Catégorie : REGIONS

REGIONS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-HYDRAULIQUE / Le PREFERLO veut résoudre le manque d’eau de la région de Louga (gouverneur)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-HYDRAULIQUE / Le PREFERLO veut résoudre le manque d’eau de la région de Louga (gouverneur)

    Louga, 22 juin (APS) – Le Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du Ferlo (PREFERLO) vise à résoudre le manque d’eau dans la région de Louga, avec le transfert de 530 millions de mètres cubes du lac de Guiers jusqu’à Linguère, a déclaré jeudi, le gouverneur El Hadji Bouya Amar.

    « C’est un projet qui permettra de résoudre l’une des plus grosses difficultés que nous avons, c’est-à-dire, le manque d’eau parce qu’il s’agit de transférer 530 millions de mètres cubes du lac de Guiers vers la zone du Ferlo, précisément jusqu’à Linguère », a-t-il dit à l’issue d’un Comité régional de développement (CRD) consacré au PREFERLO;

    Le chef de l’exécutif régional a souligné que ce projet, dont une grande partie sera déroulée dans la région,  »va permettre de changer positivement l’écosystème du Ferlo parce qu’il vise, dans sa phase une, la mise à valeur de 86000 hectares de terre ».

    « C’est l’un des plus grands projets du Sénégal car le coût des travaux est estimé à 156 milliards FCFA pour une durée de quatre ans », a soutenu M. Amar.

    « Nous sommes l’une des régions où le problème de la transhumance est là de manière permanente. Mais si le projet est réalisé dans sa phase I et sa phase II, la transhumance va disparaître pour le plus grand bonheur des éleveurs », a-t-il fait valoir.

    Selon lui,  » si la transhumance disparaît, la production de la viande va s’élever avec le Ranch-Dolly et la culture fourragère sera résolue et le vol de bétail va être réduit ».

    « Nous sommes dans la zone sylvo-pastorale et quand l’eau arrive l’élevage va être boosté, mais aussi l’agriculture va aussi faire son apparition », a-t-il fait remarquer, ajoutant que « cela aura un impact important pour la souveraineté alimentaire dans la partie nord du pays ».

    DS/ASB/OID

  • SENEGAL-SOCIETE / Mbacké : vers la mise en place d’un dispositif de détection des élèves sans acte de naissance

    SENEGAL-SOCIETE / Mbacké : vers la mise en place d’un dispositif de détection des élèves sans acte de naissance

    Mbacké, 22 juin (APS) – Un dispositif spécial de détection des élèves dépourvus d’extraits de naissance sera bientôt mis en place dans le département de Mbacké, a annoncé, jeudi, le point focal du Comité départemental de la protection de l’enfance (CDPE), Thiandella Fall.

     »Un dispositif de détection des élèves sans extrait va être mis en place en collaboration avec les Comités de gestion des écoles (CGE) mais également les associations de parents d’élèves pour la sensibilisation », a-t-il déclaré.

    M. Fall, par ailleurs chef de service départemental du développement communautaire, s’exprimait ainsi à l’occasion de la réunion d’évaluation consacrée au plan de travail annuel sur la déclaration des naissances, en présence de l’adjoint au préfet de Mbacké, Amadou Sow et de plusieurs autres autorisés administratives et locales.

    A ce propos, il a indiqué que pour une meilleure implication des acteurs, des tournées de sensibilisation sont prévues avec les chefs de villages et dignitaires religieux de la zone.

    Dans cette perspective, l’adjoint au préfet du département de Mbacké a pour sa part recommandé l’implication des services départementaux concernés ainsi que les médias, pour une meilleure communication allant dans le sens de l’enregistrement systématique des naissances au niveau des états civils.

    CGD/MK//OID

  • SENEGAL-SOCIAL / Du cash transfert à 6560 ménages vulnérables de la région de Sédhiou

    SENEGAL-SOCIAL / Du cash transfert à 6560 ménages vulnérables de la région de Sédhiou

    Sédhiou, 22 juin (APS) – Au total, 6560 ménages vulnérables de la région de Sédhiou (sud) vont bénéficier chacun d’un transfert cash de 200.000 francs CFA dans le cadre du Projet de résilience agricole financé à plus d’un milliard de francs CFA par la Banque mondiale, a annoncé mercredi,  coordonnateur de la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale du pôle sud, Ely Paul Biagui.

     »6.560 ménages en situation de vulnérabilité vont bénéficier chacun deux cents mille francs CFA pour développer leurs activités dans les secteurs tels que l’agriculture, l’élevage et la pêche durant la période hivernale. Les transferts se feront en cash pour plus de fiabilité et de transparence dans la gestion de la distribution des fonds », a-t-il souligné lors d’un comité régional de développement consacré à la présentation du Projet de résilience agricole.

    Le coordonnateur du pôle sud de la DGPSN a insisté sur le fait que le choix et l’enrôlement des ménages bénéficiaires ont été fait sur la base du registre national unique (RNU).

     

    OB/ASB

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ASSAINISSEMENT / Touba : Issakha Diop salue l’état d’avancement des travaux d’assainissement

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ASSAINISSEMENT / Touba : Issakha Diop salue l’état d’avancement des travaux d’assainissement

    Touba, 22 juin (APS) – Le ministre auprès du ministre de l’eau et de l’assainissement en charge de la prévention et de la gestion des inondations, Issakha Diop, a salué, mercredi, l’état d’avancement ‘’très satisfaisant’’ des travaux d’assainissement entamés à Touba, dans le cadre du projet de gestion des eaux pluviales.

    ’’Nous sommes présentement à Nguélemou dans la commune de Touba Mosquée où vous avez pu constater l’état d’avancement très satisfaisant des travaux (…) car le grand collecteur qui quitte Nguiranène pour venir jusqu’ici est presque terminé’’, a-t-il déclaré.

    Le ministre s’entretenait avec des journalistes à l’issue d’une visite des sites et ouvrages d’assainissement d’eaux pluviales dans les départements de Diourbel et de Mbacké.

    A l’en croire, ’’il ne reste plus que les travaux d’érection de la station de pompage, lequel, doit rejeter vers le grand bassin de Keur Kabe qui est déjà aménagé sur 8 hectares, et qui sera à terme, élargi sur 60 hectares pour permettre de soulager plus de zones dans la commune de Touba Mosquée’’

    Le ministre a présidé, dans la matinée, à la gouvernance de Diourbel, un Comité régional de développement (CRD) consacré à la restitution des résultats de la cartographie des surfaces inondables et des risques d’inondation dans la zone pilote de Touba-Diourbel.

    Issakha Diop a évoqué ’’un modèle numérique de terrain qui donne avec exactitude, une connaissance fine des risques d’inondations’’.

    CGD/MK/ASB/OID

  • SÉNÉGAL-ENVIRONNEMENT / La gestion des inondations à Diourbel, une priorité (ministre)

    SÉNÉGAL-ENVIRONNEMENT / La gestion des inondations à Diourbel, une priorité (ministre)

    Diourbel, 22 juin (APS) – La gestion des inondations dans la région de Diourbel revêt un caractère prioritaire pour l’État du Sénégal, a assuré, mercredi, le ministre auprès du ministre de l’eau et de l’assainissement, chargé de la prévention et de la gestion des inondations, Issakha Diop.

     »La gestion des inondations à Diourbel revêt un caractère priorité pour l’État du Sénégal », a-t-il déclaré lors du comité régional de développement (CRD) de restitution des résultats de la cartographie des Surfaces inondables et des risques d’inondation dans la zone-pilote de Touba-Diourbel.

    Selon cette étude,  »la ville de Diourbel est caractérisée par une vulnérabilité liée entre autres aux phénomènes d’inondation par débordement de cours d’eau non pérenne, l’obstruction des ouvrages de franchissement, la non-permanence du lit mineur du Sine,.la montée de la nappe et l’existence de plusieurs cuvettes, notamment à Touba.

    Le ministre a indiqué que  »les résultats de cette cartographie réalisée grâce à l’acquisition d’un modèle numérique de terrain satellitaire de haute qualité et sur des analyses hydraulique valorisant la quasi-totalité des données disponibles sur le territoire national, va servir d’outil d’aide à la décision pour la prévention et la gestion des inondations, surtout dans cette zone ».

     »Ces inondations, de par leur impact sur le plan démographique, social, économique et environnemental, constituent un défi majeur pour nos établissements humains », a pour sa part relevé le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall.

    Il a reconnu que  »des progrès considérables ont été réalisés par l’État du Sénégal au niveau de la région pour prendre en charge cette problématique », à travers notamment la réalisation  »d’ouvrages structurants tels que des stations de pompage, des bassins de rétention, ainsi que plusieurs canalisations dans les communes de Touba Mosquée et Diourbel.

    Par ailleurs, dit-il,  »une enveloppe de 23 milliards de francs CFA est prévue depuis l’année dernière pour mettre en œuvre un projet de drainage des eaux pluviales à Touba, dont les travaux sont en cours avec un taux d’exécution acceptable ».

    MK/OID

  • SENEGAL - SOCIETE - INFRASTRUCTURES / Un programme de désenclavement des zones agricoles lancé à Koungheul

    SENEGAL – SOCIETE – INFRASTRUCTURES / Un programme de désenclavement des zones agricoles lancé à Koungheul

    Koungheul(Kaffrine), 22  juin (APS) –   Le département de Koungheul, dans la région de Kaffrine (centre) va bénéficier d’un programme de désenclavement de ses zones agricole qui sera financé à hauteur d’une quarantaine de milliards de francs dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet d’amélioration de la connectivité dans les zones agricoles, a assuré le coordonnateur dudit projet au sein de l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE), Mouhamed Laye.

     » Nous avons fait le déplacement à Koungheul pour procéder au lancement du projet d’amélioration de la connectivité dans les zones de productions agricoles. Il est prévu dans ce département la construction de  100 kilomètres de routes, d’autres pistes connexes et trois kilomètres de voiries dans la commune de Koungheul , a-t -il dit lors d’un atelier  d’information et  de lancement du projet.

    Ce projet  va corriger  certains dysfonctionnements  dans les zones ou  la production agricole  est très importante dans le département, a- t-il souligné.

    Le responsable de l’AGEROUTE a signalé que l’objectif du projet était d’améliorer les conditions de  trafic  et de sécurité  des zones  traversées , assurer  un meilleur  niveau  de service  du réseau  existant, faciliter  l’accès aux capitales régionales et permettre aux populations  riveraines  d’avoir un  meilleur  accès  aux équipements  et services  sociaux de base.

    L’adjoint du  préfet du département de Koungheul, Papa Abdoulaye Ba  s’est réjoui  du lancement du projet qui va résoudre des problèmes auxquels les populations locales sont confrontées en termes de mobilité notamment.

    Le projet traversera  six régions( Kaolack , kaffrine , Louga , Tambacounda , Matam et Thiès) onze départements et trente-quatre communes , a- t-il rappelé , en ajoutant  que 132 village seront impactés  directement et  indirectement par les réalisations.

    CTS/AKS

     

     

     

  • SENEGAL-SANTE / Nabadji Civol, hôte d’un camp d’insémination artificielle à partir du 10 juillet

    SENEGAL-SANTE / Nabadji Civol, hôte d’un camp d’insémination artificielle à partir du 10 juillet

    Nabadji Civol (Matam), 21 juin (APS) -Nabadji Civol, une commune du département de Matam (nord), va abriter entre juillet et août prochains un camp d’insémination artificielle, dont l’objectif est de permettre aux éleveurs de cette localité du nord du Sénégal d’avoir accès à la ressource génétique, a annoncé mercredi le vétérinaire, lieutenant-colonel, Mamadou Barro, directeur général du Haras national implanté à Kébémer.

    ‘’Le Haras national travaille depuis quelques temps avec le président de l’Association des courses hippiques de la région de Matam en vue d’organiser un camp d’insémination artificielle dans cette localité pour faciliter aux éleveurs l’accès à la ressource génétique’’, a-t-il dit lors d’une réunion préparatoire de ce camp.

    Le Haras national va ainsi faire venir à Nabadji Civol des étalons, des techniciens et tout le matériel nécessaire du 10 juillet au 10 août, ‘’pour procéder à des activités d’insémination artificielle’’.

    Après la mise en place du dispositif, dit-il, des points focaux seront déterminés par exemple à Nguidjilone et à Boki Diawé. Ce dispositif va permettre à d’autres éleveurs d’en bénéficier.

    ‘’Les techniciens qui seront basés à Nabadji Civol vont faire les déplacements nécessaires après avoir procédé à la récolte de la semence des étalons et à leur préparation pour aller sur les sites et  répondre aux besoins des éleveurs’’, a signalé le directeur du Haras national.

    Il a également invité les éleveurs de la région de Matam à venir répondre massivement à l’appel du Haras national, ‘’afin d’enclencher cette dynamique d’amélioration génétique de la race chevaline de la région’’

    Il a salué l’enthousiasme et l’engagement des acteurs de la filière qu’il souhaite appuyer afin que cette dynamique d’amélioration génétique soit une réussite dans la zone.

    ‘’Au sortir de la réunion, on s’est rendu compte qu’il y a beaucoup de femmes qui s’activent dans l’élevage des chevaux. Nous les invitons à venir présenter leurs juments. Elles pourront ultérieurement avoir des métisses qu’elles auront la possibilité de vendre à des prix très intéressants.

    AT/AKS

  • SENEGAL-TABASKI-PREPARATIFS / Kolda entre rareté et cherté des moutons

    SENEGAL-TABASKI-PREPARATIFS / Kolda entre rareté et cherté des moutons

    Kolda, 21 juin (APS) –  A quelques jours de la célébration de la Tabaski, les foirails de Kolda (sud) sont faiblement approvisionnés en moutons,  les bêtes exposées étant inaccessibles à la bourse du Koldois moyen, a constaté l’APS.

     »Les moutons ne sont pas nombreux pour l’instant, comme vous le constatez au niveau du foirail. Mais, nous gardons espoir que d’ici la fête, les éleveurs vont venir », déclare Abdoulaye Ba, un éleveur rencontré au foirail Bouna Kane, logé dans l’enceinte du service régional de l’élevage et un des principaux points de vente de bétail de la commune de Kolda.

    Amadou Ba, un éleveur venu de la région de Matam, confie :  »J’ai quitté la région de Matam avec des moutons et il y a certains qui sont ici à Kolda et d’autres sont convoyés vers le marché hebdomadaire de Saré Yoba. Cette année, les éleveurs restent un peu prudents, du fait de la situation que nous avons vécue dans le pays ces derniers jours. (…) Ils commencent à être rassurés petit à petit, et je crois que la situation va changer d’ici quelques jours. »

    Du côté des rares clients rencontrés, la cherté du mouton est sur toutes les lèvres.  »Je suis venu pour voir si je peux trouver un mouton, mais là c’est chaud. Les prix varient entre 100 mille pour un petit mouton et 200 mille francs CFA voire davantage pour les plus gros. Vraiment, les moutons cette année encore sont très chers », s’insurge Ibou Dia, un enseignant.

    Le constat reste le même dans tous les foirails de Kolda. Les préparatifs de l’Aïd El Kébir, communément appelé Tabaski au Sénégal, se déroulent dans un contexte marqué par la rareté des moutons, une situation qui a entrainé une explosion des prix.

    Le principal foirail de la commune de Kolda qui d’ordinaire en cette même période affichait le plein de moutons, n’accueille pour le moment que quelques bêtes. Les éleveurs ne désespèrent cependant pas de voir une arrivée massive de moutons dans le principal de foirail de Kolda.

    MG/ADC/ASG

  • SENEGAL-ANIMAUX-REPORTAGE / A la découverte de la centaine de girafes de la réserve de Bandia

    SENEGAL-ANIMAUX-REPORTAGE / A la découverte de la centaine de girafes de la réserve de Bandia

    Par Mansoura Fall

    Bandia, 21 juin (APS) – La réserve de Bandia, située à une vingtaine de kilomètres de Saly-Portudal (ouest), abrite la plus grande population de girafes au Sénégal, dont la plus vieille femelle du pays, qui fêtera bientôt ses 30 ans.

    A l’occasion de la Journée mondiale de la girafe célébrée ce 21 juin, l’APS est allée à la rencontre des guides de la réserve pour observer de près cet animal emblématique de l’Afrique et plus grand mammifère en hauteur, qui peut mesurer jusqu’à 5,8 mètres de long. Un animal dont le cou peut atteindre trois mètres.

    Au début, la réserve n’abritait que  deux couples arrivés en 1997, sept ans après la création de la réserve. Aujourd’hui, elles sont près d’une centaine de girafes à vivre en semi-liberté sur un espace de 3.500 hectares. Elles sont toutes arrivées à Bandia un âge compris entre deux ans et demi et trois ans. Trois d’entre elles sont mortes, ce qui fait de la quatrième leur doyenne. 

    Certaines sous-espèces en danger critique d’extinction 

    Seuls quelques guides, les anciens notamment, peuvent reconnaître la vieille femelle, qui a mis bas il y a un mois. ‘’Les naissances se font tous les trois ans pour chaque femelle, et la gestation dure quinze mois’’, explique Ousmane Niang, l’un des guides.

    Selon lui, il faut beaucoup de chance pour voir cette fameuse girafe dans la réserve, car elle est souvent isolée des groupes en raison de son âge avancé. Une ballade dans le circuit de la réserve a permis de rencontrer de nombreux troupeaux de jeunes girafes, mais il n’y avait nulle part l’ombre de la doyenne.

    La particularité des girafes qui accouchent est qu’elles le font debout. Les nouveau-nés tombent à près de trois mètres de haut. Les girafons sont aussitôt prêts à gambader dans la savane. 

    Venues tout droit d’Afrique du Sud, les girafes de la réserve de Bandia appartiennent à l’espèce dite des giraffa camelopardalis, ce qui, en latin, veut dire chameau-léopard. L’espèce elle-même est subdivisée en neuf sous- espèces, dont celle de la girafe d’Afrique du Sud (giraffa), la seule sous-espèce qui existe au Sénégal. 

    Ces sous-espèces vivant jusqu’à trente ans en captivité et vingt-cinq ans en liberté se différencient généralement par leur couleur et la forme de leur pelage tacheté, d’ailleurs très prisé par les braconniers.

    La dernière sous-espèce de girafe d’Afrique de l’Ouest connue sous le nom de girafe peralta existait encore au Sénégal jusque dans les années 50, selon Ndiaga Niang, guide à la réserve depuis dix-sept ans. ‘’De manière générale, les girafes sont en voie d’extinction’’, se désole-t-il. 

    Un constat corroboré par l’ONG internationale Girafe Conservation Fondation (GCF) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 

    Dans les années 1980, le nombre total de girafes en Afrique était estimé à plus de 155.000 individus, selon la GCF. Aujourd’hui, l’ONG estime la population actuelle de girafes en Afrique à environ 117.000 individus. 

    Le cœur de la girafe peut peser 12 kilos  

    L’UICN a mené en 2016 la première évaluation détaillée de l’état de conservation des girafes en révélant que leur nombre est en péril. Ce constat a été confirmé par l’évaluation en 2018 de la majorité des sous-espèces reconnues par l’UICN, dont certaines sont en danger critique d’extinction.  

    La réserve de Bandia joue un rôle important dans la préservation et la protection de plus d’une centaine d’espèces d’animaux, dont la girafe d’Afrique du Sud. Ces girafes se nourrissent principalement de feuilles d’acacia, leur arbre favori qui recouvre quasiment tous les endroits de la réserve, au milieu de plusieurs dizaines de baobabs millénaires. 

    Face aux prédateurs, la girafe est très avantagée grâce à sa hauteur, selon Ousmane Niang. ‘’Le lion, qui est son unique prédateur, atteindra difficilement sa jugulaire. C’est heureux qu’il n’y en a pas dans la réserve’’, rassure-t-il.

    ‘’La girafe ne mène aucune compétition pour se nourrir, car elle est le seul animal à manger en hauteur […] Elle voit le danger arriver d’assez loin et, son cœur qui pèse jusqu’à 12 kilos, permet au sang de faire près de trois mètres avant d’atteindre le cerveau’’, poursuit le guide. 

    Malheureusement, son cou n’est pas suffisamment long pour atteindre le sol et lui permettre de boire de l’eau. ‘’La girafe est contrainte de plier ou d’écarter les pattes pour atteindre le sol mais elle est tellement vigilante qu’elle prend bien soin de regarder autour avant de se retrouver dans cette position très vulnérable face aux prédateurs’’, précise le guide.  

    Pour protéger le cerveau des changements brusques de pression artérielle lorsqu’elle boit, la girafe dispose d’un système coronaire qui régule le flux sanguin. D’ailleurs, les vaisseaux sanguins des pattes de la girafe ont même été étudiés par la NASA pour être utilisés dans la conception de combinaisons spatiales, poursuit Ousmane Niang.

    De nombreux scientifiques continuent encore d’étudier la girafe, particulièrement son cou mais aussi la couleur de son pelage à travers les sous-espèces. 

    MF/ASG/ESF

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE / Louga : les travaux du PREFERLO vont démarrer en octobre prochain  »au plus tard » (DG OLAC)

    SENEGAL-HYDRAULIQUE / Louga : les travaux du PREFERLO vont démarrer en octobre prochain  »au plus tard » (DG OLAC)

    Louga, 21 juin (APS) – Les travaux du Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du Ferlo (PREFERLO) vont démarrer début octobre prochain « au plus tard », a-t-on appris mercredi du directeur général de l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC), Alioune Badara Diop.

    « Les travaux de ce projet, d’un coût de 156 milliards FCFA pour une durée de quatre ans, vont démarrer au mois de septembre ou au plus tard en début du mois d’octobre prochain », a-t-il déclaré à des journalistes à l’issue d’un comité régional de développement (CRD) spécial consacré au projet PREFERLO, en présence du gouverneur de Louga, El Hadj Bouya Amar.

    Selon Alioune Badara Diop, le PREFERLO « vise dans sa première phase le transfert de 530 millions de mètres cubes du lac de Guiers jusqu’à Linguère, et la mise en valeur, dans sa phase une, de 86000 hectares de terre ».

    La première phase concerne « toutes les infrastructures du lac de Guiers qui est financé par d’autres partenaires à travers le Projet intégré pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement (PISEA) »

    Mais pour le PREFERLO, a-t-il précisé, « il s’agira de construire un ouvrage hydraulique, notamment un barrage de régulation à Keur Momar Sarr, ensuite restaurer le marigot du Bas-Ferlo sur 70 kilomètres, en procédant au dragage, au surcreusement et à la réalisation de digue ».

    « Arrivée à Mboula, nous allons réaliser une station de pompage avec des conduites de refoulement sur 2,5 kilomètres pour vaincre la pente. Et au sommet de la colline, nous allons réaliser un grand lac artificiel et un canal à ciel ouvert sur un linéaire de 45 kilomètres pour arriver jusqu’à Linguère », a-t-il ajouté.

    Il a insisté sur le fait que ce projet devrait permettre de réaliser un fleuve artificiel sur un linéaire de 115 kilomètres dans cette zone du Ferlo, communément appelé zone agro-sylvo pastorale et « connue comme étant une zone sèche, aride avec des contraintes d’accès à l’eau et des conditions de vie très difficiles ».

    « C’est sûr que cette infrastructure aura un impact positif pour l’élevage et devrait contribuer fortement à la diminution de la transhumance, mais aussi, elle va contribuer au développement des activités agricoles, à la restauration des écosystèmes et permettre surtout la création d’emplois », a-t-il fait valoir.

    « Les études dans la zone nord réalisées par la SAED ont permis de montrer que pour chaque hectare » donné, les estimations tablent sur « quatre emplois directs ou indirects […], alors si les 86.000 hectares sont mis en valeur, vous imaginez déjà le nombre d’emplois », a-t-il fait observer

    DS/BK/ASG