +++Par Alioune Diouf+++

    Thiès, 5 jan (APS) – L’ancien journaliste Babacar Ndiaye, décoré de la Grand-Croix dans l’Ordre national du Lion, le 20 décembre dernier par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, après avoir servi pendant 35 ans dans la quasi-totalité des bureaux régionaux de l’Agence de presse sénégalaise (APS), s’honore d’avoir touché le plafond en termes de distinctions, après une carrière d’agencier bien remplie.

    « J’ai roulé ma bosse partout. Il n’y a que Louga et Saint-Louis qui ont échappé [à mon parcours de journaliste] », lance, non sans fierté, Babacar Ndiaye, ancien chef de bureau et correspondant de l’APS dans la plupart des régions du pays.

    C’est en homme comblé que celui dont le nom a longtemps été associé à l’APS, reçoit dans un douillet salon chez lui au quartier 10e, à Thiès (ouest).

    Pour avoir passé plus de trois décennies d’une carrière de journaliste bien remplie, Babacar Ndiaye APS, est devenu une icône de la presse sénégalaise.

    Même s’il n’est pas homme à s’encombrer de gloriole, sa décoration dans l’Ordre national du Lion lui est allée droit au cœur, surtout qu’il l’a reçue de la plus haute autorité du pays, en présence de son fils qui l’accompagnait et d’anciens confrères et amis, dont l’ancien directeur général de l’APS, Mamadou Koumé.

    « C’est un grand honneur que le président de la République m’a accordé, parce qu’il faut reconnaître que c’est la distinction la plus élevée dans l’Ordre national du Lion, dit-il. Avec cette distinction, j’ai touché le plafond des décorations que je pouvais recevoir ».

    Arborant en diagonale le ruban vert qui soutient sa décoration, un pendentif doré, et une autre médaille épinglée à la poitrine qu’il avait reçue de l’ancien président Macky Sall, il ne manque pas de remercier le grand chancelier de l’Ordre national du Lion, le général Meïssa Sellé Niang, à l’origine de cette nouvelle marque de reconnaissance, ainsi que tous les membres de la chancellerie. 

    A 77 ans, l’homme de grande carrure, à la barbe toute blanche, jadis très dynamique, commence à sentir le poids de l’âge.

    Depuis sa retraite en 2008, ce père de quatre garçons, dont l’un vit aux Etats-Unis et l’autre travaille dans les mines d’or de Sabodala, habite dans sa maison sise dans le verdoyant quartier 10e de la capitale du rail, aux côtés de son épouse. La  parfaite complicité entre les deux saute aux yeux du visiteur.

    « Mère Ndiaye, ce ne sont pas mes verres, mais les tiens », lui lance-t-elle, après avoir mis les lunettes qu’elle vient juste de lui remettre avant l’entretien.  »Je lui dis qu’elle a vieilli, mais elle refuse de l’admettre“, rigole le doyen dont le sens de l’humour n’a pas pris une ride.

    « J’ai fait pratiquement tous les bureaux régionaux. Je me réjouis de ce parcours. J’ai servi sans arrière-pensée et avec abnégation et beaucoup d’engagement », dit ce journaliste à la retraite, qui a intégré l’APS en 1973.

    Après Dakar, à la rédaction centrale, il a été chef de bureau à Tambacounda [est], à Ziguinchor [sud], alors capitale de la Casamance naturelle, à Fatick [centre], en 1974, à Diourbel [centre] cumulé à Thiès, où il a fait quatre allers-retours.

    Après un premier séjour à Tambacounda, il a dû y retourner, pour assurer un intérim de trois mois, mais qui sera finalement prolongé au-delà d’un an. Son successeur dans le Sénégal oriental, le journaliste Ibrahima Bakhoum, ne s’entendait pas avec le gouverneur d’alors, qui lui collait l’étiquette de ‘’communiste’’.

    Son long périple à travers le pays à permis à Babacar Ndiaye de croiser d’illustres gouverneurs qu’a connus le Sénégal. Il se rappelle avec nostalgie, entre autres, d’Amadou Thiam, d’Idrissa Camara, l’un des derniers avec lesquels il a travaillé à Thiès, Souleymane Ly, récemment rappelé à Dieu ou encore Ndakhté Mbaye, considéré comme le père de la réforme de l’administration de 1972.

    Babacar Ndiaye a été témoin de toutes les phases de l’évolution des moyens de transmission de l’information à l’APS, depuis les plis envoyés par train jusqu’à l’arrivée d’Internet, en passant par le fax. Ce natif de Louga, d’un père originaire de Linguère, a eu un parcours remarquable.

    La reconnaissance de ses pairs

    Dans une tribune publiée sur Thiès 24, un média en ligne du journaliste thiessois Mbaye Samb, correspondant du quotidien privé L’As, Cheikh Fall, son ancien compagnon de route et chef de département à la RTS, ne tarit pas d’éloges à son endroit.

    Fall qui a cheminé sous son aile protectrice, en tant que jeune correspondant de Radio Sénégal à Thiès, lui a rendu hommage pour avoir “joué le rôle d’un ilotier pour le bien de ses jeunes cadets journalistes, mais surtout pour la noblesse du journalisme“.

    “Jeune correspondant de Radio Sénégal dans la capitale du rail, je me suis jeté dans ses bras sans autre forme de procès“, se souvient Cheikh Fall, évoquant les temps où il y avait des passerelles entre les médias publics faisant que Babacar Ndiaye alimentait le Soleil par ses dépêches, et prêtait sa voix à la RTS.

    « Babacar Ndiaye, maître dans son art, faisait son travail sans se raccrocher aux chimères. Cette rigueur dans l’exercice de ce métier complexe lui donnait une stature de personne respectée et écoutée par tous. Autorités administratives et locales, leaders d’opinion ou autres décideurs publics comme privés voyaient leurs activités relayées dans un style concis au contenu fidèle“, témoigne-t-il.

    “Babacar fut un agencier hors pair. Ses dépêches alimentaient le célèbre quotidien national Le Soleil et sa belle voix résonnait sur les ondes de Radio Sénégal, au grand bonheur des auditeurs. Oui, le doyen Babacar Ndiaye était la plume et la symphonie“, écrit-il encore.

    Pour couronner le tout, Cheikh Fall suggère à l’actuel maire de Thiès de baptiser, en son nom, la rue passant devant chez lui, qui longe la Chambre des métiers, l’UFR/Santé et l’ANCAR.

    Les faits marquants de sa longue carrière de journaliste se bousculent dans sa mémoire. Il se souvient quand, jeune reporter non encore titulaire, il est envoyé à Thiès pour « garder la maison », le temps que le chef de bureau d’alors, Souleymane Diop, aille faire un stage en Allemagne. Il prend alors l’initiative de faire un reportage sur les phosphates, qui n’a pas plu à des députés, qui ont voulu « se débarrasser de (lui) ».

    Le débat soulevé par cet article a abouti au vote par l’Assemblée nationale d’une loi nationalisant l’exploitation des phosphates par les ICS, les Industries chimiques du Sénégal, raconte-t-il.

    Avec l’aval du président Léopold Senghor, l’État décide de prendre la majorité des actions dans cette société, poursuit l’agencier à la retraite.

    Engagement syndical

    L’autre anecdote qu’il évoque, non sans regret, porte sur un compte rendu qui a coûté cher à deux de ses proches. Ayant relayé deux accidents de train en l’espace de trois mois, il s’est attiré les foudres du directeur des Chemins de fer de l’époque. Ce dernier, « pour se venger », licencie son épouse qui travaillait dans cette société et retire à son beau-père, un cadre de la même boîte, son logement de fonction, les soupçonnant de lui avoir filé les informations.

    Babacar Ndiaye, c’est aussi le syndicaliste défenseur acharné de la corporation, un costume qu’il avait enfilé depuis 1994 aux côtés de son camarade et ami, le regretté Alpha Sall, alors secrétaire général du SYNPICS, le syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal.

    Parmi les acquis auxquels il a contribué, il retient la protection de nombreux journalistes de l’arbitraire de leurs employeurs, mais aussi et surtout la construction de la Maison de la presse. Un bâtiment dont la maquette avait été choisie par Alpha Sall et qui a été approuvée par le président Abdoulaye Wade, malgré la réticence de quelques-uns de ses proches collaborateurs, qui estimaient qu’il coûterait trop cher.

    Aujourd’hui, même s’il ne rougit pas de ce que ce bâtiment porte le nom du grand journaliste Babacar Touré en lieu et place d’Alpha Sall, il pense qu’il n’est pas trop tard pour rendre un hommage bien mérité à ‘’cet autre porte-étendard de la presse’’, qui a défendu ses confrères jusqu’au-delà des frontières, notamment au Mali.

    Admettant une « réelle évolution » dans la pratique du métier de journaliste au Sénégal, il estime qu’ »il reste encore beaucoup de choses à faire et à parfaire, pour que le journaliste soit irréprochable ».

    Il se dit « scandalisé » par les contenus de certains médias et les comportements de certains journalistes, et conseille à ses jeunes confrères de « s’accorder avec les faits et ne pas se mettre devant les faits ».

    En homme expérimenté, le doyen les met en garde contre la tentation de « se prendre la tête », de « se croire supérieur aux autres », ou encore de « jeter l’opprobre sur d’honnêtes gens ».

    Babacar Ndiaye ne manque pas non plus de plaider auprès des plus hautes autorités pour qu’au-delà de son statut de société nationale, sa ‘’maison de cœur’’, l’APS, bénéficie du soutien qui « lui revient » de droit.

    ADI/ASB/ABB/OID