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  • SENEGAL-COMMERCE / Différend à l’Union des chambres de commerce : Thiès se range du côté de la ‘’légalité’’ et du ‘’droit’’ (SG)

    SENEGAL-COMMERCE / Différend à l’Union des chambres de commerce : Thiès se range du côté de la ‘’légalité’’ et du ‘’droit’’ (SG)

    Thiès, 23 mai (APS) – La chambre de commerce de Thiès, par la voix de sa secrétaire générale, dit se ranger du côté de la légalité dans l’affaire du bureau parallèle qui secoue l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal, depuis vendredi.

    ‘’La chambre de commerce de Thiès est dans la légalité et le droit’’, a dit Oumou Thiam Sangaré, secrétaire générale de l’institution consulaire, l’ors d’un point de presse conjoint, lundi, dans les locaux de ladite chambre.

    Des responsables de l’institution consulaire, dont notamment le président Modou Diop et le vice-président Moustapha Diop ont profité de cette rencontre avec la presse pour clarifier la position de la chambre de commerce de Thiès dans ce contentieux.

    Vendredi dernier, une rencontre tenue à Dakar par le bureau de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, s’est terminée en queue de poisson, quand une partie a souhaité procéder au renouvellement du bureau, contre la volonté de l’autre frange.

    Face à l’opposition de l’autre moitié des 14 présidents de chambres de commerce du Sénégal, à cet ordre du jour qui, à ses yeux, n’était pas conforme aux textes, l’autre s’est retirée, pour élire un bureau parallèle, a rapporté la secrétaire générale.

    Elle a précisé que ce bureau était ‘’minoritaire’’, dès lors que les textes stipulent qu’en cas de vote, la voix du président en exercice était ‘’prépondérante, en cas d’égalité’’. Le président en exercice Serigne Mboup était resté dans la salle, a-t-elle laissé entendre.

    ‘’Nous nous situons dans le camp de la légalité parce que l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal est régie par le décret 2002 de mai 2002, qui stipule en ses articles 11 jusqu’à 13, que le renouvellement des instances de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal ne peut se faire que quatre mois après le renouvellement des instances des 14 chambres de commerce au niveau régional’’, a dit Mme Sangaré.

    Les chambres de commerce n’ont pas été renouvelées, le poste de président de l’Union n’est pas vacant, puisqu’il est occupé par Serigne Mboup, qui n’est ni mort, ni sénile, ni radié et qui jouit de ses droits civiques, a-t-elle poursuivi.

    Le vice-président de la chambre de commerce de Thiès, Moustapha Diop qui représentait le président de la chambre de commerce, a profité de l’occasion pour battre en brèche l’accusation selon laquelle il aurait falsifié la signature du président de la Chambre de commerce de Thiès, qu’il représentait à cette rencontre.

    Il a dit avoir appelé le président de la Chambre de commerce de Thiès, qui était venu lui-même signer la feuille de présence, quand la question du vote a été agitée.

    Des responsables de chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal ont élu samedi Abdoulaye Sow, comme président de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (UNCCIAS), une décision contestée par Serigne Mboup.

    « Blocage » de l’UNCCIAS

    Au sortir d’une assemblée générale extraordinaire, M. Sow a fait part d’un ‘’blocage’’ de la structure, dont serait selon lui responsable Serigne Mboup. M. Mboup a ‘’systématiquement refusé l’ordre du jour préalablement fixé d’accord partie lors de la réunion du 4 mai dernier’’, a-t-il argué.

    Devant une telle situation, ‘’la majorité a décidé de se retirer dans un hôtel de la place pour procéder au renouvellement du bureau’’, a ajouté M. Sow.

    Dans un communiqué, le bureau dirigé par Serigne Mboup a rejeté le ‘’projet d’ordre du jour portant sur le renouvellement’’ de l’exécutif de l’UNCCIAS. Le texte fait valoir la ‘’non-vacance d’aucun poste du bureau’’ sortant.

    ‘’Constatant la non-vacance d’aucun poste du bureau et en se référant aux articles 4 et 5 du décret 2002.516 du 16 mai 2002 portant règles d’organisation et de fonctionnement de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal, nous rejetons le projet d’ordre du jour portant renouvellement du bureau de I’UNCCIAS’’, peut-on lire dans le même document.

    Serigne Mboup et six autres membres du bureau, signataires du texte, disent ‘’exhorter la tutelle à finaliser les textes devant résulter de l’application de la loi 2017-15 du 6 février 2017 portant création de la Chambre nationale de commerce, d’industrie et de services du Sénégal (CCI-SN) et des chambres régionales de commerce, d’industrie et de services (CCIR)’’.

    Pour le camp de Serigne Mboup, la finalisation de ces dispositions juridiques par la tutelle permettra d’’’organiser dans les meilleurs délais la mise en place des nouvelles assemblées consulaires’’.

    ADI/ASB/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Matam : des jeunes comédiens formés en jeu d’acteur et mise en scène au théâtre

    SENEGAL-CULTURE / Matam : des jeunes comédiens formés en jeu d’acteur et mise en scène au théâtre

    Matam, 23 mai (APS) – Vingt-cinq artistes comédiens de la région de Matam (nord) ont bénéficié d’un renforcement de capacités en jeu d’acteur et en mise en scène au théâtre, a appris l’APS du directeur du Centre culturel régional de Matam, Abdourahmane Diallo, mardi.

    ‘’En collaboration avec l’association ARCOTS [artistes comédiens du théâtre sénégalais] regroupant tous les artistes comédiens du théâtre sénégalais de Thiès et celle de Matam, le Centre culturel organise un atelier de cinq jours dont l’objectif est de renforcer les capacités de 25 jeunes comédiens en jeu d’acteur et mise en scène au théâtre’’, a-t-il dit.

    S’exprimant au cours d’un entretien avec l’APS, M. Diallo a soutenu que la formation entre dans le cadre d’un projet dénommé ‘’Le Pont’’ et porté par l’association ARCOTS de Thiès avec des participants venant d’une dizaine de localités de la région.

    Selon lui, le formateur, Ass Malick Diop vient de Dakar et est membre de la compagnie de théâtre Brrr Production. Il est aussi metteur en scène et artiste-comédien, a-t-il ajouté.

    ARCOTS, une association regroupant tous les acteurs comédiens du théâtre sénégalais, est présente dans toutes les régions du Sénégal. L’association est dirigée par l’artiste-comédien, Pape Faye.

    AT/ASB/ASG

  • SENEGAL-DIVERS/DEPECHES / Kédougou : un mort et un blessé grave dans une collision entre deux motos

    SENEGAL-DIVERS/DEPECHES / Kédougou : un mort et un blessé grave dans une collision entre deux motos

    Kédougou, 23 mai (APS) – Deux motos sont entrées en collision frontale ce mardi, à Kédougou, faisant un mort et un blessé, a appris l’APS de source sécuritaire.

    L’accident est survenu aux environs de 10h 40 minutes sur la route national N°7 (RN7), précise la même source. Elle signale que le choc s’est produit alors que les deux motos roulaient à vive allure.

    Un des conducteurs, un mécanicien moto, est décédé sur le coup. Une personne grièvement blessée a été évacuée à l’hôpital régional Amat Dansokho par les sapeurs-pompiers.

    Selon le service régional des sapeurs-pompiers, la plupart des accidents de la circulation enregistrés dans la région de Kédougou impliquent des motos. 

    PID/ASG/ASB

  • SENEGAL/RELIGION / La 120e édition du Magal de Darou Salam célébrée, le 8 juin

    SENEGAL/RELIGION / La 120e édition du Magal de Darou Salam célébrée, le 8 juin

    Mbacké, 23 mai (APS) – La 120e édition du Magal de Darou Salam (Mbacké, centre), commémorant le retour en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, sera célébrée le jeudi 8 juin prochain, a appris l’APS des organisateurs.

    L’ouverture officielle de la grande mosquée de Darou Salam est prévue ce vendredi, en présence de plusieurs personnalités.

    Considérée comme étant la première ville fondée par Cheikh Ahmadou Bamba, dans les années 1880, Darou Salam abrite aujourd’hui le mausolée de Mame Cheikh Anta Mbacké (1865-1941) dit ‘’Borom Gawane’’, qui fut un fidèle compagnon du fondateur du mouridisme.

    CGD/ASB/ASG

  • SENEGAL-RELIGION / Amadou Mame Diop à Touba pour présenter ses condoléances au Khalife général des mourides

    SENEGAL-RELIGION / Amadou Mame Diop à Touba pour présenter ses condoléances au Khalife général des mourides

    Touba, 22 mai (APS) – Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a effectué, lundi, une visite à Touba (centre), pour présenter ses condoléances au Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, qui a perdu récemment son épouse Sokhna Daba Diallo, a-t-on appris de source officielle.

    ‘’Le Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Amadou Mame Diop, était cet après-midi à Touba pour présenter ses condoléances au Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, qui a perdu récemment son épouse Sokhna Daba Diallo. Le Président de l’Assemblée nationale s’est incliné pieusement devant la mémoire de la défunte épouse du Khalife et prié pour le repos de son âme au paradis’’, indique un communiqué de l’Assemblée nationale transmis à l’APS.

    M. Diop a ‘’saisi cette occasion pour exprimer au Khalife, Serigne Mountakha Mbacké, toute sa gratitude pour le rôle éminemment important qu’il joue au service d’un Sénégal de paix et de prospérité, lui souhaitant ainsi longévité et santé dans l’accomplissement de sa noble mission’’.

    Le président de l’Assemblée nationale était accompagné d’une très forte délégation composée des membres du bureau, du président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (mouvance présidentielle), du président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Elhadj Oumar Youm, des présidents de commission Abdou Mbow, Cheikh Seck et Karim Sène, entre autres.

    CGD/MD/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION / Ngogom : les populations entament la construction d’un nouveau CEM

    SENEGAL-EDUCATION / Ngogom : les populations entament la construction d’un nouveau CEM

    Ngogom, 22 mai (APS) – Les populations de Ngogom, une commune située dans le département de Bambey, ont lancé lundi les travaux de construction d’un nouveau nouveau collège d’enseignement moyen (CEM), a constaté l’APS.

     »C’est après avoir reçu l’autorisation de l’inspection d’académie de Diourbel qu’elles se sont cotisées pour démarrer, cette semaine, la construction de trois salles de classe pour un deuxième CEM », a  expliqué Aliou Diouf, un membre du comité de pilotage du nouveau CEM.

    Selon lui,  »le premier collège de la commune, construit en 2002, compte aujourd’hui près de 2000 élèves, un nombre pléthorique qui fait que certains potaches font cours dans les magasins du périmètre agricole, faute d’espace pour de nouvelles salles (…) ».

    C’est fort de ce constat que les populations, « convaincues que l’Etat ne peut pas tout faire à la fois, ont décidé sur fonds propres, après avoir discuté avec les autorités du système éducatif de la région, de procéder à la construction de ce nouvel établissement », a-t-il expliqué.

     »Une délégation de la direction de la construction du ministère de l’Education a visité le site quelques jours avant le début des travaux. Et nous espérons que les enseignements vont démarrer dès la rentrée prochaine », a-t-il soutenu.

    MS/MK/ASG/MD

  • SENEGAL-SANTE-SOCIETE / Kédougou :  une association s’illustre dans une campagne de consultations et de don de médicaments gratuits

    SENEGAL-SANTE-SOCIETE / Kédougou : une association s’illustre dans une campagne de consultations et de don de médicaments gratuits

    Kédougou, 22 mai (APS) – L’association Kédougou Assistance médicale et son partenaire, l’ONG action Sénégal, ont clôturé ce lundi quatre jours de consultations et de dons de médicaments gratuits dans trois communes du département de Kédougou (sud-est), a constaté l’APS.

    « Le premier jour, nous étions au poste de santé de Fadiga, et le deuxième jour au poste de Dalaba, dans la commune de Kédougou. La troisième journée, nous étions au poste de santé de Dimboli, et aujourd’hui, on boucle la campagne dans la commune de Tomboronkoto pour une consultation générale », a expliqué docteur docteur Oumou Diallo, présidente de l’association Kédougou Assistance médicale.

    Elle s’exprimait dans un entretien accordé à l’APS, en présence des membres de son association et de patients venus se faire consulter.

    Docteur Oumou Diallo rappelle que depuis 2021, son association organise chaque année cette campagne médicale de consultations gratuites en médecine générale dans le département de Kédougou.

    « Nous choisissions chaque année trois communes dans le département, pour faire une consultation et un don de médicaments gratuits pour lutter contre les différentes pathologies », a-t-elle dit.

    À travers cette campagne, les populations de Kédougou ont été sensibilisées sur les maladies cardiovasculaires telles que l’hypertension artérielle et le diabète.

    La présidente de l’association Kédougou Assistance médicale sollicite par ailleurs l’appui des autorités, pour organiser prochainement une campagne régionale de consultation devant concerner différentes pathologies.

    PID/MD/BK

     

  • SENEGAL-SPORT-PLAIDOYER / Un inspecteur d’académie appelle à faire du sport scolaire un vivier de jeunes talents

    SENEGAL-SPORT-PLAIDOYER / Un inspecteur d’académie appelle à faire du sport scolaire un vivier de jeunes talents

    Tambacounda, 22 mai (APS) – L’inspecteur d’académie de Tambacounda (est), Babacar Diack a invité les acteurs du sport sénégalais à faire du sport scolaire un vivier, une pépinière de détection et de recrutement de jeunes talents pour étoffer les effectifs des équipes locales ou nationales du Sénégal.

    « Tout le monde sait que le sport scolaire a toujours été un vivier des autres équipes, c’est-à-dire que c’est une pépinière où les grandes équipes peuvent venir recruter les jeunes talents pour commencer à les encadrer. Cela serait une bonne chose pour les équipes locales, mais également pour nos équipes nationales », a-t-il dit.

    Il s’exprimait ce week-end en marge de la finale de l’édition 2023 de la phase régionale des championnats populaires de football communément appelés  »navétanes », organisés sous l’égide de l’Union des associations sportives scolaires et universitaires (UASSU) de Tambacounda.

    Babacar Diack a rappelé que la formation des petites catégories se fait au niveau des écoles, avant le stade des grandes catégories. « Je crois que la relance est bien faite, nous pensons que d’ici quelques années, à Tambacounda, nous aurons beaucoup de représentants dans les différentes équipes nationales », a-t-il souligné.

    Le vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Seydou Sané, par ailleurs parrain de la finale, a assuré qu’il portera la parole des sportifs de Tambacounda pour la réhabilitation du stade régional, à l’image des autres stades qui vont être réhabilités.

    Le gouvernement du Sénégal a lancé un programme de réhabilitation dont vont bénéficier les stades Léopold Senghor de Dakar, Aline Sitoé de Ziguinchor, Elimanel Fall de Diourbel et Lamine Guèye de Kaolack.

    BT/SK/BK/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ASSAINISSEMENT / Saint-Louis : L’ONAS a remis à neuf ses ouvrages électromécaniques (technicien)

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ASSAINISSEMENT / Saint-Louis : L’ONAS a remis à neuf ses ouvrages électromécaniques (technicien)

    Saint-Louis, 22 mai (APS) – L’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) a remis à neuf ses ouvrages électromécaniques en perspective de l’hivernage, a-t-on appris de Abou Samba Sy, chef de division technique de l’exploitation du service régional de Saint-Louis.

     »Nous avons remis à neuf nos ouvrages électromécaniques lors du passage de nos équipes de la maintenance il y a une semaine pour les entretenir et nous avons eu même à remplacer quelques équipements qui étaient en panne ou qui n’étaient pas sur place », a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.

    Il a cité notamment les interventions des équipes techniques à Pikine 700, Pikine Bas Sénégal, Diawling, Diaminar, quartier Nord et Goxu Mbathie où de nouvelles pompes ont été installées pour préparer l’hivernage.

    Les opérations pré-hivernage qui aident à éviter d’éventuelles inondations sont marquées par le curage des canaux, a-t-il souligné, signalant qu’à Pikine, 12 km de réseau sont concernés cette année.

     »Les équipes de curage sont sur place et sont en train de curer les canaux », a dit M. Sy selon qui  »l’importance de cette opération est qu’elle permet de nettoyer les canaux remplis de sable et des ordures ».

    Il a déploré l’attitude des populations qui ont tendance à mettre du sable et des ordures dans les canaux d’évacuation d’eau. Ce qui est contraire aux normes techniques et contribue à obstruer les canaux préparés à recevoir que des eaux usées ou de pluie.

    Il a invité les habitants à utiliser les bacs à ordure mis en place par la mairie pour se débarrasser de leurs ordures.

    Les équipes de l’ONAS  »ont l’habitude de sortir plein de sable et des ordures », a expliqué le technicien, ajoutant:  »Si nous n’évacuons pas le sable, nous n’aurons pas un bon circuit pour évacuer les eaux pluviales ».

     »Les populations ne font pas la distinction et mettent les ordures sur les canaux d’évacuation d’eau et nous leur demandons de nous aider à mieux entretenir ces ouvrages », a-t-il lancé.

     »Nous sommes une entreprise publique et nous avons beaucoup de tâches à faire dans l’ensemble du pays et nous ne pouvons pas mettre derrière chaque citoyen un agent », a indiqué M. Sy invitant encore une fois les populations à éviter de jeter des ordures dans les ouvrages d’évacuation des eaux.

    Il a signalé que  »si la pompe reçoit des ordures, elle est bloquée et tombe en panne » et dans cette situation, l’ONAS est obligée  »de faire des opérations d’entretien qui retardent » ses activités.

    Pour les quartiers dépourvus de réseau, le problème se situe dans le défaut de restructuration comme dans certaines parties de Pikine car  »les ruelles sont très étroites et ne permettent » pas aux camions de l’ONAS  »d’y accéder », a déclaré M. Sy, estimant qu’il faut impérativement, pour les doter de réseau, penser à les restructurer.

    AMD/OID/ASB

  • SENEGAL-ECONOMIE-REPORTAGE / A Fatick, la filière sel bat de l’aile

    SENEGAL-ECONOMIE-REPORTAGE / A Fatick, la filière sel bat de l’aile

    Par Sokhna Diome

    Fatick, 22 mai (APS) – La filière sel, l’une des principales activités économiques de la région de Fatick (centre) en termes d’emplois et de revenus, est confrontée à plusieurs difficultés, notamment la baisse de la production, les aléas climatiques, la faible mécanisation et la hausse des coûts de production, a appris l’APS de ses principaux acteurs.

    La production de sel génère d’importants revenus pour les acteurs de cette filière : les groupements d’intérêt économique (GIE), les opérateurs économiques, les employés et les transporteurs. Les agents chargés de l’iodation du sel, de son conditionnement et de l’entretien des unités de production en tirent également profit.

    Mais la filière sel connaît des difficultés, selon plusieurs acteurs.

    ‘’Aujourd’hui, la demande est supérieure à l’offre, car la mer a perdu toute sa salinité’’, observe le président de la Coopérative des producteurs de sel de la région de Fatick, Adama Sall.

    Les GIE et les opérateurs économiques intervenant dans la filière emploient une main-d’œuvre majoritairement féminine d’environ 6.000 personnes, selon lui. La quasi-totalité de la main-d’œuvre des marais salants est rémunérée à la journée.

    Ni les employés ni leurs employeurs n’échappent aux ‘’sérieux problèmes’’ de l’économie du sel, selon M. Sall.

    ‘’Nous avons perdu 40.000 tonnes de sel cette année, ce qui a ralenti nos activités et a engendré une pénurie à cause de laquelle le prix de la tonne de sel est passé de 10.000 à 60.000 francs CFA’’, déclare le président de la Coopérative des producteurs de sel de la région de Fatick.

    Adama Sall espère que les fortes températures survenant au cours de la saison sèche vont augmenter la production de cette année. Confrontée aux aléas de la nature, la filière a besoin du soutien de l’Etat et de ses partenaires économiques, selon lui.

    La Coopérative des acteurs du sel de la région de Fatick réunit plus de 30 GIE et producteurs individuels. Elle souhaite la hausse du prix du sel pour atténuer les charges liées au transport de la denrée entre les sites de production et les marchés, selon Jean-Marie Kène Ndiaye.

    Le président-directeur général du complexe industriel Sels Sine, Baboucar Bop, s’inquiète, lui, de la qualité des unités de production. Les espaces aménagés pour la saturation des marais sont faiblement élevés, ce qui engendre une maigre capacité de conservation de l’eau salée, explique M. Bop.

    Les changements climatiques réduisent fortement la capacité de production de la région de Fatick depuis quelques années, constate cet opérateur économique intervenant dans la filière depuis 1984.

    ‘’La réponse aux changements climatiques va consister à créer des zones de saturation très élevées, qui pourront conserver l’eau pendant un an’’, dit-il.

    Cette mesure aura l’avantage d’atténuer l’impact de la pluviométrie sur la production de sel. ‘’Le soleil est un facteur de production que nous ne maîtrisons pas encore. Avec 45 degrés à l’ombre, vous pouvez produire beaucoup de sel. Mais le soir, à cause de l’humidité, tout le sel se dissout. Il faut reprendre à zéro’’, s’inquiète Baboucar Bop, l’un des plus grands producteurs et exportateurs de cette denrée alimentaire au Sénégal.

    M. Bop, acteur de la filière depuis quatre décennies, déplore la faible production de cette année. ‘’A cette période de l’année, je n’ai même pas récolté un seul kilo de sel. A pareil moment de l’année dernière, j’en étais à quelque 2.000 tonnes’’, s’alarme-t-il.

    L’opérateur économique évoque les aléas d’une production dépendant de plusieurs facteurs, dans cette zone où le sel est obtenu essentiellement par des techniques d’évaporation de l’eau de mer.

    L’industrie du sel attire de plus en plus d’acteurs, malgré ses difficultés

    Il existe actuellement une pénurie de sel, résultat d’une faible production de la denrée, selon le patron de Sels Sine. La tonne de sel, vendue habituellement par les petits producteurs à 8.000 francs CFA, voire 10.000, coûte maintenant 60.000 en raison de la faible production de cette année, souligne M. Bop, également président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Fatick.

    L’industrie du sel attire de plus en plus d’acteurs, malgré ses difficultés. En septembre 2021, une nouvelle unité de production s’est implantée à Fatick. Sel d’Afrique espère générer 200 emplois directs et quelque 1.500 emplois indirects, selon son président-directeur général, Abou Emile Diouf.

    La nouvelle usine se fixe un objectif de production de 30.000 tonnes dans les deux prochaines années, qu’elle compte faire progresser à 150.000 tonnes par an dans le long terme, déclare M. Diouf.

    Abou Emile Diouf rêve d’accroître la plus-value de la filière et de faire en sorte qu’elle contribue activement aux efforts visant à augmenter les exportations sénégalaises, d’autant plus que le produit sortant des marais de la région de Fatick est vendu dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

    ‘’Le sel que nous produisons est destiné à la consommation des ménages du pays et à la satisfaction de la demande des industries’’, souligne-t-il.

    Les difficultés n’épargnent pas le lac Rose, un important site de production de sel situé dans la région de Dakar. La production de cette zone, de 200.000 à 250.000 tonnes par an, a connu une forte baisse, signale le président-directeur général de Sels Sine, laissant entendre que tous les sites de production du pays sont confrontés aux mêmes écueils.

    Il en va de même pour la région de Kaolack (centre), selon Baboucar Bop. Plus grand producteur de sel du pays, cette région a connu un retard de production d’environ trois mois cette année, relève-t-il.

    Lire aussi :

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    https://aps.sn/la-filiere-sel-a-besoin-dune-grande-assistance-technique/

     

    ‘’Les salins de Kaolack ont entamé la récolte le 13 mars dernier, une étape qui démarrait habituellement en décembre. La baisse est estimée à 80.000 tonnes par rapport à la quantité produite en 2022’’, déclare le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Fatick.

    Boubacar Bop croit encore à l’essor de la filière sel, malgré ses difficultés. Les investissements qu’il a réalisés à Fatick ont tellement d’ampleur que le patron de Sels Sine s’attend à d’importants rendements dans deux ou trois ans.

    ‘’Aujourd’hui, avec la mécanisation de l’activité, nous employons beaucoup moins de main-d’œuvre, seulement 25 personnes par journée en moyenne. Les machines assurent l’essentiel de l’activité, avec plus de rapidité’’, dit-il.

    L’opérateur économique déplore par ailleurs les conditions fixées par les pouvoirs publics pour l’iodation du sel, l’une des normes de production requises. ‘’L’Etat nous oblige à ioder le sel pour éliminer les risques d’hypertension artérielle qu’engendre la consommation de sel non iodé.’’

    Cette obligation accroît les coûts de production dans la mesure où le kilo d’iode, vendu à 8.000 francs CFA il y a dix ans, coûte maintenant 45.000, selon Baboucar Bop.

    SDI/ESF/ASB/ASG