Dakar, 4 fév (APS) – Le ministre-conseiller à la présidence de la République, El Hadj Mounirou Ndiaye, a insisté, mardi, sur la nécessité d’un financement endogène de la recherche et la production de données.
‘’La question du financement endogène de notre développement est plus que jamais d’actualité‘’, a déclaré le ministre-conseiller et chef du Bureau de suivi et d’évaluation des programmes publics à la présidence de la République.
El Hadji Mounirou Ndiaye s’exprimait à l’occasion de la Journée internationale des think tanks, organisée le 31 janvier de chaque année, mais qui a été célébrée, ce mardi, au Sénégal, en raison de sa coïncidence avec un évènement religieux, le 145e Appel des Layennes, les 30 et 31 janvier.
Cette rencontre annuelle a été mise à profit par les think tanks sénégalais pour réfléchir aux enjeux de la production de données et d’indicateurs utiles aux décideurs publics.
A cette occasion, El Hadj Mounirou Ndiaye a préconisé l’allocation d’1% du PIB national, soit environ 200 milliards de francs CFA, à la recherche scientifique nationale.
‘’Cela serait très significatif pour permettre aux think tanks d’obtenir les financements nécessaires afin de produire les données indispensables à l’élaboration des politiques publiques‘’, a préconisé l’enseignant-chercheur en Sciences économiques et sociales.
Citant l’exemple de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), il a déclaré qu’avec davantage de moyens, cet institut de recherche pourrait atteindre des résultats encore plus significatifs dans la recherche agricole.
Le ministre-conseiller à la présidence de la République a également réitéré la volonté du chef de l’État de mobiliser tout le potentiel scientifique du Sénégal afin de créer un cadre de travail propice à la réussite de l’agenda de transformation systémique à l’horizon 2050.
Évoquant les défis rencontrés par les think tanks, il a cité, entre autres, celui du financement, qui reste un obstacle majeur, tout en soulignant l’importance de ressources humaines bien formées.
‘’Le Sénégal dispose de ce qu’il y a de mieux sur le plan scientifique. Il faut s’organiser pour mobiliser et valoriser ces compétences‘’, a rappelé le docteur en Économie industrielle.
El Hadj Mounirou Ndiaye a par ailleurs alerté sur la nécessité pour le continent de renforcer sa souveraineté en matière de données et d’informations.
‘’En Afrique, seulement 0,5 % des données sont utilisées. Il faut produire nos propres données et informations, car elles sont essentielles pour notre développement. Réfléchissons à ces enjeux et trouvons ensemble les moyens de relever ce défi‘’, a-t-il lancé.
AN/SKS/ABB/OID