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  • SENEGAL-SOCIETE-REPORTAGE / Diourbel : le manège, principal lieu d’attraction des enfants durant les fêtes de fin d’année

    SENEGAL-SOCIETE-REPORTAGE / Diourbel : le manège, principal lieu d’attraction des enfants durant les fêtes de fin d’année

    Par Modou Sène

    Diourbel, 29 déc (APS)- Le manège érigé au cœur du centre ville de la commune de Diourbel (centre) est le principal lieu d’attraction des enfants, leur offrant ainsi un bel cadre d’épanouissement avec de multiples activités ludiques, en cette période de fêtes de fin d’année.

    Cet espace de jeux pour enfants, niché au cœur de l’espace public aménagé par la municipalité, a été inauguré il y a moins de deux semaines.

    L’espace dont l’exploitation est confiée à une entreprise privée locale, grâce à un partenariat avec la mairie, propose une large gamme d’activités de divertissement, comme la foraine, le carrousel, les véhicules factices, etc.

    Elle est devenue la nouvelle destination des tout-petits, qui prennent possession des lieux, les après-midi, accompagnés de leurs parents. 

    Il faut débourser entre 200 et 500 francs CFA pour y accéder. Accompagné de son fils de trois ans, Abdoulaye Diouf estime que le manège est venu à son heure et offre un cadre propice pour l’épanouissement des enfants.

    Son inauguration en même temps que l’espace public qui l’accueille, au cœur de la ville, font peu à peu retrouver à Diourbel une belle ambiance en sons et lumières.

    « Auparavant, les parents avaient du mal à trouver un lieu de divertissement pour leurs enfants, surtout durant les fêtes de Noël et de fin d’année. Mais cette année, avec l’inauguration du manège, les enfants ont un excellent cadre pour jouer et s’amuser », se réjouit Abdoulaye Diouf.

    Son espoir est de voir la municipalité et le gestionnaire du manège veiller à la préservation et à la sécurisation des installations.

    Mamour Diaw, chargé de leur gestion assure que « toutes les dispositions seront prises pour l’entretien des équipements ». Car, dit-il, le manège et les espaces de détente qui l’avoisinent continueront de fonctionner après les fêtes de fin d’année afin que les Diourbellois disposent d’un cadre de distraction et d’épanouissement permanent.

    Ambiance festive et commerçante

    « Grâce à l’aménagement de plusieurs espaces de jeux, les enfants de la commune de Diourbel ont dorénavant un beau cadre pour se divertir et passer les fêtes de fin d’année dans une ambiance festive », reconnaît, pour sa part, Amy Ndiaye.

    La trentaine, cette jeune mère de famille, dit être éblouie par les belles installations qu’elle a trouvées sur place avec ses enfants. « Diourbel mérite d’avoir ce genre d’aménagement urbain à l’image de Dakar, Thiès et les autres grandes villes du pays », plaide-t-elle.

    En plus du manège, l’espace public aménagé par la mairie de Diourbel accueille des stands où commerçants et restauratrices qui ont établi leur quartier.

    Ils proposent aux visiteurs nourriture, jouets pour enfants, décorations de Noël et autres guirlandes, donnant à ces lieux, à ses alentours et à l’esplanade de la mairie un air de marché de Noël à ciel ouvert. 

    « Le matin, je vends le petit déjeuner dans mon lieu de commerce habituel, à côté de la gare ferroviaire. Mais, depuis quelques jours, le soir, je viens ici pour vendre des brochettes de viande, des plats de poulets, du jus naturel, etc. », explique Mme Rokhaya Mbaye.

    L’espace est surveillé par des éléments de police, assistés de vigiles, qui veillent à la sécurité des personnes et des biens, au grand bonheur des commerçants et des visiteurs.

    MS/SKS/SBS/ABB/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-INFRASTRUCTURES / A Kaolack : les branchements électriques clandestins, un danger permanent dans les marchés

    SENEGAL-ECONOMIE-INFRASTRUCTURES / A Kaolack : les branchements électriques clandestins, un danger permanent dans les marchés

    Par Assane Dème

    Kaolack, 28 déc (APS) – A Kaolack (centre), comme dans d’autres villes du Sénégal, les marchés, véritables pôles d’attraction, sont devenus, au fil des années, des lieux de transactions à haut risque pour les usagers, à cause des nombreux branchements électriques clandestins ne respectant aucune norme de sécurité.

    Dans tous les marchés de la commune de Kaolack, des branchements électriques dont la plupart ne respecte aucune norme de sécurité sont légion. Une situation qui fait courir de grands risques aux usagers.

    En cette période des fêtes de fin d’année où affluent les clients, le décor montre aisément une idée de la situation. Partout, des fils noirs surplombent les allées et les cantines.

    L’ancienne capitale du Sine-Saloum, sise à 192 km de Dakar, était jadis la plaque tournante du commerce de l’arachide et du sel. Elle occupe en effet une position de carrefour, avec les routes nationales 1 et 4 qui la traversent.

    La ville dispose d’un des marchés les plus pittoresques du Sénégal. Celui-ci est situé en plein centre-ville, à quelques encablures de la plupart des établissements financiers et autres services stratégiques.

    A Kaolack, les marchés accueillent une bonne partie des acteurs du secteur informel composés essentiellement de commerçants, de marchands tabliers et/ou ambulants, de couturiers, de gérants de salons de coiffure, de services de transfert d’argent, de cordonneries, de bijouteries.

    Mais, le marché central et les autres lieux de commerce sont exposés à des risques liés aux branchements électriques anarchiques et à la vétusté des cantines et autres magasins.

    Il y a une semaine, un incendie s’est déclaré au ‘’marché Guedj’’, ravageant plusieurs dizaines de cantines, aucune perte en vie humaine n’étant cependant à déplorer.

    Prolifération de branchements anarchiques

    Au marché central situé en centre-ville, pas besoin de fouiner pour dénicher des branchements anarchiques, visibles à l’œil nu, presque partout.

    Pour effrayante qu’elle paraisse, cette situation ne semble guère émouvoir certains des occupants interrogés par l’APS.

    Assise devant sa cantine de produits cosmétiques installée depuis 2017, Ndiaya Seck a le sourire aux lèvres.

     »Je reconnais qu’il y a un danger qui nous guette avec ces fils au-dessus de nos têtes », consent-elle à dire.

    ‘’J’avoue que cette situation me fait vraiment peur parce que les gens, apparemment, ne prennent pas conscience du danger que constituent les branchements anarchiques. Et pourtant, on a eu plusieurs occasions de nous remettre en cause, puisque les incendies sont récurrents dans ce marché’’, souligne-t-elle.

    Non loin la cantine de Ndiaya Seck, Mbaye Thiam tient un atelier de couture. Entouré de ses apprentis et autres clients, il pointe du doigt la responsabilité des autorités administratives et territoriales qui, d’après lui, doivent ‘’faire preuve de rigueur’’ pour lutter contre les branchements anarchiques.

    ‘’L’électricité est tellement complexe qu’aucune personne ne doit jouer avec. Rien ne doit empêcher une personne responsable de tenir compte de la gravité de ce type de branchements qui menacent la vie des gens. Parce que, en cas de problème, personne n’est à l’abri’’, insiste Thiam.

    Fatou Dieng, une cliente venue en quête d’huile de palme, ne décolère pas contre cette situation. Elle soutient que les responsabilités sont partagées.

    En cas de sinistre, il est très difficile, voire impossible pour les secouristes de se frayer un passage afin de sauver ce qui pourrait l’être.

    ‘’Nous ne devons pas accepter que le Sénégal soit considéré comme une anarchie où chaque individu peut faire ce que bon lui semble. Il faut que des mesures drastiques soit prises pour éradiquer ces branchements clandestins et anarchiques’’, martèle Fatou Dieng.

    Aider à moderniser le marché central

    Le délégué principal du marché central de Kaolack, Lamine Ndao, appelle les autorités administratives et municipales à accompagner les commerçants dans la modernisation de leur marché.

    Les autorités doivent, ‘’très rapidement’’, prendre des mesures allant dans le sens de reprendre les installations, et de mettre en place un véritable programme de modernisation des marchés du Sénégal.

    Ce qu’il faut, selon elle, c’est de mettre un terme aux incendies qui pourraient causer des pertes en vie humaine.

    ‘’A mon avis, ces incendies dans les marchés du Sénégal sont causés par des courts-circuits et cette responsabilité est partagée. Dix cantines peuvent se partager un seul compteur, alors que dans la demande formulée (…), le matériel qui consomme l’électricité n’y figure pas’’, fait-il savoir.

    En plus, renseigne le délégué principal du marché central de Kaolack, ‘’les fils utilisés dans les installations clandestines ne sont pas de bonne qualité’’. S’ils chauffent, dit-il, ils ‘’cèdent et occasionnent un court-circuit avec tout son lot de dangers’’.

    Il plaide pour l’ »interdiction stricte’’ de tout partage de compteur électrique. Il suggère à la SENELEC de procéder à un ‘’contrôle’’ de nature à ‘’dissuader les mauvaises pratiques’’.

    Il précise que le marché central de Kaolack abrite ‘’plus de cinq mille cantines’’.

    Il appelle les parties prenantes, notamment les autorités municipales, à des ‘’concertations participatives et inclusives’’

    Un  milliard de pertes lors de l’incendie du ‘’marché Guedj’’

    La coordonnatrice du Programme de modernisation et de gestion des marchés (PROMOGEM), Rougui Aladji Sow, estime à ‘’plus d’un milliard de francs CFA’’ les pertes de marchandises, causées par l’incendie du ‘’marché Guedj’’ de Kaolack.

    Les ‘’facteurs qui déclenchent les incendies doivent pousser plus d’un à s’interroger sur nos responsabilités et nos comportements par rapport aux marchés’’, a-t-elle déclaré lors d’une visite à Kaolack.

    Mme Sow était venue s’enquérir de la situation, en présence du préfet du département de Kaolack, Latyr Ndiaye, et des autorités municipales.

    Selon elle,  » les occupations anarchiques au niveau des marchés, la promiscuité, la saturation, les branchements hors-normes sont propices à déclencher des incendies et leur propagation ».

    La coordonnatrice du PRMOGEM a souligné l’urgence de trouver un consensus autour de la gestion des marchés à travers des échanges et autres concertations, car, a-t-elle dit,  »ces infrastructures commerciales constituent le cœur battant des communautés où l’action citoyenne et les règles qui en sont édictées doivent être observées scrupuleusement’’.

    Affirmant que le PROMOGEM est le ‘’catalyseur du développement économique environnemental et social de telles infrastructures’’,  Rougui Aladji Sow s’est engagée à faciliter le plan de relogement des sinistrés du ‘’marché Guedj’’ et leur accès à des financements auprès respectivement de différents programmes dédiés de l’Etat du Sénégal.

    Le maire de Kaolack, Serigne Mboup, parti au chevet des sinistrés du ‘’marché Guedj’’, a appelé les pouvoirs publics à s’occuper davantage des marchés pour éviter ce genre de situations.

    ‘’Nous lançons un appel au gouvernement du Sénégal pour s’occuper des marchés, car sur le budget du pays, qui se chiffre à plus de 6 000 milliards de francs CFA, une bonne partie provient des marchés et autres lieux de transactions commerciales. Il est temps de s’occuper des marchés’’, a-t-il plaidé.

    M. Mboup a annoncé qu’une commission sera mise en place dans les plus brefs délais pour recenser les sinistrés. Il s’agit de voir ce que la mairie et l’Etat pourraient faire en leur faveur. Selon lui, une enveloppe de 50 millions de francs CFA sera dégagée par la municipalité de Kaolack, en appui à ces sinistrés.

    Un plan d’actions pour tous les marchés à risque

    Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine, avait saisi l’ensemble des autorités administratives du pays pour l’élaboration d’une feuille de route pour la sécurisation des marchés, a rappelé le préfet du département de Kaolack, Latyr Ndiaye.

    ‘’Nous avons déjà élaboré le plan d’actions qu’on compte mettre en œuvre et qui concerne tous les marchés à risque dans la commune de Kaolack’’, a signalé M. Ndiaye. Il inclut la libération des voies d’accès aux marchés, a-t-il indiqué.

    ‘’Ce plan d’actions va prendre en compte la question de l’électricité et d’autres activités qui ne doivent pas se dérouler à l’intérieur des marchés. Ce sont ces visites qui vont permettre de faire l’état des lieux, identifier les risques et proposer des solutions’’, assure le chef de l’exécutif départemental.

    Il a également évoqué l’exécution d’un volet formation et sensibilisation sur l’utilisation des moyens de secours, les comportements à risque, ainsi que l’élaboration d’un règlement intérieur pour l’ensemble des marchés.

    Un autre volet concerne la sensibilisation des Sénégalais sur l’importance de souscrire à une assurance incendie.

    ADE/SKS/ASB/FKS/ASG

  • SENEGAL-COMMERCE-REPORTAGE / Le marché Boucotte confronté à la problématique des branchements électriques anarchiques

    SENEGAL-COMMERCE-REPORTAGE / Le marché Boucotte confronté à la problématique des branchements électriques anarchiques

    Par Modou Fall

    Ziguinchor, 28 déc (APS) – Le marché Saint Maur de Ziguinchor, victime d’un violent incendie il y a un an  avec des dégâts matériels et financiers évalués à 1, 5 milliard de francs CFA, est confronté à la problématique des branchements électriques clandestins, avec des risques de court-circuit.

    Commerçants et usagers appellent les autorités municipales à mettre fin à ces installations anarchiques en procédant à la modernisation de ce principal lieu de commerce de la capitale régionale, où les stigmates de l’incendie de décembre 2023 sont encore visibles à certains endroits.

    Il est neuf heures. En cette matinée du jeudi, ce lieu de commerce plus connu sous le nom de marché Boucotte est particulièrement animé. Des clients de toutes conditions sociales y affluent.

    Des conducteurs de motos ‘’Jakarta’, qui assurent le transport des personnes et des marchandises, se faufilent le long de la route menant vers ce marché.

    Ici, les espaces aménagés sont occupés par des vendeurs de téléphone, de produits cosmétiques, de gadgets électroniques.

    A 13 heures, il règne encore une forte ambiance au marché de Ziguinchor. Aux incessants klaxons des voitures se mêlent les annonces des marchands distillées par de haut- parleurs et le brouhaha de la foule. On se croirait dans une foire. Pour se déplacer, il faut jouer des coudes.

    Au marché Boucotte, il n’est pas rare de tomber sur des branchements anarchiques qui font courir de nombreux dangers aux usagers et aux populations riveraines.

    Le 5 décembre 2023, un violent incendie s’y était déclaré, ravageant des magasins et installations commerciales érigés sur une emprise de 4.000 mètres carrés. Cet incident avait entraîné des dégâts matériels et financiers évalués à 1, 5 milliard de francs CFA, selon le secrétaire général de ce marché, Serigne Kassé.

    Dans le cadre de l’enquête ouverte suite à cet incendie, les responsables du marché avaient affirmé que le drame pourrait avoir pour origine les branchements électriques anarchiques et défectueux.

    Dans plusieurs coins, les installations électriques « n’ont pas été faites » suivant les normes. Chaque occupant d’une cantine procède à l’installation électrique avec le technicien de son choix et en fonction de son besoin, explique-t-on.

    De ce fait, le moindre dysfonctionnement électrique peut causer un court-circuit susceptible de provoquer un embrasement généralisé en raison de l’encombrement des étalages.

    « Les branchements anarchiques que l’on constate dans quelques endroits de notre marché constituent un danger pour les populations et il faudrait y remédier », lance le secrétaire général du marché, Serigne Kassé.

    « Nous ne pouvons pas nier qu’il n’y pas d’installations anarchiques dans ce marché. Le préfet était venu voir ces branchements. Ce marché, qui regroupe plus de 2000 commerçants sans citer les marchands ambulants, doit être sécurisé. Nous invitons la Senelec et les autorités administratives à veiller à ces branchements pour éviter encore des dégâts », insiste M. Kassé.

    Boucotte, un marché dépourvu de tout

    Le marché Boucotte est dépourvu de tout, selon son secrétaire général. « Notre marché manque de tout. Un marché aussi grand n’a que six toilettes », dit-il, déplorant les eaux stagnantes et sa faible électrification.

    Il invite les pouvoirs publics et les autorités territoriales à venir en aide à leur marché qui, selon lui, « ne mérite pas cet état dans lequel il est aujourd’hui « .

    « Nous demandons la réfection du hangar qui avait pris feu l’année dernière. L’actuel Premier ministre doit penser aux commerçants de Ziguinchor », poursuit M. Kassé. Il appelle également le maire de la commune à discuter avec les commerçants du marché Boucotte.

    « Pour éviter tous ces branchements anarchiques qui font courir de nombreux dangers aux populations, il faut que les autorités administratives et locales pensent à trouver des solutions pour la modernisation du marché de Boucotte », insiste Serigne Kassé.

    « Les usagers de notre marché doivent se conformer aux normes requises dans toute installation électrique. Ces branchements anarchiques que l’on constate dans certains coins du marché constituent des dangers pour les populations et il faudrait y remédier », préconise Malick Dièye, un vendeur de tissu.

    Ibrahima Gaye, un vendeur de pièces détachées, soutient que les occupants du marché vivent dans une situation  »vraiment dangereuse ».  »Nous prions Dieu pour que le courant ne refasse pas de court-circuit », déclare-t-il. Il invite les autorités à sanctionner les auteurs des branchements électriques dangereux.

    Les installations anarchiques sont soumises aux risques de surcharge électrique, de court-circuit ou, pire, de surtensions fatales aux appareils électroménagers, avertit un agent de la Senelec sous couvert de l’anonymat.

    La municipalité de Ziguinchor entend de son côté parer à toute éventualité, a rassuré l’adjoint au maire chargé de la sécurité des étudiants et des encombrements, Bassirou Coly.

    « Les branchements électriques anarchiques sont récurrents à Ziguinchor. C’est un fléau. Avec la commission de protection civile, la mairie a fait beaucoup de visites au marché Boucotte de Ziguinchor. Chaque année, nous faisons trois à quatre tournées. Les branchements illicites sont constatés au marché. Nous avons eu à débrancher récemment certains branchements clandestins », fait observer l’adjoint au maire de Ziguinchor, dans un entretien avec l’APS.

    Mis à part les procédés normaux, relève-t-il, « nous voyons des installations anarchiques de part et d’autre du marché Boucotte de Ziguinchor ».

    « Il y a des représentants de la mairie qui sont au marché et qui donnent des feedbacks pour permettre à la mairie de réagir à temps. Nous essayons d’instaurer un climat de confiance entre les commerçants et la mairie, mais aussi d’impliquer la Senelec pour avoir un résultat et éviter des incendies au niveau du marché », a relevé M. Coly.

    Il a ainsi invité les commerçants ayant des installations illicites à venir à la mairie, en vue d’obtenir une autorisation pour disposer d’un compteur.

    « On ne peut pas vouloir s’installer au marché sans pour autant avoir un compteur. Il faut qu’ils [les commerçants] cherchent des compteurs avant de causer des dommages au marché. Nous demandons à chaque commerçant disposant d’une cantine de venir à la mairie, pour qu’on lui fasse une autorisation pour se procurer un compteur auprès de la Senelec », a insisté Bassirou Coly.

    Il a relevé que la municipalité a prévu dans son budget 2025 la réhabilitation des marchés Boucotte et de Grand-Dakar, dans le but de sécuriser davantage ces lieux de commerce.

    Contacté par l’APS, le chargé de communication de la mairie de Ziguinchor, Richard Ndouye s’est lui aussi voulu rassurant.

    « À Ziguinchor, la mairie a décidé de remplacer certaines lampes défectueuses. Tout le dispositif est déjà pris pour éviter les courts-circuits et les incendies au niveau des marchés », précise M. Ndouye.

    Selon l’adjoint au maire, Bassirou Coly, » la mairie de Ziguinchor, la Senelec et les autorités administratives organisent souvent des tournées d’inspection chez les commerçants des marchés de Ziguinchor, pour s’assurer du respect des normes de sécurité des compteurs et installations électriques.

    L’objectif est également de sévir au besoin contre ceux qui « jouent au plus malin en exposant les populations au danger », a-t-il affirmé.

    MNF/ASB/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / Crue du fleuve Sénégal : Belli Diallo, village de la résilience

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / Crue du fleuve Sénégal : Belli Diallo, village de la résilience

    Par Amadou Thiam

    Matam, 17 déc (APS) – Le village de Belli Diallo, dans la région de Matam (nord), comme toutes les localités sinistrées de la crue du fleuve Sénégal, est un symbole de résilience. Ses habitants, relogés sur un site de recasement, tentent de retrouver une vie normale, avec l’espoir de retourner bientôt dans leurs maisons envahies par les eaux.

    Situé à environ trois kilomètres de la commune de Matam, Belli Diallo ressemble toujours à un village fantôme. Et pour cause, en octobre dernier, la crue du fleuve Sénégal avait contraint ses habitants à quitter leurs habitats gagnés par la montée des eaux du fleuve Sénégal.

    Trois mois plus tard, le décor n’a pas encore changé. Des vestiges de maisons détruites par la furie des eaux accueille le visiteur. Certaines éventrés, d’autres dépourvues de toit, d’autres encore totalement rasées.

    Leurs anciens occupants vivent désormais de l’autre côté du village, sur la route menant vers les champs du Walo, sur les terres réservées à la culture de décrue. Ici, vingt-quatre familles vivent dans des conditions précaires, dans des cases qui ne protègent ni de la poussière, ni du vent, ni du froid.

     »Depuis que les eaux ont envahi notre village, nous habitons ici, dans cet espace, avec nos familles. C’est ici que nous faisons tout. Nos habitations n’ont pas résisté », confie Mamadou Sy, un bûcheron qui essaie de retrouver tant bien que mal une vie normale.

    Non loin de ce qui lui sert aujourd’hui de maison, il a timidement recommencé son travail.  »Cela ne ressemble en rien avec notre maison en banco, où j’ai passé presque toute sa vie », dit Mamadou, multipliant les coups de hache appuyés contre de grosses branches de bois mort. Son fils de trois ans, lui, n’a que la conscience de son âge, est occupé à jouer à côté de la case. Un abri fait de bric et de broc : de paille, de bois, de morceaux de tissus, de toile et de nattes.

    Mamadou Sy vit désormais, ici, avec sa petite famille. En attendant le retrait des eaux et la reconstruction de son ancienne maison, il s’agit d’un moindre mal.

    Durant les premiers jours de la crue du fleuve, les maisons étaient littéralement envahies par les eaux et s’étaient totalement vidées de leurs occupants devenus des sans-abris en l’espace de quelques heures.

    La famille de Mamadou Sy et les vingt-trois autres du village de Belli Diallo a été contraintes d’aménager des cases de fortune. Posté devant sa case de fortune, il symbolise toute la résilience des habitants de Belli Diallo. La plupart continue de vaquer à leurs occupations comme si de rien n’était, en attendant des lendemains meilleurs.

    Une vie de village est en train de se créer. A côté de chaque case, des ustensiles de cuisine sont posés à même le sol ou accrochés. Des motos et charrettes, des sacs de ciment couverts par des bâches ajoutent un charme ordinaire à ce tableau familial.

    Des promesses et un semblant de vie normale

    A cette heure où presque toutes les femmes de ce site de recasement sont parties vendre du poisson au marché de Matam, une dame sort de sa case. Malgré sa petite taille, elle est obligée de se courber pour se retrouver dehors. Vêtue d’un boubou multicolore, le visage marqué par le froid qui sévit depuis quelques jours, Aminata Diallo désespère de voir perdurer la situation de précarité dans laquelle vivent les habitants de son village.

     »Toutes les promesses qui nous avaient été faites ne sont toujours pas satisfaites. Depuis deux mois, nous vivons ici avec toutes nos familles », dit-elle. Le maire de Ogo, une commune voisine, avait promis de reconstruire tout le village de Belli Diallo, mais pour l’instant, rien de tel n’a été concrétisé, ajoute Aminata Diallo, aux yeux de qui le plus important est la reconstruction des anciennes habitations.

    Mamadou Abdoulaye Camara, le chef du village, abonde dans le même sens.  »La reconstruction de Belli Diallo est devenue urgente », au regard de la situation de précarité dans laquelle se trouvent ses habitants, lance-t-il.

    Pour l’heure, les vingt-quatre familles installées sur le site de recasement essaient de retrouver leurs habitudes dans un nouveau cadre marqué par des scènes de la vie ordinaire. Les adultes poursuivent au quotidien leurs activités principalement axées sur la pêche, le commerce et l’agriculture de décrue.

    Des groupes d’enfants, dans leur insouciance, continuent de courir partout et de sautiller, poussant des cris audibles à plusieurs mètres à la ronde. Une ambiance est joyeuse, signe que tout n’est pas perdu malgré les difficultés.

    AT/BK/ABB/ASB/AB

  • SENEGAL-AGRICULTURE-REPORTAGE / Piment : les producteurs de Bakel veulent échapper au diktat des revendeurs

    SENEGAL-AGRICULTURE-REPORTAGE / Piment : les producteurs de Bakel veulent échapper au diktat des revendeurs

    Par Abou Ndiaye

    Bakel, 11 déc (APS) – Les producteurs de piment de la zone agricole de Gassambilakhé, dans le département de Bakel (est), ont entamé depuis fin novembre la récolte de ce condiment dont ils cherchent à rendre la commercialisation plus rentable, en échappant au diktat des revendeurs qui usent de pratiques déloyales pour tirer les prix vers le bas.

    Situé au sud de Bakel, Gassambilakhé est la « porte d’entrée » de la zone de production de piment située sur tout le long de la mare de « Lothiandé » (de Bakel à Diawara).

    En ce début de journée où le froid s’installe dans le Gadiaga, un changement de port vestimentaire est perceptible chez les populations qui renouent avec les habits lourds.

    Dans les champs, la végétation est luxuriante. Des groupes de jeunes récoltent le piment dans certaines parcelles.

    Vêtu d’une tenue de travail pour ouvrier, les pieds enserrés dans des bottes, Alassane Dicko arpente les digues de son périmètre maraîcher à la recherche de plantes en maturité.

    « J’ai commencé la récolte aujourd’hui. Et ça se fera maintenant chaque semaine. Il y aura toujours une nouvelle récolte, jusqu’à ce qu’on n’ait plus d’eau », lance-t-il.

    A quelques mètres de là, Matar, un producteur d’origine malienne, est en pleine récolte, sa deuxième moisson cette année. Pour cette journée, il a pris deux jeunes pour l’aider à collecter sa récolte et la mettre dans des sacs.

    « La semaine dernière, je n’avais eu que deux sacs de trente kilos, mais, aujourd’hui, j’ai déjà rempli quatre sacs de trente kilos et j’y suis toujours », se réjouit Matar.

    Il explique que la forte rentabilité du piment est due à sa capacité à offrir de nombreuses récoltes.

    « Le poids et la quantité du piment augmentent au fur et à mesure des récoltes. Si on a 500 kilos par ha dans la semaine, il faut tabler sur 700 ou 800 kilos la semaine suivante », dit-il.

    Des difficultés liées à la commercialisation

    Dans ce périmètre maraîcher d’une longueur d’environ un kilomètre, le piment est cultivé sur une superficie de près de 100 ha, avec diverses spéculations.

    « Ici, 90% des producteurs sont des jeunes. Nous cultivons des variétés, comme le « Goana », le « Sofia », « Rouge entier ». Mais, nous avons des difficultés liées à la commercialisation », déplore Alassane Dicko.

    Secrétaire du « GIE Gassambilakhé », il regrette le comportement des revendeurs qui usent de pratiques déloyales pour acheter le piment à bas prix.

    « En cette période, le prix du kilo est à 3 000 francs CFA. Mais les revendeurs le fixent à 2 450 francs CFA. D’ici les prochaines récoltes, ils vont fixer le prix à 1000 ou 500 francs le kilo », dénonce le maraîcher.

    « Les revendeurs y gagnent à 100%, contrairement à nous les cultivateurs. J’ai un hectare. Si la commercialisation se faisait normalement, je pourrais avoir 3 à 4 millions par semaine (…) « , confie-t-il.

    Pour réguler la commercialisation, une coopérative est en gestation pour maintenir le prix du kilogramme à 3 000 francs CFA pour les mois de novembre et décembre, renseigne Alassane Dicko.

    Insuffisance de la subvention d’engrais et tarissement de la mare « Lothiandé »

    La mare de ‘’Lothiandé » est située à 1 km du fleuve. Les producteurs de Gassambilakhé utilisent son eau pour irriguer leurs champs.

    Mais, ils ne peuvent le faire que pendant une certaine durée, car la mare tarit dès le début du mois de février.

    « La mare n’est pas profonde. Début février, elle est à sec. S’il y avait encore de l’eau, on pourrait poursuivre la récolte jusqu’au mois de mars, et avec la chaleur, cultiver le gombo ou l’aubergine », déclare Dicko, secrétaire général du “GIE Gassambi lakhé”.

    Il signale qu’une étude a été réalisée à ce sujet en 2022 par l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC). Dans ses conclusions, l’étude avait recommandé de creuser le marigot pour le rendre plus profond et ainsi faciliter l’activité des producteurs.

    « On n’a pas aussi de piste de production. Nous sommes séparés de la ville par la mare. On utilise un bac, pour transporter les produits au village. Ce qui nous prend énormément de temps « , déplore-t-il.

    Les producteurs font face également à une pénurie  d’engrais. Selon eux, les stocks de l’engrais subventionné sont insuffisants pour couvrir toute la saison.

    « 1 950 ha de superficie emblavé en piment dans le département  »

    « A Bakel, nous cultivons toute l’année par rapport aux autres zones du nord. Si la quantité d’engrais ne suffit pas, c’est parce qu’il y a la fin des saisons qui bloquent la continuité de l’achat », explique Mbaye Sarr Diop, chef du service départemental du développement rural (SDDR)

    « Quand il y a une circulaire qui sort, qui est généralisée et ne prenant pas en compte la spécificité du département de Bakel, forcément au niveau des magasins, il n’y a plus possibilité de vendre des engrais. Le blocage est à ce niveau et nous l’avons signalé », ajouté-t-il

     

    Dans un entretien avec l’APS, Mbaye Sarr Diop affirme que le piment est la culture la plus pratiquée dans le département de Bakel. La zone a en effet d’un potentiel énorme et la spéculation permet à plusieurs producteurs, dont des jeunes, de subvenir à leurs besoins.

    « Pour le potentiel du département en termes de culture de piment, nous sommes à 1.950 ha de superficies emblavées. C’est la culture qui domine dans la zone et il faut en prendre compte pour appuyer les jeunes », suggére-t-il.

    Le responsable du SDDR révèle que sur les 1.600 ha de parcelles impactées par les inondations liées à la crue du fleuve Sénégal et de la Falémé, 600 ha étaient emblavés en piment.

    Il indique que les périmètres de piment se trouvant le long de la mare de « Lothiandé » ont été épargnés par la montée des eaux. Selon lui, le repiquage a même démarré dans les zones impactées par les inondations.

    « Ce qu’on peut pointer du doigt aussi, c’est la qualité de certaines semences. Pour régler cela, on veut contractualiser avec des producteurs dans le département, pour au moins la multiplication des semences », rassure-t-il.

    Il estime que le système prévu va permettre de produire et certifier les semences dans la zone mais également de les redistribuer aux producteurs.

     

    AND/ABD/ASB/ASG

  • SENEGAL-SANTE-EQUIPEMENT-REPORTAGE / A Tambacounda, le pôle mère-enfant, une ‘’nourrice’’ qui soulage médecins et usagers

    SENEGAL-SANTE-EQUIPEMENT-REPORTAGE / A Tambacounda, le pôle mère-enfant, une ‘’nourrice’’ qui soulage médecins et usagers

    Par Abdoulaye Diallo

    Tambacounda, 11 déc (APS) – Le pôle mère-enfant du Centre hospitalier régional de Tambacounda, ouvert en octobre dernier, a considérablement amélioré la qualité des soins, constituant une aubaine pour le personnel médical très engagé dans le combat pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile dans cette région orientale du pays.

    Fonctionnel depuis le 1er octobre 2024, le pôle mère-enfant du Centre hospitalier régional de Tambacounda dispose d’une capacité d’accueil de 103 lits dont 44 pour la maternité, et d’un bloc opératoire.

    Son service pédiatrique est également doté de 59 lits, répartis entre l’unité de la néonatologie avec des couveuses, des berceaux et d’une unité dédiée aux grands enfants.

    ce nouveau bâtiment est niché au cœur du centre hospitalier régional de Tambacounda. Sa superficie est d’environ 2000 m2. Le site est conçu en béton armé sur deux niveaux avec une façade continue de briques d’aération fonctionnant comme un brise-soleil pour faciliter la circulation de l’air.

    La toiture est composée de voûtes, également en béton armé, sur laquelle une deuxième en tôle vient créer un entre-deux qui protège le bâtiment de la radiation directe du soleil.

    Une grande amélioration en termes de capacité d’accueil 

    « La mise en place de ce pôle a considérablement amélioré la qualité de notre service. Il fallait voir là où on était pour comprendre la différence actuelle et l’importance de ce pôle », déclare le chef du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital régional de Tambacounda, Boubacar Beydi Diarra, lors d’une visite guidée effectuée avec l’APS au niveau du site.

    En cette matinée de décembre, les allées et venues sont incessantes au niveau du pôle mère-enfant. Au niveau des couloirs, quelques patients et leurs proches attendent de voir un médecin. Au rez-de-chaussée se trouve la maternité, alors que le deuxième étage est réservé à la pédiatrie.

    « Les constructions du pôle répondent mieux aux normes, avec plus de 50 lits. C’est une grande amélioration en termes de capacité d’accueil, car, avant la mise en service de ce pôle, on avait juste 35 lits », explique M. Diarra.

    Ce service de pédiatrie, suffisamment isolé à toute personne extérieure pour éviter le moindre inconfort aux nouveaux-nés, se trouve au premier étage.

    « Au niveau de la néonatologie, nous avons une capacité de 30 places composées de sept tables, 12 berceaux et une autre salle d’une capacité de 10 places. Ce qui nous donne une capacité globale de 40 places pour la néonatologie. Elle peut accueillir jusqu’à 40 bébés », détaille Moustapha Traoré, pédiatre au niveau de ce principal centre hospitalier du Sénégal oriental.

    « Vous  voyez ces bébés, ce sont des triplés. C’est pourquoi on les a mis ensemble. Ils se portent bien et seront bientôt libérés », dit le pédiatre lors de la visite guidée. 

    Plaidoyer pour le renforcement du personnel médical 

    M. Traoré a également salué les améliorations notées dans la prise en charge des patients au niveau de la pédiatrie depuis la mise en service de ce pôle mère-enfant.

    « Depuis que nous sommes ici, nous sentons une grande amélioration dans le travail, même si, parfois, il nous arrive d’être débordés’’, confie-t-il en jetant des regards furtifs sur les berceaux.

    Cependant, avec l’augmentation de la capacité d’accueil, les responsables du pôle mère-enfant notent un déficit en personnel. C’est pourquoi, ils plaident pour le renforcement des ressources humaines en vue de satisfaire la demande dans la région de Tambacounda.

    « Le travail nécessite plus de ressources humaines. On a besoin de deux sages-femmes, deux infirmiers et trois techniciens anesthésistes au minimum », plaide Babacar Beydi Diarra, le responsable de la maternité.

    « Si nous avons une pédiatrie qui a une capacité de 40 places, nous devons avoir suffisamment de bras pour la prise en charge des patients. Aujourd’hui, nous avons un déficit important. Il nous faut 5 médecins généralistes et des infirmiers pour répondre à la demande », signale, pour sa part, le pédiatre Moustapha Traoré.

    Concernant la gestion durable et l’amélioration de la qualité de service, le chef du service de gynécologie obstétrique du Centre hospitalier, Babacar Beydi Diarra, demande à la population de s’approprier cette infrastructure par des « comportements exemplaires ».

    « Nous demandons à la population de faire un bon usage de ce pôle. Cela serait intéressant que la population participe à la préservation des locaux en évitant les occupations anarchiques des couloirs », lance-t-il.

    Un financement de KORSA, une ONG américaine 

    « C’est pour cela que nous essayons, avec une certaine pédagogie, de les amener à comprendre la manière dont nous voulons que ce pôle mère-enfant fonctionne », ajoute le chef de service.

    Le pôle a été financé par KORSA, une organisation à but non lucratif américaine évoluant dans la santé, l’éducation, l’environnement, et qui intervient dans la région de Tambacounda.

    Selon le chef du service de gynécologie obstétrique, le pôle mère-enfant reçoit les références de toute la région de Tambacounda, ainsi que d’autres pays frontaliers comme le Mali, la Gambie et la Guinée.

    Le pôle mère-enfant bénéfice aussi de l’accompagnement de l’État du Sénégal, à travers un appui du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Aussi l’hôpital régional vient de mettre en service son deuxième scanner de 64 barrettes, octroyé par le ministère de la Santé et de l’Action sociale en partenariat avec la coopération japonaise, dans le cadre du processus de relèvement du plateau médical de la région de Tambacounda.

    Le pôle mère-enfant sonne ainsi comme une révolution dans la prise en charge des nouveaux-nés dans la région.

    ABD/SBS/ASB/ABB/MTN

  • SENEGAL-SOCIETE / Mbour :  la famille Dieng sous le choc après l’incendie fatal à six de ses membres

    SENEGAL-SOCIETE / Mbour : la famille Dieng sous le choc après l’incendie fatal à six de ses membres

    Mbour, 7 déc (APS) – La famille Dieng, dont six se ses membres ont péri lundi dernier dans un incendie au quartier 11 novembre de Mbour, est toujours sous le choc de cette tragédie.

    ‘’Je n’en reviens toujours pas. C’est un choc terrible pour moi, parce que je ne pouvais jamais imaginer qu’un tel drame allait s’abattre sur ma famille’’, a confié à l’APS Elhadj Gora Dieng, père de la défunte Rama Dieng, qui a peri en même temps que ses cinq enfants.

    Toujours abattu, le vieux Gora Dieng continue d’accueillir les personnes qui viennent présenter leurs condoléances à la maison familiale, sise à au quartier 11 novembre, près de la route de Joal Fadiouth.

    Assis sur une chaise posée sur la véranda d’un bâtiment érigé dans la concession, le centenaire malvoyant dit accepter la volonté divine.

    « J’ai mal, j’ai vraiment mal, mais je me plie à la volonté divine’’, dit-il, d’ une voix empreinte d’émotion.

    ‘’Rama m’a toujours protégé. Elle a toujours été à mes côtés, à mes services. Mes petits-fils aussi étaient toujours à mes côtés’’, poursuit Elhadj Gora Dieng.

    Au moment des faits, il était dans sa deuxième maison, au quartier Téfess. ‘’ C’est après avoir accompli la prière de fajr (prière canonique musulmane de l’aube), que j’ai entendu les gens pleurer et j’ai demandé ce qui se passait ».

    « On m’a dit que c’est ma fille et ses enfants qui ont péri dans un incendie à la suite d’un court-circuit’’, raconte-t-il.

    Le père de famille regrette la perte d’une fille ‘’pieuse, généreuse, respectueuse’’, qui l’a toujours assisté dans les moments qu’il a traversés.

    ‘’Rama était une femme brave, généreuse, très engagée et respectueuse, qui soutenait beaucoup sa famille’’, témoigne, à son tour, Maguette Dieng, frère de Rama Dieng, qui continue de prier pour le repos éternel de l’âme de sa sœur et ses enfants.

    Après l’autopsie, les corps sans vie ont été enterrés mercredi. Le commissariat urbain de Mbour a ouvert une enquête, pour déterminer l’origine du feu.

    Jeudi matin, le gouvernement a dépêché une délégation dirigée par le ministre de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dièye, accompagAnée du préfet de Mbour Amadou Diop et du président du conseil départemental de Mbour, Saliou Samb, pour présenter les condoléances de l’Etat.

    La famille explorée, par la voix de son porte-parole Madické Diagne, a remercié les plus hautes autorités du pays, pour ce geste.

    DOB/ADI/AB

  • SENEGAL-LEGISLATIVES-CAMPAGNE / Ahmed Youssouf Bengelloune appelle à ne pas donner la majorité au parti au pouvoir

    SENEGAL-LEGISLATIVES-CAMPAGNE / Ahmed Youssouf Bengelloune appelle à ne pas donner la majorité au parti au pouvoir

    Kaolack, 1er nov (APS) – Ahmed Youssouf Bengelloune, candidat de la coalition Takku Wallu Sénégal (opposition) aux élections législatives du 17 novembre prochain, a appelé jeudi, à Kaolack (centre) les électeurs à ne pas donner la majorité au parti au pouvoir.

    Intervenant jeudi dans la soirée lors d’une caravane organisée dans le cadre de la campagne électorale pour les élections législatives anticipée, M Bengelloune a notamment invité les électeurs ‘’à ne pas commettre l’erreur d’accorer la majorité au parti PASTEF’’

    ‘’Depuis que le nouveau régime s’est installé, il n’y a aucun changement positif. Tout est devenu. Nous appelons les populations à corriger l’erreur commise en ne votant pas pour le pouvoir en place’’, a par exemple déclaré Ahmed Youssouf Bengelloune. 

    ‘’Partout où nous sommes passés, les populations qui sont sorties massivement ont exprimé leur regret d’avoir voté pour le régime en place. Elles disent être fatiguées du coût de la vie. Notre liste est la meilleure, parce que constituée de personnes dotées d’une expérience parlementaire et dans la gouvernance locale’’, a-t-il fait valoir. 

    ‘’Nous allons élaborer des plans de développement après avoir recueilli les besoins et préoccupations des populations du département’’, a promis Ahmed Youssouf Bengelloune.

    ADE/AKS

  • SENGAL-INONDATIONS-IMPACT / Matam : la pirogue, seul lien avec l’extérieur à Diamel

    SENGAL-INONDATIONS-IMPACT / Matam : la pirogue, seul lien avec l’extérieur à Diamel

    Diamel, 22 oct (APS) – La piste menant au village de Diamel, dans la commune de Matam, a été engloutie par les eaux du fleuve Sénégal, devenant impraticable pour ses nombreux usagers. En conséquence, la pirogue reste l’unique moyen de transport permettant aux habitants de cette localité de se déplacer. 

    A quelques encablures du chantier de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Matam, sur une petite étendue encore épargnée par les eaux, a pris place un groupe de personnes en partance pour Diamel.

    Elles attendent toutes l’arrivée de l’une des deux pirogues qui assurent la navette entre Matam et le village. En temps normal, il fallait juste franchir un pont pour accéder à Diamel.

    Sur place, des femmes âgées, assises à même le sol, des élèves de retour de l’école et des commerçants guettent l’arrivée des deux embarcations.

    D’habitude, les villageois effectuaient le trajet à bord de charrettes, de motos ou encore de véhicules.

     »Nous habitons Diamel. Depuis ce matin, nous sommes confrontés à cette situation. En allant à l’école comme en revenant, nous sommes obligés de prendre la pirogue », explique Aïssatou Dia, élève au lycée Fadel Kane de Matam.

    Accoudée à une moto, Aïssatou dit vivre une ‘’situation inédite ».

    Au loin, au milieu des eaux se détache la silhouette d’un jeune à califourchon sur le dos d’un cheval.

    Derrière lui, une pirogue artisanale remplie de passagers avance vers le lieu d’embarcation. Presque entièrement cernée par les eaux, les passagers avancent eux aussi pour ne pas rater ce voyage, au risque d’attendre encore plusieurs minutes.

    Avant même que la pirogue ne s’immobilise, certains parmi les passagers qui étaient à bord descendent.

    Sur la dizaine de personnes ayant pris place dans ce moyen de locomotion, seul le conducteur porte un gilet.

     »C’est vrai que c’est dangereux, mais on n’y peut rien. C’est la seule solution. Pour le moment, nous sommes obligés de nous adapter », explique un enseignant en marchant vers la terre ferme. Marchant pieds nus, l’homme tient ses chausses à la main et se dirige vers une charrette. Il se rend à Matam en compagnie d’un groupe de collègues.

    Avant de prendre le départ, le piroguier prend la précaution d’encaisser son argent, chaque passager devant s’acquitter de 200 francs CFA.

    Pendant ce temps, d’autres passagers arrivent et prennent place à bord de l’embarcation.

    Le nombre de personnes autorisées ayant été atteint, le piroguier lève l’encre, pour une traversée qui va durer une vingtaine de minutes.

    Faute de place, certains n’ont d’autre choix que d’attendre l’arrivée d’une nouvelle pirogue. Des élèves font la traversée gratuitement.

     »On doit attendre que ceux qui paient montent d’abord. Là il n’y a plus de places disponibles, on attend encore », explique, dépitée, une lycéenne.

    Assane Sarr, un des passagers, évoque une situation inédite, avec tous les risques encourus, dont les noyades. Mais par devoir, il doit se rendre à Diamel pour ‘’s’enquérir de la situation d’amis restés dans ce village ».

    En plus du fleuve Sénégal qui le borde, Diamel est aussi traversé par le bras du fleuve du même nom.

    Selon un bulletin quotidien, le niveau d’eau à la station de Matam affichait ce lundi matin 8,91 mètres, dépassant largement la cote d’alerte, qui est de 8 mètres.

    AT/ASG/OID/ASB

  • SENEGAL-CRUE-IMPACT / Inondations à Bélli Diallo : les populations sinistrées en quête de refuges

    SENEGAL-CRUE-IMPACT / Inondations à Bélli Diallo : les populations sinistrées en quête de refuges

    Par Amadou Thiam

    Bélli Diallo, 17 oct (APS) – Les habitants du village de Bélli Diallo, dans la commune de Ogo (Matam), sont obligés de se réfugier sous des arbres, en attendant l’installation de tentes de fortune, après que les eaux du fleuve Sénégal les ont chassés de leurs habitations.

    Le village de Bélli Diallo est situé à trois kilomètres de la commune de Matam, sur la piste menant vers le Dandé Mayo.

    Depuis quelques jours, les maisons, littéralement envahies par les eaux de crue, se sont totalement vidées de leurs occupants. Devenus des sans-abris en l’espace de quelques heures, les habitants n’ont eu d’autre choix que de se réfugier sous des arbres, à la merci de la pluie et du vent.

    En cette fin d’après-midi, presque tout ce que le village compte d’habitants se trouve dehors. Des deux côtés de la piste, chaque famille s’attelle à installer une tente de fortune pour s’y abriter.

    Partout des valises, matelas, ustensiles de cuisine et autres bagages sont posés à même le sol.

    De loin, on aperçoit des familles portant des bagages sur la tête, marcher les unes après les autres. Ils cherchent à  trouver refuge sur un espace situé à plusieurs mètres du point de ralliement de la majeure partie des habitants de Bélli Diallo.

     »Nous sommes sortis de nos maisons en pleine nuit. L’eau a envahi nos maisons de tous les côtés. Au total, près d’une vingtaine de familles vivent dans ce village », explique Ismaïla Sy, un habitant Bélli Diallo.

    Comme beaucoup d’autres familles, Ismaïla et les siens ont passé la nuit à la belle étoile. Assis sous un arbre, à côté de leurs affaires, ils s’apprêtent à prendre le petit déjeuner en plein air.

    A l’intérieur du village, des jeunes tentent de mettre à l’abris le reste des bagages sous un bâtiment cerné par les eaux. Dans leurs manœuvres, ils assistent à l’effondrement d’un bâtiment en banco.

    Non loin de là, une dame restée dans sa demeure discute avec un autre habitant du village. Des bribes de leur conversation sont audibles à plusieurs mètres de là. Un vieux sort des eaux avec du bois et marche vers la piste pour rejoindre sa famille. Aussitôt arrivé, il s’affaire à l’installation d’une tente.

     »Nous sommes en train de nous organiser pour installer des tentes en attendant que les autorités nous viennent en aide. Quand la situation a commencé à se compliquer, des jeunes de Nawel [une localité voisine] sont venus nous aider », déclare Abou Diack.

    Il explique que les eaux ont emporté les sacs de terre installés au bord du village pour faire servir digue de protection.

    Sur la route, des passagers à bord de voitures se rendant à Matam et Ourossogui s’arrêtent pour s’enquérir de la situation des sinistrés. Certains d’entre eux se juchent sur les toits des véhicules pour filmer le décor.

    De l’autre côté de la piste, le décor est identique. Les enfants  déplacent les bagages légers, alors que les femmes s’affairent autour du petit déjeuner. Le bétail sauvé des eaux est rassemblé à l’écart des habitants.

    Selon le directeur de l’école élémentaire du village, Seydou Sow, cette situation va perturber les cours à Bélli Diallo.

     »On ne pourra pas faire cours dans cette situation. Des bagages sont gardés dans les salles de classe. En plus de cela, le toit d’une des salles est partie avec la pluie d’hier », justifie l’enseignant.

    Mais la menace se rapproche de plus en plus l’établissement scolaire. Les eaux de crue ne sont plus qu’à quelques mètres du site qui se trouve de l’autre côté de la piste et qui était jusque-là épargné.

    AT/ADL/SKS/ASB/OID/ASG