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  • SENEGAL-EDUCATION / Diourbel: l’IA mise sur les modèles alternatifs pour booster le taux brut de scolarisation au cycle élémentaire

    SENEGAL-EDUCATION / Diourbel: l’IA mise sur les modèles alternatifs pour booster le taux brut de scolarisation au cycle élémentaire

    Diourbel, 4 mai (APS) – L’inspection d’académie (IA) de Diourbel compte miser sur les modèles alternatifs pour booster le taux brut de scolarisation du cycle élémentaire, qui s’élève actuellement à 55%,  un niveau très en-deçà de la moyenne nationale, a indiqué jeudi,  son secrétaire général, Modou Ndiaye. 

     »C’est fort de ce constat que l’IA a pris la résolution de miser, à côté de l’offre classique des écoles franco-arabes et daaras modernes, très peu nombreux, sur les modèles alternatifs, en prenant en compte les aspirations de la population »,  a  dit M. Ndiaye.

    Il intervenait au cours d’une rencontre de présentation de la revue régionale du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence du secteur de l’éducation et de la formation (PAQUET-EF), axée sur les performances de 2022.

    L’objectif visé est de ‘’booster davantage ce taux, eu égard au potentiel de la région, notamment à Touba, où on compte beaucoup d’enfants qui doivent être pris en charge », a-t-il ajouté.

    Il  estime que le taux brut de scolarisation dans l’inspection d’académie de Diourbel, comparé à la moyenne nationale, démontre qu’il  »reste encore beaucoup d’efforts » à faire au niveau de la région de Diourbel.

    Dans le secteur de la petite enfance, le taux brut de préscolarisation (TBPS)  doit également être amélioré, même si un écart positif est noté, comparativement à l’année 2021, eu égard à l’intervention du Projet investir dans les premières années pour le développement humain’’, a-t-il relevé.

    Il ressort de ce rapport des performances annuelles, dans sa composante qualité améliorée, que la région de Diourbel a enregistré de façon globale, d’‘’excellents résultats » aux examens de fin d’année 2022.  »Ces résultats, a-t-il précisé, sont  meilleurs que ceux de 2021.’’

    ‘’Ces résultats très satisfaisants dans tous les examens et concours sont le fruit du dévouement et de l’engagement unitaire de tous les acteurs’’, a estimé l’adjoint au gouverneur en charge des affaires administratives, Oumar Ndiaye.

    MK/AB/ASG/ASB

  • SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES/ / Tivaouane: inauguration d’un collège d’un coût de 200 millions à Thiallé

    SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES/ / Tivaouane: inauguration d’un collège d’un coût de 200 millions à Thiallé

    Thiallé (Tivaouane), 4 mai (APS) – Le préfet de Tivaouane, Mamadou Guèye, a inauguré, jeudi, un collège d’enseignement moyen d’un coût de 200 millions de FCFA, à Thiallé, un village de la commune de Taïba Ndiaye.

    L’infrastructure scolaire comprend six classes, un bloc administratif, une bibliothèque entièrement équipée, deux blocs de sanitaires pour garçons et filles et d’un laboratoire qui sera prochainement équipé.

    Le collège qualifié de  »bijou », a été réalisé en six mois, dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), par Lekela, une entreprise qui exploite le Parc éolien de Taïba Ndiaye (PETN),  mis en production depuis décembre 2019.

    Le projet démarché depuis décembre 2021 a été bouclé pour permettre aux élèves de démarrer les cours à partir d’octobre 2022, a relevé le maire de Taïba Ndiaye, Assane Ndiaye, lors de la cérémonie, qui a enregistré la présence d’autorités administratives, de maires et d’un parterre de personnalités.

    Ce nouveau collège, a-t-il dit, permettra de lever les difficultés auxquelles les élèves du village étaient confrontés, une fois qu’ils avaient franchi l’étape de l’élémentaire. Ils devaient marcher sur de longues distances, pour se rendre dans les collèges de villages voisins comme Taïba Ndiaye.

    Pour lui, cet établissement de proximité est un ‘’pas de plus’’ dans la lutte contre les ‘’déséquilibres’’.

    Il a sollicité son érection dans le futur, en lycée, après celle du Collège Abdoulaye Diop, polarisant huit villages, tout comme la construction d’un collège similaire dans la zone des Niayes, afin de ‘’rééquilibrer la carte scolaire’’.

    Le préfet de Tivaouane, Mamadou Guèye, a insisté sur la sécurité de l’infrastructure, son entretien ainsi que l’amélioration du cadre de vie, à travers la plantation d’arbres fruitiers et de plantes ornementales. Le tout devrait amener cet établissement à obtenir, à terme, d’excellentes performances scolaires, a-t-il recommandé.

    Saluant la ‘’célérité’’ et l’‘’efficacité’’ avec lesquelles le projet a été exécuté, il a noté que Lekela peut être donnée en ‘’exemple’’ aux autres entreprises de la zone en termes de RSE, eu égard au choix de ses secteurs d’intervention, à savoir l’éducation, la santé, l’hydraulique, mais aussi à son cadrage par rapport aux politiques publiques.

    Lekela s’est fixé comme objectif d’investir 650 millions de francs CFA par an pour réaliser des projets identifiés d’un commun accord avec les élus territoriaux, a expliqué Mamadou Moustapha Thiam, directeur général de Lekela. La microfinance, l’environnement, entre autres, sont ciblés.

    Dotée d’une puissance installée de 158 mégawatts, l’entreprise peut produire en moyenne ‘’40.000 à 50.000 gigawatts par mois’’. La production est revendue à la Senelec, qui la redistribue à ses clients.

    ADI/ASB/ASG

     

  • SENEGAL-EDUCATION/ / Matam : plaidoyer pour le retour des cantines scolaires

    SENEGAL-EDUCATION/ / Matam : plaidoyer pour le retour des cantines scolaires

    Matam, 4 mais (APS) – Des acteurs de l’éducation ont plaidé, jeudi, pour le retour des cantines scolaires dans les établissements scolaires de la région de Matam (nord).

    ‘’Beaucoup d’acteurs de l’éducation ont parlé du retour des cantines scolaires. Ce sont des intrants de qualité qui aident vraiment à régler un problème d’équité et de confort. Elles permettent également aux élèves de suivre les cours sans avoir de soucis alimentaires’’, a dit l’inspecteur d’académie de Matam, Mbaye Babou.

    M. Babou intervenait à l’occasion de la revue annuelle sur le secteur de l’éducation dans la région de Matam, en présence de plusieurs acteurs et des autorités administratives, dont le gouverneur adjoint en charge des affaires administratives, Modou Thiam.

    Il souligne que l’éloignement et la situation familiale des élèves font que certains d’entre eux ont des problèmes pour retourner chez eux prendre le repas ou en acheter.

    « C’est pour cette raison que beaucoup d’acteurs sollicitent du ministère de l’Education nationale ‘’le retour des cantines scolaires et leur renforcement par la tutelle et les partenaires’’, a insisté l’inspecteur d’académie.

    Il a souligné que « ce problème concerne beaucoup plus les établissements du moyen secondaire de la région », assurant que toutes ces interventions liées à ce volet seront notées dans le rapport qui sera transmis au ministère de l’Education nationale.

    L’IA a également invité les autorités locales à appuyer l’inspection d’académie dans la sécurisation des établissements scolaires. Plusieurs lycées de la région ne disposant pas de système de gardiennage, des cambriolages sont parfois notés comme dans celui survenu dans le village de Hounaré, le 23 avril dernier, a-t-il rappelé.

    AT/ASB/ASG

  • SENEGAL-SECURITE / Trente-six interpellations dans une opération de sécurisation dans les régions centre (Police)

    SENEGAL-SECURITE / Trente-six interpellations dans une opération de sécurisation dans les régions centre (Police)

    Kaolack, 4 mai (APS) – Au total, trente-six (36) personnes ont été interpellées, dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le cadre d’une opération de sécurisation organisée dans les régions centre du pays (fatick, Kaolack et Kaffrine), a appris l’APS de la Police.

    Sur les trente-six personnes interpellées, huit l’ont été pour ivresse publique manifeste, vingt-sept pour vérification d’identité et une autre pour charlatanisme et escroquerie, précise le commissaire Aliou Bâ, chef du service régional de la sécurité publique de Kaolack. Dix-sept véhicules et six motos ont été mis en fourrière, avec quatre-vingt-douze pièces saisies par des agents de la Police nationale, ajoute le commissaire Ba.

    Cette opération grandeur nature, qui a eu lieu entre 20 heures et 5 heures du matin, a impliqué, outre le commissariat central de Kaolack et le commissariat de Ndorong, les commissariats de Kaffrine, Fatick et Nioro du Rip, explique-t-il dans un entretien avec l’APS.

    ‘’Il y a eu une mutualisation des forces durant cette opération avec l’appui des commissariats de police de Fatick et de Kaffrine. Ce type d’opération, avec la mutualisation de nos forces, se poursuivra davantage en vue de mieux sécuriser les populations et retourner la peur dans le camp des délinquants’’, assure-t-il.

    Pendant toute la durée de cette opération de sécurisation dite ‘’normale’’, des check-points ont été érigés, des opérations de police judiciaire et des contrôles des débits de boissons effectués. Les quartiers réputés criminogènes des trois régions ont été visités, signale le commissaire de police pour qui la mutualisation des forces leur permet d’avoir assez d’effectifs pour un large maillage.

    ‘’Nous avons initié une telle initiative dans cette opération pour nous permettre d’avoir des effectifs assez consistants’’, fait-il valoir, indiquant que de telles initiatives seront pérennisées au grand bonheur des populations locales.

    ADE/ASB/ASG

     

     

  • SENEGAL-SOCIAL / Moussa Bocar Thiam : ‘’Il n’y a aucun plan de licenciement à La Poste’’

    SENEGAL-SOCIAL / Moussa Bocar Thiam : ‘’Il n’y a aucun plan de licenciement à La Poste’’

    Ourossogui, 4 mai (APS) – Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, assure qu’il n’est envisagé ni plan de licenciement ni plan social à la Société nationale La Poste.

    Cette société nationale a seulement proposé à ses employés qui le désirent de négocier avec elle un départ volontaire.

    ‘’Je vais être une fois encore clair sur la situation de la société nationale La Poste, pour dire qu’il n’y a aucun plan de licenciement au sein de cette entreprise. Il n’y a non plus de plan social à La Poste’’, a-t-il soutenu.

    Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique s’entretenait avec des journalistes, mercredi soir, à Ourossogui, au terme d’une cérémonie officielle marquant l’arrivée de la caravane ‘’Sénégal Connect’’ dans cette ville située dans la région de Matam (nord).

    Selon Moussa Bocar Thiam, la société nationale La Poste a seulement demandé à ses agents qui le désirent de négocier avec elle un  départ volontaire.

    Les employés qui souhaitent être redéployés dans d’autres structures publiques ont la possibilité d’en discuter avec la direction générale de La Poste, selon M. Thiam. Sur ce point, ‘’il n’y a aucune ambiguïté, aucune polémique possible non plus au sein de l’entreprise’’, a-t-il assuré.

    AT/BK/ESF

  • SENEGAL-TECHNOLOGIES / Moussa Bocar Thiam souligne les avantages de l’Intelligence artificielle

    SENEGAL-TECHNOLOGIES / Moussa Bocar Thiam souligne les avantages de l’Intelligence artificielle

    Ourossogui, 4 mai (APS) – L’intelligence artificielle peut se voir dans plusieurs domaines et peut notamment servir dans le traitement des documents administratifs, a souligné le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam.

    « La mise en œuvre de l’intelligence artificielle peut se voir dans plusieurs domaines. Dans le secteur de l’administration publique, nous pouvons détecter automatiquement des documents administratifs. L’IA peut aussi aider à la classification rapide des documents administratifs. Elle permet également un contrôle fiscal intelligent », a-t-il dit.

    Le ministre de la Communication s’exprimait lors de l’arrivée officielle de la caravane « Sénégal Connect » à Ourossogui (nord), qui sillonne le pays depuis quelques jours.

    Dans le domaine de l’agriculture, l’intelligence artificielle « peut permettre aux spécialistes de prédire la disponibilité de l’eau et des intrants [mais peut également servir dans] la planification de la production en fonction des débouchés ou encore la détection de différentes maladies affectant la production », a-t-il dit.

    Concernant les secteurs de la défense et de la sécurité, par exemple, l’IA permet de protéger les interventions des véhicules d’urgence, la réduction du nombre d’appels d’urgence et des infractions.

    « L’intelligence artificielle peut jouer un rôle de filtrage de vidéos dans le domaine de la cybersécurité, notamment la détection ou la suppression de scènes à caractère nuisibles pour les enfants. Elle permet également d’assurer la surveillance de nos frontières et de nos côtes et d’analyser les comportements suspects et d’attaques informatiques », a détaillé le ministre de la Communication.

    L’IA peut toutefois remplacer l’homme dans plusieurs tâches, a fait remarquer le ministre, insistant sur son encadrement qui doit être basé sur l’éthique et la déontologie.

    Selon Moussa Bocar Thiam, c’est pour cette raison que le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique a engagé une stratégie nationale pour la règlementation de l’intelligence artificielle, qui, à l’en croire, « est un défi majeur, car étant un processus irréversible ».

    AT/ASG/BK

     

  • SÉNÉGAL-ECONOMIE-AGRICULTURE / Les jeunes de Toky-Gare invités à s’intéresser à l’agriculture

    SÉNÉGAL-ECONOMIE-AGRICULTURE / Les jeunes de Toky-Gare invités à s’intéresser à l’agriculture

    Ndoulo, 3 mai (APS) – Le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, a invité, mercredi, les jeunes de la commune de Tokyo Gare, dans l’arrondissement de Ndoulo, à s’intéresser davantage à l’agriculture qu’à l’émigration clandestine, promettant de mettre à leur disposition, les différents services déconcentrés et programmes agricoles déployés dans la région.

    « Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes passent par le Nicaragua (rivière à la frontière entre les Etats-Unis et le Canada)  et le Mexique pour espérer rallier les États-Unis, au péril de leur vie. À tous ces jeunes, notamment ceux de Tokyo Gare, je [demande de] s’intéresser à l’agriculture, un secteur très porteur qui peut résoudre à lui seul, le problème du chômage », a-t-il déclaré.

    Le gouverneur de Diourbel s’exprimait ainsi, en marge de la tournée économique régionale qu’il a entamée ce mercredi dans l’arrondissement de Ndoulo. Cette tournée a démarré par la commune de Toky-Gare.

     »L’objectif, a-t-il dit, est d’aller rencontrer les communautés et les populations au niveau de l’ensemble des communes de la région pour vérifier, visiter les réalisations de l’État, des communes, mais aussi des initiatives communautaires. »

    Il s’agira, selon Ibrahima Fall, de  »recueillir les préoccupations et doléances des populations et voir au niveau national quelles sont les solutions qui pourront être apportées, et le cas échéant, rédiger un rapport qui sera transmis aux autorités centrales ».

    La finalité, précise-t-il, c’est  »avoir un tableau de bord qui doit également guider notre gouvernance et nous permettre d’évaluer notre action à la tête de la région de Diourbel. »

    Accompagné d’une forte délégation composée, entre autres, des différents chefs de service, Ibrahima Fall s’est d’abord rendu au domicile du khalife de Touba Afia, Serigne Moustapha Abdoul Mbacké, pour recueillir ses prières. Tout en saluant la démarche, le guide religieux a saisi l’occasion pour faire le plaidoyer afin que les travaux de bitumage de la voie reliant le village à la route nationale, à l’arrêt de puis plusieurs mois, soient achevés.

    Le gouverneur a ensuite visité le verger incubateur de le commune, avant de se rendre au village de Ténéfou Toucouleur, pour s’enquérir de la qualité des travaux du nouveau château d’eau qui y est réalisé dans le cadre de la coopération sénégalo-chinoise.

    D’une profondeur de 310 m  et d’un débit de réception de 60m3/h, le nouveau château d’eau  »assure désormais en quantité et en qualité, tous les besoins en eau potable des populations », s’est réjoui le chef de village, Mamadou Sall.

    Il a ainsi sollicité l’affectation de nouvelles surfaces arables afin de permettre aux jeunes qui le souhaitent, de s’activer dans l’agriculture irriguée.

    Selon le maire de Tocky-Gare, Moussa Thiaw,  »une quinzaine de délibérations allant dans ce sens, ont été prises par le conseil municipal », réitérant l’engagement de la municipalité à les  »accompagner également pour un accès facile au financement. »

    MK/ASG

  • SENEGAL-CULTURE/ / La formation et la formalisation, talon d’Achille des danseurs à Matam

    SENEGAL-CULTURE/ / La formation et la formalisation, talon d’Achille des danseurs à Matam

    Matam, 3 mai (APS) – L’essor de la danse dans la région de Matam (nord-est) est freiné par un problème de formation et de formalisation, indique le directeur du centre culturel régional, Abdourahmane Diallo.

     »Les quelques groupes de danse qui existent dans la région de Matam sont confrontés à un problème de formation et de formalisation, ce qui freine le développement de cet art dans la région », a-t-il notamment dit à l’APS, à l’occasion de la journée internationale de la danse, célébrée le week-end dernier à Matam. Trois groupes de danse venus de Matam et de Ourossogui ont assuré le spectacle lors de cet évènement.

    Il estime que les danseurs de la région doivent s’organiser et être ‘’reconnus juridiquement’’. ‘’Ils doivent aussi avoir des paliers et aller chercher des partenaires. C’est en se formalisant qu’ils pourront bénéficier de formation, de financements et avoir la possibilité d’aller faire des prestations à l’internationale’’, a-t-il souligné.

    Il précise que c’est cela qui fait défaut aux danseurs de la région et assure que le centre culturel de Matam est en train ‘’d’y travailler’’. ‘’D’ici quelque temps, on trouvera des solutions à ces soucis de formation et de formalisation », a promis le directeur du centre culturel régional.

    Il a également reconnu que la région de Matam souffrait de l’absence d’une compagnie de danses ‘’bien structurées et professionnelles’’.

    AT/ASB/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-INSTITUTION/ / Mbacké: le nouveau préfet promet d’œuvrer « sans relâche » pour l’intérêt général

    SENEGAL-COLLECTIVITES-INSTITUTION/ / Mbacké: le nouveau préfet promet d’œuvrer « sans relâche » pour l’intérêt général

    Mbacké, 2 mai (APS) – Le nouveau prefet de Mbacké (centre), Khadim Hann, s’est engagé à œuvrer « sans relâche » à la satisafaction de l’intérêt général des populations du département, promettant de rassembler toutes les ressources humaines et matérielles disponibles pour remplir pleinement sa mission.

    ‘’ (…) Ayant bien pesé et analysé l’importance des missions que le président de la République m’a confié, je réaffirme encore une fois ma volonté et mon engagement indéfectibles à œuvrer sans relâche à la satisfaction de l’intérêt général et des besoins des populations. Je compte rassembler toutes les ressources humaines et matérielles disponibles au niveau du département afin de remplir pleinement les missions’’, a-t-il assuré

    Le chef de l’exécutif départemental s’exprimait ce week-end lors de son intallation officielle par le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall.

    Breveté de l’École nationale d’administrative (ENA), l’administrateur civil Khadim Hann compte mobiliser tous les acteurs concernés, pour sa mission cette mission à la tête du département de Mbacké.

    ‘’C’est pourquoi, dans le cadre de l’exercice des missions qui me sont assignés, je compte mobiliser tous les services de l’État mais également surtout m’appuyer sur toutes les catégories d’acteurs de la vie socio-économique de ce beau département pour assurer au mieux possible une inclusion des populations dans la gestion de leurs affaires’’, a-t-il encore promis.

    Selon lui, « il est avéré et incontestable que l’exercice des fonctions d’autorité administrative dépositaire des prérogatives de puissance publique et chargé d’incarner l’autorité de l’État dans sa circonscription, constitue un véritable sacerdoce ». Il a ajouté également que « la fonction de représentant de l’État auprès des populations est passionnante et exaltante ».

    Elle nécessite aussi un dialogue constructif et sincère avec l’ensemble des ressources humaines et forces vives de la circonscription surtout en ces temps modernes ou les rapports entre l’administration et ses usagers reposent sur de nouveaux paradigmes, a indiqué M. Hann.

    La nouvelle autorité administrative est plus que jamais consciente que le département de Mbacké est considéré comme l’un des plus stratégiques du Sénégal de par son agglomération.

    ‘’Par son histoire, sa position géographique, son poids démographique, son bouillonnement économique et sa dimension culturelle et cultuelle, le département de Mbacké, cœur du Baol est unanimement reconnu comme l’une des circonscriptions les plus stratégiques de ce pays.  Il constitue un département qui regorge d’énormes potentialités et où se côtoient les pouvoirs temporel et spirituel consacrant ainsi son originalité et sa spécificité’’, a-t-il avancé.

    Amadoune Diop promu nouveau préfet de Gossas, a souligné qu’il quitte le département de Mbacké après 22 mois avec le sentiment du devoir accompli. Il a reçu ainsi de nombreux cadeaux à la fin de la cérémonie à laquelle ont pris part les sous-préfets des arrondissements de Ndame, Kael et Taif, des dignitaires religieux, entre autres personnalités.

    CGD/ASB/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE/ / Manque d’équipements, faible financement, changement climatique, les maux de la filière sel à Kaolack

    SENEGAL-ECONOMIE/ / Manque d’équipements, faible financement, changement climatique, les maux de la filière sel à Kaolack

    Par Assane Dème

    Kaolack, 2 mai (APS) – Une importante main-d’œuvre vit de la production de sel dans la région de Kaolack (centre), mais cette filière est confrontée au sous-équipement de ses acteurs, à leur difficile accès aux financements et au changement climatique.De nombreux agriculteurs se lancent dans la production artisanale de sel en profitant de l’alternance de cette activité avec les travaux champêtres. Certains d’entre eux exploitent des marais leur appartenant, d’autres sont employés comme journaliers par des exploitants.Kaolack, avec une production annuelle d’environ 400.000 tonnes, est l’une des principales régions productrices de sel au Sénégal, selon son chef du service régional du commerce, Mamadou Camara. Les Salins du Sine-Saloum, la principale unité industrielle locale, fournit quelque 300.000 tonnes, soit 75 % de la production, signale M. Camara.

    Des petites et moyennes entreprises (PME) ont une capacité de production d’environ 30.000 tonnes par an, beaucoup plus importante que celle des groupements d’intérêt économique (GIE) constitués de petits producteurs.

    ‘’La filière sel joue un rôle important dans l’économie de la région de Kaolack. C’est un secteur qui emploie beaucoup de personnes, des femmes et des jeunes notamment’’, souligne Mamadou Camara.

    En 2022, les acteurs de la filière sel de Kaolack ont exporté près de 300.000 tonnes, vers des pays africains surtout, selon M. Camara. ‘’Ils contribuent aux efforts visant à équilibrer notre balance commerciale.’’

    Le changement climatique impacte négativement la production de sel, constate-t-il, ajoutant que les récoltes ne cessent de tendre vers la baisse.

    La plupart des producteurs de sel sont dans l’économie informelle, ce qui engendre des difficultés d’accès aux financements.

    ‘’Le sel est une richesse pour l’économie sénégalaise mais il est sous-exploité. C’est une filière énormément pourvoyeuse d’emplois et de revenus. C’est une aubaine pour la région de Kaolack’’, souligne Awa Sarr Rivet, la directrice générale des sociétés ‘’Le Comptoir du sel’’ et ‘’Les Marais salants’’, basées à Sing-Sing, un quartier situé près de Kaolack. Elle s’est lancée dans l’exploitation industrielle du sel en 2022. Ses deux petites entreprises emploient 15 personnes et 120 travailleurs saisonniers.

    Awa Sarr Rivet bénéficie du soutien de la GIZ, l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement, et du Réseau Entreprendre Dakar. Elle a reçu de ce dernier un financement de 12 millions de francs CFA.

    La patronne des sociétés ‘’Le Comptoir du sel’’ et ‘’Les Marais salants’’ a noué un partenariat avec des producteurs de la commune française de Guérande, un important producteur de sel.

    ‘’Dans les années à venir, j’aimerais pouvoir atteindre une production annuelle de 30.000 tonnes. On a l’espace et le climat qu’il faut, des partenaires et un personnel assez engagé pour développer notre exploitation’’, se réjouit cette géographe de formation et titulaire d’un master en aménagement du territoire et développement local, revenue au Sénégal après avoir passé plusieurs années en France.

    ‘’Les coûts d’investissement sont assez élevés mais les retombées financières sont au rendez-vous […] Il y a de la place pour de nouveaux acteurs’’, assure-t-elle, soulignant que la région de Kaolack peut satisfaire une bonne partie de la consommation nationale et ouest-africaine.

    Le Sénégal était en 2015 le premier pays producteur de sel en Afrique de l’Ouest, avec 412.000 tonnes, selon le chef du service régional du commerce de Kaolack.

    La production familiale artisanale est essentiellement destinée à la consommation domestique des ménages, la production industrielle étant destinée à l’exportation, affirme M. Camara.

    La filière attire d’importantes sociétés agroalimentaires, dont Patisen, Senico et Sel d’Afrique, qui sont confrontées à l’incapacité des PME et des GIE de leur fournir la quantité de sel dont elles ont besoin. La production artisanale a du mal à fournir du sel bien iodé à ces géants de l’industrie alimentaire sénégalaise.

    Le taux d’impureté du sel est élevé, selon Mamadou Camara. 

    ‘’Aider les producteurs à accéder aux crédits bancaires’’

    De l’avis de Karim Dramé, un expert de la filière sel pour la GIZ, les producteurs doivent être assistés pour être en mesure d’améliorer la qualité de la production. Ils doivent, par exemple, être initiés aux techniques d’élimination du magnésium contenu dans le sel local. ‘’Les sociétés agroalimentaires, comme de nombreux autres usagers, ne veulent pas de sel contenant du magnésium’’, signale M. Dramé.

    ‘’Pour rendre la filière compétitive, il faut aider les producteurs à accéder aux crédits bancaires’’, propose-t-il.

    Karim Dramé recommande aux producteurs et aux pouvoirs publics d’aménager des aires de stockage en vue d’une bonne conservation de la production, pendant la saison des pluies notamment. Les pluies engendrent souvent d’importantes pertes chez les producteurs, l’activité artisanale étant incompatible avec les fortes pluies. En 2022, au moins 32.000 tonnes de sel ont été endommagées par les eaux de pluie, à Fatick, Kaffrine (centre), Kaolack, et au lac Rose, situé dans la région de Dakar, selon M. Dramé.

    ‘’Il faut accroître les possibilités de commercialisation en mettant l’accent sur la qualité du produit et les exportations’’, propose M. Dramé, invitant les pouvoirs publics à doter les producteurs d’équipements performants.

    Comme l’agriculture, la production de sel ne peut prospérer que lorsque les terres sont accessibles. De nombreux acteurs de la filière déplorent l’étroitesse des terres à leur disposition.

    Les femmes font partie des principaux acteurs de la production de sel. A Parasel, par exemple, un village du département de Guinguinéo (centre), près de Kaolack, elles interviennent dans la filière pour gagner leur vie. 

    ‘’Nous avons jugé nécessaire d’accompagner et d’encadrer les femmes. Pour ce faire, nous sommes allés à Parasel, à la rencontre d’une centaine de femmes qui s’activent dans la production de sel, pour nous imprégner de leurs difficultés et de leurs besoins en termes de financement’’, explique Farba Soumaré, un membre du GIE Parasel et directeur commercial d’une radio locale.‘’Ces braves femmes n’avaient pas d’équipements adéquats pour mener leurs activités. Pour les soulager, nous leur avons fourni des gants, des lunettes, des chaussures, des motopompes et un tricycle, avec nos propres moyens. Cela a coûté 3,4 millions de francs CFA, qu’elles ne sont pas appelées à rembourser. Nous avons mis à leur disposition 11,5 millions de francs CFA’’, déclare Farba Soumaré, associé à deux de ses amis, Oumar Guèye et El Hadji Daouda Sall, pour venir en aide aux femmes productrices de sel de Parasel.

    Les trois amis achètent la production de sel des femmes de ce village ‘’à un prix raisonnable, d’autant plus qu’elles avaient un problème de commercialisation de leur production. Nous leur avons rendu visite il y a un mois et avons constaté que les choses avancent à pas de géant’’, dit Farba Soumaré.

    Selon lui, le GIE des femmes productrices de sel de Parasel exploite quelque 50 hectares.

    La filière sel contribue beaucoup à la lutte contre l’exode rural, assure M. Soumaré, invitant les pouvoirs publics à équiper ses acteurs et à les aider à augmenter la production.ADE/ESF/ASB/ASG