SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PROJECTIONS / Tambacounda : une étude révèle une augmentation des températures et un raccourcissement de l’hivernage

Tambacounda, 27 fév (APS) – Une étude conduite par le projet Femmes et agriculture résiliente au Sénégal (FAR) a permis de constater une augmentation des températures et un raccourcissement de l’hivernage dans la région de Tambacounda (est), a appris l’APS des responsables de cette enquête.

 « L’étude avait été commanditée par le projet Femmes et agriculture résilientes au Sénégal (FAR), pour voir les tendances, les projections dans les zones cibles du projet, à savoir Sédhiou, Kolda et Tambacounda », a rappelé Mariama Diop, technicienne à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

Selon cette experte, l’étude en question « a notamment révélé une augmentation des températures avec un climat qui va continuer à changer », d’où la nécessité de travailler sur « des stratégies d’adaptation dès à présent par rapport à l’agriculture et à la production agricole ».

La technicienne de l’ANACIM précise que les projections annoncent un raccourcissement de l’hivernage dans certaines parties de cette région à travers une baisse des précipitations. Ce qui doit amener à penser à des variétés qui « consomment moins d’eau et à des techniques de conservation de cette ressource », a-t-elle recommandé.

De son point de vue, « le plus important » est que les producteurs puissent savoir « à quoi s’en tenir dans le futur pour améliorer leurs rendements agricoles ».

Le projet Femmes et agriculture résiliente au Sénégal (FAR) est soutenu par le gouvernement canadien à travers le Centre d’étude et de coopération internationale canadienne (CECI-Sénégal) à hauteur de 8 milliards de FCFA, informe El Hadji Malick Diouf, en charge des questions environnement et changement climatique au sein de ce projet.

Il vise à relever « une situation de référence sur le plan climatique, hydraulique mais également sur les initiatives paysannes par rapport à la zone d’intervention », a-t-il expliqué.

« Les changements climatiques sont perceptibles à vue d’œil, mais il nous faut des résultats scientifiques capables de démontrer que ce phénomène existe, et à partir de ces résultats, décliner des stratégies d’adaptation pour les producteurs », a encore fait valoir M. Faye.

BT/SMD/BK