Catégorie : REGIONS

REGIONS

  • SENEGAL-PROPRETE / Déchets : Mbour bientôt doté de 25 points de regroupement normalisés

    SENEGAL-PROPRETE / Déchets : Mbour bientôt doté de 25 points de regroupement normalisés

    Mbour, 23 août (APS) – Vingt-cinq points de regroupement normalisés (PRN) sont en train d’être mis en place dans le département de Mbour afin de lutter contre les dépôts sauvages d’ordures, a appris l’APS du directeur du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides (PROMOGED).

    ‘’Il y a 63 points de regroupement normalisés qui sont en cours de construction dans la région de Thiès, dont 25 dans le département de Mbour’’, a informé Ibrahima Diagne, au cours d’une visite de terrain qu’il effectue de mardi à jeudi sur les sites où seront installés ces PRN.

    Ces PRN seront, selon lui, des infrastructures intermédiaires de gestion des déchets permettant de lutter contre la prolifération des dépôts sauvages.

    Il a précisé qu’il est prévu d’ouvrir à Mbour une dizaine de types de PRN dont les superficies varient entre 10 et 100m2

    ‘’Celui du quai de pêche de Mbour fait 80 m2. Et en fonction de l’espace disponible, on a aménagé le type qui est adapté par rapport à la réalité. Cela peut être soit en maçonné (…) ou bien en métal (…)’’, a-t-il expliqué. Chaque PRN ‘’peut, dit-il, contenir entre 4 et 10 bennes de 660 litres’’, a-t-il précisé.

    Ibrahima Diagne a magnifié la collaboration avec les communes, notamment avec celle de Malicounda, près de Mbour, où un centre de tri de déchets verra bientôt le jour.

    ‘’Ici, à Malicounda, le conseil municipal a déjà délibéré pour mettre à notre disposition un site qui va servir de centre de tri, donc pouvant accueillir les déchets du département (…)’’, a précisé le directeur du PROMOGED

    Il a signalé que des mesures transitoires ont été prises en rapport avec les collectivités territoriales pour réaménager la décharge de Gandigal, la seule autorisée au niveau du département de Mbour.

    ‘’Nous sommes en train de réaménager la décharge de Gandigal pour augmenter sa capacité. Donc, ce qui fait qu’il y a une piste qui est aménagée, pour permettre aux camions d’aller à l’intérieur de la décharge et aussi les plateformes de déchargement sont aménagées pour permettre d’avoir une très bonne capacité, a-t-il expliqué.

    MF/ASG/AKS

  • SENEGAL-SOCIETE / La législation foncière au menu d’un atelier du CRAFS à Tambacounda

    SENEGAL-SOCIETE / La législation foncière au menu d’un atelier du CRAFS à Tambacounda

    Tambacounda, 23 août (APS) – Le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (CRAFS) a organisé, mardi, une session de renforcement de capacité sur la législation et la réglementation foncière  au profit de ses membres venus de Tambacounda et de Kédougou, a constaté l’APS.

     »Aujourd’hui, nous sommes à Tambacounda dans le cadre des sessions de renforcement de capacité, que nous organisons à l’endroit des membres des cellules de veille et d’alerte sur le foncier », a indiqué le chargé de programme au Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), Serigne Ségnane.

    S’exprimant à l’ouverture de cet atelier, il a précisé qu’il s’agira notamment de renforcer les capacités des acteurs sur  »le foncier, le code minier et le code forestier ».

     »[Ce sont] des organes qui sont sensés suivre les dynamiques qu’il y a sur les ressources naturelles. Il serait bon qu’ils comprennent un peu le cadre législatif et réglementaire qui régit ces différents secteurs. Cela va leur faciliter leur travail », a estimé Serigne Ségnane dont la structure dirige le secrétariat du CRAFS.

    Cette dernière structure se veut un  »cadre de réflexion (…) afin que les populations ne soient pas laissées en rade et que leurs droits fonciers soient pris en compte », a souligné  M. Ségnane.

    Il déplore toutefois que  »l’exploitation minière prenne le dessus dans les zones agroécologiques à vocation agricole », insistant sur la nécessité d’une  »cohabitation entre l’exploitation minière et la production agricole ».

     »Nous avons estimé que c’est des choses importantes sur lesquelles il fallait non seulement sensibiliser, mais aussi renforcer les acteurs aux plans législatif et règlementaire », a-t-il poursuivi.

    BT/SMD/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT / Des parlementaires sensibilisés sur la souveraineté alimentaire et le changement climatique

    SENEGAL-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT / Des parlementaires sensibilisés sur la souveraineté alimentaire et le changement climatique

    Saly, 22 août (APS) – Un atelier de sensibilisation de parlementaires sur la souveraineté alimentaire et le changement climatique s’est ouvert mardi, à Saly (Mbour, ouest), a constaté l’APS.

    Cette rencontre est organisée par la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) et l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    La souveraine alimentaire apparaît malgré le contexte de changement climatique comme une solution durable qui peut aider nos pays à renforcer leurs systèmes alimentaires, a soutenu le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Ibrahima Baba Sall, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier.

    Cette rencontre vise à renforcer les capacités des parlementaires afin de faciliter l’adoption par le gouvernement des propositions de réformes, à informer les partenaires sur les contenus des programmes de planification et d’amélioration de la gouvernance foncière  et des réformes initiées par le CNCR et partager les progrès réalisés, de même que les contraintes et les opportunités, a expliqué le parlementaire.

    Elle permettra , « une meilleure compréhension par les députés des réformes envisagées par le programme d’incorporation des céréales locales dans la planification et la réduction de la fiscalité sur les farines issues des céréales locales,  la nécessité de relancer la réforme foncière et la compréhension des éléments de contribution du CNCR à la réforme sur la loi d’orientation agrosylvopastorale (LOASP) », a ajouté M. Sall.

    Le Secrétaire général de l’ANACIM, Mamina Kamara espère pour sa part que les contributions collectées durant ces travaux permettront, à terme, l’élaboration d’un Code de la météorologie encadrant la fourniture des services météorologiques et climatiques et définissant les ressources financières indispensables à un bon fonctionnement de la météorologie.

    MF/ASB/AB

  • SENEGAL-SOCIETE-ASSAINISSEMENT / Tambacounda : l’approche « Assainissement total piloté par la communauté » préconisée contre la défécation à l’air libre

    SENEGAL-SOCIETE-ASSAINISSEMENT / Tambacounda : l’approche « Assainissement total piloté par la communauté » préconisée contre la défécation à l’air libre

    Tambacounda, 22 août (APS) – Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement envisage de renforcer ses interventions dans la région de Tambacounda à travers l’approche Assainissement total piloté par la communauté (ATPC) pour mettre fin à la défécation à l’air libre, a annoncé mardi, le directeur de l’assainissement, Omar Sène.

    « La région de Tambacounda à un taux d’assainissement en dessous de la moyenne nationale. Cela nous amène à renforcer nos interventions au niveau de la région, à travers l’approche assainissement total piloté par la communauté, mais également d’autres interventions que nous sommes en train de faire’’, a-t-il-dit.

    M. Sène s’adressait à la presse dans le cadre d’une tournée dans la région de Tambacounda pour échanger avec les acteurs locaux sur la lutte contre la défécation à l’air libre à travers l’Assainissement total piloté par la communauté (ATPC).

    « La première expérience de l’ATPC a été réalisée ici à Tambacounda au niveau de Bani Israël  avec l’appui de l’Unicef’’, a rappelé le directeur de l’assainissement.

    Il a fait part d’une baisse de 4% du taux de défécation à l’air libre dans la région Tambacounda, passant de ‘’23,9% en 2017, à 19,9% en 2023. « C’est le résultat de tous les efforts qui ont été consentis jusque-là, notamment à travers la direction de l’assainissement qui mène l’approche ATPC avec l’appui de l’Unicef et les ONG qui travaillent pour aider les communautés à mettre fin à la défécation à l’air libre », a-t-il salué.

    ‘’Les communautés réalisent des ouvrages qui sont sommaires et parfois nous sommes confrontés aux défis du retour de la défécation à l’air libre’’, a déploré Omar Sène.

    En 2017, a-t-il fait savoir, le taux d’accès à l’assainissement était de 29% dans la région et lors de la revue annuelle conjointe, il y a de cela quelques mois, il est ressorti que ce taux a baissé.

    « Ce sont des statistiques provisoires, mais qui renseignent sur la nécessité de renforcer les efforts de l’Etat du Sénégal et tous les partenaires qui travaillent au niveau régional dans l’assainissement », a préconisé M. Sène.

    Le directeur de l’assainissement est revenu sur les recommandations qui ont été formulées lors de la rencontre avec les acteurs locaux de la région de Tambacounda. Elles portent sur l’accompagnement des villages à disposer d’ouvrages d’assainissement améliorés, redynamiser la plateforme régionale des acteurs de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement.

    BT/ASB/AB

     

  • SENEGAL-RELIGIONS-SECURITE / Kaolack : 800 éléments du GMI seront mobilisés pour le Gamou de Médina Baye (gouverneur)

    SENEGAL-RELIGIONS-SECURITE / Kaolack : 800 éléments du GMI seront mobilisés pour le Gamou de Médina Baye (gouverneur)

    Kaolack, 22 août (APS) – Huit cent éléments du Groupement mobile d’intervention (GMI) de la Police nationale seront mobilisés pour assurer la sécurité des biens et des personnes lors du Gamou annuel de Médina Baye (Kaolack, centre) prévu vers la fin du mois de septembre prochain, a annoncé mardi, le gouverneur de région, Ousmane Kane.

    ‘’L’essentiel du dispositif sécuritaire sera assuré par la Police, parce que nous sommes en zone de compétence pour ces éléments des forces de défense et de sécurité. A ce niveau, la Police, en rapport avec le GMI, va mobiliser 800 éléments et 500 barrières. Et en amont, nous avons la Gendarmerie nationale qui sera présente sur tous les grands axes routiers qui mènent vers Kaolack’’, a-t-il notamment signalé.

    Les autres forces de défense et de sécurité, notamment la Douane, les eaux et forêts, les sapeurs-pompiers ainsi que des agents de sécurité de proximité (ASP), seront mises à contribution pour gérer tous les aspects sécuritaires en amont  et à l’intérieur de la commune, a-t-il ajouté.

    Le chef de l’exécutif régional s’exprimait au cours d’une réunion du Comité régional de développement (CRD) de Kaolack tenue dans la salle de conférence de la résidence Daarul Iman communément appelée ‘’Keur Gane’’ (Maison des hôtes, en wolof). Des membres du Comité d’organisation des manifestations et activités de la Fayda (COMAF) et des différents chefs de service régionaux impliqués dans l’organisation de cet évènement religieux, avaient pris part à cette rencontre.

    Les participants ont, pendant six tours d’horloge, réfléchi sur les ‘’dispositifs appropriés’’ à mettre en œuvre pour le bon déroulement de ce Gamou prévu vers la fin du mois de septembre prochain.

    Il s’agit d’une manifestation d’envergure internationale qui se déroule en deux temps, parce qu’il y a d’abord le Mawlid, mais également le  »Gamouwaate » qui commémore le huitième jour de la naissance du prophète Mahomet (PSL). Deux évènements qui vont drainer plusieurs milliers de fidèles dans cette contrée de la commune de Kaolack.

    ‘’Nous estimons qu’il fallait réfléchir ensemble sur les modalités pratiques à mettre en œuvre pour nous permettre d’avoir une organisation parfaite permettant aux pèlerins de se sentir à l’aise’’, a indiqué M. Kane.

    Selon lui, l’exercice s’est basé sur un cahier de doléances que le COMAF a soumis à l’administration territoriale, secteur par secteur. Et les chefs de service présents à la réunion ont eu à apporter des réponses jugées ‘’satisfaisantes’’, pour l’essentiel, par le COMAF.

    ‘’Il est vrai qu’il y a certains points qui nécessiteront l’accompagnement du niveau national, ce qui justifie la réunion du Comité national de développement (CND) qui sera présidée par le ministre de l’Intérieur incessamment pour nous accompagner dans l’organisation de cette manifestation’’, a expliqué le gouverneur de Kaolack.

    Ses collaborateurs et lui ont passé en revu différents secteurs qui ont trait à la sécurité, à la santé, à la voirie, à l’assainissement, à l’eau, à l’hygiène, à la fluidité de la circulation, au ravitaillement en bois de chauffe, entre autres, qui devraient concourir à une bonne tenue de cet évènement religieux.

    Le contexte de l’hivernage dans lequel va se tenir ce Gamou a bien été pris en compte par les chefs de services à travers leurs réponses. Au-delà de l’hivernage, il y a même le contexte épidémiologique (avec l’apparition au Sénégal du chikungunya) qui a été rappelé par la direction régionale de la santé et le médecin-chef du district sanitaire.

    ‘’Ce contexte est aussi marqué par l’apparition de maladies hydriques et diarrhéiques comme la Crimée-Congo, avec un taux de létalité de 50%. C’est pourquoi, nous avons appelé l’attention du COMAF sur le respect des abattages d’animaux. Il y a des aires d’abattage qui ont été identifiées et normées pour veiller au respect des normes édictées pour un abattage contrôlé’’, a assuré le gouverneur.

    L’un des vice-présidents du COMAF, Cheikh Tidiane Gaye  dit être ‘’satisfait’’ des engagements pris par les services de l’Etat, saluant la tenue ‘’à temps’’ de ce CRD.

    Toutefois, ‘’certains engagements nous rassurent, mais sur d’autres, nous attirons l’attention surtout des autorités centrales, en l’occurrence la voirie urbaine de Kaolack. Les gens qui s’occupent de la sécurité ne pourront faire leur travail correctement que si la mobilité se fait normalement’’, a-t-il insisté.

    M. Gaye souligne que tous les axes qui mènent vers Médina Baye méritent un travail important d’ici le Gamou.

    ADE/ASB/AB

  • SENEGAL-COLLECTIVITÉS / Ndondol  : une interconnexion des forages de la commune pour régler le manque d’eau (maire)

    SENEGAL-COLLECTIVITÉS / Ndondol  : une interconnexion des forages de la commune pour régler le manque d’eau (maire)

    Bambey, 22 août (APS) – Le conseil municipal de Ndondol a décidé de procéder à une interconnexion des trois forages de la commune pour régler dans le court terme, le manque d’eau auquel est confronté depuis quelques temps, la population de cette commune, située dans le département de Bambey, a annoncé mardi son maire, Edouard Sène.

    ’’A l’issue d’un conseil extraordinaire que nous avions tenu avec les conseils municipaux et l’ensemble des acteurs, nous avons décidé de procéder à l’interconnexion des trois forages de la commune pour régler dans l’immédiat le manque d’eau », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec l’APS.

     »La commune de Ndondol dispose en ce moment d’une capacité de stockage d’eau de 20, 35  à 40 mètres cubes. Toutefois, la demande en eau est fortement supérieure à l’offre d’où la nécessité de ces mesures urgentes pour soulager les populations locales », a-t-il ajouté, précisant que le forage de Ndondol centre est géré par Aquatech, l’entreprise privée en charge de la gestion et de la distribution de l’eau dans la région de Diourbel, dans le cadre de la réforme de l’hydraulique rurale.

    Tandis que les deux autres forages de Ndiémane, et celui de Belkhaoul,  sont gérés par des comités villageois, qui sont en ’’bras de fer avec Aquatech’’, a-t-il poursuivi.

    Le maire de la commune de Ndondol a invité à cet effet  l’autorité administrative à ’’faire appliquer la loi sur la gestion de l’hydraulique rurale » en vue d’un dénouement de ce bras de fer.

    ’’Cependant, a-t-il préconisé, la solution structurante qui s’impose pour régler dans le long terme la pénurie d’eau dans la commune, c’est l’érection au moins d’un nouveau forage et l’intervention de l’Etat central pour réfléchir sur les voies et moyens de réduire la salinité de l’eau à Ndondol.’’.

    MS/MK/AB/SBS

     

  • SENEGAL-ECONOMIE-COLLECTIVITES / Louga : des maires sensibilisés sur l’application du principe de la quasi-gratuité des frais de bornage

    SENEGAL-ECONOMIE-COLLECTIVITES / Louga : des maires sensibilisés sur l’application du principe de la quasi-gratuité des frais de bornage

    Louga, 22 août (APS) – Les maires des 13 communes bénéficiaires du Projet cadastre et sécurisation foncière (PROCASEF) dans la région de Louga ont été sensibilisés, mardi, sur l’application du principe de la quasi-gratuité des frais de bornage, a indiqué la cheffe de l’Unité régionale de mise en œuvre dudit projet dans la vallée du fleuve Sénégal et du Ferlo, Soukeyna Diakhaté.

    « Le PROCASEF vise à appuyer les communes cibles sur un enregistrement systématique des droits de propriété, et pour cela le projet a jugé nécessaire de rendre quasi-gratuite les frais de bornage tout au long du projet », a-t-elle déclaré dans un entretien avec des journalistes à l’issue d’un atelier d’information des maires sur l’application du principe de la quasi-gratuité des frais de bornage pour l’enregistrement des droits fonciers.

    « Ce principe fait référence à ce que la délivrance des documents fonciers soit réalisée, sinon gratuitement, du moins selon un principe de quasi-gratuité, pour les titulaires de droits, tous les frais afférents étant pris en charge par le PROCASEF », a-t-elle expliqué.

    Mme Diakhaté a souligné que « les communes cibles et partenaires du PROCASEF dans la région de Louga sont au nombre de 13, Sakal, Leona, Ngueune Sarr, Thieppe, Bandégne Ouolof, Diokoul Diawrigne, Kab Gaye, Ndande, Tessekere Forage, Labgar, Gassane, Thiel, Thiargny ».

    « La composante 2 de ce projet, vise à appuyer les maires de ces communes soutenues par le PROCASEF pour enregistrer systématiquement les droits fonciers », a-t-elle poursuivi.

    Elle a salué « la volonté partagée et l’engagement de tous les acteurs  à réussir le chantier de la mise en œuvre des activités du PROCASEF pour la sécurisation foncière en zone rurale et périurbaine et dans la région de Louga ».

    « Ce projet vise à mettre en place un dispositif de gestion et de sécurisation foncière des terres au niveau des communes cibles en collaboration directe avec les services de l’Etat, les structures privées et parapubliques de l’Etat du Sénégal mais aussi avec l’AMS », l’Association des maires du Sénégal, a-t-il fait valoir.

    « Nous sommes heureux de participer à ce premier atelier car les frais de bornage occupent une place importante dans la nomenclature budgétaire, et font couler beaucoup d’encre et de salives au niveau des communes », a déclaré le représentant de l’Association des maires du Sénégal (AMS), Abdallah Ba.

    Il a souligné qu’il y a une grande disparité selon que la commune soit urbaine ou périurbaine concernant les frais de bornage. « Donc, nous sommes heureux aujourd’hui avec nos partenaires à participer à cet atelier de sensibilisation des maires pour la mise en application de la quasi-gratuité des frais de bornage et l’enregistrement des droits de propriété », s’est-il réjoui.

    DS/ASB/ADC

  • SENEGAL-SANTE / Matam : la rétention des données sanitaires jugée ‘’inadmissible’’ par le gouverneur

    SENEGAL-SANTE / Matam : la rétention des données sanitaires jugée ‘’inadmissible’’ par le gouverneur

    Matam, 22 août (APS) – Le gouverneur de la région de Matam, Mohamadou Moctar Watt, a qualifié mardi d’’’inadmissible’’ la rétention de données sanitaires par certains militants syndicaux du secteur de la santé exerçant dans la région.

    ‘’Au niveau de la région de Matam, nous faisons face à une situation difficile, qui est spécifique à cette zone. Depuis deux ans, il y a une rétention des données sanitaires, ce qui est inadmissible. Rien ne peut justifier cette démarche des syndicalistes, que je ne partage peu’’, a-t-il dit.

    S’exprimait lors de la revue annuelle conjointe régionale (RAC) de la santé, il a relevé que cette situation qui ne concernait que le centre hospitalier régional de Ourossogui (CRHO), ‘’s’est maintenant élargie à l’hôpital régional de Matam et à l’ensemble de la région’’.

    Mohamadou Moctar Watt estime que les données sanitaires, qui sont publiques, n’appartiennent ni à ceux qui les produisent, ni à un syndicat encore moins à ceux qui sont chargés de les administrer

    ‘’Aujourd’hui, on n’a pas un niveau de complétude satisfaisant pour ce qui concerne les données sanitaires. S’il en manque autant, on ne peut pas savoir le sens dans lequel nous évoluons au plan de la santé. On ne peut pas aussi savoir est-ce que nous allons dans le sens de la performance ou de l’insuffisance’’, a-t-il déclaré.

    Pour lui, le droit de grève ne donne pas la latitude aux syndicalistes de faire dans la rétention de données sanitaires.

    A Matam, les syndicalistes affiliés au Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) refusent, depuis deux ans, de publier les données sanitaires dans plusieurs établissements de santé de la région, pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.

    Si les indicateurs de la santé restent indisponibles, dans les autres secteurs comme l’éducation, l’agriculture, l’électricité, la gouvernance ou encore la sécurité, ils sont plutôt jugés satisfaisants par le chef de l’exécutif régional.

    AT/ASG/ASB

  • SENEGAL-ENFANCE / Saint-Louis : ouverture d’un camp de vacances de cinq jours pour enfants en situation difficile

    SENEGAL-ENFANCE / Saint-Louis : ouverture d’un camp de vacances de cinq jours pour enfants en situation difficile

    Saint-Louis, 22 août (APS) – Un camp de vacances pour une vingtaine d’enfants pensionnaires des centres de rééducation du ressort de la cour d’appel de Saint-Louis (Louga, Matam et Saint-Louis) s’est ouvert mardi au centre d’initiation et de perfectionnement dans les métiers de l’agriculture (CIPA), a constaté l’APS.

    Ce camp de vacances est organisé en guise de récompense aux enfants pensionnaires de ces établissements de rééducation, a dit à la presse l’Inspecteur du ressort de cette cour d’appel, Mamadou Lamine Sow. Ce lancement a été marqué également par la remise de prix à des enfants qui se sont illustrés durant ces neuf derniers mois par leur comportement ou leurs résultats scolaires, a-t-il expliqué.

    Pour lui,  »ces enfants sont à féliciter doublement en raison des circonstances difficiles qui n’auguraient pas qu’ils puissent en arriver à ce stade ». Il signale qu’un de ces enfants a obtenu une moyenne de classe de plus de 16, ce qui veut dire, selon lui, que  »quelles que soient les circonstances, l’enfant doit tout faire pour avoir de bons résultats ».

    Parmi ls enfants récompensés, certains se sont illustrés dans le domaine de l’apprentissage d’un métier ou dans les études coraniques, indique M. Sow, insistant sur le caractère pluriel des situations des enfants pris en charge dans ces centres.

    Selon lui, durant ces neuf derniers mois, environ un millier d’enfants en situation difficile a été dénombré dans cette zone nord où évoluent une vingtaine de structures publique et privé orienté dan leur encadrement.

    La cérémonie de lancement a réuni les autorités en charge de l’encadrement des enfants qui viennent des centres installés à Louga, Matam et Saint-Louis.

    AMD/ADC

  • SENEGAL-CULTURE-REPORTAGE / Sédhiou au rythme des festivités de la circoncision

    SENEGAL-CULTURE-REPORTAGE / Sédhiou au rythme des festivités de la circoncision

    Par Oumar Baldé

    Sédhiou, 22 août (APS) – La ville de Sédhiou va vivre pendant un mois au rythme du ‘’juju bakafoo’’ qui marque la fin de l’initiation des jeunes garçons circoncis chez les Mandingues de cette partie méridionale du pays, avec comme point d’orgue la sortie du kankurang, un initié arborant un masque fait d’écorces rouges et de fibres.

    ‘’Cet événement est un rituel qui marque le passage de l’enfance à l’âge adulte et organisé à l’occasion de la sortie de circoncision des garçons âgés le plus souvent de 5 à 10 ans. (…) cette cérémonie coïncide avec la guérison de ces jeunes circoncis’’, explique Mamadou Diaité, le coordonnateur du « juju bakafoo » du quartier Mansacounda.

    M. Diaité souligne que « le but recherché est d’assurer la transmission et l’enseignement d’un ensemble complexe de savoir-faire et de pratiques, qui constituent le fondement de l’identité culturelle mandingue en garantissant l’ordre, la justice, et conjurer aussi les mauvais esprits ».

    A Sédhiou, les vacances scolaires riment aussi avec le ‘’jambadong’’, la danse des feuilles. Pendant soixante jours, de début août à fin septembre, les populations assistent de temps à autre à ce spectacle qu’accompagnent avec enthousiasme et virtuosité des batteurs de tam-tam. Et le rythme n’en est que plus endiablé lorsqu’il est accompagné du kankurang, cet être mythique des provinces mandingues de la Casamance, de la Gambie et de la Guinée-Bissau.

    Autrefois interdit pour des raisons de sécurité, le kankurang a aujourd’hui repris ses droits dans les cérémonies traditionnelles avec l’autorisation du préfet du département de Sédhiou, explique Mamadou Diaité.

    Habillé de fibres et d’écorces d’arbres et tenant deux coupe-coupe, le kankurang fait en réalité office de gardien des traditions. Très redouté par les femmes, il fait des aller et retours entre le groupe des circoncis et des danseurs. Il est toujours entouré d’anciens initiés et de villageois qui observent avec respect ses faits et gestes, et l’accompagnent de leurs chants et danses en poussant des cris, confie le coordonnateur du ‘juju bakafoo’’.

    Le rituel qui s’est étendu à d’autres communautés et groupes de la région, est l’occasion pour les jeunes circoncis d’apprendre les règles de comportement qui garantissent le savoir-vivre dans la société, le civisme, la citoyenneté, la cohésion du groupe, les secrets des plantes et leurs vertus médicinales ou les techniques de chasse, indique-t-il.

    ‘’La tradition connaît un recul en raison de la rapidité de l’urbanisation de la plupart des régions du Sénégal et de la réduction des surfaces des forêts sacrées, transformées en terres agricoles. C’est pourquoi le rituel s’en trouve banalisé, minant l’autorité du kankurang », déplore-t-il.

    Acteur culturel, M. Diaité souligne que ‘’c’est un moment de joie que parents, amis et alliés en général viennent partager avec les familles des jeunes circoncis ». « Du lieu de lavage des initiés à environ deux kilomètres du centre-ville à leur demeure, ce sont de petits groupes d’hommes qui entonnent des chansons initiatiques accompagnées de pas de danse bien mesurés avec à la main des feuilles d’arbre +jambo+’’, dit-il.

    « Ces jeunes circoncis, leurs initiés, ‘’kintang’’ en mandingue, et les parents qui viennent assister à la fête sont tous protégés par un être surnaturel, le kankurang’’, explique-t-il.

    Le kankurang, patrimoine immatériel de l’humanité en 2005

    Le kankurang, vénéré par les populations mandingues, a été élevé en 2005 au rang de patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, en vue de contribuer à sa valorisation. ‘’Le personnage central du kankurang est un initié qui porte un masque fait d’écorces et de fibres rouges d’un arbre appelé +Faara+. Il est vêtu de feuilles et son corps est peint de teintures végétales’’, indique Ibrahima Solo Sy, vice-coordonnateur du juju bakafoo.

    ‘’La désignation de l’initié qui portera le masque et son investiture par les anciens, sa retraite dans la forêt avec les initiés, les veillées et processions dans le hameau des nouveaux initiés marquent le courage de cet être mythique dans les provinces mandingues de la Gambie, en passant par la Casamance et la Guinée-Bissau’’, ajoute M. Sy.

    Il souligne que ‘’le kankurang, très craint, parcourt les rues pour protéger les jeunes circoncis durant leur séjour dans les bois sacrés ou dans la case de l’homme’’. Selon lui, ‘’il joue aussi un rôle de régulation et de préservation des valeurs sociales’’.

    « Le kankurang, dans ses formes actuelles, serait originaire de l’ancien royaume du Gaabu. Sa sortie est uniquement réservée aux périodes de circoncision et au bois sacré selon la tradition », explique le vice-coordonnateur du juju bakafoo qui précise que ‘’la saison des pluies ou les grandes vacances sont souvent des périodes de sortie du kankurang en Casamance, avec le jambadong, la danse des feuilles’’.

    Amadou Lèye Sarr dit Conseil Sarr, acteur culturel, souligne que ‘’le kankurang  est  un être mystique qui joue un rôle de protecteur, gardien des valeurs et régulateur des conventions sociales’’. « Étant un  gardien des traditions, redouté par les femmes, le kankurang fait des va-et-vient entre les circoncis et le reste de la communauté durant tout le séjour des enfants circoncis dans la case des hommes’’, indique M. Lèye, par ailleurs artiste, membre de l’UCAS jazz band de Sédhiou.

    Selon lui, ‘’pour restaurer cette valeur de protection et de régulateur social, tous les acteurs se sont réunis pour encadrer la sortie de cet être mystique. Ce qui a permis la mise en place d’un comité local en charge de la gestion du kankurang au niveau régional’’.

    OB/ASB/ASG/ADC