SENEGAL-JAPON-COOPERATION-APPROCHE / Tokyo veut mettre l’humain au cœur de son approche de l’aide publique au développement (diplomate)

Dakar, 20 juin (APS) – L’ambassadeur du Japon au Sénégal, Osamu Izawa, a réaffirmé, mardi, l’option de son pays de placer le contact humain et les échanges personnels au cœur de la coopération bilatérale entre Dakar et Tokyo.

« Je suis très satisfait par les résultats de ce projet agricole et son impact sur la vie des bénéficiaires.  Cela traduit l’approche du Japon consistant à mettre en avant le contact humain et les échanges personnels au cœur de la coopération bilatérale avec les autorités sénégalaises », a notamment déclaré le diplomate nippon.

Le projet en question est mis en oeuvre par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) à travers « mura no murai, une organisation apolitique créée en 1993 par un groupe de volontaires japonais, a-t-il précisé en visitant une ferme-école implantée à Bagana wolof dans la commune de Nguéniène, dans le département de Mbour.

Le projet prône une « agriculture respectueuse de l’environnement ». Il devrait permettre dans le long terme une « amélioration des techniques culturales en s’inspirant des expériences agricoles des pays asiatiques », a souligné le diplomate japonais.

Il a notamment insisté sur l’importance que son pays accorde à la « formation de ressources humaines de qualité et au transfert des compétences » dans son approche de l’aide publique au développement.

« La ferme-école s’étend sur une superficie de trois hectares et abrite des activités agricoles et avicoles, mais aussi de l’élevage et du maraîchage », a expliqué Mamadou Ndiaye, un des responsables locaux du projet.

Parlant « d’expériences probantes » dans la maîtrise des techniques agricoles, il a relevé que la ferme a formé quelque 29 agriculteurs des villages environnants sur les techniques de lutte contre la salinisation des sols et la gestion de l’eau, en mettant à leur disposition des supports didactiques écrits en wolof et en français

Le projet a débuté en 2021 dans un contexte de baisse de la fertilité des sols, du fait de la salinisation dans la zone. Il « nous a appris une autre approche de l’agriculture en maîtrisant la rotation culturale », s’est réjoui Souleymane Bakhoum, un des bénéficiaires. Il se félicite également d’une « hausse de ses revenus », avec en prime « une gestion durable du sol et de la maîtrise de l’eau. »

SMD/ASG/MTN