Catégorie : Sport

  • SENEGAL-AFRIQUE-BASKET / BAL 2023 : l’AS Douanes en finale

    SENEGAL-AFRIQUE-BASKET / BAL 2023 : l’AS Douanes en finale

    Dakar, 24 mai (APS) – L’équipe sénégalaise de l’AS Douanes s’est qualifiée, mercredi à Kigali (Rwanda) en finale de la troisième saison de la Basketball Africa League (BAL) 2023, après sa victoire (92-86) sur celle angolaise du Petro de Luanda.

    Les Douaniers menaient 45-49, à la mi-temps.

    L’AS Douanes affrontera le vainqueur de l’autre demi-finale entre l’équipe du Stade Malien et celle égyptienne, d’Al Ahly prévue à 18h30mn GMT.

    Le joueur sénégalais Jean Jacques Boissy a scoré 28 points contre 15 points lors du dernier match contre Ferroviário Da Beira.

    Lors de sa première participation en 2021 à la BAL, l’AS Douanes s’était arrêté en quart de finale.

    SK/MTN

  • SENEGAL-FOOTBALL-REPORTAGE / A Thiès, les écoles de football entretiennent le rêve de jeunes de devenir des professionnels

    SENEGAL-FOOTBALL-REPORTAGE / A Thiès, les écoles de football entretiennent le rêve de jeunes de devenir des professionnels

    +++Par Alioune Diouf+++

    Thiès, 24 mai (APS) – Aux environs de 11 heures, en ce premier dimanche du mois de Ramadan, une vingtaine d’enfants qui ont juste fini de taper dans un ballon, sur l’un des terrains de football du Lycée Malick Sy, se retrouvent avec leur coach à l’ombre d’un arbre, pour un débriefing. Cette école de football à l’image d’autres qui font florès à Thiès, entretient le rêve des plus jeunes de devenir des footballeurs professionnels.

    Assis sur sa moto, Alassane Diop, la mine sérieuse, prodigue des conseils sur la tenue et les comportements aux jeunes garçons, membres de la petite catégorie de son école de football, créée il y a quatre ans.  Comme s’ils buvaient ses paroles, les adolescents et les plus petits l’écoutent quasi-religieusement.

    Natif du populeux quartier de Som, de l’autre côté de la route nationale, dont sont issus la plupart de ses élèves, l’ancien footballeur professionnel a dû écourter sa carrière, pour cause de blessure, pour se reconvertir en entraîneur. Il a créé depuis 2017 son école de football, Pa Jules, qui compte aujourd’hui 113 pensionnaires.

    C’est l’un des coaches qui animent la trentaine d’écoles de football, du moins celles reconnues, qui occupent les aires de jeu un peu partout dans la ville de Thiès, une partie de la journée pendant trois jours de la semaine. Jusqu’en 2021-2022, il y avait 54 écoles affiliées à la Coordination nationale des écoles de football (CODEF) dans tout le département de Thiès, dont 34 dans la ville. Sans compter ces structures informelles qui sont légion à travers la ville. Alassane Diop, 32 ans, regroupe chaque dimanche la petite catégorie, sur un terrain du Lycée Malick Sy, pour leur inculquer les rudiments du ballon rond. Les plus grands sont confiés à d’autres coaches avec lesquels ils s’entraînent aussi les samedis et mercredis dans l’après-midi.

    Le coach Alassane voit cette activité comme un moyen d’éduquer les enfants de son quartier pour les préserver de la délinquance et de l’errance, tout en les encourageant à avoir de meilleures performances à l’école classique. Par exemple, si Seydina, 15 ans, le capitaine de l’équipe, porte le brassard, il le doit à ses moyennes en classe, qui tournent autour de 15 sur 20. Il insiste sur les valeurs.  ‘’Ne venez plus ici avec autre chose que votre maillot et ne le changez plus en quittant ici, et à la fin rentrez !’’, lance-t-il, en voyant un des garçons s’empresser d’enlever son maillot, après l’entraînement. L’idée est d’éviter que les enfants ne puissent vadrouiller et de faire en sorte qu’ils puissent être repérés à travers la ville.

    Comme beaucoup de ses pairs, le vieux Cissokho, entraîneur dans une structure, tient aussi aux études de ses protégés. ‘’Il faut qu’ils étudient. Un professionnel n’ayant pas fait des études, se fait escroquer où qu’il aille, explique-t-il.  En plus, tu peux devenir gouverneur, député, avocat’’. Il se souvient de ses anciens élèves qui n’ont pas réussi dans le football, mais qui ont fait carrière dans d’autres domaines, tous ne pouvant pas devenir footballeurs professionnels.

    Concilier sport et études

    ‘’Je ne forme pas des footballeurs, je forme des hommes’’, dit à ce propos Pape Abdoulaye Sow, un des pionniers de écoles de football à Thiès. L’actuel président de la coordination départementale des écoles de football, accorde une place centrale à l’aspect éducatif des écoles de football. ‘’Sur 100 jeunes, un seul sera professionnel et il passe par Génération Foot, Diambars ou Dakar Sacré-Cœur’’, relève-t-il. D’où la nécessité de les préparer à être de bons citoyens et à se réaliser quel que soit le domaine où ils seront appelés à s’activer. Il garde le souvenir de cet enfant en difficulté dans sa famille qu’il accueillait dans son école de football et qu’il aidait à poursuivre ses études. Aujourd’hui il est devenu un commandant de la gendarmerie, dit-il, relevant que la récompense divine reste sa seule motivation.

    Professeur d’EPS au Lycée Malick Sy de Thiès, Ousmane Diédhiou, connaît bien la valeur des études.  Il ne badine pas non plus avec les bonnes performances scolaires. Ceux qui ont de mauvais résultats à l’école sont écartés du groupe, en guise de punition, et de pression, renseigne ce résident de Grand-Thiès, qui a mis sur pied récemment sa structure : Référence. Lui aussi compte sur les terrains de son établissement pour aider ses jeunes élèves-footballeurs à s’exercer. A raison de trois par semaine, les mercredis soir, samedi soir et dimanches matin, les séances qui ne dépassent pas deux heures. Il travaille en étroite collaboration avec les parents, et fixe des règles strictes. Par exemple, il est interdit aux enfants de jouer au football dans les rues, au risque de se faire exclure.

    Les écoles de football qui font florès à Thiès sont le fait, la plupart du temps, d’initiatives privées de bonnes volontés qui cherchent à accompagner les plus jeunes et leurs parents dans la réalisation de leur rêve de devenir des footballeurs professionnels et surtout d’aller faire carrière à l’étranger.

    La plus grande satisfaction qu’en tirent les responsables, n’est pas pécuniaire, elle est humaine : la marque de reconnaissance dont lui témoignent leurs anciens élèves ou les parents de ces derniers ou encore le simple fait de rencontrer l’un d’entre eux, devenu un haut cadre de l’administration ou ayant réussi sa vie, fait valoir Alassane Diop. Après six ans, il voit déjà le fruit de son travail : l’un de ses anciens poulains aujourd’hui gardien au CNEPS FC, revient souvent le voir à l’école de football, un autre qui a signé dans un club à Pau, en France, a renoncé à son billet d’avion pour les vacances, pour lui envoyer 30 ballons, raconte-t-il.

    Manque de moyens, précarité : la complainte des responsables d’écoles

    Faute de moyens, gérer une école n’est pas de tout repos. La complainte est presque unanime chez les responsables d’écoles, qui partagent le sentiment d’être laissés à eux-mêmes, et d’être peu valorisés.  Ce sont des écoles sans locaux qui squattent les terrains vagues, convoités aussi par certains clubs et équipes de quartier qui viennent aussi y jouer, face au manque criant d’aires de jeu dans la ville. ‘’On est les malaimés, on ne nous prend pas au sérieux’’, se désole Ousmane Diédhiou.

    ‘’C’est nous qui faisons tout le travail (à la base). Nous les formons, et ensuite, la Fédération et Diambars viennent leur faire des tests, pour les amener et nous ne recevons rien en retour’’, regrette le vieux Boubacar Cissokho, entraîneur au Rapid Club de Diamaguène (RCD), une école de football créée depuis 2006 par Djim Fall.  ‘’Peut-être qu’avec le temps, nous aurons des retombées, mais pour le moment, nous n’avons rien’’, relève le sexagénaire.

    Bien que son école ne réclame pas de paiement mensuel, elle achète tout le matériel qu’utilisent ses pensionnaires.  Les écoles de football connaissent des fortunes diverses, même si de manière générale la précarité est la même. ‘’Il y a des écoles dont les pensionnaires paient à la fin du mois, mais d’autres non.

    Pour certaines, c’est 2000, d’autres, 5000 FCFA’’. ‘’Ni l’Etat, ni la municipalité ne nous soutient, nous nous débrouillons avec nos propres moyens. C’est dur, n’est-ce pas ?’’, dit-il.

    Il déplore que la plupart des anciens élèves qui réussissent, ne reviennent pas faire un geste à l’endroit de leur école d’origine, ‘’comme le fait Sadio Mané’’. ‘’Ils oublient que nous avions galéré ensemble avant qu’ils n’en n’arrivent là’’.  Mais il en faut plus pour décourager ce fils d’artiste qui a commencé à coacher des footballeurs à l’âge de 18 ans. ‘’Mon père Soundioulou Cissokho était musicien, tout comme tous mes frères. Après un passage à l’école des arts où j’ai appris la musique, ma mère s’est opposée à ce que je devienne musicien. Déboussolé, je me suis rabattu sur le sport’’, raconte-t-il. Il a passé sa licence D d’entraîneur, alors qu’il était déjà très âgé.

    ‘’On se débrouille avec les moyens du bord’’ pour acheter le matériel didactique, notamment des ballons, des chasubles (dossards), des cerceaux, plots, échelles, pour travailler la coordination, relève Diédhiou, qui ne compte que sur les inscriptions des élèves ou l’appui de bonnes volontés du quartier, dont d’anciens footballeurs. Diédhiou, qui est coach à Amitié Football club, un club de ligue 2, où il gère toujours la catégorie des cadets, a ouvert cette année son propre centre, surtout par passion, dit-il. ‘’Ce n’est pas  évident d’être tout le temps avec des enfants, mais on est habitué en tant qu’enseignants’’. L’année dernière, son école était à 30 joueurs, répartis en trois catégories : pupilles, benjamins et minimes.

    ‘’Les gens travaillent, parce qu’en voyant les résultats des championnats, que ce soit en U20, et consorts, c’est clair que ce sont les jeunes sortis des écoles de football qui en sont à l’origine, mais les retombées font défaut’’, s’offusque aussi Ousmane Diédhiou. ‘’On est vraiment laissés en rade’’, poursuit -t-il, notant que beaucoup de jeunes qui disent sortir de Diambars ou Génération foot sont en réalité les produits de ces écoles de foot ‘’aux pieds nus’’. ‘’C’est nous qui les formons, ensuite ces derniers organisent des tests et prennent les meilleurs’’. Le problème est qu’ils ont des moyens que nous n’avons pas.

    Il note toutefois une évolution positive, avec Génération et l’Institut Diambars qui ont commencé à signer des protocoles d’accord avec l’école de football d’origine, afin de leur verser des ristournes, au cas où leur ancien élève signerait avec un club étranger.

    Diambars, par exemple, reverse 10% à l’école de football (au club) formatrice, là où Génération Foot ne parle pas pour le moment d’argent, mais se contente d’un appui en matériel, note le coach Ousmane Diédhiou. Ce sont des acquis que nous allons préserver, mais nous nous battons pour que cette pratique soit généralisée.

    ‘’Ici, l’école de football, c’est dans le sang, lance non sans fierté Cissokho. Ceux qui travaillent deviennent de grands footballeurs’’. Pour lui, Thiès est un ‘’grenier’’ de footballeurs que les autorités n’appuient pas suffisamment. Il a vu passer des joueurs de renom comme Kader Mangane, Ousmane Ndoye, Moussa Traoré, Habib Traoré, Seydou Tavarez, Dame Ndoye, Habib Diallo.

    Parmi les éléments du coach Alassane Diop, Mohamed Ndiaye, un neveu du parrain de l’école de football qui a été encouragé par ses parents à s’y inscrire depuis 2022. ‘’Le football n’entrave en rien mes études, car les horaires d’entraînement ne coïncident pas avec ceux des cours. Nous faisons de la préparation physique, des matchs entre nous’’, confie-t-il.

    Aliou Diène, 15 ans, élève à l’école Abdel Kader de Mbour 1, qui est aussi de Som, s’est est inscrit à Pa Jules depuis 2019.  A la question de savoir pourquoi une école de football, il rétorque sans sourciller : ‘’Pour signer’’.  Il dit vouloir suivre les traces de Sadio Mané et autres grands noms du football sénégalais. Pourtant, il reçoit gracieusement des équipements de son coach, qui comme la plupart de ses collègues, fait preuve de beaucoup de volontarisme dans l’accomplissement de sa tâche. ‘’Au quartier, quand les gens me voient aller aux entraînements, ils disent que je suis farfelu’’, relève-t-il, visiblement indifférent à ces remarques.

    Elève en classe de CM2, Aboubacar Cissokho, le plus ancien du groupe, est venu à l’école Pa Jules, après avoir supplié son père de lui donner une chance. Féru de football, ce jeune libéro qui prend comme référence le défenseur de l’équipe nationale Kalidou Coulibaly dit aussi espérer ‘’signer’’ un jour un contrat à l’étranger.

    ADI/ASB/OID/ASG

  • SENEGAL-FOOTBALL-PORTRAIT / Coach Pape Sow, pionnier et icône des écoles de football à Thiès

    SENEGAL-FOOTBALL-PORTRAIT / Coach Pape Sow, pionnier et icône des écoles de football à Thiès

    Par Alioune Diouf

    Thiès, 24 mai (APS) – Les réunions de la Coordination des écoles de football du département de Thiès (CODEF) les mercredis et lundis soir à l’inspection départementale des sports et de l’élevage, rythment sa semaine. Le nom de Pape Abdoulaye Sow, ou coach Sow, se confond à cette structure qu’il dirige depuis sa naissance en 2018. Rien de surprenant si la communauté des écoles de football choisit un des pionniers dans ce domaine à Thiès pour diriger leur regroupement.

    Blottie derrière le marché central de Thiès, sur cette avenue qui débouche sur le rond-point Nguinth, une vieille bâtisse blanchie par les fientes des hérons qui nichent au faîte des cailcédrats géants, sert de quartier général à la CODEF de Thiès. Autour d’une table placée à l’entrée d’une salle spacieuse, qui leur est dédiée, il planche avec les autres membres du bureau sur différentes questions liées à la vie des écoles de football.

    L’ancien gardien du Rail, surnommé alors Okola, du nom d’un gardien de but nigérian de l’époque, se présente comme parmi les membres fondateurs de la première expérience d’école de football de Thiès, Alao Fari en 1988-89. Avec ses pairs Lucien Preira, Thiécodou Sarr, Pa Jules Ndiaye, ils avaient démarré un championnat entre la demi-douzaine d’écoles de football. En ce temps, on parlait de mouvements de jeunesse, se souvient-il.

    Les plus grands se regroupaient les dimanches au stade Lat-Dior pour des matches avec comme seule récompense, à la fin, des oranges distribuées aux joueurs. De là, est née l’idée de créer une association des écoles de football. Après son initiation comme entraîneur, il crée sa propre école de football en 1990, alors qu’il était un footballeur en fin de carrière.

    L’inspection régionale des sports avait eu l’idée d’implanter une école de football dans chaque quartier pour permettre aux personnes ayant suivi l’initiation, d’exercer leurs compétences, se rappelle-t-il.

    De 1990 à 1992, le phénomène s’est amplifié, il y avait de plus en plus d’écoles. En 1995, il y en avait 10 dans Thiès, raconte coach Sow, à la fois acteur et témoin de l’avènement de ces écoles. C’est cette année que l’Union communale des écoles de football de Thiès (UCEFT) a vu le jour, pour devenir cinq ans plus tard l’UDEFT, en s’élargissant au département. Au fil du temps, les choses sont allées crescendo, et presque tous les quartiers ont eu leur école. Elles ont commencé à se professionnaliser et à mettre sur pied un championnat régulier, respectant les catégories de joueurs selon le poids et la taille, relève-t-il.

    Un exemple d’altruisme

    Les dirigeants locaux en avaient décidé ainsi après qu’un joueur s’était fracturé la jambe, suite à un contact avec un adversaire de plus grand gabarit, lors d’un match à Maniang Soumaré. De retour d’un stage en France en 2001, feu Samba Diallo avait ramené toute une documentation sur les écoles de football. C’est alors que les responsables locaux ont pris connaissance des notions d’U15, U7, U9, U11, U16, U17 jusqu’à U23, conte avec beaucoup d’enthousiasme, cet homme riche de 35 ans de carrière dans les écoles de football. Soit plus de la moitié de ses 62 ans.

    Pape Sow est un exemple d’altruisme. ‘’Depuis 90, je me forme et je forme des gosses’’, se targue-t-il, ne cachant pas sa satisfaction quant au rôle qu’il est appelé à jouer, et qui au-delà de son aspect purement sportif, porte sur les valeurs. ‘’Je ne forme pas des footballeurs, je forme des hommes’’, aime-t-il à dire. ‘’J’ai formé beaucoup de fonctionnaires, des bureaucrates, des policiers, des gendarmes, des soldats, des commandants’’, égrène-t-il, en guise de palmarès.

    Son école de football insiste sur les performances scolaires, puisque la réussite de l’enfant et son avenir restent son principal objectif. Ses élèves sont tenus de présenter leurs bulletins de notes, après chaque évaluation semestrielle. Quand un enfant n’a pas de moyenne en classe, il est suspendu des entraînements, et ne réintègre le groupe que lorsque ses notes s’amélioreront.

    ‘’Ce faisant, tu aides le parent’’, estime-t-il. Il se remémore encore le cas de cet enfant issu d’une famille recomposée, qui subissait les brimades de la nouvelle épouse de son père. ‘’Il venait manger chez moi où il satisfaisait une bonne partie de ses besoins. C’est moi qui lui achetais des équipements’’, se souvient-il. Son ancien protégé est aujourd’hui un commandant de légion dans la gendarmerie, dit-il, sourire aux lèvres. Lui rend-il l’ascenseur ? Ce n’est pas important à ses yeux. Pour lui, seule compte la récompense divine.

    ‘’C’est Dieu qui nous paiera’’, lance-t-il. Par expérience, il a remarqué que ‘’dans une école de football, sur cent joueurs, tu auras un professionnel sur cinq à six ans et ce joueur passera par Génération Foot, Diambars ou Dakar Sacré-Cœur, avant d’aller à l’étranger’’. C’est pour cette raison d’ailleurs qu’un centre comme Génération Foot insiste sur les études de ses pensionnaires, relève-t-il.

    Comparant sa génération des années 80 à celle d’aujourd’hui, son verdict est sans appel : ‘’Nous sommes de loin meilleurs qu’eux. Si nous avions le peu de moyens qu’ils ont, nous serions tous des professionnels’’.

     L’impact des écoles de football sur les récentes performances à différents niveaux du football sénégalais

    ‘’Tu ne pouvais pas imaginer porter les équipements que mettent les garçons d’aujourd’hui. Tu avais une paire de gants pour six à sept ans et il fallait les prêter à un ami. ‘’Les godasses, c’était de l’or’’. La paire te coûtait dans les 50.000 à 60.000 francs CFA et quand tu les avais, tu ne pouvais pas te permettre de les prêter à quelqu’un. ‘’Les maillots, n’en parlons pas’’. A Thiès, tout le monde connaissait Pape Sow, plus connu sous le surnom Okola. Gardien de buts à Lat-Dior (ex-Thiès FC), où il débute en 1981-82, il signe à l’ASC Ndiambour (83-85), ensuite au Rail en 86-88, pour terminer sa carrière à la SONACOS de Kaolack (88-90).

    Pour Pape Sow, l’impact des écoles de football sur les récentes performances à différents niveaux du football sénégalais, est indéniable. ‘’Tous les professionnels en équipe nationale sont passés par les techniciens des écoles de football’’, tranche-t-il. Il établit un lien entre la naissance en 2018 de la Coordination nationale des écoles de football (CONEF) et les résultats du Sénégal.

    ‘’Ce sont les cinq dernières années où le Sénégal a commencé à émerger, après la création de la CONEF, avec les sélections U17, U20 et maintenant nous sommes champions dans toutes les catégories’’, soutient l’entraîneur. Il regrette que l’encadrement au plus haut sommet ‘’ne (les) écoute pas’’, en tout cas pas comme il se doit, ces orfèvres qui ‘’travaillent’’ l’enfant à la base, pour livrer un ‘’produit fini’’. ‘’Celui qui a semé et arrosé, doit être consulté’’ pour l’utilisation ultérieur du produit récolté, estime-t-il.

    Il a été témoin de la genèse des écoles de football au Sénégal, avec Thiès comme berceau. ‘’Le départ, c’est ici’’, dit-il fièrement, racontant la longue aventure depuis les mouvements de jeunesse à la fin des  années 1980, jusqu’à la création de l’union UDEFT, qui a servi de base à la fondation en 2018 de la CONEF, avec ses démembrements régionaux (COREF), départementaux (CODEF), et communaux (COSEF).

    ‘’Tous les règlements en matière de football pour les jeunes, appliqués par les écoles de football au Sénégal, viennent de Thiès, parce que depuis 95, nous tenons un championnat régulier en U15 et des plateaux’’, dit-il. En 2021-2022, la CODEF de Thiès comptait 54 écoles de football affiliées. Ce chiffre sera revu à la hausse cette année 2022-23, avec l’arrivée de nouvelles écoles.

    Rien que dans la cité du rail, 34 écoles sont membres de cette instance. Il s’attend à ce que ce chiffre soit revu à la hausse après le recensement de cette année 2022-23, avec les nouvelles adhésions. ‘’Ici, tous les techniciens sont diplômés, certaines écoles ont deux à trois techniciens’’, selon Pape Sow. ‘’Pour intégrer la CODEF, il faut au minimum un diplôme (d’entraîneur) de licence D’’.

    ‘’On est tellement bien organisés’’, se réjouit celui que certains surnomment ‘’Pa allemand’’, pour sa rigueur, témoigne Pape Mamadou Ndao, journaliste à la station locale de la RTS, et coach dans ses heures libres à l’école de football Thesa, grâce à l’encadrement du doyen Pape Sow. L’organisation, la méthode et la rigueur font figure de palliatif, en l’absence de subvention de la part de l’Etat et de la commune.

    ‘’Peut-être que les choses peuvent changer d’ici deux ou trois ans’’, après que les trophées successifs du Sénégal, ont révélé au grand jour, leur travail en sourdine, espère-t-il.  ‘’Les formateurs des écoles de football devaient être les plus riches du Sénégal, mais nous sommes les plus pauvres, les gens ne nous (respectent) même pas’’.

    ‘’J’ai fait toute ma carrière de football et toute ma carrière d’entraîneur’’, je suis titulaire de la licence B, le plafond au Sénégal, mais on ne nous écoute pas’’, se désole-t-il, exprimant son engagement à continuer à se rendre utile. ‘’Nous sommes toujours au service du Sénégal et des gosses. Si nous voulons améliorer le football thiéssois, il faut qu’on appuie les écoles de foot en matériel.

    ’’Toutes nos difficultés se résument au matériel d’entraînement. Si nous l’avons, nous ne demandons pas plus, et le Sénégal sera de plus en plus performant’’, dit-il.

     

    ADI/ASB/OID/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL-REACTIONS / Le président la CAF salue leadership d’Augustin Senghor

    SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL-REACTIONS / Le président la CAF salue leadership d’Augustin Senghor

    Dakar, 24 mai (APS) – Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a félicité le Sénégal pour son sacre à la CAN des moins de 17 en Algérie, saluant le leadership « excellent » et « inspirant » du président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor.

    « C’est avec une grande joie qu’une fois de plus, je vous félicite pour la victoire bien méritée du Sénégal et son sacre de champion de Coupe d’Afrique des nations (CAN) des moins de 17 ans, en Algérie », a-t-il dit dans un communiqué publié, mardi, par la FSF. « Les victoires constantes des équipes nationales sénégalaises témoignent de votre excellent et inspirant leadership », a ajouté M. Motsepe.

    Le Sénégal est devenu la première nation africaine, vainqueur de cinq compétitions d’affilée de la Confédération africaine de football (CAF), en moins de deux ans, après son sacre historique en Coupe d’Afrique des nations des moins de 17 ans. Il s’agit de la CAN sénior, la CAN de Beach Soccer, du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), la CAN des moins de 20 ans, du tournoi de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA)-féminin.

    « Je vous encourage à poursuivre le travail remarquable que vous faites », a-t-il dit, saluant le soutien de l’État.

    SK/ASB/OID

  • AFRIQUE-FOOTBALL / Tournoi féminin UFOA/A  U20 : le Sénégal affronte la Guinée-Bissau, à 19h

    AFRIQUE-FOOTBALL / Tournoi féminin UFOA/A U20 : le Sénégal affronte la Guinée-Bissau, à 19h

    Dakar, 24 mai (APS) – L’équipe du Sénégal de football féminin des moins de 20 ans va affronter, ce mercredi, en Sierra Leone, à 19h (heure locale), la Guinée-Bissau, en match comptant pour la première journée du tournoi féminin de cette catégorie de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA) de la zone A, a-t-on appris.

    La rencontre aura lieu au Southern Arena, dans la ville de Bo, une province située au sud de la Sierra Leone. Le pays organisateur, la Sierra Leone,  jouera de son côté contre la Guinée, à 16h.

    Organisée du 24 au 29 mai, en Sierra Leone, la première édition de ce  tournoi féminin des moins de 20 ans, va enregistrer la participation de quatre pays. Il s’agit de la Guinée, la Guinée-Bissau, la Sierra Leone et le Sénégal.

    L’équipe sénégalaise, a, dans le cadre de sa préparation, joué et gagné en match amical au stade Lat Dior de Thiès du Sénégal, celle du Maroc lors d’une double confrontation.

    SK/AB/ASB

  • AFRIQUE-KARATE / Le Sénégal abrite le championnat de karaté de la zone 2 à partir de dimanche

    AFRIQUE-KARATE / Le Sénégal abrite le championnat de karaté de la zone 2 à partir de dimanche

    Dakar, 24 mai(APS) – Le Sénégal abrite à partir de dimanche le championnat d’Afrique de karaté de la zone 2, a-t-on appris, du président de la commission nationale des arbitres de la Fédération sénégalaise de karaté et de disciplines associées, Lamine Guèye.

    Ce championnat prévu sur deux jours va enregistrer la participation d’équipes venues du Sénégal, du Cap-Vert, de la Gambie, de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et de la Sierra Leone, a dit mercredi à l’APS M. Guèye.

    En prélude à cette compétition internationale, l’initiative de la Fédération mondiale de karaté, organise ce vendredi, à l’Arène nationale, un stage d’arbitrage pour les coachs, les juges et arbitres, a-t-il encore soutenu, précisant que les changements opérés dans le règlement de cette compétition d’art martial sont au menu du stage avec la participation de l’expert mondial, Mansour Al-Sultan.

    Selon lui,  ce  stage sera  »bénéfique » pour les participants. Il est prévu au-delà de ce stage , a-t-il signalé, un prolongement de la formation pour permettre aux participants d’acquérir plus de connaissances afin de mieux officier pendant les championnats de régions, d’Afrique ou du monde.

    M. Guèye a indiqué que trois arbitres sénégalais parmi cinq ont réussi récemment à l’examen d’arbitrage de niveau mondial de cette discipline sportive.   » L’ arbitrage sénégalais se porte bien. Il faut juste  avoir de bons combattants, et des arbitres de haut niveau. « , a-t-il relevé.

    Le championnat d’Afrique de karaté de la zone 2, prend fin, le lundi 29 mai à Dakar.

    SK/AB

     

  • SENEGAL-MONDE-FOOTBALL / Mondial U20 : Ndiack Sall s’est entraîné avec ses coéquipiers

    SENEGAL-MONDE-FOOTBALL / Mondial U20 : Ndiack Sall s’est entraîné avec ses coéquipiers

    Dakar, 23 mai (APS) – Le gardien de but sénégalais Ndiack Sall, appelé en remplacement de Landing Badji, blessé, a effectué, lundi, sa première séance d’entraînement avec ses coéquipiers au club Atletico San Lorenzo de Almagro, à Buenos Aires.

    Le gardien titulaire, Landing Badji, est forfait à la suite d’une blessure contractée à la cuisse gauche lors du match amical perdu contre les États-Unis d’Amérique (1-2).

    Appelé pour remplacer l’ancien portier de l’AS Pikine, le joueur de Guédiawaye FC (Ligue 1) a rejoint ses coéquipiers, lundi.

    Le Lionceaux se sont inclinés (0-1) lors de leur premier match, contre le Japon, dimanche, à la Coupe du monde des moins de 20 ans.

    Le Sénégal, logé dans la poule C, jouera son deuxième match, mercredi, contre Israël, qui a aussi perdu son match contre la Colombie. Cette dernière sera le prochain adversaire des Lions, samedi.

    SK/ASG

  • SENEGAL-FOOBALL / Coupe de la Ligue : Teungueth FC-Casa Sports et Ndiambour-Stade de Mbour, affiches des demi-finales

    SENEGAL-FOOBALL / Coupe de la Ligue : Teungueth FC-Casa Sports et Ndiambour-Stade de Mbour, affiches des demi-finales

    Dakar, 23 mai (APS) – Les demi-finales de la Coupe de la ligue du Sénégal vont opposer, ce week-end, le Teungueth FC au Casa Sports et L’ASAC Ndiambour au Stade de Mbour, a appris l’APS de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP).

    La première demi-finale mettra aux prises, samedi, deux équipes de la Ligue 1, le Teungueth FC et le Casa Sports, indique la LSFP dans un communiqué.

    Le second match opposera, dimanche, l’équipe de la Ligue 2 l’ASAC Ndiambour à celle de Stade de Mbour (Ligue 1).

     

    Le Diambars FC est le tenant du titre.

    SK/OID

  • MONDE-FOOTBALL-JO / Eliminatoires Afrique : le tirage au sort des équipes féminines prévu le 30 mai au Caire

    MONDE-FOOTBALL-JO / Eliminatoires Afrique : le tirage au sort des équipes féminines prévu le 30 mai au Caire

    Dakar, 22 mai (APS) – Le tirage au sort des éliminatoires africaines du tournoi de football féminin des Jeux olympiques Paris 2024 se tiendra mardi prochain, au Caire, en Égypte, à 10 h 00 GMT, a annoncé, lundi, la Confédération africaine de football (CAF).

     

    Les éliminatoires se tiendront entre juillet 2023 et avril 2024 et s’étaleront sur quatre tours, en matchs aller et retour.

     

    À l’issue de ces rencontres, deux équipes se qualifieront pour les Jeux olympiques.

     

    Lors des JO de Tokyo 2020, les Copper Queens de la Zambie étaient les seules représentantes africaines au tournoi final. Elles s’étaient arrêtées en phase de groupes.

     

    Voici le programme des éliminatoires :

     

    Premier tour : du 12 au 18 juillet 2023

    Second tour : du 23 au 31 octobre 2023

    Troisième tour : du 19 au 28 février 2024

    Quatrième tour : du 1er au 9 avril 2024.

     

    SK/MD/BK

  • SENEGAL-SPORT-PLAIDOYER / Un inspecteur d’académie appelle à faire du sport scolaire un vivier de jeunes talents

    SENEGAL-SPORT-PLAIDOYER / Un inspecteur d’académie appelle à faire du sport scolaire un vivier de jeunes talents

    Tambacounda, 22 mai (APS) – L’inspecteur d’académie de Tambacounda (est), Babacar Diack a invité les acteurs du sport sénégalais à faire du sport scolaire un vivier, une pépinière de détection et de recrutement de jeunes talents pour étoffer les effectifs des équipes locales ou nationales du Sénégal.

    « Tout le monde sait que le sport scolaire a toujours été un vivier des autres équipes, c’est-à-dire que c’est une pépinière où les grandes équipes peuvent venir recruter les jeunes talents pour commencer à les encadrer. Cela serait une bonne chose pour les équipes locales, mais également pour nos équipes nationales », a-t-il dit.

    Il s’exprimait ce week-end en marge de la finale de l’édition 2023 de la phase régionale des championnats populaires de football communément appelés  »navétanes », organisés sous l’égide de l’Union des associations sportives scolaires et universitaires (UASSU) de Tambacounda.

    Babacar Diack a rappelé que la formation des petites catégories se fait au niveau des écoles, avant le stade des grandes catégories. « Je crois que la relance est bien faite, nous pensons que d’ici quelques années, à Tambacounda, nous aurons beaucoup de représentants dans les différentes équipes nationales », a-t-il souligné.

    Le vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Seydou Sané, par ailleurs parrain de la finale, a assuré qu’il portera la parole des sportifs de Tambacounda pour la réhabilitation du stade régional, à l’image des autres stades qui vont être réhabilités.

    Le gouvernement du Sénégal a lancé un programme de réhabilitation dont vont bénéficier les stades Léopold Senghor de Dakar, Aline Sitoé de Ziguinchor, Elimanel Fall de Diourbel et Lamine Guèye de Kaolack.

    BT/SK/BK/ASG