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  • SENEGAL-ECONOMIE / Kaffrine : 20 entrepreneurs formés sur l’éducation financière

    SENEGAL-ECONOMIE / Kaffrine : 20 entrepreneurs formés sur l’éducation financière

    Kaffrine, 24 mai(APS) – Vingt chefs de structures des petites et moyennes  d’entreprises (PME) de la région de Kaffrine (centre-ouest) ont été formés pendant deux jours sur l’éducation financière, à l’initiative de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaffrine (CCIAK) et en partenariat avec l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ), a constaté l’APS.

    « La CCIAK a initié cette formation sur l’éducation financière avec une cohorte de vingt personnes grâce à l’appui de la coopération allemande »,  a expliqué Thierno Birahim  Ndao, secrétaire général de l’institution consulaire de Kaffrine.

    La formation est axée sur plusieurs sous-thèmes, dont la budgétisation, la gestion des dettes, les négociations financières, les services  financiers et l’épargne, a indiqué M. Ndao.

    Il a précisé que « beaucoup d’entreprises demandaient des financements, mais elles ont  des problèmes  de gestion, d’où l’idée de les outiller ».

    L’atelier a porté sur le thème général « Renforcement de capacités des PME en éducation financière  pour l’éligibilité aux financements ».

    « L’éducation financière  enseigne les connaissances, les compétences et attitudes que les gens doivent adopter en matière de gestion de leurs revenus, en matière de dépenses  et de dettes », a expliqué le formateur Adama Thiam, consultant en microfinance à la GIZ.

    La finalité de l’éducation financière, a-t-il poursuivi, c’est d’acquérir des connaissances utiles, avec des comportements qui auront  inévitablement des impacts positifs sur la performance de l’entreprise.

    Mouhamadou Bamba  Ndiaye, directeur général du complexe  sportif Ndoucoumane fitness club, l’un des bénéficiaires de cette session, s’est félicité de la formation qui « aide les acteurs des PME à acquérir davantage de compétences dans la gestion de leurs revenus ».

    CTS/MTN/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-MEMOIRE / Un écrivain évoque le caractère actuel des recommandations de Thierno Souleymane Baal

    SENEGAL-POLITIQUE-MEMOIRE / Un écrivain évoque le caractère actuel des recommandations de Thierno Souleymane Baal

    Matam, 24 mai (APS) – Mamadou Youri Sall, professeur en informatique à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, juge  »très actuelles » les recommandations de Thierno Sileymani Baal relativement à l’alternance au pouvoir, à la transparence et à l’éthique en politique.

    « Les recommandations de Thierno Souleymane Ball sont très actuelles. Elles concernent la circulation du pouvoir avec l’alternance, la gestion des deniers publics, à savoir la transparence et l’éthique en politique. Ce sont les trois thèmes que le fondateur de l’Almamya au Fouta a appliqués dans [la partie nord] du Sénégal », a-t-il dit.

    Mamadou Youri Sall, auteur d’un livre sur Thierno Souleymane Baal, animait un panel portant sur le thème : « L’actualité des recommandations de Thierno Sileymani Baal », à l’occasion de la première édition du Salon international du livre de Matam (SILIMA).

    Thierno Souleymane Baal est un chef de guerre et un lettré musulman peul du 18e siècle à l’origine d’un grand mouvement de réforme islamique en créant un État théocratique fondé sur un idéal de justice. Il fut une grande figure du Fouta Toro, région située au nord de l’actuel Sénégal, à cheval sur les deux rives du fleuve du même nom.

    L’enseignant a souligné « le caractère extraordinaire » de cette figure historique dont la vision demeure « actuelle » et peut opérer encore aujourd’hui, dit-il, précisant qu’ »il est rare de voir parmi nos ancêtres quelqu’un qui a cette pensée ».

    « Cette pensée a eu des résultats avec la création de l’Almamya, un régime politique basé sur des principes démocratiques comme l’élection. Durant toute l’existence de l’Almamya, il était interdit aux Almamis d’hériter le pouvoir ou encore d’installer une dynastie », a expliqué l’écrivain.

    M. Sall, par ailleurs directeur du Centre de recherche et du patrimoine intellectuel Baajordo, a fait savoir qu’il est en train de travailler « pour que l’UNESCO prenne en charge la reconnaissance de l’Almamya, afin de faire connaître les valeurs intellectuelles » du Sénégal des 17e et 18e siècles, période selon lui méconnue.

    Il a laissé entendre qu’on parle souvent des résistances armées et pacifiques du 19e siècle, menées par la dernière génération, « mais celle de Thierno Sileymani Baal est la meilleure des générations que l’Afrique de l’Ouest ait connue, une génération intellectuelle qui a changé pacifiquement de régime, après avoir mis fin à l’agression des maures et saltigués ».

    « Cette génération a mis en place des normes qui peuvent être utilisées jusqu’à nos jours », a soutenu professeur Mamadou Youri Sall.

    En 1776, Thierno Sileymani Baal a mis en place un régime intellectuel dénommé l’Almamya et qui régnait sur toute l’étendue du Fouta, avec pour capitale Thilogne, et Abdoul Kader Kane de Dabia comme premier Almamy, selon l’enseignant à l’UGB.

    Il rappelle que durant 114 ans, l’Almamya a connu 34 Almamy qui ont tous été élus par les membres du parlement que composaient les citoyens des sept provinces du Fouta de l’époque que sont le Bosséa, le Nguénar, le Toro, le Laaw, le Halaybé, le Damga et le Yirlaabé.

    AT/BK/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Matam : dix facilitateurs formés en démocratie, droits humains et résolution des problèmes

    SENEGAL-SOCIETE / Matam : dix facilitateurs formés en démocratie, droits humains et résolution des problèmes

    Matam, 24 mai (APS) – Dix facilitateurs venus de la région de Matam et du département de Podor ont bénéficié durant neuf jours d’un renforcement de capacités en démocratie, droits humains et processus de résolution des problèmes, dans le cadre du programme « Kobi 2 » de l’ONG Tostan, a constaté l’APS.

    « Après ce séminaire, les facilitateurs auront la mission d’aller sur le terrain, notamment dans la commune de Horé Fondé, dans le département de Matam, pour sensibiliser les populations sur les droits humains, l’éducation, la santé et le vivre ensemble », a dit Abou Amadou Diack, le coordonnateur de Tostan dans la zone nord.

    Il intervenait lors d’un séminaire de renforcement des capacités de dix facilitateurs des départements de Kanel, Matam, Ranérou et Podor.

    Selon M. Diack, les facilitateurs doivent d’abord connaître les raisons des problèmes auxquels sont confrontées les populations avant de pouvoir les résoudre. Il estime qu’il « est indispensable d’identifier les causes des conflits afin de chercher des solutions ».

    « Pour réaliser ce projet, dit-il, l’ONG doit disposer d’un financement, de moyens humains, mais aussi matériels et savoir également si le projet doit être exécuté dans un court ou long terme, tout en participant à renforcer les valeurs des populations. »

    Il a rappelé que le programme vise aussi à pousser les populations à changer de comportement sur certains aspects, mais aussi leur faire connaître leurs droits et devoirs.

    De même, renseigne Abdou Amadou Diack, ce programme holistique a été conçu pour soutenir l’éducation et le renforcement des capacités d’un large éventail d’apprenants africains, adultes et jeunes, sur diverses thématiques.

    Il signale que le programme vise également à soutenir la vision, la participation et les actions des apprenants en faveur du bien-être.

    AT/MD/ASG/BK

  • SENEGAL-SOCIETE  / Diourbel : des équipements d’une valeur de 60 millions FCFA remis à des migrants de retour

    SENEGAL-SOCIETE / Diourbel : des équipements d’une valeur de 60 millions FCFA remis à des migrants de retour

    Diourbel, 24 mai (APS) – Le Directeur de l’Agence régionale pour le développement de Diourbel, Samba Laobé Mbaye, a procédé, mercredi, à la remise de matériels et d’équipements d’une valeur de soixante millions de francs CFA au profit de 71 projets portés par des migrants de retour et potentiels migrants, a constaté l’APS.

    Ce matériel est composé de machines à coudre, d’appareils électroménagers, de matériel informatique, d’équipements et outils agricoles et d’élevages, entre autres.

    Cette remise consiste, selon M. Mbaye, à ‘’mettre à la disposition de ces 71 candidats sélectionnés sur 1158 dossiers, les outils nécessaires pour la réalisation de projets productifs dans les domaines de l’élevage, de l’agriculture, de l’artisanat et des services.’’

    « Cela entre dans le cadre de la mise à disposition des fonds régionaux de lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière, mis en œuvre conjointement par la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur, en collaboration avec l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement’’, a précisé Samba Laobé Mbaye.

    Le responsable du Bureau d’accueil d’orientation et de suivi de Diourbel (BAOS), Moussa Ndour, a expliqué que cet appui constitue une « opportunité sous forme de subvention pour mieux aider au processus d’intégration, d’insertion et de réintégration des migrants de retour et potentiels migrants, à travers l’accompagnement des projets individuels et collectifs sélectionnés au niveau régional, qui constituent des alternatives à la migration’’.

    L’objectif, a-t-il dit, est de ‘’lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière en vue de créer de l’espoir chez les jeunes quant à la possibilité de rester et de réussir ici.’’

    Il a dans cette perspective, invité les élus territoriaux à ‘’développer davantage la coopération décentralisée, et à surtout, intégrer la dimension migration dans leurs plans de développement communaux.’’

    MK/MTN/ASG

  • SENEGAL-FOOTBALL-FORMATION / Plaidoyer pour la formation des entraîneurs des écoles de foot

    SENEGAL-FOOTBALL-FORMATION / Plaidoyer pour la formation des entraîneurs des écoles de foot

    Par Alioune Diouf

    Thiès, 24 mai (APS) – Pape Mamadou Ndao, journaliste à la radio régionale de la RTS de Thiès, à la fois acteur et observateur du milieu des écoles de football à Thiès depuis 18 ans, insiste sur l’importance d’une formalisation de ces structures, en vue d’une mise à niveau de la formation des techniciens s’activant dans un secteur qui reste encore très libéralisé.

    Coach à Thiès étude et sports académie (Thesa, ex-Adolphe Mendy), une école de football située à la Cité Lamy, Pape Mamadou Ndao évolue depuis presque deux décennies dans ce milieu, où il a bénéficié de l’encadrement du coach Pape Sow, une icône en la matière, qui est l’actuel président de la Coordination départementale des écoles de football (CODEF).

    Constatant une augmentation du nombre d’écoles de football qu’il trouve toujours ‘’insuffisant’’,  d’ailleurs, Pape Ndao pointe du doigt surtout le fait que nombre d’entre elles restent encore informelles. Ce qui déteint, à son avis, sur la qualité de la formation.

    ‘’Il y a beaucoup plus d’écoles de football. Maintenant, c’est dans l’organisation qu’il y a problème, parce que certains ne s’affilient pas à la CODEF, et ne passent pas non plus leur diplôme. Ils se contentent de deux ballons et de rassembler quelques jeunes pour s’autoproclamer écoles de football’’, a-t-il dit dans un entretien accordé à l’APS.

    Une bonne maîtrise de la morphologie de l’enfant par exemple est nécessaire, pour lui faire faire des exercices compatibles avec son âge, fait-il valoir, relevant que dans la formation d’entraîneur, il est enseigné que ‘’l’enfant est par nature endurant, donc pas besoin de trop d’entraînements physiques.

    Sans formation, il est impossible de maîtriser ces notions de base qui sont très déterminantes, laisse-t-il entendre. ‘’Donc, il est important que les écoles de football s’affilient et que les formateurs soient formés’’, dit-il, saluant en passant, l’‘’excellent travail’’ qu’abat la CODEF de Thiès, dont ‘’95, voire 99%’’ des encadreurs qui y sont affiliés, sont titulaires au minimum de la licence D (CAF).

    Partisan d’une généralisation de la formation, il dit, par exemple, approcher un jeune qui entraîne des garçons entre 14 et 15 heures près de chez lui, pour l’encourager à adhérer à la CODEF.

     »Tant qu’il n’intègre pas la CODEF, il va toujours penser bien faire, en passant de côté par rapport au timing, à la méthode, à l’heure. ‘’On ne peut pas faire faire des exercices d’un joueur en sénior à un enfant de 15 ans. Et ça, on a besoin d’être formé pour le savoir », relève-t-il, non sans admettre qu’il y a un ‘’libéralisme total’’ dans ce sous-secteur des sports.

    Les écoles de football sont aux centres et académies de football, ce que le préscolaire est aux écoles classiques. On y prépare les enfants à bas âge. ‘’Génération Foot, Diambars et Dakar Sacré-Cœur qui sont les meilleurs centres du pays, ne prendront jamais un enfant de six ans, en tout cas pas pour le moment, ils n’en ont pas besoin, parce que cela leur coûtera plus d’une dizaine d’années d’investissement pour que l’enfant puisse être apte à jouer en ligue 1 ou ligue 2, histoire de le vendre après’’.

    Le principe est de laisser aux écoles de football la tâche de ‘’travailler les enfants jusqu’à 14-15 ans’’, pour ensuite en récupérer les meilleurs.

    Ces recrues passent ‘’au maximum quatre ans’’ dans ces centres, avant de partir vers des clubs locaux ou étrangers. ‘’Ces centres-là sont juste un tremplin pour les jeunes, parce que les écoles de football n’ont pas les moyens de travailler avec Metz, le Réal de Madrid, le Paris Saint-Germain ou Lyon’’, relève Pape Ndao, qui ((administrait jusqu’à une période récente) un site dédié au sport.

    Insistant sur le caractère très sélectif de ces centres, comparés aux écoles de football qui ratissent large, il note, par exemple, que ‘’quand Génération Foot organise un test à Thiès, il prend les deux meilleurs sur 50 participants’’. Il prend ainsi un ‘’produit presque fini qu’il va polir pour après le vendre’’.

    La formation n’est pas que purement sportive, au sens physique du terme, mais aussi morale, civique, citoyenne.

    ‘’Sur les 30 jeunes encadrés par l’école de football sur l’année, même l’encadreur sait que moins d’un pourcent vont réussir, mais il va les encadrer quand même, (en alliant) sports et études’’, dit-il, précisant que ‘’l’objectif n’est pas d’avoir coûte que coûte un joueur professionnel, mais d’avoir un homme qui peut vivre dans la société’’.

    Chaque lendemain de Korité et de Tabaski, la structure où il intervient fait des investissements humains. ‘’Nous désensablons les alentours de la mosquée, et en période de Pâques, nous regardons du côté de la chapelle du quartier, pour la nettoyer, si nécessaire’’, dit-il. L’idée est de montrer aux enfants qu’ils doivent s’investir au service de la communauté.

    En plus d’être un entraîneur, l’encadreur d’une école de football doit être un ‘’papa’’, un ‘’bon psychologue’’, capable de détecter des comportements anormaux, signes de problèmes sociaux vécus par l’enfant. ‘’Il nous est arrivé de détecter des enfants qui ont été abusés sexuellement, alors que leurs parents n’étaient pas au courant’’, a-t-il ajouté.

     »Focus sur le Sénégal »

    Selon Ndao, l’école où il intervient compte parmi ses ex-pensionnaires un pilote dans l’armée de l’air et un professeur d’université. ‘’Ils ont compris qu’on ne forme pas des footballeurs, mais des hommes. Si tu ne réussis pas dans le football, tu réussis dans la vie, et pour cela, il faut allier sport et études’’.

     »Les écoles de football ont besoin d’être accompagnées, non pas financièrement, mais sur le plan matériel, et c’est le Sénégal qui y gagnerait au-delà du football’’.

    Pour lui, la Fédération et la Ligue régionale de football devraient appuyer ces formateurs qui sont ‘’extrêmement importants dans le football sénégalais’’, à l’image des écoles de football, devenues une ‘’base extrêmement solide pour supporter le football sénégalais’’

    Pour lui, ce n’est pas anodin ni fortuit, si après tous les trophées remportés cette année par le pays, ‘’beaucoup de télévisions ont fait des focus sur le Sénégal, pas sur la ligue 1, mais soit sur Dakar Sacré-Cœur, Génération Foot ou les écoles de football’’.

    Relevant que le noyau de l’équipe nationale du Sénégal, champion d’Afrique de 2022, compte ‘’beaucoup plus de joueurs formés dans le pays qu’ailleurs’’, il signale que cette formation a été assurée essentiellement par les écoles de football.

    Quant aux joueurs du football local, ils viennent ‘’à cent pourcent du pays’’, et font leurs premières armes dans les écoles de football, avant que la ligue n’en choisisse les meilleurs produits.

    Les juniors qui n’ont pas fait quatre ans dans les centres d’entraînement, étaient avant cela dans les écoles de football. ‘’Cela vient confirmer, voire conforter le travail abattu non pas sur l’année, mais pendant plusieurs décennies’’, note Pape Ndao, estimant qu’après de nombreux échecs, le Sénégal a finalement ‘’ compris qu’il nous fallait mettre l’accent sur la formation’’.

    ‘’Aujourd’hui, beaucoup de pays sont en train de prendre en exemple le modèle sénégalais, où les écoles de football jouent un rôle essentiel’’, se réjouit-il, non sans ajouter : ‘’Si un maillon du système joue un rôle essentiel, il faut l’entretenir’’.

    ADI/ASB/OID/ASG

  • SENEGAL-COREE-AGRICULTURE / Un projet d’agriculture intelligente de plus de 2 milliards lancé à Saint-Louis

    SENEGAL-COREE-AGRICULTURE / Un projet d’agriculture intelligente de plus de 2 milliards lancé à Saint-Louis

    Saint-Louis, 24 mai (APS) – Le projet « Agriculture intelligente face au climat et chaînes de valeur durables au Sénégal », d’un coût de deux milliards 300 millions de francs CFA, a été lancé jeudi, à Saint-Louis, pour améliorer la production de riz et de légumes, dans la zone nord du pays, a constaté l’APS.

    D’une durée de trois ans, ce projet financé par la République de Corée est placé sous la supervision technique de l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI, anglais), a expliqué l’adjoint au gouverneur de Saint-Louis chargé du développement, Modou Mamoune Diop, lors de la cérémonie de lancement.

    M. Diop a rappelé que le Sénégal vise l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, un objectif dont la réalisation passe par l’agriculture dont le développement est lié à l’augmentation des surfaces cultivables. D’où la pertinence d’un tel projet qui vise à accompagner les producteurs de la vallée en leur inculquant de nouvelles techniques culturales incluant la gestion environnementale, a-t-il souligné.

    ‘’Il nous faut protéger l’environnement tout en augmentant les surfaces cultivables’’, a dit l’adjoint au gouverneur de Saint-Louis, évoquant aussi la gestion intelligente des effets du changement climatique sur ce secteur d’activités.

    L’Institut mondial de la croissance verte a eu l’idée de développer une agriculture intelligente pour renforcer la résilience des populations, a-t-il encore souligné, remerciant le gouvernement coréen pour cet appui.

    La représentante résidente du GGGI, Assan Magagi Alio, est revenue sur les impacts attendus de ce projet, qui a pour objectif d’améliorer de 10% les rendements de riz et de légumes dans la zone cible.

    Ce projet ambitionne de créer 1200 emplois pour les femmes ainsi que pour les jeunes et compte accompagner jusqu’à 1000 agriculteurs pour un accès à des intrants agricoles de qualité et à des services de vulgarisation, a-t-elle précisé.

    Selon elle, le projet va également promouvoir des pratiques d’une agriculture intelligente face au climat et contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 10% par rapport à la situation de référence.

    Ce projet va améliorer à terme les revenus des producteurs de la vallée, dont l’économie a été fortement impactée par la Covid-19, a de son côté souligné le directeur général de la Société d’aménagement des terres du delta et de la Falémé (SAED), Aboubakry Sow.

    Hu Chang Yeon, le représentant de l’ambassade de la République de Corée, a fait part de la volonté de son pays de partager son expérience en matière de développement des pratiques culturales soucieuses de l’environnement.

    AMD/ASB/ASG

  • SENEGAL-FOOTBALL-REPORTAGE / A Thiès, les écoles de football entretiennent le rêve de jeunes de devenir des professionnels

    SENEGAL-FOOTBALL-REPORTAGE / A Thiès, les écoles de football entretiennent le rêve de jeunes de devenir des professionnels

    +++Par Alioune Diouf+++

    Thiès, 24 mai (APS) – Aux environs de 11 heures, en ce premier dimanche du mois de Ramadan, une vingtaine d’enfants qui ont juste fini de taper dans un ballon, sur l’un des terrains de football du Lycée Malick Sy, se retrouvent avec leur coach à l’ombre d’un arbre, pour un débriefing. Cette école de football à l’image d’autres qui font florès à Thiès, entretient le rêve des plus jeunes de devenir des footballeurs professionnels.

    Assis sur sa moto, Alassane Diop, la mine sérieuse, prodigue des conseils sur la tenue et les comportements aux jeunes garçons, membres de la petite catégorie de son école de football, créée il y a quatre ans.  Comme s’ils buvaient ses paroles, les adolescents et les plus petits l’écoutent quasi-religieusement.

    Natif du populeux quartier de Som, de l’autre côté de la route nationale, dont sont issus la plupart de ses élèves, l’ancien footballeur professionnel a dû écourter sa carrière, pour cause de blessure, pour se reconvertir en entraîneur. Il a créé depuis 2017 son école de football, Pa Jules, qui compte aujourd’hui 113 pensionnaires.

    C’est l’un des coaches qui animent la trentaine d’écoles de football, du moins celles reconnues, qui occupent les aires de jeu un peu partout dans la ville de Thiès, une partie de la journée pendant trois jours de la semaine. Jusqu’en 2021-2022, il y avait 54 écoles affiliées à la Coordination nationale des écoles de football (CODEF) dans tout le département de Thiès, dont 34 dans la ville. Sans compter ces structures informelles qui sont légion à travers la ville. Alassane Diop, 32 ans, regroupe chaque dimanche la petite catégorie, sur un terrain du Lycée Malick Sy, pour leur inculquer les rudiments du ballon rond. Les plus grands sont confiés à d’autres coaches avec lesquels ils s’entraînent aussi les samedis et mercredis dans l’après-midi.

    Le coach Alassane voit cette activité comme un moyen d’éduquer les enfants de son quartier pour les préserver de la délinquance et de l’errance, tout en les encourageant à avoir de meilleures performances à l’école classique. Par exemple, si Seydina, 15 ans, le capitaine de l’équipe, porte le brassard, il le doit à ses moyennes en classe, qui tournent autour de 15 sur 20. Il insiste sur les valeurs.  ‘’Ne venez plus ici avec autre chose que votre maillot et ne le changez plus en quittant ici, et à la fin rentrez !’’, lance-t-il, en voyant un des garçons s’empresser d’enlever son maillot, après l’entraînement. L’idée est d’éviter que les enfants ne puissent vadrouiller et de faire en sorte qu’ils puissent être repérés à travers la ville.

    Comme beaucoup de ses pairs, le vieux Cissokho, entraîneur dans une structure, tient aussi aux études de ses protégés. ‘’Il faut qu’ils étudient. Un professionnel n’ayant pas fait des études, se fait escroquer où qu’il aille, explique-t-il.  En plus, tu peux devenir gouverneur, député, avocat’’. Il se souvient de ses anciens élèves qui n’ont pas réussi dans le football, mais qui ont fait carrière dans d’autres domaines, tous ne pouvant pas devenir footballeurs professionnels.

    Concilier sport et études

    ‘’Je ne forme pas des footballeurs, je forme des hommes’’, dit à ce propos Pape Abdoulaye Sow, un des pionniers de écoles de football à Thiès. L’actuel président de la coordination départementale des écoles de football, accorde une place centrale à l’aspect éducatif des écoles de football. ‘’Sur 100 jeunes, un seul sera professionnel et il passe par Génération Foot, Diambars ou Dakar Sacré-Cœur’’, relève-t-il. D’où la nécessité de les préparer à être de bons citoyens et à se réaliser quel que soit le domaine où ils seront appelés à s’activer. Il garde le souvenir de cet enfant en difficulté dans sa famille qu’il accueillait dans son école de football et qu’il aidait à poursuivre ses études. Aujourd’hui il est devenu un commandant de la gendarmerie, dit-il, relevant que la récompense divine reste sa seule motivation.

    Professeur d’EPS au Lycée Malick Sy de Thiès, Ousmane Diédhiou, connaît bien la valeur des études.  Il ne badine pas non plus avec les bonnes performances scolaires. Ceux qui ont de mauvais résultats à l’école sont écartés du groupe, en guise de punition, et de pression, renseigne ce résident de Grand-Thiès, qui a mis sur pied récemment sa structure : Référence. Lui aussi compte sur les terrains de son établissement pour aider ses jeunes élèves-footballeurs à s’exercer. A raison de trois par semaine, les mercredis soir, samedi soir et dimanches matin, les séances qui ne dépassent pas deux heures. Il travaille en étroite collaboration avec les parents, et fixe des règles strictes. Par exemple, il est interdit aux enfants de jouer au football dans les rues, au risque de se faire exclure.

    Les écoles de football qui font florès à Thiès sont le fait, la plupart du temps, d’initiatives privées de bonnes volontés qui cherchent à accompagner les plus jeunes et leurs parents dans la réalisation de leur rêve de devenir des footballeurs professionnels et surtout d’aller faire carrière à l’étranger.

    La plus grande satisfaction qu’en tirent les responsables, n’est pas pécuniaire, elle est humaine : la marque de reconnaissance dont lui témoignent leurs anciens élèves ou les parents de ces derniers ou encore le simple fait de rencontrer l’un d’entre eux, devenu un haut cadre de l’administration ou ayant réussi sa vie, fait valoir Alassane Diop. Après six ans, il voit déjà le fruit de son travail : l’un de ses anciens poulains aujourd’hui gardien au CNEPS FC, revient souvent le voir à l’école de football, un autre qui a signé dans un club à Pau, en France, a renoncé à son billet d’avion pour les vacances, pour lui envoyer 30 ballons, raconte-t-il.

    Manque de moyens, précarité : la complainte des responsables d’écoles

    Faute de moyens, gérer une école n’est pas de tout repos. La complainte est presque unanime chez les responsables d’écoles, qui partagent le sentiment d’être laissés à eux-mêmes, et d’être peu valorisés.  Ce sont des écoles sans locaux qui squattent les terrains vagues, convoités aussi par certains clubs et équipes de quartier qui viennent aussi y jouer, face au manque criant d’aires de jeu dans la ville. ‘’On est les malaimés, on ne nous prend pas au sérieux’’, se désole Ousmane Diédhiou.

    ‘’C’est nous qui faisons tout le travail (à la base). Nous les formons, et ensuite, la Fédération et Diambars viennent leur faire des tests, pour les amener et nous ne recevons rien en retour’’, regrette le vieux Boubacar Cissokho, entraîneur au Rapid Club de Diamaguène (RCD), une école de football créée depuis 2006 par Djim Fall.  ‘’Peut-être qu’avec le temps, nous aurons des retombées, mais pour le moment, nous n’avons rien’’, relève le sexagénaire.

    Bien que son école ne réclame pas de paiement mensuel, elle achète tout le matériel qu’utilisent ses pensionnaires.  Les écoles de football connaissent des fortunes diverses, même si de manière générale la précarité est la même. ‘’Il y a des écoles dont les pensionnaires paient à la fin du mois, mais d’autres non.

    Pour certaines, c’est 2000, d’autres, 5000 FCFA’’. ‘’Ni l’Etat, ni la municipalité ne nous soutient, nous nous débrouillons avec nos propres moyens. C’est dur, n’est-ce pas ?’’, dit-il.

    Il déplore que la plupart des anciens élèves qui réussissent, ne reviennent pas faire un geste à l’endroit de leur école d’origine, ‘’comme le fait Sadio Mané’’. ‘’Ils oublient que nous avions galéré ensemble avant qu’ils n’en n’arrivent là’’.  Mais il en faut plus pour décourager ce fils d’artiste qui a commencé à coacher des footballeurs à l’âge de 18 ans. ‘’Mon père Soundioulou Cissokho était musicien, tout comme tous mes frères. Après un passage à l’école des arts où j’ai appris la musique, ma mère s’est opposée à ce que je devienne musicien. Déboussolé, je me suis rabattu sur le sport’’, raconte-t-il. Il a passé sa licence D d’entraîneur, alors qu’il était déjà très âgé.

    ‘’On se débrouille avec les moyens du bord’’ pour acheter le matériel didactique, notamment des ballons, des chasubles (dossards), des cerceaux, plots, échelles, pour travailler la coordination, relève Diédhiou, qui ne compte que sur les inscriptions des élèves ou l’appui de bonnes volontés du quartier, dont d’anciens footballeurs. Diédhiou, qui est coach à Amitié Football club, un club de ligue 2, où il gère toujours la catégorie des cadets, a ouvert cette année son propre centre, surtout par passion, dit-il. ‘’Ce n’est pas  évident d’être tout le temps avec des enfants, mais on est habitué en tant qu’enseignants’’. L’année dernière, son école était à 30 joueurs, répartis en trois catégories : pupilles, benjamins et minimes.

    ‘’Les gens travaillent, parce qu’en voyant les résultats des championnats, que ce soit en U20, et consorts, c’est clair que ce sont les jeunes sortis des écoles de football qui en sont à l’origine, mais les retombées font défaut’’, s’offusque aussi Ousmane Diédhiou. ‘’On est vraiment laissés en rade’’, poursuit -t-il, notant que beaucoup de jeunes qui disent sortir de Diambars ou Génération foot sont en réalité les produits de ces écoles de foot ‘’aux pieds nus’’. ‘’C’est nous qui les formons, ensuite ces derniers organisent des tests et prennent les meilleurs’’. Le problème est qu’ils ont des moyens que nous n’avons pas.

    Il note toutefois une évolution positive, avec Génération et l’Institut Diambars qui ont commencé à signer des protocoles d’accord avec l’école de football d’origine, afin de leur verser des ristournes, au cas où leur ancien élève signerait avec un club étranger.

    Diambars, par exemple, reverse 10% à l’école de football (au club) formatrice, là où Génération Foot ne parle pas pour le moment d’argent, mais se contente d’un appui en matériel, note le coach Ousmane Diédhiou. Ce sont des acquis que nous allons préserver, mais nous nous battons pour que cette pratique soit généralisée.

    ‘’Ici, l’école de football, c’est dans le sang, lance non sans fierté Cissokho. Ceux qui travaillent deviennent de grands footballeurs’’. Pour lui, Thiès est un ‘’grenier’’ de footballeurs que les autorités n’appuient pas suffisamment. Il a vu passer des joueurs de renom comme Kader Mangane, Ousmane Ndoye, Moussa Traoré, Habib Traoré, Seydou Tavarez, Dame Ndoye, Habib Diallo.

    Parmi les éléments du coach Alassane Diop, Mohamed Ndiaye, un neveu du parrain de l’école de football qui a été encouragé par ses parents à s’y inscrire depuis 2022. ‘’Le football n’entrave en rien mes études, car les horaires d’entraînement ne coïncident pas avec ceux des cours. Nous faisons de la préparation physique, des matchs entre nous’’, confie-t-il.

    Aliou Diène, 15 ans, élève à l’école Abdel Kader de Mbour 1, qui est aussi de Som, s’est est inscrit à Pa Jules depuis 2019.  A la question de savoir pourquoi une école de football, il rétorque sans sourciller : ‘’Pour signer’’.  Il dit vouloir suivre les traces de Sadio Mané et autres grands noms du football sénégalais. Pourtant, il reçoit gracieusement des équipements de son coach, qui comme la plupart de ses collègues, fait preuve de beaucoup de volontarisme dans l’accomplissement de sa tâche. ‘’Au quartier, quand les gens me voient aller aux entraînements, ils disent que je suis farfelu’’, relève-t-il, visiblement indifférent à ces remarques.

    Elève en classe de CM2, Aboubacar Cissokho, le plus ancien du groupe, est venu à l’école Pa Jules, après avoir supplié son père de lui donner une chance. Féru de football, ce jeune libéro qui prend comme référence le défenseur de l’équipe nationale Kalidou Coulibaly dit aussi espérer ‘’signer’’ un jour un contrat à l’étranger.

    ADI/ASB/OID/ASG

  • SENEGAL-AGRCULTURE / Deuxième édition de la Foire agricole du nord, du 9 au 11 juin (organisateurs)

    SENEGAL-AGRCULTURE / Deuxième édition de la Foire agricole du nord, du 9 au 11 juin (organisateurs)

    Saint-Louis, 23 mai (APS) – La deuxième édition de la Foire internationale agricole du nord (FIAN) se tiendra du 9 au 11 juin prochain à Diama, une commune de la région de Saint-Louis (nord), a appris l’APS de partenaires de cette manifestation.

     »La FIAN va être l’occasion de mettre en relation des acteurs de différents ordres du monde agricole », a expliqué Jean-Jacques Bancal, hommes d’affaires et initiateur de la manifestation, au cours d’une rencontre avec des journalistes.

    « Quand on parle d’agriculture, on parle de terroir et d’eau », a dit M. Bancal, avant d’évoquer la participation à cette manifestation de partenaires tels que la commune de Diama, qui va accueillir l’évènement. Il y a aussi parmi les  »sponsors leaders » l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC) et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).

    Madické Diagne, directeur de la communication de l’OLAC, a remercié l’initiateur pour avoir associé sa structure à l’événement, assurant que  »l’OLAC, en tant qu’institution évoluant dans le domaine de la gestion de l’eau, va appuyer toute initiative allant dans le sens d’accompagner l’agriculture ».

    L’OLAC ambitionne d’ailleurs de réhabiliter des mares d’eau dans la vallée du fleuve Sénégal afin de booster l’activité agricole en augmentant les aménagements, a-t-il indiqué.

    Pour Diama, la deuxième édition de la Foire internationale agricole du Nord sera l’occasion de montrer tout le potentiel de cette collectivité et de « le partager au reste du pays », a souligné le directeur de cabinet du maire de cette commune, Salif Ka.

    AMD/BK/ASG

     

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Prévention des inondations : le gouverneur de Dakar préconise des « mesures exceptionnelles »

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Prévention des inondations : le gouverneur de Dakar préconise des « mesures exceptionnelles »

    Dakar, 23 mai (APS) – Le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall, préconise des « mesures exceptionnelles » pour atténuer les effets des inondations et permettre aux populations de la capitale sénégalaise de vivre un hivernage avec le moins possible de désagréments.

    L’épicentre des inondations dans la région de Dakar « s’est progressivement déplacé vers les départements de Rufisque et de Keur Massar », a-t-il fait observer mardi au cours d’un conseil interministériel consacré à la prévention et à la gestion des inondations en 2023.

    « Dans le département de Rufisque, j’ai des inquiétudes par rapport à l’exutoire naturel des eaux pluviales, en l’occurrence le lac Rose », a dit Al Hassan Sall, lors de cette rencontre présidée par le Premier ministre, Amadou Ba, en présence de services publics et entreprises privées intervenant dans la gestion des inondations à Dakar et dans les régions.

    « L’option actuelle semble être de ne plus évacuer les eaux pluviales vers ce réceptacle naturel [que constitue le lac Rose], en mettant en place une autre alternative », a indiqué le gouverneur de Dakar, selon lequel plusieurs quartiers et localités situés autour du lac Rose et de l’arrondissement de Sangalkam avaient connu de fortes inondations durant le dernier hivernage.

    Ce conseil interministériel visait aussi à trouver des solutions afin que les populations vivant dans des zones sensibles des départements de Dakar, Keur Massar et Rufisque, les plus exposés aux inondations, subissent le moins possible de désagréments liés à l’hivernage et aux inondations.

    Des bassins de rétention nécessaires, mais également des canalisations

    Pour éviter aux populations de revivre les mêmes problèmes lors du prochain hivernage, il a préconisé « la réalisation d’un autre exutoire accompagné d’un dispositif de pompage », en remplacement de l’exécutoire naturel qu’est le lac Rose. « Il faut nécessairement cette alternative pour éviter de continuer d’évacuer le surplus d’eaux pluviales ou de ruissellement vers le lac Rose », a souligné le gouverneur de Dakar.

    Pour ce faire, des travaux de réalisation de bassins de rétention sont en cours au niveau de la base marine française, en rapport avec des partenaires, a signalé Al Hassan Sall.

    Dans la zone de Kounoune, dans le département de Rufisque, il faut la réalisation de bassins de rétention d’eaux pluviales, mais également des canalisations pour évacuer les eaux vers une zone non problématique, a ajouté le gouverneur de Dakar.

    Il a relevé que dans le département de Keur Massar, des difficultés liées aux inondations subsistent dans certains quartiers comme Jaxaay ou Aladji Pahé, en dépit des travaux d’assainissement réalisés l’année dernière.

    Aussi a-t-il appelé les entreprises en charge de la réalisation d’ouvrages d’assainissement dans ces zones sensibles de Keur Massar, « à finaliser les bassins de rétention en cours, mais également à prévoir la mise en place d’un dispositif exceptionnel de pompage ».

    « Ce n’est qu’à ce prix qu’on pourrait venir à bout des inondations dans ces quartiers sensibles du département de Keur Massar », a assuré le gouverneur. Dans le cas contraire, « on aura, cette année, les mêmes difficultés que l’année dernière, durant l’hivernage 2023 ».

    Il faut des solutions pérennes à la récurrence des inondations

    Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de prendre « des mesures exceptionnelles » dans le cadre du dispositif de lutte contre les inondations dans les quartiers inondables des départements de Rufisque, Keur Massar ou encore Pikine.

    « Il nous faut trouver des solutions aux inondations récurrentes de certaines zones de la région de Dakar », a assené le gouverneur, avant de noter que dans le département de Dakar, il y a trois grands secteurs confrontés à des problèmes d’inondation à chaque hivernage. Il a cité le bassin de la zone de captage et des quartiers environnants, parmi lesquels la cité Bellevue.

    Le gouverneur de Dakar a félicité l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) qui, a-t-il souligné, a démarré les travaux de réhabilitation du bassin de la zone de captage pour éviter aux populations de revivre les mêmes difficultés que celles de l’année dernière. D’autres « point sensibles » de Dakar sont concernés par ces travaux, selon Al Hassan Sall.

    Il recommande par ailleurs aux services concernés qu’ils revoient les dimensions des ouvrages d’assainissement à Ouakam, notamment à la cité Avion.

    Le gouverneur a par ailleurs fait savoir qu’un travail de recensement des zones occupées dans la région de Dakar, par les eaux pluviales durant l’hivernage 2022, est en cours de finalisation.

    « Ce travail est terminé dans les deux grands départements les plus confrontés aux inondations dans la région de Dakar, à savoir Keur Massar et Rufisque », a-t-il assuré, annonçant la finalisation prochaine du rapport régional sur les points occupés par les eaux pluviales durant l’hivernage 2022.

    AB/BK/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ADMINISTRATION / Vers l’harmonisation des procédures d’archivage des actes d’état civil dans la région de Diourbel

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ADMINISTRATION / Vers l’harmonisation des procédures d’archivage des actes d’état civil dans la région de Diourbel

    Diourbel, 23 mai (APS) – Une session de formation sur les techniques d’archivage des actes d’état civil s’est ouverte mardi à Diourbel (centre), en vue d’harmoniser les procédures en vigueur dans ce domaine, a constaté l’APS.

    Cette rencontre de deux jours réunit une quarantaine d’acteurs en provenance des trois départements de la région de Diourbel, à l’initiative de la direction de l’état civil, dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de modernisation dénommé « Nekkal ».

    « L’objectif est de passer en revue toutes les différences actuelles qui, pour la plupart, ne répondent pas aux normes requises afin de leur donner les outils nécessaires pour une meilleure pratique de leur métier », a fait savoir la formatrice Ndèye Oumy Diop, archiviste de profession.

    Au sortir de cet atelier de renforcement de capacités, « tous les agents, officiers et auxiliaires d’état civil qui y ont participé, vont recevoir le manuel pratique pour une harmonisation dans la gestion de tous ces documents à caractère personnel qui constituent un patrimoine national à sauvegarder », a-t-elle ajouté

    MK/BK